par Gwendal Lars
le 28 juin 2024

Yamaha MusicCast 200

A
note
8.1
10
label
prix
719 €
les plus
  • Connectivité ultra‑large
  • Bluetooth bidirectionnel
  • Équilibre de la restitution
  • Lecteur CD audio
  • Encombrement réduit
  • Chargeur sans-fil intégré
les moins
  • Pas de sortie subwoofer
  • Design sérieux (mais les goûts et les couleurs…)
présentation

Au regard de sa polyvalence, le Yamaha MusicCast 200 est un équipement de prime abord difficile à classer. Mais vous allez le voir, c'est au final ce qui fait sa force. En plus de nombreux ingrédients parfaitement pensés par les ingénieurs Yamaha et faisant appel au savoir‑faire du constructeur japonais.

 

En effet, le MusicCast 200 est un véritable « couteau suisse » de l'audio multiroom. Bien entendu, comme son nom l'indique, il s'intègre parfaitement à l'écosystème MusicCast propre à la marque et peut ainsi exploiter, non seulement les sources connectées à ce réseau mais aussi accéder à une multitude de services de musique en streaming, tels que Spotify, Amazon Music, Qobuz, Deezer, Tidal ou encore Napster. De même, son port USB‑A offre la possibilité de lire les contenus d'un disque dur nomade ou d'une clé USB. Mais, pour élargir encore la diversité des sources qu'il peut exploiter, la marque aux trois diapasons a doté son petit dernier d'un tuner DAB/DAB+ et, plus surprenant encore, d'un lecteur CD audio. Un support physique certes en perte de vitesse, mais encore bien présent chez de nombreux amateurs de musique. À noter que dans ce cas, le MusicCast 200 se transforme automatiquement en source sur le réseau MusicCast. Ainsi la diffusion d'un CD en mode multiroom sur d'autres matériels MusicCast (par exemple les enceintes MusicCast 50 et/ou MusicCast 20 en photo ci‑dessous) devient possible et accessible depuis n'importe quel autre équipement compatible MusicCast logé dans une autre pièce de l'habitation. En voilà une bonne idée pour ressortir nos CD de leur boîtier.

 

 

Yamaha MusicCast 200, liaison Bluetooth bi‑directionnelle

Bon point également, il en sera de même lors de l'écoute de musiques acheminées par l'intermédiaire de sa liaison Bluetooth. À signaler que celle‑ci est bidirectionnelle et permet donc de connecter le MusicCast 200 à un casque Bluetooth. Enfin, pour élargir encore cette polyvalence, le MusicCast 200 fait aussi office de radio‑réveil et peut même recharger un smartphone grâce au système inductif de chargeur sans‑fil logé sous sa face supérieure. Il suffit ainsi de poser le smartphone dessus pour qu'il se recharge automatiquement.

 

Cependant, outre cette vocation de « terminal musical », Yamaha a souhaité offrir au MusicCast 200 des caractéristiques qui ne le limitent pas au rôle de radio‑réveil mais lui permettent de rivaliser avec une mini‑chaîne Hi‑Fi. Il est, en effet, parfaitement adapté aux écoutes dans des pièces de dimensions moyennes. Sa puissance de 2 x 25 W est largement suffisante pour un salon d'une vingtaine de mètres carrés où il saura pourtant se faire oublier grâce à son faible encombrement. Pour mener à bien sa mission, il met à contribution deux haut‑parleurs coaxiaux logés de part et d'autre de sa façade. Ils se basent sur un haut‑parleur principal de 80 mm de diamètre chargé de la restitution du grave (boomer) et du médium. Un tweeter à dôme de 25 mm prend place en leur centre et vient les assister pour la restitution de l'aigu. Une charge bass‑reflex est associée à ces haut‑parleurs. Un évent, débouchant à l'arrière du MusicCast 200, vient la décompresser.

