par Gwendal Lars
le 06 novembre 2017

Yamaha MCR-N670

A
note
7.1
10
label
prix
849 €
les plus
  • Assise des petites enceintes
  • Restitution équilibrée
  • Port USB en façade
  • Lecture des flux Hi‑Res Audio
  • Fonctionnalités réseau très complètes
  • Wi-Fi et Bluetooth intégré
  • Multiroom MusicCast
  • Qualité des finitions
les moins
  • Connectique limitée
  • Pas de mode « Pure Direct »
  • Event arrière sur les enceintes
  • Application indispensable pour une bonne ergonomie
présentation

Yamaha nous propose avec la MCR‑N670 une chaîne compacte et polyvalente s’articulant autour de trois éléments : une paire d’enceintes, un amplificateur et un pré‑amplificateur intégrant un lecteur de CD audio ainsi que de nombreuses fonctionnalités réseau. Cet ensemble sera donc aussi à l’aise pour exploiter des supports physiques que dématérialisés.

 

 

Lecteur réseau et compatibilité MusicCast

En termes de sources accessibles le pré‑amplificateur/lecteur Yamaha CD‑NT670 est très ouvert. S’il dispose d’un lecteur optique intégré capable de lire tant les CD audio que les CD gravés(CD‑R et CD‑RW), il s’agit presque là d’une fonctionnalité annexe par rapport à la multiplicité des choix qu’offre sa fonction de lecteur réseau. En effet, l’essentiel des sources auxquelles le « sélecteur d’entrée » propose d’accéder sont dématérialisées. Un premier accès, baptisé « Network » ouvre le CD‑NT670 aux contenus stockés sur les ordinateurs, ou un disque Nas, relié au réseau domestique. Pour cela, il intègre la fonction passerelle audio UPnP (DLNA) et est compatible AirPlay. De plus, en utilisant la box du fournisseur d’accès comme passerelle vers internet, le CD‑NT670 accède directement à des services de musique en streaming tels que Spotify, Juke ou Napster. De même, toujours dans un contexte de streaming, l’accès aux Webradios se fait très simplement par l’intermédiaire de l’arborescence que propose vTuner. De plus il répond également à la tendance actuelle en se dotant de la compatibilité Yamaha MusicCast lui donnant accès à l’écosystème multiroom de la marque. Il devient ainsi une source de diffusion musicale au sein d’une architecture globale de « sonorisation de l’habitat ».

 

 

Certification Hi-Res Audio

À noter, la connexion réseau peut se faire soit par l’intermédiaire de la prise RJ‑45 que porte la face arrière de l’appareil, une connexion Ethernet conventionnelle donc, soit en Wi‑Fi. Pour cela le CD‑NT670 intègre un transmetteur Wi‑Fi, compatible Wi‑Fi Direct, pour accéder aussi aux contenus d’équipements nomades tels que smartphones ou baladeurs sans perte de qualité liée à la transmission sans‑fil. Un transmetteur Bluetooth est également présent pour gérer les équipements plus anciens, par exemple, ne disposant pas de la fonction Wi‑Fi Direct. Enfin, en façade, le CD‑NT670 est équipé de l’incontournable port USB Host. Il pourra ainsi accéder aux contenus d’un disque dur nomade, d’une clé USB ou même d’un iPod puisqu’il est compatible. Bien entendu, quel que soit le type d’accès mis en œuvre, à l’exception du Bluetooth, ce lecteur est en mesure d’exploiter pleinement la qualité des flux Hi‑Res Audio de dernière génération. Il accepte les flux 192 kHz/24 bits tant en Flac qu’en AIFF ou Wav, et en 96 kHz/24 bits pour l’Alac, le tout géré via un Dac (convertisseur numérique‑analogique) 192 kHz/24 bits. En revanche, le DSD n'est pas au menu.

 


Connectique réduite

Reste que si le CD‑NT670 (cf. photo ci‑dessus) est particulièrement ouvert aux flux numériques et au contenu dématérialisé, sa connectique conventionnelle reste restreinte. C’est le moins que l’on puisse dire. On trouvera tout de même le strict indispensable : une entrée analogique sur RCA et une entrée numérique optique. De quoi raccorder un lecteur analogique et, éventuellement, un téléviseur. En revanche, les inconditionnels du vinyle devront s’orienter vers une platine dotée d’un préamplificateur interne, l’entrée dite « Phono » brillant par son absence. De même, on regrettera la disparition du port USB‑B dédié au raccordement d’un ordinateur pourtant présent sur le modèle immédiatement supérieur de la marque aux trois diapasons : le MCR‑N870 commercialisé à 1 049 euros.

