- Rendu des couleurs
- Qualité du contraste
- 3D convaincante avec ou sans les lunettes du constructeur
- Menus et réglages particulièrement complets
- Bruit de fonctionnement en mode Lampe bas
- Pas de lunettes 3D livrées d’origine
- Lunettes propriétaire très chères (180 €)
- Qualité de fabrication à ce prix
- Zoom optique et Lens Shift manquant de souplesse
- Interface utilisateur et menus peu agréables
- Émetteur infrarouge 3D externe
Mitsubishi vit depuis longtemps une belle histoire avec le Home Cinéma. De celle qui forge des liens forts avec les cinéphiles à la recherche d’une belle et grande image à prix (encore) réaliste. Avec son dernier modèle HD Ready 1 080p, le Mitsubishi HC7800D, le constructeur japonais a décidé de laisser de côté les technologies LCD et SXRD pour revenir au DLP (micromiroir) mâtiné de 3D avec des lunettes un peu particulières. À la base, on trouve donc une matrice DLP Dark Chip 3 Full HD (1 920 x 1 080 pixels) associée à une optique zoom à ultra‑basse dispersion, entièrement manuelle offrant un rapport de 1,5x un peu « bâtard » : ni vraiment grand angle ni franchement fond de pièce. Pour faire simple, pour obtenir une image de 2 m de base, il faut compter au minimum 2,80 m de recul et maximum de 4,20 m, ce qui ne facilitera pas son installation si l’on souhaite placer l’appareil derrière soi.
Doté seulement d’un Lens Shift vertical, commandé par une petite mollette située sur le dessus du coffret au toucher peu agréable, et d’une coque en plastique peu engageante, on ne peut pas dire que le premier contact avec le Mitsubishi HC7800D est particulièrement enthousiasmant ! Techniquement parlant, il offre pourtant des caractéristiques alléchantes : un rapport de contraste, avec iris, de 100 000:1 et une luminosité de 1 500 lumens associée à un traitement vidéo intégrant une compensation de mouvement FRC sophistiquée prenant en compte l’image précédente, mais aussi la suivante pour offrir une fluidité, vraiment, remarquable. En matière de 3D, Mitsubishi a décidé avec ce modèle de suivre son propre chemin à travers des lunettes spécialement développées et brevetées pour l’occasion. Ces dernières offrent en effet une vitesse d’obturation de 0,3 ms contre, en moyenne, 2 ms chez les concurrents. De bonnes nouvelles pour la luminosité et la fluidité de l'image surtout en 3D ! En attendant, ces lunettes, non fournies d’origine et vendues près de 180 € en magasins, peuvent être remplacées par des lunettes 3D active conventionnelles, mais au détriment de la qualité, comme nous le verrons plus loin. Au passage, on note que Mitsubishi n’a pas intégré l’émetteur infrarouge de synchronisation à l’appareil. Il s’agit d’un modèle déporté au bout d’un câble spécifique (un peu dommage sur un appareil de ce prix). Comme la plupart de ses concurrents, on note aussi la présence anecdotique d’une conversion des images 2D en 3D…
En matière de connectique, le Mitsubishi HC7800D propose deux entrées HDMI CEC 1.4 compatibles Deep Color et 1 080p/24 (pas de prise en charge de l'xvYCC ni de l'Auto LipSync), une YUV sur fiche RCA et une mini Sub‑D15 pour le raccordement d'un ordinateur. Les menus du Mitsubishi HC7800D ressemblent furieusement à ceux de ses prédécesseurs… d’il y a cinq ans ! Fort heureusement, à défaut d’être esthétiques ou ergonomiques, ils sont très complets et permettront, en marge des nombreux modes Gamma et des trois réglages d’usine (Cinéma, Vidéo et 3D) de se concocter sa propre image dans l’une des trois mémoires utilisateurs à l’aide des nombreux réglages disponibles. Le menu Avancé permet notamment d’accéder au CMS (ou Color Management System) pour une mise au point fine des couleurs via une sonde de calibrage, mais aussi d’ajuster l’échelle de gris et d’intervenir sur l’interpolation d’image FRC (Frame Reality Creation) déjà explicité, selon cinq niveaux. Précision, pour cette dernière fonction, deux pré‑réglages intitulés Film et Vidéo (en plus d'Arrêt) sont disponibles. L’iris dynamique bénéfice également de trois lois d’intervention mais ne peut pas être fixée. Il faudra donc choisir entre le mode Automatique ou la désactivation pure et simple.
