- Relief de la restitution
- Présence accrue du grave
- Lecteur CD audio intégré
- Gestion des flux Hi-Res Audio
- Capacités multiroom
- Faible encombrement
- Qualité de la fabrication et des finitions
- Connectique un peu limitée
- Pas de port USB‑B
Marque emblématique des années 1970, notamment grâce à sa platine vinyle à bras tangentiel SL‑10, Technics avait disparu du marché grand public, mise en sommeil par son propriétaire, le groupe Panasonic. Depuis quelques années la marque fait progressivement son retour en proposant des produits à la fois innovants et de haute qualité conformément à l’image de sa réputation passée. Dernier‑né du constructeur japonais, le système Ottava SC‑C70 MK2 ne déroge pas à cette quête permanente d’innovation. Plus qu’un système « tout‑en‑un », on pourrait le qualifier de hub autonome d’accès universel aux contenus audio. En effet, il associe en un unique coffret non seulement un accès à une multitude de sources, mais aussi un système complet de restitution sonore.
Système « omni‑source »
Côté source, il n’existe guère de technologie qui lui échappe. Ce bloc aux allures de monolithe dispose, outre une entrée analogique, d’un port USB, de l’incontournable liaison Bluetooth, d’un tuner, d’une platine audio">CD audio intégrée et d’un lecteur réseau aux performances intéressantes. De plus, afin d’assumer pleinement son rôle de « dispositif ultime d’accès à la musique », l’Ottava SC‑C70 MK2 est équipé d’un système d’amplification et d’enceintes internes.
Pour sa section tuner, Technics mise sur la transition. Pour cela, deux dispositifs de réception sont combinés. Le premier s’adresse aux radios FM conventionnelles. Le second, aux normes DAB/DAB+, est paré pour la réception des radios numériques. Au fur et à mesure du déploiement de ce réseau, l’Ottava SC‑C70 MK2 sera donc en mesure d’accéder à ses programmes.
Le lecteur CD audio prend place sur la face supérieure du coffret. Ici, Technics a opté pour une configuration, certes élégante, mais assez surprenante en ce qui concerne son utilisation. En effet, cette platine ne se base ni sur un conventionnel tiroir ni sur une configuration type mange disque. Ici une plaque de plexiglas circulaire vient couvrir un lecteur rappelant celui qu’exploitaient les baladeurs CD audio. Il faut faire pivoter ce couvercle en plexiglas pour insérer le disque. Il faut alors l’emboîter manuellement sur le pivot central. Hormis cette particularité, la platine CD reste tout à fait conventionnelle et lit aussi bien les CD audio du commerce que les CD‑Rom ou les CD‑R et CD‑RW.
Le lecteur réseau dispose pour sa part d’une belle polyvalence. Son raccordement au réseau domestique est, là aussi, très conventionnel. Cette liaison peut s’établir soit en Wi‑Fi, soit de manière filaire via un port Ethernet sur prise RJ‑45. De plus, compatible Chromecast et AirPlay 2, il propose des accès directs à bon nombre de services de musique en streaming directement depuis la télécommande de l’Ottava SC‑C70 MK2. Des accès directs vers Deezer, Spotify ou Tidal sont ainsi présents. De même vTuner est directement accessible afin d’accéder aux webradios du monde entier. Précisons que ce lecteur réseau est compatible avec les flux 192 kHz/24 bits et DSD 2,8/5,6/11,2 mégahertz. L’Ottava SC‑C70 MK2 pourra ainsi accéder aux fichiers Hi‑Res Audio de dernière génération. Il en est d’ailleurs de même en ce qui concerne les flux qui lui seront appliqués tant depuis son entrée numérique optique que depuis une unité de stockage connectée à son port USB. Dernière précision, l’Ottava SC‑C70 MK2 est certifiée Works with Google Assistant. Le contrôle vocal à partir d’un matériel partagé sur le même réseau domestique, et avec Google Assistant intégré bien sûr, est donc possible (enceinte Google Home, barre de son…).
Configuration 2.1
En ce qui concerne la section de restitution audio, Technics mise sur une architecture 2.1. Ainsi, en façade, une paire de haut‑parleurs médiums 80 mm prolongés dans l’aigu par des tweeters 20 mm à dôme soie prennent en charge la restitution de l’essentiel du spectre audible. Un boomer, 120 mm de diamètre (cf. troisième photo ci‑dessous), vient les assister dans le grave. Celui‑ci est associé à une charge bass‑reflex décompressée par une paire d’évents débouchant sur la face arrière de l’Ottava SC‑C70 MK2 (cf. deuxième photo ci‑dessous).
Ces haut‑parleurs sont pilotés par des amplificateurs numériques Class D. Les voies droite et gauche de la section médium/aigu bénéficie d’une puissance de 30 W chacune tandis qu’une puissance de 40 W est dédiée au boomer. À noter qu’ils disposent de la technologie LAPC, pour Load Adaptative Phase Calibration, qui a pour vocation de compenser les fluctuations d’impédance des haut‑parleurs grâce à une mesure statistique d’amplitude et de phase pour optimiser leur comportement dans les situations les plus délicates à reproduire. Cette technologie était déjà exploitée par les amplificateurs de la série R de la marque afin qu’ils domptent les enceintes les plus rebelles avec une grande efficacité.
