- Compatible Dolby Atmos 5.1.2
- Bonne sensation d’immersion sonore
- Comportement très honorable sur la musique
- Voie centrale très intelligible en mode Home Cinéma
- Caisson efficace
- Design élégant en harmonie avec les écrans actuels
- Bloc alimentation externe
- Pas de Wi‑Fi ni de port Ethernet
- Port USB peu accessible
Avec la Fidelio B8, Philips présente une barre de son compatible Dolby Atmos 5.1.2, une proposition radicalement différente de la très compacte Philips Fidelio B1 déjà testée dans nos colonnes (cliquez sur la référence pour découvrir le test complet du produit par la rédaction d’AVCesar.com). C’est, entre autres, la disposition de ses haut‑parleurs internes qui assure une restitution sonore tridimensionnelle et enveloppante conforme à la signature du traitement Dolby Atmos. En effet, elle ne regroupe pas moins de dix‑huit HP, au total (soit neuf paires de HP disposant chacune d'une alimentation de 20 W), répartis tant sur sa façade que sur sa surface supérieure. Ils définissent ainsi cinq canaux réels dans le plan horizontal et deux canaux Up‑Firing, dédiés aux sons « venus du ciel » du Dolby Atmos. Si l’on ajoute à cela le caisson, on retrouve bien une configuration 5.1.2.
Architecture de la barre sonore…
À noter, pour préserver la faible épaisseur de la B8, Philips a fait très largement appel à des haut‑parleurs ovales. Tous disposent d’un format 89 x 25,4 millimètres. Dans le plan horizontal, la voie centrale en monopolise deux logés côte à côte. Les voies gauche et droite en exploitent un chacune, enfin les canaux d’ambiance surround mettent également à contribution un haut‑parleur ovale associé à un tweeter à dôme pour chaque canal. En somme, une structure assez conventionnelle pour une barre de son où les HP fonctionnent soit en mode large bande, soit en mode boomer‑médium.
Canaux Up-Fire Dolby Atmos
La restitution des deux canaux dédiés aux sons Dolby Atmos est, en revanche plus délicate. N’oublions pas que la B8 exploite la réflexion du son sur le plafond de la pièce d’écoute pour les restituer. Il faut donc que le spectateur perçoive le son réfléchi et non le son lui provenant directement de la barre. Pour cela il est indispensable de créer des faisceaux sonores directifs. Philips fait donc appel à un alignement de trois tweeters à dôme. En recomposant les phases des ondes sonores qu’ils émettent, il est possible d’obtenir un faisceau sonore intense dans l’axe de cette configuration, baptisée « Tweeter Array » et faible dès que l’on s’écarte de cet axe. Ainsi, le spectateur perçoit bien le son réfléchi et non le son direct. Précisons qu’a eux seuls les tweeters ne suffisent pas pour restituer correctement les sons d’ambiance. Deux haut‑parleurs ovales leurs sont donc associés. Ces transducteurs sont tous inclinés vers l’avant de manière à créer des faisceaux sonores assez nettement inclinés afin que, après réflexion sur le plafond, ils forment un point d’écoute idéal placé à environ 2,30 m devant la barre de son (cf. schéma ci‑dessous).
Un positionnement qui correspond approximativement à l’emplacement d’un canapé par rapport au téléviseur familial, pour peu que la barre de son se trouve assez nettement devant lui. Un positionnement qui est, par ailleurs, indispensable pour que les haut‑parleurs des canaux Dolby Atmos se trouvent pleinement dégagés. Pour cela, il ne sera bien entendu pas possible de placer la B8 sous l’écran. Une telle configuration occulterait les faisceaux sonores des canaux Dolby Atmos et l’effet « sons tombés du ciel » ne pourrait plus se produire.
Zoom sur le caisson de basses
Le caisson de basse, pour sa part, est de conception assez conventionnelle. D’un volume conséquent, il s’articule autour d’une charge bass‑reflex (cf. photos ci‑dessous) accueillant un boomer de 200 mm piloté par un amplificateur numérique d’une puissance de 220 W efficaces. Il est connecté à la barre de son par une liaison sans‑fil. Les deux éléments sont appairés d’origine et, normalement, l’utilisateur n’a aucune opération à pratiquer lors de l’installation du système. Toutefois, il peut arriver que ce jumelage se perde. Un poussoir sur le caisson propose de l’appairer de nouveau en cas de soucis.
Zoom sur la connectique
Côté connectique, la Philips Fidelio B8 reste assez limitée, même si l’essentiel est présent. Il est clair que son géniteur la destine essentiellement à un usage associé à un téléviseur, bien que ses performances audio lui permettent de se tirer très honorablement de la restitution de la musique.
On retrouve, bien entendu, un port HDMI 1.4 ARC, compatible Ultra HD/4K, destiné a son raccordement au téléviseur. Rappelons que la compatibilité ARC permet de simplifier cette interconnexion. En effet, elle rapatrie vers la barre de son les flux audio des programmes reçu via la TNT, entre autres. Ainsi, il est inutile de doubler la liaison HDMI d’un câble optique ou analogique par exemple. Toujours en ce qui concerne les ports HDMI, deux entrées sont présentes. La barre de son peut ainsi assurer la fonction de sélecteur de source pour gérer une box internet et un lecteur Blu‑Ray associés à l’installation.