- référence Mitsubishi HC7800D
- type mono-DLP
- résolution native totale 1 920 x 1 080 pixels
- standard HD Ready 1 080p
- luminosité 1 500 lumens
- contraste 100 000
- iris dynamique
- lampe UHP, 240 W, 3 000 h
- modèle milieu de salle
- lens shift vertical (manuel)
- zoom 1,5x (manuel)
- mise au point manuelle
- connectique 2 entrées HDMI (v 1.4), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée Data (Sub-D15), 1 port Ethernet, 1 port RS-2322 sortie Trigger, compatibilité RVB vidéo via Sub-D15
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24), 3D (côte à côte, dessus/dessous, frame packing), conversion 2D/3D, Data (UXGA)
- usage CEC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 16/9, zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan, télécommande rétroéclairée
- réglage température de couleur (paramétrable en RVB), balance des blancs (RVB), réglage de gamma (paramétrable), désentrelacement (vidéo/film) automatique
- optimisation de la netteté dans les mouvements en SD 480i/576i, en ED 480p/576p, en HD 720p/1 080i, en Full HD 1 080p/24/50/60, en Ultra HD (2 160p/24)
- compensation de mouvement en SD 480i/576i, en ED 480p/576p, en HD 720p/1 080i, en Full HD 1 080p/24/50/60, 3D, en Ultra HD (2 160p/24
- bruit 23
- consommation 350 W(7 W en veille)
- dimensions l. 396 x h. 142 x p. 328mm
- poids 5,6kg
Warning: Undefined array key "CMPG" in /var/www/vhosts/avcesar.com/httpdocs/includes/sections/tech/specsManager/videoprojecteur.php on line 296
Positionné à 2 990 euros, le Mitsubishi HC7800D affronte le gratin de la vidéoprojection : l’Epson EH‑W9000W bientôt testé ici‑même, mais aussi le Panasonic PT‑AT5000E, ainsi que le Sony VPL‑HW30ES testé il y a peu dans nos pages (cliquez sur les références des produits pour découvrir les tests de la rédaction d'AVCesar.com).
- référence Mitsubishi HC7800D
- type mono-DLP
- résolution native totale 1 920 x 1 080 pixels
- standard HD Ready 1 080p
- luminosité 1 500 lumens
- contraste 100 000
- iris dynamique
- lampe UHP, 240 W, 3 000 h
- modèle milieu de salle
- lens shift vertical (manuel)
- zoom 1,5x (manuel)
- mise au point manuelle
- connectique 2 entrées HDMI (v 1.4), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée Data (Sub-D15), 1 port Ethernet, 1 port RS-2322 sortie Trigger, compatibilité RVB vidéo via Sub-D15
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24), 3D (côte à côte, dessus/dessous, frame packing), conversion 2D/3D, Data (UXGA)
- usage CEC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 16/9, zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan, télécommande rétroéclairée
- réglage température de couleur (paramétrable en RVB), balance des blancs (RVB), réglage de gamma (paramétrable), désentrelacement (vidéo/film) automatique
- optimisation de la netteté dans les mouvements en SD 480i/576i, en ED 480p/576p, en HD 720p/1 080i, en Full HD 1 080p/24/50/60, en Ultra HD (2 160p/24)
- compensation de mouvement en SD 480i/576i, en ED 480p/576p, en HD 720p/1 080i, en Full HD 1 080p/24/50/60, 3D, en Ultra HD (2 160p/24
- bruit 23
- consommation 350 W(7 W en veille)
- dimensions l. 396 x h. 142 x p. 328mm
- poids 5,6kg
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Vous l’aurez compris à la lecture de ces lignes, le Mitsubishi HC7800D ne part pas avec un avantage esthétique ou ergonomique flagrant ! Même s'il existe en finition noire ou blanche… Son interface utilisateur et ses menus apparaissent aujourd'hui vraiment vieillots et ses commandes n’ont rien de particulièrement sexy. Heureusement, la télécommande est rétroéclairée et pratique, et les préréglages proposés par l’appareil permettent d’obtenir facilement un rendu colorimétrique et une gestion des nuances de gris très naturelle dès la sortie du carton. Reste que le Color Management System intégré à l’appareil permet d’aller encore plus loin dans ce qui apparaît être un point fort de ce vidéoprojecteur : la gestion des couleurs.