Pour approvisionner en énergie les différentes sections de l’Ottava SC‑C70 MK2, les ingénieurs Technics l’ont doté d’un double circuit d’alimentation afin d’éviter les interactions indésirables qui apparaissent, notamment lors des appels de puissance, lorsqu’une unique source de courant alimente simultanément l’ensemble des sections d’un amplificateur. Ici Une première alimentation est dédiée aux étages numériques de décodage et de traitement du signal tandis qu’une seconde est associée aux circuits de puissance. Toujours dans le but d’offrir à l’écoute une qualité optimale, l’Ottava SC‑C70 MK2 se dote également de la technologie Re‑master. Les algorithmes de ce traitement numérique permettent de retrouver l’essentiel des aigus souvent perdus lors de l’exploitation de flux MP3, voire de l’utilisation du Bluetooth. Basé sur un circuit numérique Jeno Engine (pour Jitter Elimination and Noise‑shaping Optimization), ce traitement offre à ces sources une qualité proche de celle d’un CD audio.
Adaptation à l’acoustique de la pièce
Enfin, l’Ottava SC‑C70 MK2 adapte aussi son comportement à l’acoustique de la pièce et, notamment, à son positionnement via sa fonction Space Tune. Déjà, depuis la télécommande, il est possible de préciser s’il est logé en coin de pièce, à proximité d’un mur ou sur une zone dégagée plus centrale. S’il s’agit ici d’une première estimation, cette modification de comportement peut‑être encore affinée en passant par l’application sous iOS qu’il est possible de lui associer. Dans ce cas, l’Ottava SC‑C70 MK2 met à profit le micro de l’iPhone pour réaliser un véritable calibrage de sa réponse en fréquence pour un comportement aussi linéaire et neutre que possible.
- référence Technics Ottava SC-C70 MK2
- type chaîne 2.1
- puissance totale 100 W
- caractéristiques lecture CD audio
- connectique 1 entrée numérique (optique), prise façade (entrée audio numérique , entrée baladeur, sortie casque), port USB Host (arrière), port Ethernet, Wi-Fi (b/g/n)
- multimédia MP3, WMA, AAC, Flac, DSD, AIFF, Wav, UPnP (DLNA), Bluetooth 2.1 + EDR, Airplay, Airplay 2, Webradios
- consommation 45 W(0,15 W en veille)
- finition argent
- dimensions l. 450 x h. 143 x p. 280mm
- poids 8kg
- principales intégrées
- consommation 45 W(0,15 W en veille)
- dimensions l. 450 x h. 143 x p. 280mm
- poids 8kg
- fonctions tuner FM, tuner DAB/DAB+
- principales intégrées
- consommation 45 W(0,15 W en veille)
- dimensions l. 450 x h. 143 x p. 280mm
- poids 8kg
Ruark Audio propose son système R5 (1 290 €). Lui aussi se base sur une architecture 2.1 et dispose d’une puissance globale de 80 watts. Il embarque un tuner FM/DAB/DAB+, une connexion réseau et un lecteur CD audio interne de type mange‑disque.
Le tout‑en‑un Aerix Duet (1 190 €) se dote d’un design assez surprenant rappelant deux petites enceintes posées côte à côte. Sa structure 2.1 cumule une puissance de 200 watts. Doté d’un accès réseau et du Bluetooth il intègre également d’un lecteur CD audio type mange disque.
- référence Technics Ottava SC-C70 MK2
- type chaîne 2.1
- puissance totale 100 W
- caractéristiques lecture CD audio
- connectique 1 entrée numérique (optique), prise façade (entrée audio numérique , entrée baladeur, sortie casque), port USB Host (arrière), port Ethernet, Wi-Fi (b/g/n)
- multimédia MP3, WMA, AAC, Flac, DSD, AIFF, Wav, UPnP (DLNA), Bluetooth 2.1 + EDR, Airplay, Airplay 2, Webradios
- consommation 45 W(0,15 W en veille)
- finition argent
- dimensions l. 450 x h. 143 x p. 280mm
- poids 8kg
- principales intégrées
- consommation 45 W(0,15 W en veille)
- dimensions l. 450 x h. 143 x p. 280mm
- poids 8kg
- fonctions tuner FM, tuner DAB/DAB+
- principales intégrées
- consommation 45 W(0,15 W en veille)
- dimensions l. 450 x h. 143 x p. 280mm
- poids 8kg
Pour nos tests, nous avons commencé par connecter l’Ottava SC‑C70 MK2 sur notre réseau filaire par l’intermédiaire de son port Ethernet. Ce choix évite toute recherche de réseaux et de leurs éventuels échanges de mots de passe et autres complications souvent incontournables lors d’une configuration directe sur le réseau Wi‑Fi. Point appréciable, dès cette connexion réalisée, l’accès à l’intégralité de ses fonctionnalités est possible depuis sa télécommande et le petit afficheur monochrome qu’il porte en façade. Certes, sélectionner une webradio ou explorer le contenu d’une clé USB dans de telles conditions peut s’avérer un peu fastidieux… mais c’est possible.
