- Piqué de toute beauté !
- Très bonne colorimétrie après calibrage ISF
- Compensation de mouvement fluide
- Luminosité puissante
- Des noirs extrêmement profonds à ce tarif !
- Kit WHDI et paire de lunettes 3D fournis
- Effet arc-en-ciel très réduit
- Interpolation qui dégrade un poil le piqué
- Mode lampe Standard relativement bruyant
- Lens Shift trop restreint
- 3D non fonctionnelle lors du test (mise à jour Firmware annoncée)
Depuis deux ans, la vidéoprojection à domicile a fait un bond énorme vers la démocratisation. En effet, de nos jours, on trouve d'excellents vidéoprojecteurs HD Ready 1 080p et 3D Ready aux alentours de 1 500 €, comme le BenQ W1500, un modèle DLP équipé d'une puce Texas Instrument Darkchip 3 et d'une roue chromatique à six segments pour réduire l'effet arc‑en‑ciel lié à la technologie, récurrent auprès d'environ 20% de la population. Il s'agit donc d'une belle évolution du BenQ W1200, sortit en 2012. La coque est légèrement différente avec une robe blanche laquée et tous les boutons de transport positionnés sur le dessus de l'appareil. Évidemment, une télécommande rétroéclairée est livrée pour contrôler l'appareil à distance.
Les données du constructeur annoncent une luminosité puissante de 2 200 lumens, de quoi permettre l'utilisation en environnement semi‑éclairé pour jouer à un jeu vidéo ou profiter d'une retransmission sportive par exemple. Le contraste dynamique obtenu grâce au mode Smart Eco est annoncé à 10 000:1. Et on retrouve évidemment le fameux réglage Brillant Color permettant de booster la dynamique de l'image au détriment d'un fourmillement parfois plus prononcé.
Le BenQ W1500 propose aussi des nouveautés très intéressantes, comme la présence d'une compensation de mouvement fonctionnelle en 2D et en 3D et d'un kit de liaison WHDI. Ce dernier permet de transférer une image 1 080p sans‑fil, sachant qu'il gère également la 3D. Il se compose d'un seul « dongle » HDMI (cf. ci‑dessous)et de son alimentation externe avec connecteur micro‑USB. Le récepteur WHDI, pour sa part, est intégré au vidéoprojecteur. Autre bonne surprise avec ce modèle, une paire de lunettes 3D DLP Link (cf. ci‑dessous) rechargeable via USB est fournie dans la boite. Nous conseillons d'ailleurs fortement d'utiliser les lunettes proposées par BenQ, même si vous deviez opter pour une ou plusieurs paires supplémentaires. En effet, le BenQ W1500 synchronise les lunettes actives grâce à l'émission d'un flash rouge, contrairement à la majorité des autres modèles DLP Link utilisant un flash blanc. Cela permet d'offrir des noirs plus profonds, mais en contrepartie il faut utiliser des lunettes spécialement étudiées pour compenser cette dérive. Nous vous rassurons, une fois chaussées ces lunettes, l'image retrouve une colorimétrie naturelle. Dernière précision au sujet de cette compatibilité stéréoscopique, elle est gérée nativement grâce aux deux ports HDMI 1.4. Il est donc inutile de passer par un adaptateur pour connecter un lecteur Blu‑Ray 3D, une console PlayStation 3, un ordinateur ou un décodeur TV 3D Ready. Bon point. On note aussi une conversion 2D/3D à la volée, et une gestion des formats stéréoscopiques dessus‑dessous et côte‑à‑côte.
Le Lens Shift est toujours manuel, et uniquement vertical (monnaie courante sur les vidéoprojecteurs à prix accessible) avec un débattement de 110% à ‑130%. Le focus et le zoom sont également manuels et contrôlables depuis la molette positionnée au‑dessus de l'optique. Ce dernier est d'ailleurs assez puissant, il permet d'agrandir l'image jusqu'à 1,6x sa taille d'origine. On trouve également une correction verticale et horizontale des trapèzes et quatre pieds réglables, indépendamment, en hauteur pour incliner le vidéoprojecteur si l'écran est plus haut ou plus bas que l'objectif, ou encore pour corriger une surface accueillant le BenQ W1500 pas totalement plane. On remarque aussi un gros ventilateur avec une grille d'aération à l'avant pour évacuer la chaleur dégagée par la lampe. Malgré tout, en mode Eco, le W1500 est très silencieux (27 dB sur notre décibelmètre). Par contre, le mode Standard s'est montré un poil bruyant dans le cadre d'une séance de cinéma à bas volume, avec un niveau qui atteint les 40dB (mesuré à un mètre de l'appareil).