 

 

Association de bienfaiteurs

Maillon central de cette chaîne audio, l’amplificateur A‑670 peut s’apparenter à un bloc de puissance stéréo, même si c’est lui qui porte les réglages de volume, de balance et de correction de tonalité. À la limite, il pourrait être utilisé tel un pré‑amplificateur/amplificateur mais ses fonctionnalités se trouveraient alors extrêmement limitées en raison de son unique entrée analogique. Il est clair qu’il est conçu pour être associé au CD‑NT670. Pour offrir une puissance généreuse de 2 x 65 W sous un faible encombrement, et surtout sans dissipation de chaleur, l’amplificateur A‑670 fait appel à deux étages de sortie numériques. Ici, Yamaha a apporté un soin tout particulier au filtrage de leur sortie. En effet, sur les étages de puissance numérique, il faut éliminer la composante haute fréquence du signal, liée à leur mode de fonctionnement, avant de l’appliquer aux enceintes. Un filtre passe bas, mettant en œuvre un bobinage (une inductance), est employé à cet effet. Ici, Yamaha s’est orienté vers du fil de cuivre OFC pour sa réalisation (cf. photo ci‑dessous). Ce choix limite les pertes et le taux de distorsion de l’amplificateur pour préserver toute la pureté des sources Hi‑Res Audio.

 

 

Zoom sur les enceintes Yamaha NS-BP301

Enfin, si les petites enceintes NS‑BP301 sont d’une conception on ne peut plus conventionnelle, elles bénéficient des retombées des études conduites par Yamaha lors de la conception de ses enceintes Soavo. De type deux voies bass‑reflex, ces enceintes au format bibliothèque s’articulent autour d’un tweeter doté d’un large dôme souple, de 30 mm de diamètre, associé à un boomer de 130 mm équipé d’une membrane A‑PMD. Rappelons qu’il s’agit d’un composé associant polymère et mica. À la fois rigide et léger, il est parfaitement adapté à la fabrication de membranes de haut‑parleurs. La conception de l’ébénisterie bénéficie elle aussi d’un soin tout particulier. Des pièces en bois interne assurent une double fonction. En premier lieu, logées d’un flanc du coffret à l’autre, elles contribuent à accroître sa rigidité. Par ailleurs, le positionnement de ces éléments et leur orientation au sein de la charge acoustique viennent s’opposer à l’apparition d’ondes stationnaires, toujours responsables de la coloration de la restitution. Le seul petit reproche que nous ferons aux NS‑BP301 concerne la localisation de leur évent. Yamaha a choisi de le loger à l’arrière de ses petits coffrets, nous aurions préféré un évent frontal pour une sensibilité moindre au positionnement des enceintes dans la pièce ou permettre leur intégration totale à un rayonnage sans modifier leur comportement acoustique.

 

spécifications
  • référence Yamaha MCR-N670
  • type chaîne 2.1
  • puissance totale 2 x 65 W
  • caractéristiques lecture CD audio
  • connectique 1 entrée stéréo, 1 entrée numérique (optique), prise façade (sortie casque), port USB Host (façade), port Ethernet, Wi-Fi (b/g/n)
  • traitement audio DTS:X
  • multimédia MP3, WMA, AAC, Flac, Alac, DSD, AIFF, Jpeg, UPnP (DLNA), Bluetooth 2.1 + EDR, Airplay, Airplay 2, Webradios, Accès Web
  • consommation 45 W(0,1 W en veille)
  • finition noire ou argent
  • dimensions l. 314 x h. 70 x p. 342mm
  • poids 6,2kg
  • fonctions tuner FM, tuner DAB/DAB+
  • bibliothèque 2 haut-parleurs, bornier à vis, bande passante de 55 à 40 000 Hz, finition noir laqué
  • consommation 45 W(0,1 W en veille)
  • dimensions l. 176 x h. 310 x p. 297mm
  • poids 4,6kg
concurrence

Pioneer propose sa chaîne P2 commercialisée à 849 euros. Elle associe un amplificateur numérique (SX‑P01) d’une puissance de 2 x 75 W et un lecteur réseau (N‑P01). À noter, le lecteur CD audio est optionnel. Il est livré dans la version P‑1 de cet ensemble qui s’articule alors autour de trois coffrets, plus une paire d’enceintes bibliothèque.

 

Toujours sur le même concept, Denon propose son ensemble D‑F109N présenté au départ juste sous la barre des 1 000 €, mais désormais disponible aux alentours de 670 euros. Elle aussi s’articule autour d’une paire d’enceintes, d’un amplificateur et d’un lecteur réseau. Ici également, le lecteur CD occupe un troisième coffret optionnel. Un élément déjà ancien, mais qui ne manque pas d’atouts. 