Car si le Mitsubishi HC7800D ne fait pas forte impression au déballage, il impressionne en revanche côté image, que ce soit en 2D ou en 3D. En 2D d’abord, ou la qualité de son optique et du traitement vidéo associé délivre à la fois un bon piqué et un rendu très cinéma. Sur le désentrelacement du DVD moins que parfait de Cinema Paradiso ou sur le master impeccable du Blu‑Ray de Thor, le Mitsubishi HC7800D parvient à donner une texture très argentique à l’image, avec notamment une sensation d’épaisseur et une profondeur de champs vraiment appréciable. On utilise de préférence le mode Cinéma qui donne d’origine de très bons résultats, notamment en matière de nuances dans les basses lumières. Il faut dire que la gestion du contraste nous est apparue particulièrement réussie, avec des noirs subjectivement abyssaux et ce, sans recourir à l’iris. Très silencieux, ce dispositif ne nous a pas convaincus en matière de rendu dynamique et nous avons préféré le déconnecter pour profiter de l’excellent contraste natif du Mitsubishi HC7800D. En revanche, la compensation de mouvement est vraiment très efficace, en 2D comme en 3D. En plus, elle peut être paramétrée selon les goûts de chacun, un vrai régal.
Dans le domaine de l'image en rellief, vous lirez sans doute des avis très divergents sur le Mitsubishi HC7800D. Il faut croire que tous les exemplaires fournis à la presse ne bénéficiaient pas des mêmes caractéristiques, car le nôtre s’est montré d’une efficacité sidérante avec les lunettes du constructeur ! Alors c’est vrai, ces dernières sont lourdes, chères et peu esthétiques, mais le résultat nous est apparu vraiment remarquable aussi bien sur Cars 2 (facile !) que sur un film comme Pirates des Caraïbes 4. D’une part, la luminosité est meilleure qu’avec les lunettes conventionnelles sur d’autres projecteurs de prix équivalent, d’autre part, nous n’avons pas aperçu la moindre trace d'effet fantôme (rien de rien !), ce phénomène qui en 3D mélange les images des deux yeux créant ainsi une rémanence visuelle désagréable. Au contraire, nous avons été séduits à la fois par la profondeur de champs, les effets de jaillissement remarquablement retranscrits et le peu de fatigue ressentie sur un film de plus de deux heures… Sauf au niveau du nez qui doit supporter le poids de la visière de cyclope concoctée par Mitsubishi ! De ce côté‑là, il va falloir faire quelque chose, car les porteurs de lunettes de vue n’apprécient pas… C'est du vécu ! Et pour être complet, si l'utilisation de lunettes 3D active « classique » est possible, le résultat est moins bon surtout au niveau de la luminosité, qui dans ce cas apparaît moindre. Au niveau du bruit de fonctionnement, « notre Mitsubishi HC7800D » s’est révélé très discret en mode Lampe bas, avec notamment une roue codeuse RVB tout simplement muette !
Au final, le Mitsubishi HC7800D apparaît donc comme un vrai paradoxe : d’un côté il déçoit par sa qualité de fabrication et ses options ergonomiques discutables, de l’autre il offre une qualité d’image remarquable dès la sortie du carton, aussi bien en 2D qu’en 3D, avec une mention particulière pour son rendu des couleurs et son contraste. Et c'est bien le principal car c'est l'image que l'on regarde, pas le vidéoprojecteur !