De son côté, le panneau de connectique est très fourni. Il rassemble deux entrées HDMI 1.4 comme déjà spécifié plus haut, une Sub‑D15, une YUV, une Composite, une S‑vidéo, une entrée stéréo RCA, une entrée/sortie mini‑Jack 3,5 mm pour l'audio, un port micro‑USB et même une sortie Trigger 12 V.
Quelques mots maintenant sont nécessaires pour la découverte des réglages disponibles sur ce vidéoprojecteur certifié ISF. Deux solutions s'offrent d'emblée à vous : soit vous n'êtes pas en mesure de faire une calibration ISF, soit vous disposez des connaissances et du matériel nécessaires. Dans le premier cas de figure, vous disposez de réglages basiques avec des modes images préréglés Cinéma, Dynamique, Standard ou 3D, des réglages traditionnels de luminosité, contraste, couleur, teinte, netteté, couleur chair ou encore la température de couleur (Froid, Normal, Chaud). Vous pouvez même pousser un peu plus loin avec le choix du gamma préréglé, l'accès à un CMS (Color Management System) pour régler la saturation, la nuance et le gain des couleurs primaires et secondaires, ou encore aux réglages de l'échelle de gris sur deux points.
En revanche, si vous êtes en mesure d'opérer un calibrage ISF (ou que vous puissiez faire appel à un professionnel certifié ISF), vous profitez donc d'un menu avec deux modes ISF : Jour et Nuit. Ce calibrage est de type CCA (Comprehensive Color Adjustment). Il suffit de prendre les mesures à l'aide d'un générateur de mire et d'une sonde, de renseigner les coordonnées xyY avec les couleurs relevées et le BenQ W1500 opèrera un calcul automatique pour s'aligner sur les standards cinéma. Par contre, les résultats obtenus avec cette procédure ne sont pas d'une perfection absolue, mais on obtient néanmoins un Delta E inférieur à 1 sur la balance des blancs, et inférieur à 2,5 pour l'espace colorimétrique, sachant qu'en dessous d'un Delta mesuré à 3 il faut vraiment avoir un œil exercé pour visualiser la différence. À savoir, le Bleu reste la couleur dominante, même après calibrage ISF, avec un Delta E de 5. Toutes les autres couleurs sont en dessous ou égales à un Delta E de 2 (cf. capture d'écran ci‑dessus). Cette toute petite dominante bleue se remarque dans les images très sombres, mais ça reste vraiment très léger et très acceptable.
- référence BenQ W1500
- type mono-DLP
- résolution native totale 1 920 x 1 080 pixels
- standard HD Ready 1 080p
- luminosité 2 200 lumens
- contraste 10 000
- iris statique
- lampe UHP, 240 W W, 6 000 h
- modèle 3/4 de salle
- lens shift horizontal (manuel)
- zoom 1,6x (manuel)
- mise au point manuelle
- connectique 2 entrées HDMI (v 1.4), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée Data (Sub-D15), 1 entrée S-vidéo, 1 entrée Composite, 1 port RS-232, 1 port USB, 1 sortie Trigger, compatibilité RVB vidéo via YUV + Composite
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), 3D (côte à côte, dessus/dessous, frame packing), conversion 2D/3D
- usage CEC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, zoom Letterbox, zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), télécommande rétroéclairée
- réglage température de couleur (paramétrable en CMJRVB), balance des blancs (RVB), réglage de gamma (préréglable), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
- optimisation de la netteté dans les mouvements en SD 480i/576i, en HD 720p/1 080i, en Full HD 1 080p/24/50/60
- compensation de mouvement en SD 480i/576i, en ED 480p/576p, en HD 720p/1 080i, en Full HD 1 080p/24/50/60, 3D, en Ultra HD (2 160p/24
- bruit 27
- consommation 320 W(0,7 W en veille)
- dimensions l. 339 x h. 284 x p. 120mm
- poids 3,9kg
