- Réglage indépendant de niveau des dialogues
- Simplicité d’utilisation
- Caisson de basse intégré
- Liaison Bluetooth
- Apprentissage de la télécommande du TV
- Surround virtuel
- Boîtier alimentation externe
- Ne convient pas aux pièces vastes
Ce sont les petits espaces que vise le constructeur américain Polk avec sa petite barre de son Signa Solo. Elle est plus spécifiquement dédiée à une chambre ou un salon de taille modeste pour offrir à tout téléviseur un son digne de ce nom. Il ne faudra donc pas la comparer à certaines de ses grandes sœurs capables de sonoriser de vastes espaces ou de proposer une restitution Dolby Atmos à grand renfort de basses confiées à un caisson annexe. Il faut ajouter à cela que nous ne sommes pas non plus dans la même gamme de prix. Mais si la Signa Solo s’adresse plutôt à l’ambiance feutrée d’une chambre, nous allons voir qu’elle dispose de nombreux atouts pour y mener pleinement sa mission.
Simple à installer, simple à utiliser
Ici, ce n’est pas la puissance qui est recherchée en priorité mais surtout un certain confort d’écoute qui passe aussi par l’intelligibilité des dialogues. Dans ce dernier domaine, comme nous le verrons, la petite Signa Solo dispose d’une « botte secrète ».
En premier lieu, cette barre de son se veut simple d’utilisation tout comme d’installation. Elle se dispense donc de caisson de grave externe. Les deux charges acoustiques de type bass‑reflex qu’elle intègre (cf. photo d'un des évents ci‑dessous) sont suffisamment conséquentes pour que les quatre petits haut‑parleurs large bande qui l’équipe offrent à l’écoute une assise tout à fait acceptable, même s’il ne faut pas s’attendre à ce que les graves ébranlent un immeuble sur trois étages. De même, raccorder le téléviseur est on ne peut plus simple. En effet, la Polk Signa Solo ne prétend pas constituer la clé de voûte d’un système multimédia. Plus modestement elle se contente d’offrir un son de qualité au programme vidéo qu’affiche le téléviseur ; charge à lui de déterminer la source qu’il exploite.
Fonction Bluetooth intégrée
L’interconnexion des deux appareils se fait donc simplement à l’aide d’un cordon optique. Signalons par ailleurs que ce choix permet de régler le problème de synchronisation entre le son et l’image. En effet, lors des connexions en HDMI, cette synchronisation n’est pas toujours assurée automatiquement. En liaison optique, sauf exception, le téléviseur gère le retard à appliquer au signal sonore en fonction de celui qu’induit le traitement de l’image. Aucun ajustage manuel du « Lip Sync » n’est donc présent. Dans le même esprit de simplicité, la connectique de la Signa Solo est extrêmement limitée. Outre l’entrée optique, seule une entrée analogique sur mini‑Jack 3,5 mm est présente. Elle permettra éventuellement de raccorder un téléviseur dépourvu de sortie optique, voire de connecter un lecteur analogique : magnétophone, baladeur, etc. Nous avons également noté la présence d’un connecteur propriétaire, masqué par un bouchon en caoutchouc, mais il n’est visiblement pas destiné à l’utilisateur. Il est probablement dédié aux opérations de maintenance, mais Polk ne précise rien à son propos. Enfin, la Signa Solo dispose d’un transmetteur Bluetooth. Elle fera donc office d’enceinte sans‑fil pour accéder aux contenus musicaux d’un baladeur, d’une tablette ou d’un ordinateur.
Objectif compréhension des dialogues !
Par ailleurs, pour mieux répondre à un usage en chambre, entre autres, la petite Signa Solo dispose de fonctionnalités spécifiquement conçues pour cet usage. La plus intéressante est la mise en avant des dialogues. En effet, la dynamique des bandes‑son sur Blu‑Ray est souvent très élevée. Une spécificité qui impose une écoute à un niveau relativement soutenu afin que les dialogues restent intelligibles. La Solo propose donc d’accroître le niveau de restitution des dialogues par rapport à la musique ou aux effets sonores des scènes d’action les plus appuyés. Pour ces derniers la Solo dispose également d’un mode nuit dont la fonction principale est de compresser leur dynamique. Enfin, toujours dans le but d’améliorer l’ergonomie et la simplicité de ce système, la télécommande du téléviseur peut être utilisée pour régler le volume de restitution de la barre de son. Précisons que si celle‑ci est livrée accompagnée d’une petite télécommande, elle dispose aussi d’un mode Apprentissage. Il est ainsi possible de « faire reconnaître » à la barre de son le signal infrarouge de la télécommande du téléviseur correspondant à une augmentation, ou une diminution, du niveau d’écoute. Enfin, même si la petite Signa Solo ne gère pas réellement cinq ou sept canaux, le DSP qui l’équipe génère une sensation de son enveloppant, un peu à la manière d’un mode Stéréo large amélioré. Une gestion des différents canaux sonores baptisée SDA (Stereo Dimensionnal Array).
- référence Polk Signa Solo
- type barre sonore
- puissance totale 120 W
- connectique 1 entrée numérique (optique), prise façade (entrée baladeur)
- traitement audio Dolby Digital, DTS:X
- multimédia Alac, DSD, AIFF, Bluetooth 2.1 + EDR, Airplay 2
- traitement audio Dolby Digital, DTS:X
- multimédia Alac, DSD, AIFF, Bluetooth 2.1 + EDR, Airplay 2
- fonctions tuner DAB/DAB+
- barre sonore 2 haut-parleurs, tout en un, bande passante de 50 à 20 000 Hz, finition noire
- consommation 45 W(1 W en veille)
- dimensions l. 990,5 x h. 91,7 x p. 99,3mm
- poids 3,4kg
Nous avons eu l’occasion de tester la petite JBL Boost TV (199 €). Une minibarre de son à l’encombrement encore moindre, autonome et assez comparable en ce qui concerne sa simplicité de mise en œuvre.