 

 

Yamaha MusicCast 200, large compatibilité de codecs

Par ailleurs, afin d'accéder aux fichiers Hi‑Res Audio, le MusicCast 200 est compatible avec les flux 192 kHz/24 bits en Flac, Wav ou AIFF, 96 kHz/24 bits en Alac. Il est ainsi parfaitement adapté aux services de streaming en haute qualité tels que Qobuz, Amazon Music HD, Deezer, etc. Il est également capable de traiter le même types de flux haute résolution depuis des fichiers stockés sur un disque dur nomade ou une clé USB. Et pour être complet sur le sujet, la gestion des codecs MP3, WMA et AAC est aussi assurée. Praticité, convivialité et efficacité sont définitivement les maîtres mots du Yamaha MusicCast 200.

spécifications
  • référence Yamaha MusicCast 200
  • type chaîne tout-en-un connecté multiroom
  • puissance totale 50 W
  • caractéristiques lecture CD audio
  • connectique 1 entrée stéréo, prise façade (sortie casque), port USB Host (arrière), port Ethernet, Wi-Fi (ac)
  • multimédia MP3, WMA, AAC, Flac, Alac, AIFF, Wav, Bluetooth 4.2 + EDR, Airplay, Airplay 2, Webradios, Accès Web
  • fonctions tuner FM, tuner DAB/DAB+
  • enceintes intégrées 4 haut-parleurs, tout en un, bande passante de 55 à 20 000 Hz, finition noir ou blanc
  • consommation 42 W(0,5 W en veille)
  • dimensions l. 370 x h. 111 x p. 260mm
  • poids 4,4kg
concurrence

Adoptant elle aussi un design rappelant un radio‑réveil des années 1980, l’enceinte connectée Roberts Stream 67L, disponible à 749 €, propose un service comparable. Outre un accès direct aux services d’écoute de musique en streaming tels que Deezer, Spotify Connect, Tidal, Amazon Music, elle dispose d’un tuner compatible DAB, DAB+ et FM. Enfin elle est également équipée d’un lecteur de CD audio pour les nostalgiques de ce support physique.

 

Le système R3 S proposé par Ruark Audio au prix de 869 € est annoncé comme un tout‑en‑un ayant pour vocation de se substituer à une chaîne Hi‑Fi conventionnelle connectée. Capable de gérer des flux au débit atteignant 320 kbits/s, ce système mise donc sur une haute qualité de restitution. Sa sortie Sub offre la possibilité de lui associer un caisson de graves pour améliorer encore l’assise de la restitution. Outre un accès direct aux meilleurs services de diffusion de musique streaming, il dispose d’un port USB destiné au raccordement d’un disque dur nomade ou d’une clé USB. La radio n’est pas en reste puis qu’il intègre un Tuner FM/DAB/DAB+. Enfin, pour que la discothèque de CD de son possesseur reste exploitable, un lecteur CD type « mange disque » l’équipe.

 

On peut aussi citer le tout‑en‑un Sonoro Prestige, affiché à 949 €, lui aussi équipé d'un lecteur CD audio avec fonction radio‑réveil et capable de répondre à tous les nouveaux besoins de consommation de contenus musicaux. Là encore, tuner FM/DAB+ et Webradios sont au menu en plus de l'accès à toutes les principales plateformes musicales dématérialisées.

concurrence
  • référence Yamaha MusicCast 200
  • type chaîne tout-en-un connecté multiroom
  • puissance totale 50 W
  • caractéristiques lecture CD audio
  • connectique 1 entrée stéréo, prise façade (sortie casque), port USB Host (arrière), port Ethernet, Wi-Fi (ac)
  • multimédia MP3, WMA, AAC, Flac, Alac, AIFF, Wav, Bluetooth 4.2 + EDR, Airplay, Airplay 2, Webradios, Accès Web
  • fonctions tuner FM, tuner DAB/DAB+
  • enceintes intégrées 4 haut-parleurs, tout en un, bande passante de 55 à 20 000 Hz, finition noir ou blanc
  • consommation 42 W(0,5 W en veille)
  • dimensions l. 370 x h. 111 x p. 260mm
  • poids 4,4kg
verdict technique

Connecté, le Yamaha MusicCast 200 peut toutefois s’utiliser sans aucune connexion réseau, de manière totalement autonome. En utilisant sa télécommande, il est possible de lire des CD audio, d’accéder aux contenus audio d’une clé USB, de l’utiliser comme enceinte Bluetooth, d’exploiter une source analogique ou encore d’écouter une radio de la bande FM ou DAB+. Cependant, pour exploiter pleinement ses possibilités, il est indispensable de le raccorder au réseau internet domestique. Afin de bénéficier de ses services et, entre autres, d’accéder à ceux des différents diffuseurs de musique en streaming, il est également indispensable de télécharger l’application MusicCast Controler sur un Smartphone, ou une tablette, qui fera alors office de « super télécommande ». Disponible sous iOS et sous Andoid, cette application est disponible gratuitement tant sur l’App Store d’Apple que sur le Google Play Store.

