- Compatible Dolby Atmos
- Bonne sensation d’immersion sonore
- Voie centrale très intelligible en mode Cinéma
- Puissance généreuse
- Simplicité de mise en service
- Design en harmonie avec les écrans actuels
- Pas de gestion du DTS
- Creux marqué dans le bas médium
- Port USB peu accessible
Si TCL ne fait pas encore partie des marques les plus connues en France (même si sa notoriété progresse rapidement), au niveau mondial le groupe figure dans le peloton de tête en tant que producteur de téléviseurs et de produits audio associés. Les barres de son appartenant à cette dernière catégorie il est normal que TCL en propose.
Solution technologiques originales
Bien qu’ici encore la réputation de TCL ne soit pas encore établie en France pour ce qui est des barres de son, la marque propose régulièrement des solutions mettant en œuvre des choix technologiques innovants tout en sachant préserver un prix particulièrement serré. Sa derrière née, baptisée TCL Ray‑Danz (connue également sous la référence TS9030), ne déroge pas à ces règles. Côté prix, elle est proposée sous la barre des 400 euros. Un tarif qui la met ainsi en compétition avec bon nombre de produits d’entrée de gamme. Pour qu’elle se démarque de la concurrence, TCL a misé sur l’originalité des solutions technologiques qu’elle exploite.
Le premier atout de la Ray‑Danz réside dans sa compatibilité Dolby Atmos. En revanche, point surprenant, TCL n’a pas opté pour la prise en charge du DTS. Pour garantir la compatibilité avec le dernier traitement sonore des laboratoires Dolby, toutes les solutions concurrentes mettent en œuvre des haut‑parleurs orientés vers le plafond afin d’exploiter la réflexion du son sur sa surface pour offrir à l’écoute un volume spatial 3D en ajoutant la dimension verticale aux éléments de la scène sonore. La réflexion sur le plafond se substitue ainsi à des enceintes Hauteur chargées de restituer, outre l’effet tridimensionnel, les « sons venant du ciel ».
Réflecteurs en action
Cependant la Ray‑Danz ne comporte aucun haut‑parleur sur sa face supérieure. Ce choix évite que la proximité du bord du téléviseur, par exemple, ou tout autre objet vienne entraver la bonne propagation des faisceaux sonores. Plus intéressant encore, avec ses 56 mm seulement de hauteur, il devient même possible d’« encastrer » la Ray‑Danz sous le téléviseur sans nuire à son comportement. Bien sûr, il est aussi possible de la fixer au mur.
Sa façade porte deux vastes guides d’onde acoustiques en forme de réflecteur. Ce sont eux, assisté par le traitement du son par un DSP, qui permettent à cette barre de son d’offrir une restitution au ressenti tridimensionnel (cf. photo et illustration ci‑dessous).
Package acoustique
Pour préserver la faible épaisseur de sa dernière‑née, TCL a opté pour trois haut‑parleurs ovales 63,5 x 38,1 millimètres. Deux d'entre eux diffusent le son sur les côtés par rayonnement (d'où la dénomination Ray‑Danz de la barre de son) via deux réflecteurs et un troisième à diffusion frontale directe. Un tweeter à dôme 25 mm, logé au centre de la façade, vient les assister pour la restitution de l’aigu sur la voie centrale. Un choix destiné à optimiser l’intelligibilité des dialogues. Chaque haut‑parleur est piloté par un amplificateur numérique. Une architecture qui permet donc de profiter pleinement des traitements qu’applique le DSP au signal sonore.
À signaler que TCL a généreusement dimensionné ces amplificateurs numériques puisqu’ils cumulent une puissance de 240 watts. Rappelons que, quelles que soient les marques, elles ne cessent d’annoncer des puissances qui n’ont plus grand‑chose à voir avec le niveau sonore réel que l’on serait en mesure d’attendre de tels chiffres. Pour l’anecdote, signalons qu’au début du cinéma parlant, la salle du Grand Rex, à Paris, disposait d’un amplificateur à la puissance colossale pour l’époque de… 3 watts ! Mais le très haut rendement du haut‑parleur qui lui était associé permettait à toute la salle de suivre parfaitement les dialogues. Signalons au passage que TCL à l’honnêteté de préciser la pression acoustique maximale qu’est capable d’assurer la Ray‑Danz. Elle est de 100 dB à 1 mètre.
À titre de comparaison, le niveau sonore maximum autorisé dans une discothèque est 105 décibels. Nous serions favorables à ce que tous les constructeurs précisent cette valeur, plus représentative de la réalité qu’une puissance « brute », mais rien ne semble indiquer qu’une telle annonce se banalise…
Zoom sur le caisson de basses
Autre élément indispensable à toute barre de son qui se respecte, à de rares exceptions près, le caisson de basse. Le caisson de basse de la Ray‑Danz, pour sa part, reste de conception assez conventionnelle. D’un volume relativement modeste, il s’articule autour d’une charge bass‑reflex accueillant un boomer 165 mm piloté par un amplificateur numérique d’une puissance de 300 watts. Il est connecté à la barre de son par une liaison sans‑fil. Les deux éléments sont jumelés d’origine et l’utilisateur n’a aucune opération à pratiquer lors de l’installation du système.