De même une entrée optique et une entrée coaxiale sont dédiées aux flux audio numériques. Ils peuvent être utiles pour raccorder un téléviseur un peu ancien ne disposant pas de la fonction HDMI ARC, par exemple. De même une entrée analogique sur mini‑Jack 3,5 mm est présente. À noter également, la présence d’un port USB dédié aux supports nomades tels que baladeurs, disques durs ou clés. Curieusement il prend place à l’arrière de la barre de son. Un positionnement qui est, à notre avis, assez peu pratique. Un câble USB prolongateur sera le bien venu pour faciliter la connexion de tels équipements.
Liaison sans-fil Bluetooth APT-X
Enfin, un transmetteur Bluetooth APT‑X associé à la fonction NFC est présent. Devenue incontournable de nos jours, cette liaison offre la possibilité d’accéder très simplement aux contenus de Smartphones et autres tablettes avec une bonne qualité de restitution. Seul petit manquement : l’absence totale d’accès réseau que ce soit filaire ou via Wi‑Fi. La Philips Fidelio B8 ne fera donc pas office de lecteur réseau et ne pourra pas non plus prétendre à des fonctionnalités multiroom.
- référence Philips Fidelio B8
- type barre sonore
- puissance totale 180 W
- connectique 2 entrées HDMI (v 1.4), 2 entrées numériques (1 optique, 1 coaxiale), 1 sortie HDMI (v 1.4), port USB Host (arrière)
- traitement audio gestion dynamique du volume, Dolby Pro Logic, Dolby Digital, DTS, Dolby TrueHD, Dolby Atmos, DTS:X
- multimédia MP3, Alac, DSD, AIFF, Airplay 2
- fonctions tuner DAB/DAB+, ARC, CEC, xvYCC, Deep Color, Auto LipSync
- barre sonore 18 haut-parleurs, bornier à vis, bande passante de 190 à 20 000 Hz, finition noire
- consommation 60 W(< 0,5 W en veille)
- dimensions l. 1 058 x h. 52 x p. 120mm
- poids 3,65kg
Pionnier dans ce domaine, Yamaha propose la MusicCast YSP‑5600. Elle garantit une restitution 7.1.2 par réflexion et peut fonctionner seule, donc sans l’assistance d’un subwoofer. Elle est proposée à 1 999 euros. Bénéficiant d’une connectique très complète, elle dispose également d’accès Bluetooth et Wi‑Fi. Compatible DLNA et AirPlay, elle s’intègre à l’écosystème multiroom MusicCast de la marque.
Sony dispose de la HT‑ST5000. Également compatible Dolby Atmos 7.1.2, elle est proposée au prix de 1 499 euros. Son fonctionnement se base aussi sur la réflexion de faisceaux sonores directifs sur les murs et le plafond. Pourvue d’un transmetteur Wi‑Fi et d’un port Ethernet sur prise RJ‑45, elle fait aussi office de lecteur réseau, accède aux webradios, aux contenus en streaming et intègre des fonctionnalités multiroom.
Avec la HWK950, commercialisée à 1 499 €, Samsung propose un système « hybride ». La barre de son assure la restitution des canaux frontaux ainsi que ses canaux Dolby Atmos, tandis que des satellites prennent en charge la diffusion de ceux d’ambiance. Curieusement, la marque a opté pour un mode 5.1.4 et fait donc une croix sur les ambiances venant de l’arrière de la pièce via les canaux Surround Back. Les « bruits » tombés du ciel bénéficient en revanche de quatre canaux.
Pour des raisons de réduction d’encombrement et de simplicité d’utilisation, Onkyo a déporté l’électronique de sa barre de son LS7200. Un cordon doté de connecteurs spécifiques permet d’interconnecter les deux éléments. Elle propose une restitution 3.1.2. Elle est proposée au prix de 1 199 euros.
- référence Philips Fidelio B8
- type barre sonore
- puissance totale 180 W
- connectique 2 entrées HDMI (v 1.4), 2 entrées numériques (1 optique, 1 coaxiale), 1 sortie HDMI (v 1.4), port USB Host (arrière)
- traitement audio gestion dynamique du volume, Dolby Pro Logic, Dolby Digital, DTS, Dolby TrueHD, Dolby Atmos, DTS:X
- multimédia MP3, Alac, DSD, AIFF, Airplay 2
- fonctions tuner DAB/DAB+, ARC, CEC, xvYCC, Deep Color, Auto LipSync
- barre sonore 18 haut-parleurs, bornier à vis, bande passante de 190 à 20 000 Hz, finition noire
- consommation 60 W(< 0,5 W en veille)
- dimensions l. 1 058 x h. 52 x p. 120mm
- poids 3,65kg
La mise en service de la Philips Fidelio B8 est simple. D’autant plus qu’elle ne dispose d’aucun dispositif de calibrage. Elle est donc livrée « prête à l’usage ». Les seuls ajustements disponibles se font depuis la télécommande. Il est possible de forcer manuellement la barre de son en mode Musique, Voix ou Film. Par défaut elle fonctionne en mode dit Smart : elle ajuste automatiquement son comportement en fonction des flux qu’elle reconnaît automatiquement.