Application Technics Music App
Pour plus de confort d’utilisation, nous avons donc installé l’application Technics Music App sur une tablette Androïd. Elle propose la gestion des équipements compatibles présents sur le réseau domestique. L’Ottava SC‑C70 MK2 apparaît dans la section Lecteur Technics.
Conviviale, l’application fait alors office de super télécommande et propose la liste des sources disponibles ainsi qu’une navigation assez intuitive dans leur éventuelle arborescence. De même, l’application donne accès à de nombreux réglages et paramétrages de l’Ottava SC‑C70.
Écoutes Hi-Res Audio
À noter que nous n’avons pas rencontré le moindre problème de lecture depuis les différentes sources. L’Ottava SC‑C70 MK2 a immédiatement reconnu, et restitué, nos contenus Audio">Hi‑Res Audio. Sur ce type de fichier, son comportement est assez surprenant par la transparence qu’il offre. Souvent, sur ce genre d’équipement, le bas du spectre est mis en avant pour offrir une restitution flatteuse. Ici, l’écoute se caractérise par une grande neutralité associée à un bon équilibre général. En fait, un comportement plus proche de celui des systèmes dits « audiophiles » que de celui des enceintes Bluetooth. Le grave, notamment, même s’il est présent et descend avec aisance, n’est jamais envahissant. Il faut préciser que là une différence majeure de l’Ottava SC‑C70 siglée MK2 avec la première du nom. La restitution des fréquences graves, notamment des basses profondes étaient en retrait. Avec la version MK2, ils retrouvent de la vigueur, de la présence, tout en restant bien équilibrés. Une sensible et salutaire évolution donc.
Nous avons pu mettre cette franchise du grave en évidence lors de l’écoute de Magic Smile de la chanteuse Rosie Vela. En effet, la grosse caisse bénéfice d’un impact qui offre à la restitution une excellente présence associée à beaucoup de naturel. Toujours sur la même écoute, le phrasé de la chanteuse est irréprochable tout comme le respect de son timbre de voix. Une preuve que l’Ottava SC‑C70 MK2 dispose de beaucoup de finesse dans le médium. Pour le pousser dans ses derniers retranchements, mais pour lui faire associer cette fois‑ci profondeur et dynamique, l’écoute des premières notes de I Will Remember de Toto permet de se convaincre de la profondeur qu’il est capable d’offrir à la restitution. L’aigu, enfin, est restitué sans agressivité excessive et bénéficie d’une belle transparence. Le solo de batterie de Take Five de Dave Brubeck dispose ainsi à la fois de dynamique et d’une excellente présence.
Enfin, l’écoute d’un extrait de Carmen interprété par Maria Calas, depuis un flux en 192 kHz/24 bits stocké sur une clé USB, a également mis en évidence la précision de localisation spatiale que l’Ottava SC‑C70 MK2 était capable d’offrir en dépit de la proximité de ses haut‑parleurs. Dans L’amour est enfant de Bohème la voix de la cantatrice vient se loger précisément au centre de l’image sonore, légèrement à l’avant‑plan, tandis que l’orchestre et les chœurs viennent habiller cette espace sonore avec une ampleur et une profondeur au réalisme surprenant. La restitution bénéficie ainsi d’un naturel et d’une limpidité que peu de systèmes de ce type sont capables de délivrer.
Conclusion
Au final, le tout‑en‑un Technics Ottava SC‑C70 MK2, minichaîne d'un nouveau genre, offre une réelle expérience haute fidélité, ce dont on pouvait légitimement douter à la vue du concept avec des haut‑parleurs internes, solution que l’on sait périlleuse. Et ce, même si le Technics Ottava SC‑C70 premier du nom avait rassuré quant à ses capacités sonores. Toutefois, il souffrait d'un manque patent d'assise dans le bas du spectre. Une absence parfaitement comblée avec le Technics Ottava SC‑C70 MK2 grâce à un package acoustique optimisé. Il faut donc souligner à travers cette version MK2 l’évidente prise en compte des remarques des utilisateurs pour une expérience audio vraiment très réussie, notamment avec l'ajout de fonctionnalités bienvenues (Chromecast et Google Assistant, AirPlay 2…). La marque garde donc le cap et n’a rien perdu de ses fondamentaux. Plus encore, elle nous rassure quant à ses propositions, même sur un produit tout intégré développé avec la rigueur dévolue à ses éléments séparés. Enfin, il faut aussi féliciter Panasonic pour le prix affiché du Technics Ottava SC‑C70 MK2, surprenamment abordable lorsque l’on fait l’inventaire des éléments qui le compose. Une vraie belle réussite.