TCL a offert à sa dernière création une connectique assez limitée, même si l’essentiel est présent. Il est clair qu’elle est essentiellement destinée à être couplée à un téléviseur, voire à se comporter comme une enceinte Bluetooth pour la restitution de contenus musicaux, stockés dans un smartphone par exemple.
Zoom sur la connectique
On retrouve, bien sûr, un port HDMI ARC, compatible Ultra HD 4K, destiné a son raccordement au téléviseur. Rappelons que la compatibilité ARC permet de simplifier cette interconnexion : il rapatrie vers la barre de son les flux audio des programmes reçu via la TNT, les applications OTT… Ainsi, il est inutile de doubler la liaison HDMI d’un câble optique ou analogique par exemple. Toujours en ce qui concerne les ports HDMI, une entrée est présente pour associer la Ray‑Danz à un lecteur Blu‑Ray, par exemple. De même une entrée optique est dédiée aux flux audio numériques. Elle peut être utile pour raccorder un téléviseur un peu ancien ne disposant pas de la fonction HDMI ARC, entre autres. De même une entrée analogique sur mini‑Jack 3,5 mm est présente (cf. photo ci‑dessous).
À noter enfin la présence d’un port USB dédié aux supports nomades tels que disques durs ou clés. Les compatibilités MP3, Wav et Flac sont assurées. Curieusement il prend place à l’arrière de la barre de son. Un positionnement qui est, à notre avis, assez peu pratique. Un câble USB prolongateur sera le bienvenu pour faciliter la connexion de tels équipements. Enfin, un transmetteur Bluetooth 5.0 est présent.
Devenue incontournable de nos jours, cette liaison offre la possibilité d’accéder très simplement aux contenus de smartphones et autres tablettes avec une bonne qualité de restitution. Seul petit manquement : l’absence totale d’accès réseau que ce soit filaire ou via Wi‑Fi. La Ray‑Danz ne fera donc pas office de lecteur réseau et ne pourra pas non plus prétendre à des fonctionnalités multiroom.
- référence TCL Ray-Danz (TS9030)
- type chaîne 3.1
- puissance totale 540 W
- connectique 1 entrée HDMI (v 2.0b), 1 sortie HDMI (v 2.0), prise façade (entrée audio numérique Optique, entrée baladeur), port USB Host (arrière)
- traitement audio Dolby Digital, Dolby TrueHD, Dolby Atmos
- multimédia MP3, Flac, Alac, DSD, AIFF, Wav, Bluetooth 5.0 + EDR, Airplay 2
- réglage vidéo gamme HDMI étendue
- fonctions tuner DAB/DAB+, ARC, CEC, xvYCC, Deep Color
- barre sonore 4 haut-parleurs, tout en un, bande passante de 150 à 20 000 Hz, finition noire
- consommation 60 W(barre + caisson < 4 W en veille)
- dimensions l. 1 050 x h. 110 x p. 56mm
- poids (barre + caisson : 2,6 + 5,5) 8,1kg
Compatible Dolby Atmos et DTS:X, la barre de son 3.1 Panasonic SC‑HTB700 dispose d’une puissance globale de 376 watts. Un caisson de basses sans‑fil lui est associé et elle est proposée au prix de 449 euros.
Dans sa gamme, LG dispose de la SN7CY. Compatible DTS:X et Dolby Atmos elle exploite une structure 3.0.2. Des haut‑parleurs logés sur sa face supérieure restituent les sons d’ambiance Atmos par réflexion sur le plafond. Par ailleurs, son caisson de grave intégré limite l’encombrement de l’ensemble. D’une puissance de 160 W, elle est disponible au prix de 399 euros.
Sony propose la HT‑G700 à 499 euros. Compatible DTS:X et Dolby Atmos. Par traitement numérique, elle restitue une ambiance sonore surround 7.1.2.
- référence TCL Ray-Danz (TS9030)
- type chaîne 3.1
- puissance totale 540 W
- connectique 1 entrée HDMI (v 2.0b), 1 sortie HDMI (v 2.0), prise façade (entrée audio numérique Optique, entrée baladeur), port USB Host (arrière)
- traitement audio Dolby Digital, Dolby TrueHD, Dolby Atmos
- multimédia MP3, Flac, Alac, DSD, AIFF, Wav, Bluetooth 5.0 + EDR, Airplay 2
- réglage vidéo gamme HDMI étendue
- fonctions tuner DAB/DAB+, ARC, CEC, xvYCC, Deep Color
- barre sonore 4 haut-parleurs, tout en un, bande passante de 150 à 20 000 Hz, finition noire
- consommation 60 W(barre + caisson < 4 W en veille)
- dimensions l. 1 050 x h. 110 x p. 56mm
- poids (barre + caisson : 2,6 + 5,5) 8,1kg
La mise en service de la barre sonore TCL Ray‑Danz est on ne peut plus simple. Elle est véritablement Plug and Play. D’autant plus qu’elle ne dispose d’aucun dispositif de calibrage. Elle est donc livrée « prête à l’usage ». Aucun appairage avec le caisson n’est nécessaire, les deux éléments se reconnaissent mutuellement dès la mise sous tension. Il suffit ainsi de la connecter au téléviseur en HDMI et de lui associer, également en HDMI, un lecteur de Blu‑Ray pour pouvoir exploiter pleinement ses possibilités.