Installation et placement du/des spectateur(s)
Dans tous les cas la sensation d’environnement sonore enveloppant est bien présente, mais pour bénéficier pleinement des effets que procure le Dolby Atmos, il est conseillé de respecter quelques impératifs. En premier lieu l’idéal est de loger l’installation au centre d’un mur, à mi‑distances des murs adjacents. Ce point est surtout important pour une bonne restitution des canaux d’ambiance. Pour les canaux correspondant aux sons venant du ciel, comme ils sont restitués par réflexion sur le plafond, une certaine distance est à respecter, si possible, par rapport à la barre de son. L’idéal est que l’auditeur se trouve entre 2 et 3 mètres de la barre de son pour une hauteur de plafond comprise entre 2,50 et 2,80 mètres. Pour une hauteur de plafond supérieure, un recul plus important est conseillé. Évidemment les plafonds inclinés, tels que soupentes ou pièces mansardées, sont à éviter. Dans ce cas les réflexions ne se font pas correctement.
Belles prestations infragrave
Côté effets sonores, si le caisson de grave dispose de dimensions assez importantes, elles lui confèrent une excellente tenue dans l’infragrave. Les scènes d’action les plus musclées sont accompagnées d’une bande‑son à leur hauteur. Le visionnage de quelques‑uns de nos extraits de film test, comme Games of Thrones, Insurgent ou Mad Max Fury Road, nous ont permis de vérifier l’excellent comportement de la B8 tant en ce qui concerne la restitution des canaux dits 3D, en d’autres termes les sons venant du ciel ou d’éléments en hauteurs comme hélicoptères et autres objets, que de celle des effets les plus marqués lors de chocs ou explosions. Précisons enfin que même si chaque canal semble bénéficier d’une puissance relativement modeste, leur cumul de 180 W, auquel il faut ajouter les 200 W du subwoofer, aboutit à un rendu global assez impressionnant. Les dynamiques les plus extrêmes ne rebutent pas la B8, loin de là… Au grand désespoir du voisinage.
Mode Musique surprenant de qualité
Par ailleurs, et c’est une relative surprise, nous avons pu constater que la Philips Fidelio B8 disposait d’un comportement plus qu’honorable pour l’écoute de musique. Il est conseillé dans ce cas de la commuter, depuis la télécommande, en mode Musique. Elle adopte lors un comportement plus linéaire et évite d’ajouter une spatialisation un peu artificielle, mais bénéfique en mode cinéma. Le choix de haut‑parleurs ovales par Philips offre la possibilité d’accroître leur surface de membrane tout en les confinant dans un volume particulièrement étriqué. Cette configuration permet aux différents canaux de descendre relativement bas dans le médium. Un comportement qui gomme quasiment totalement le « trou » dans ce registre que présentent beaucoup de barres de son. En effet, le raccordement entre la barre et le caisson ne se fait pas toujours bien. Ici, ce n’est pas le cas et cette douceur de transition est particulièrement appréciable pour préserver la chaleur du timbre des voix, tout comme celui d’un piano.
À noter à ce propos, en mode Voix la Fidelio B8 crée volontairement un creux dans le médium. Certes, s’il tend à rendre les voix, surtout masculines, un peu décharnées, il a pour avantage d’améliorer l’intelligibilité des dialogues. Un mode qui s’avère intéressant notamment lors des écoutes à volume réduit. Sur les films, il évite aussi que les dialogues se trouvent trop noyés dans les bruits d’ambiances. Ici encore, c’est lors des écoutes nocturnes que le passage en mode Voix sera le plus intéressant, même s’il n’offre pas une qualité globale d’écoute optimale.
Conclusion
Au final, la Philips Fidelio B8 permet de profiter avec une seule enceinte et un caisson d’un spectacle audio‑vidéo vraiment bluffant, permettant de profiter du dernier traitement sonore des laboratoires Dolby avec une efficacité patente. Certes, la B8 ne remplace pas un véritable système Home Cinéma 5.1.2 mais les sensations sont bien là et offrent une dimension supplémentaire aux bandes‑son des films Dolby Atmos. C’est une première bonne surprise au regard du prix de la B8. Deuxième surprise, alors que l’on n'attendait pas grand‑chose de la B8 sur ce domaine, elle assure des prestations étonnantes sur le plan de la restitution musicale. Elle peut donc favorablement remplacer la mini‑chaîne Hi‑Fi classique qui trône dans bon nombre de salons, surtout en considérant ses connecteurs numériques optique et/ou coaxiale (cf. photo ci‑dessus) pour, par exemple, raccorder aisément un lecteur CD audio. Enfin, le streaming est également possible via la compatibilité Bluetooth. Bref, en plus de performances vraiment remarquables, la Philips Fidelio B8 s’affirme d’une polyvalence rare. Surtout à ce tarif, ce qui n’est le moindre de ses atouts.