 

 

Yamaha MusicCast 200, connexion filaire ou sans-fil

Par ailleurs, cette interconnexion avec le réseau domestique de l’habitation peut se faire soit en Ethernet, soit en Wi‑Fi. Précision, cette dernière liaison autorise l’usage de l’AirPlay 2. Si en Ethernet, l’accès est immédiat, en Wi‑Fi il faudra passer par le traditionnel échange de mot de passe pour que l’interconnexion s’établisse. Si cette configuration est un peu plus longue à mettre en place, elle reste simple à réaliser et l’application guide l’utilisateur pas à pas pour la mener à terme. Dès la mise en réseau active, le Yamaha MusicCast 200 vérifie la version de l’OS qu’il exploite et, éventuellement, réalise automatiquement les mises à jour nécessaires. Ici encore, si cette opération peut demander plusieurs minutes, l’application précise en permanence son bon déroulement de manière claire. Une fois cette phase d’initialisation terminée, l’application offre une bonne ergonomie pour naviguer entre les diverses sources disponibles ainsi qu’aux nombreuses Playlists des services de diffusion musicale en streaming.

 

 

Yamaha MusicCast 200, quid des écoutes ?

Pour ce qui est de la restitution sonore, le MusicCast 200 offre une écoute très équilibrée et bien assise en dépit de ses dimensions assez réduites. De plus, pour l’écoute des répertoires reggae ou électro, un mode Bass Booster est disponible. Il met effectivement le registre grave à l’avant-plan mais ces basses « gonflées » peuvent devenir un peu envahissant sur des musiques plus conventionnelles. Un égaliseur est également proposé, une bonne idée. En combinant son action avec celle du mode Bass Boost il est possible d’offrir au MusicCast 200 un comportement très satisfaisant quel que soit le répertoire musical écouté ou sa position au sein de la pièce d’écoute.

 

 

Par ailleurs, le MusicCast 200 possède une belle dynamique et une franchise dans le grave intéressante. En somme, un comportement particulièrement bien adapté au Live, comme nous avons pu le constater durant l’écoute des enregistrements remasterisés de Johnny Rivers en concert au Whisky à Gogo. De même, nous avons pu noter que le MusicCast 200 se comporte très bien sur les voix. Il sait leur accorder beaucoup de présence tout en préservant la chaleur de leur timbre. Il se tire même plutôt bien de la reproduction de styles musicaux tels que le Reggae ou l’électro. Certes, si en raison de ses dimensions réduites les basses les plus extrêmes sont moins appuyées que sur des systèmes de taille plus conséquente, il sait offrir une très belle assise à l’écoute.

conclusion

En conclusion, si le Yamaha MusicCast 200 ne peut bien sûr pas rivaliser avec une véritable chaîne Hi‑Fi dotée d’enceintes colonnes de dimensions imposantes, sa prestation n’a rien à envier à celle d’une mini‑chaîne de qualité, voire à celle d’enceintes actives de bibliothèque. Aux qualificatifs praticité (très bonne idée le chargeur sans‑fil intégré !), convivialité et efficacité du MusicCast 200, on peut donc aussi associer celui de performant. Nous regrettons juste que Yamaha n’a pas pensé à le doter d’une sortie subwoofer alors qu'il est impossible de lui associer le caisson MusicCast Sub 100. Lui offrir un caisson de graves filaire lui aurait conféré un supplément d’assise et de profondeur intéressant dans l’extrême grave. D’un autre côté, ce serait dévoyer sa mission de système stéréo connecté facile à utiliser, donc autonome ou presque, et étonnamment discret. Une philosophie qui lui permet d’être aisément déplacé d’une pièce à une autre d’un foyer, du salon à la chambre en marquant un stop dans la cuisine, en préservant à chaque étape son statut de maillon d'une chaîne sonore MusicCast. On le précisait dès le début de ce banc d'essai, sa polyvalence est une vraie force.

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