Objectif Home Cinéma
Pour nos écoutes, nous avons utilisé les traditionnels extraits de films au son Dolby Atmos que portent nos Blu‑Ray de référence. Disons‑le d’emblée, le tempérament de la Ray‑Danz est très connoté « son cinéma ». D’autant plus que sa puissance généreuse lui permet d’atteindre des niveaux d’écoute soutenus, même dans les salons les plus vastes. En dépit de sa taille relativement modeste, le caisson de basse délivre un niveau de grave assez impressionnant. Un comportement appréciable pour les séances Home Cinéma, avec beaucoup d’énergie. En revanche, ce qui est un atout pour le 7e art tend à rendre le grave assez envahissant lors de l’utilisation de la barre de son pour l’écoute de musique. Certes, la télécommande propose d’accéder à un mode Musique qui réduit le niveau de l’extrême grave, mais il reste présent.
Une autre particularité du comportement de la Ray‑Danz qui peut dérouter lors de l’écoute de musique est le creux assez marqué qu’elle présente dans le bas‑médium. Le timbre de voix des chanteurs, entre autres, perd en chaleur. Encore une fois, cette spécificité devient un avantage devant un film ou une série TV, elle offre aux dialogues une excellente intelligibilité même si, ici encore, les puristes pourront trouver que la voix des acteurs manque un peu d’assise.
Concernant la restitution des différents canaux d’ambiance, elle est excellente dans le plan horizontal. L’immersion sonore est convaincante et les différents canaux d’ambiance disposent de beaucoup d’espace. Le champ d’écoute est extrêmement large et semble parfois atteindre les 360° en créant des sources sonores virtuelles. Visiblement, ici, les guides d’ondes conçus par TCL assurent pleinement leur rôle. Dans l’axe vertical, on s’y attendait vu la structuration de la barre de son, le résultat est moins flagrant. Signalons que des boutons de transport sont présents sur le sommet de la barre (cf. photo ci‑dessous) pour gérer les commandes les plus utilisées (bascule vers une source Bluetooth, augmentation/baisse du volume, changment de source).
Restitution sonore 3D
À savoir, l’une des touches de la télécommande propose d’activer, ou non, le mode Vertical Surround. Il est ainsi facile de noter la différence de comportement de la Ray‑Danz en fonction de son activation. En fait, il serait exagéré de dire que l’on perçoit spécifiquement des sons « venant du ciel » comme si la pièce était réellement équipée d’enceinte au plafond. C’est plutôt une grande partie de l’image sonore qui semble « monter » pour provenir de sources virtuelles placées assez nettement au‑dessus de la barre de son. L’auditeur se trouve ainsi effectivement plongé au sein d’un univers tridimensionnel sans qu’il soit pour autant possible d’affirmer que le respect de la localisation des canaux « haut » du Dolby Atmos est totale.
Dolby Atmos made in TCL
Néanmoins le fait que leur contenu soit « remixé » au sein de la restitution globale offre une réelle sensation d’écoute 3D assez plaisante. Précisons d’ailleurs au passage que TCL, dans la présentation commerciale de la Ray‑Danz, ne prétend pas respecter à la lettre la répartition spatiale de chaque canal Dolby Atmos, mais propose plus simplement de les utiliser pour créer une « bulle sonore » dans laquelle le spectateur se trouve immergé (cf. illustration ci‑dessous). TCL ne parle d’ailleurs dans le fascicule d’utilisation de sa barre de son que de mode Ambiophonique vertical. Comme nous avons pu le constater, cette promesse est donc tenue. Enfin, il ne faut pas non plus perdre de vue que la Ray‑Danz est proposée à un tarif abordable. Il serait donc mal venu de la comparer à des équipements au prix dépassant allègrement le millier d’euros, voire plusieurs milliers d’euros.
Conclusion
En conclusion, cette barre de son satisfera très largement les utilisateurs désireux de retrouver chez eux une ambiance sonore type salle de cinéma sans avoir à être confronté à des problèmes de disposition, de câblage ou de configuration. Son prix serré est également un atout majeur. Pour la musique, il faut considérer pour elle une utilisation festive ou d’ambiance, ce dont elle s’acquitte parfaitement. Pour des performances musicales plus neutres, pas de miracle, il faut daigner investir sensiblement plus pour en profiter. Mais à moins de 400 €, la TCL Ray‑Danz remplit donc pleinement son contrat, celui de magnifier le spectacle Son d’un téléviseur.