Warning: Undefined array key "CMPG" in /var/www/vhosts/avcesar.com/httpdocs/includes/sections/tech/specsManager/videoprojecteur.php on line 296
Le vidéoprojecteur BenQ W1500 se confronte à quelques concurrents intéressants dans le même ordre de prix. Nous pouvons citer l'excellent Acer H9501BD, sûrement l'un des concurrents les plus redoutables, un modèle DLP 3D HD Ready 1 080p dédié à la projection Home Cinéma avec un contraste annoncé à 50 000:1, une luminosité de 2 100 lumens, une compensation de mouvement efficace en 2D comme en 3D, et un excellent piqué. Nous trouvons également l'Epson EH‑TW7200, certes un peu plus cher (1 999 €), un modèle Tri‑LCD annoncé avec un contraste dynamique de 120 000:1 pour une luminosité de 2 000 lumens. Il est également compatible 3D, mais ne dispose pas de compensation de mouvements. Enfin, citons le Viewsonic Pro9000, un modèle HD Ready 1 080p 3D, hybride (laser/LED) doté d'un contraste annoncé à 100 000:1 pour une luminosité un peu plus faible que c'est concurrent, LED obligent, de 1 600:1, mais une durée de vie bien plus conséquente de 20 000 heures. Attention tout de même à tous ces chiffres, ce sont des données constructeurs, souvent éloignées de la réalité de nos mesures.
- référence BenQ W1500
- type mono-DLP
- résolution native totale 1 920 x 1 080 pixels
- standard HD Ready 1 080p
- luminosité 2 200 lumens
- contraste 10 000
- iris statique
- lampe UHP, 240 W W, 6 000 h
- modèle 3/4 de salle
- lens shift horizontal (manuel)
- zoom 1,6x (manuel)
- mise au point manuelle
- connectique 2 entrées HDMI (v 1.4), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée Data (Sub-D15), 1 entrée S-vidéo, 1 entrée Composite, 1 port RS-232, 1 port USB, 1 sortie Trigger, compatibilité RVB vidéo via YUV + Composite
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), 3D (côte à côte, dessus/dessous, frame packing), conversion 2D/3D
- usage CEC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, zoom Letterbox, zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), télécommande rétroéclairée
- réglage température de couleur (paramétrable en CMJRVB), balance des blancs (RVB), réglage de gamma (préréglable), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
- optimisation de la netteté dans les mouvements en SD 480i/576i, en HD 720p/1 080i, en Full HD 1 080p/24/50/60
- compensation de mouvement en SD 480i/576i, en ED 480p/576p, en HD 720p/1 080i, en Full HD 1 080p/24/50/60, 3D, en Ultra HD (2 160p/24
- bruit 27
- consommation 320 W(0,7 W en veille)
- dimensions l. 339 x h. 284 x p. 120mm
- poids 3,9kg
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Avant d'entamer l'analyse de l'image, petit aparté sur cette fameuse liaison WHDI. Elle est très simple à mettre en œuvre. Il suffit de connecter l'émetteur sur la sortie HDMI du lecteur Blu‑Ray, console, décodeur TV ou tout simplement de l'amplificateur Home Cinéma, d'allumer le vidéoprojecteur et la source et… l'appairage se fait tout seul. En revanche, la distance entre l'émetteur et le récepteur ne doit pas être trop importante. En deçà de 3 m ou 4 m, c'est l'idéal, au‑delà de 5 m la perte du qualité est patente et des problèmes de transfert commencent à être visibles : parasites blancs à l'image, artefacts ou autres perturbations. De plus, il faut impérativement éviter la présence d'un mur entre les deux modules. Il est impossible de diffuser une image depuis une source située dans une pièce différente de celle du BenQ W1500, même afférente. Cela étant dit, cette liaison WHDI s'avère une option très intéressante pour éviter les câbles qui traversent les salons et parfaitement Plug‑and‑Play, les signaux 1 080p 2D ou 3D étant parfaitement gérés.