Samsung mise aussi sur la barre de son autonome, donc à caisson intégré, avec son modèle HW‑MS651 (499 €). Dotée d’une connectique assez complète ainsi que de transmetteurs Bluetooth et Wi‑Fi, elle peut s’alimenter directement depuis les téléviseurs de la marque pour limiter le nombre de câbles secteur.
Dans le même esprit la YSP1600 de Yamaha (649 €) s’intègre également à l’écosystème multiroom MusicCast de la marque.
Philips « triche » un peu avec sa petite B1 proposée à 499 euros. La marque lui a offert un caisson ultraplat. Ainsi, même s’il reste présent, il est possible de le glisser sous un canapé, par exemple.
Avec la HT‑MT300 (229 €), Sony propose le même type de prestation. Ici également le caisson est suffisamment mince pour se glisser sous un meuble.
- référence Polk Signa Solo
- type barre sonore
- puissance totale 120 W
- connectique 1 entrée numérique (optique), prise façade (entrée baladeur)
- traitement audio Dolby Digital, DTS:X
- multimédia Alac, DSD, AIFF, Bluetooth 2.1 + EDR, Airplay 2
- traitement audio Dolby Digital, DTS:X
- multimédia Alac, DSD, AIFF, Bluetooth 2.1 + EDR, Airplay 2
- fonctions tuner DAB/DAB+
- barre sonore 2 haut-parleurs, tout en un, bande passante de 50 à 20 000 Hz, finition noire
- consommation 45 W(1 W en veille)
- dimensions l. 990,5 x h. 91,7 x p. 99,3mm
- poids 3,4kg
La mise en service de la Polk Signa Solo est d’une extrême simplicité. Il suffit de connecter le cordon optique fourni sur le téléviseur et de la brancher sur le secteur pour qu’elle soit prête à rendre de bons et loyaux services. Aucun réglage ni calibrage ne sont nécessaire.
Surprenants mode Musique et Cinéma
L’activité des différents modes de restitution (Cinéma, Jeux ou Musique) sur la restitution est bien audible. Ils agissent conjointement sur le comportement de la barre de son dans le grave et l’aigu mais aussi sur la « spatialisation » du son. Le mode Musique est bien équilibré et la qualité de restitution globale est plutôt honorable pour une barre de son de cette gamme de prix, même s’il ne faut pas s’attendre ici à ce que le grave le plus profond fasse trembler les murs. Il ne faut cependant pas perdre de vue que nous sommes en présence d’un équipement dédié aux petits volumes. La Signa Solo sera ainsi parfaite pour diffuser une musique d’ambiance, écouter ses plages préférées à niveau raisonnable, faire office d’enceinte Bluetooth ou, comme c’est sa vocation, améliorer considérablement le son d’un téléviseur sans avoir pour autant la prétention de se substituer totalement à une véritable chaîne Hi‑Fi.
En mode Cinéma, lors de la lecture de Blu‑Ray, la sensation d’immersion sonore est bien présente, même si la localisation des sources sonores des canaux d’ambiances n’a pas la précision de celle d’un véritable système multicanal. Ici, pour bénéficier pleinement du traitement du DSP, il est indispensable que la Signa Solo soit connectée au téléviseur par l’intermédiaire de l’entrée optique. C’est le seul moyen dont dispose son DSP interne pour accéder au flux 5.1 et « remixer » ses différents canaux pour offrir une sensation de restitution enveloppante. Il n’en reste pas moins que, même s’il ne s’agit pas d’une restitution réellement multicanal, le confort d’écoute global et le réalisme de la restitution n’ont rien de comparable à ceux du son standard que délivre un téléviseur.
Dialogues magnifiés
Mais la fonction que nous avons la plus appréciée est la possibilité de mettre en avant plan les dialogues. Ils deviennent ainsi parfaitement intelligibles, qui plus est avec un bon respect des timbres de voix, même lors d’écoutes à volume modéré. C’est là l’un des atouts majeurs de la Signa Solo d’autant plus que, si la musique et les sons d’ambiances sont ramenés à un niveau plus raisonnable lors des scènes d’action, ils n’en restent pas moins présents. La combinaison de la compression de dynamique (mode Nuit) et la mise en avant des dialogues est ainsi parfaite pour une écoute en chambre.
Enceinte Bluetooth…
Côté Bluetooth, il n’y a guère de chose à dire. Comme de tradition la Signa Solo apparaît dans le menu déroulant des accessoires Bluetooth auxquels peut accéder le Smartphone ou le baladeur. En somme, la barre de son se comporte exactement comme une enceinte Bluetooth. Il suffit de la sélectionner sur le Smartphone pour que le jumelage s’effectue sans souci et qu’elle diffuse ses contenus.
Conclusion
Remise dans son contexte, c’est‑à‑dire comme système dédié aux espaces modestes, la Signa Solo nous a surpris et plutôt convaincus. Au fianl, elle dispose donc d’un excellentissime rapport qualité/prix (surtout qu'elle est désormais affichée généralement à 149 € dans les magasins). De même ses finitions sont satisfaisantes et elle s’harmonise parfaitement au design actuel des écrans également de taille moyenne : typiquement de 32’’ à 42 pouces. Le seul petit reproche que nous lui ferons réside dans son boîtier externe d’alimentation. Nous aurions préféré une alimentation interne associée à un cordon secteur standard. Mais c’est peu de chose comparé à sa mission première, accomplie de fort belle manière, vous l’aurez compris.