 

Contrairement à ses concurrents, le M‑CR511 Melody Stream signé Marantz, proposé à 499 €, regroupe un lecteur réseau et un amplificateur au sein d’un même coffret. En revanche il faudra lui associer une paire d’enceintes et, éventuellement, un lecteur CD audio pour l’utiliser comme une chaîne Hi‑Fi à part entière.

concurrence
  • référence Yamaha MCR-N670
  • type chaîne 2.1
  • puissance totale 2 x 65 W
  • caractéristiques lecture CD audio
  • connectique 1 entrée stéréo, 1 entrée numérique (optique), prise façade (sortie casque), port USB Host (façade), port Ethernet, Wi-Fi (b/g/n)
  • traitement audio DTS:X
  • multimédia MP3, WMA, AAC, Flac, Alac, DSD, AIFF, Jpeg, UPnP (DLNA), Bluetooth 2.1 + EDR, Airplay, Airplay 2, Webradios, Accès Web
  • consommation 45 W(0,1 W en veille)
  • finition noire ou argent
  • dimensions l. 314 x h. 70 x p. 342mm
  • poids 6,2kg
  • fonctions tuner FM, tuner DAB/DAB+
  • bibliothèque 2 haut-parleurs, bornier à vis, bande passante de 55 à 40 000 Hz, finition noir laqué
  • consommation 45 W(0,1 W en veille)
  • dimensions l. 176 x h. 310 x p. 297mm
  • poids 4,6kg
verdict technique

Il est clair que Yamaha a conçu ces éléments dans un esprit de mini‑chaîne. En effet, même s’ils sont physiquement dissociables, il est difficile de les utiliser indépendamment les uns des autres. En premier lieu, l’amplificateur de puissance ne compte qu’une unique entrée analogique. Difficile, donc, de lui associer directement plusieurs appareils, même s’il porte les réglages de tonalité, balance et volume.

Dans le même esprit, la télécommande ne peut commander le volume d’écoute que si l’amplificateur est relié au pré‑amplificateur par le petit câble Jack/Jack fourni et connecté sur les prises System de deux appareils. Le capteur infrarouge de réception de la télécommande se trouve en effet sur le pré‑amplificateur. Enfin, s’il est possible d’associer d’autres enceintes à cet ensemble électronique, il semble toutefois que ses caractéristiques aient été spécifiquement conçues pour piloter les petites bibliothèques fournies. 

 

 

Amplification Class D douce…

On aurait d’ailleurs pu craindre que l’amplification numérique qui équipe les étages de puissance de l’amplificateur A‑670 associée à des petits coffrets conduisent à une écoute brillante à l’excès, voire agressive. En fait il n’en est rien. Au contraire l’écoute est plutôt douce et l’aigu n’est jamais agressif, ce qui constitue une très bonne surprise, même s’il dispose d’un certain détail. Ce comportement est‑il dû au filtrage de sortie des étages numériques auquel Yamaha a apporté le plus grand soin ou à la présence d’un tweeter à large dôme sur les enceintes ? Nous avons voulu en avoir le cœur net en panachant les éléments de la Yamaha MCR‑N670 à d’autres matériels présents dans notre laboratoire de test.

 

 

Enceintes NS-BP301, maillon essentiel de la chaîne audio MCR‑N670

Après quelques essais, il apparaît que la réponse est sans aucun doute à mi‑chemin de nos deux hypothèses. En effet, en offrant d’autres enceintes à l’électronique on relève déjà un tempérament plus brillant alors que la réponse des petites bibliothèques reste « sage » lorsque leur pilotage est confié à un autre amplificateur. Quoi qu’il en soit, le comportement global de cette chaîne compact est vraiment très satisfaisant pour un ensemble de cette gamme de prix. D’autant plus que les petites NS‑BP301 disposent d’une belle assise dans le grave. Même si l’amplificateur dispose d’une sortie subwoofer, il ne sera réellement utile qu’en mode « cinéma » lorsque la chaîne est associée à un téléviseur. En écoute stéréophonique conventionnelle, le niveau de basse délivré est suffisant pour garantir une écoute satisfaisante même sur les musiques les plus actuelles.

 

 

Le fond et la forme

Enfin, nous avons apprécié la qualité globale des finitions de cette chaîne compacte. Des enceintes qui se parent d’un noir laqué aux éléments en aluminium massif que portent les boîtiers des électroniques, le soin de fabrication est bien présent. Bref, un ensemble au design très réussi qui renvoie à l’esthétique des matériels Hi‑Fi des années 70 tout en étant au goût du jour. Voilà un matériel qui mérite d’être placé à la vue de tous dans un salon, il participe immanquablement au bon goût des occupants et à la bonne tenue d’un intérieur… De même, les performances sont largement suffisantes pour un usage quotidien, même varié en termes de sources sonores. La Yamaha MCR‑N670 convient en effet à tous les styles de musique et sa puissance, même si elle apparaît relative, permet d’envoyer la sauce si besoin, lors d’une soirée festive par exemple.

 

 

Conclusion

De surcroît facile à vivre, la Yamaha MCR‑N670 ne déçoit pas, elle redonne même des couleurs au secteur des mini‑chaînes audio, marché en souffrance depuis l’avènement des enceintes réseau Bluetooth. L’expérience proposée ici, notamment sur le plan de la restitution sonore, est en effet largement supérieure. Et comme la fonction réseau MusicCast ouvre à la MCR‑N670 l’univers de la musique dématérialisée, difficile de trouver plus complet. Au final, au regard de la valeur d’usage de ce système audio, le tarif est donc complètement justifié et s’avère un des meilleurs rapports qualité‑prix du marché des mini‑chaînes à éléments séparés.

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