Une fois le BenQ W1500 de test parfaitement calibré, il n'y a plus qu'à profiter et analyser cette image. On retrouve la grande qualité des vidéoprojecteurs DLP avec un piqué superbe. Une image d'une précision exemplaire, digne de modèles bien plus onéreux. Par contre, le filtre de Netteté à tendance à engendrer des artefacts et du Ringing Effect (une sorte de doubles contours). Nous vous conseillons de ne pas dépasser le niveau 1 et de, plutôt, régler la précision de l'image depuis le lecteur Blu‑Ray, si ce dernier possède un bon traitement vidéo. Cela dit, même à 1 le piqué est excellent. La fluidité est également très bonne en 24p, même sans compensation de mouvement activée. Cette dernière affiche aussi de très bons résultats, tout juste peut‑on noter de très légers décrochages dans les longs travellings assez longs, mais l'image reste très naturelle, typée cinéma, et sans d'effet caméscope si on se contente du niveau Faible. Au‑delà, la fluidité est bien sûr supérieure, mais il faut s'accommoder d'un effet caméscope un poil prononcé. Chacun fera son choix...
La luminosité est très puissante en mode Normal, mais chute pas mal en mode Eco. Cela dit, avec un pic de luminosité mesuré à 70 cd/m² en mode Eco, c'est tout à fait suffisant pour profiter de films en salle obscure. Et pour ceux qui souhaiteraient une image encore plus dynamique sans activer le mode Standard (plus bruyant donc), le procédé Brillant Color permet de booster ce pic lumineux sans éclaircir les noirs. Un très léger fourmillement pourra être perceptible dans les scènes les plus claires, mais rien de bien méchant.
Le niveau du noir est donc vraiment pas mal, voire même très bon pour un vidéoprojecteur de ce rang. Ce n'est évidemment pas au niveau des références que sont les JVC à base de matrices D‑Ila extrêmement performantes dans ce domaine, mais nous le mesurons à 0,08 cd/m². Précision, une toile moins blanche, avec un gain plus élevé que la nôtre devrait permettre des noirs un peu plus profonds. Nous n'avons relevé aucun souci d'homogénéité, mis à part quelques fuites de lumières au niveau de l'optique.
Dans son ensemble, la qualité de l'image offerte par le BenQ W1500 est de très haut niveau et fait partie, à n'en pas douter, des meilleures disponibles à ce tarif. C'est une franche réussite avec une superbe immersion, une image dynamique, de bons noirs, une colorimétrie excellente après calibrage, un piqué magnifique, des arrières‑plans nets, précis pour une profondeur de champ très captivante. En revanche, déception sur le rendu stéréoscopique, celui‑ci est en l'état tout simplement inutilisable à cause de nombreuses phases d'inversion de l'effet relief qui rendent le visionnage impossible. Nous avons bien sûr averti la société BenQ de ce souci et leurs ingénieurs travaillent sur un correctif Firmware, pour bientôt. Connaissant la qualité de la 3D sur les autres modèles DLP Link du constructeur, nous sommes confiants, mais pour le moment, vous le comprendrez aisément, il nous est impossible de donner un verdict fiable. Nous sommes juste en mesure d'affirmer que, lors des rares passages « normaux », sans inversion du relief donc, aucun effet fantôme ne s'est fait jour à nos yeux. À suivre donc...
Au final, hormis ce souci de 3D dont la marque nous assure qu'il serait rapidement corrigé, et ce bruit un peu élevé en mode lampe Standard, assez commun sur les vidéoprojecteurs de petit gabarit, nous n'avons pas vraiment de reproches à faire à ce BenQ W1500. Surtout au regard de son tarif. Tout est là : une compensation de mouvement intéressante en plus, il faut le souligner, d'une fluidité 24p native excellente, une certification ISF avec la possibilité d'obtenir une très belle colorimétrie, une précision d'image de très haut niveau, une belle homogénéité, une luminosité puissante… et même plus avec une liaison sans‑fil WHDI fonctionnelle. Dernier point remarquable, parmi tous les modèles que nous avons eus entre les mains, il s'agit du spécimen doté des noirs les plus profonds sous la barre des 1 700 euros ! À coup sûr, un modèle hautement recommandable.