- Qualité de fabrication
- Singularité
- Android quasi pur
- Puissance élevée
- Autonomie plutôt bonne
- Écran idéal pour les amateurs de films
- 2 puissants haut‑parleurs et une prise casque
- Il y a mieux en photo
- Pas de 90 ou de 120 Hz
- Recharge pas très rapide
Les ventes de smartphones Sony ne sont pas vraiment au beau fixe au niveau mondial. Au printemps dernier, le cabinet d’étude Strategy Analytics dévoilait ainsi les chiffres pour le premier trimestre 2020. Les livraisons avaient alors plongé de plus de 60% soit à peine 400 000 smartphones livrés. Ce chiffre est le plus bas pour le géant nippon depuis 10 ans ! Résultat les courses, l’activité mobile accuse une perte de 4 milliards de dollars et les rumeurs d’arrêt de celle‑ci repartent de plus belle. Difficile bien entendu de trouver toutes les raisons de cette situation. Bien entendu, les progrès de la concurrence chinoise sont réels et certains choix technologiques de la marque peuvent être pointés du doigt sans oublier des prix élevés face à un marché qui se contracte. Toujours est‑il que les smartphones Sony ont toujours leurs aficionados : Sony demeure, globalement, une marque qui fait rêver et nous avons tous autour de nous des personnes demeurant fidèles aux Xperia depuis des années, même si ce n’est pas forcément le meilleur choix par rapport à leurs besoins. Le nouveau porte‑étendard de la marque devait être présenté au salon MWC de Barcelone. Un produit intéressant à plus d’un titre qui arrive enfin à la rédaction pour un test complet. Dans le contexte décrit en préambule, autant vous dire que Sony mise beaucoup sur le Xperia 1 II. Une seule configuration au programme en France : 8 Go de mémoire Ram et 256 Go de mémoire interne pour un prix indicatif de 1 199 euros.
Comme au cinéma
Sony a décidé de repenser la numération de ces modèles premium en adoptant un principe largement répandu dans le secteur de la photo où la firme nippone connaît un indéniable succès. En effet, le successeur du Xperia 1 se nomme Xperia 1 II ou Xperia 1 MarkII. Il faut dire aussi que de prime abord les deux versions se ressemblent bigrement, car elles conservent le même écran 6,5’’ (16,51 cm) au format 21/9e, le fameux ratio cinémascope qui donne ici le ton : ce smartphone a avant tout été pensé pour les passionnés de multimédia et d’image.
Nous retrouvons cette dalle qui a fait beaucoup parler d’elle, car elle atteint la définition Ultra HD 4K soit ici 3 840 x 1 644 pixels. Cela donne une densité de 640 points par pouce ! Un chiffre exceptionnel. Celui du taux d’occupation de la façade l’est moins : 82,5%. Il faut dire que les designers de la marque ont choisi de conserver des bordures en haut et en bas, histoire d’y placer la caméra frontale et deux véritables haut‑parleurs. Si Sony impressionne avec son écran UHD 4K, celui‑ci souffre de la comparaison avec la concurrence lorsqu’on s’intéresse à sa fréquence de rafraîchissement. En effet, la dalle se contente de 60 Hz contre 90 Hz et même 120 Hz sur le haut et même le milieu de gamme actuel.
De l’autre côté, Sony demeure fidèle au dessin traditionnel : une plaque de verre Gorilla Glass 6 plate qui bénéficie d’un traitement oléophobique plutôt efficace qui parvient à repousser longtemps l’apparition des traces de doigt. Quatre caméras sont alignées verticalement dans un bloc dépassant légèrement. Les flancs sont en aluminium et présentent là aussi la disposition classique des smartphones haut de gamme du constructeur. Le côté droit rassemble tous les boutons. Celui de mise sous tension intègre un lecteur d’empreinte digitale et le Xperia 1 II dispose toujours d’une touche dédiée à la fonction photo. Elle permet de contrôler l’autofocus et de déclencher la prise de vues. Si la présence du connecteur USB‑C ne surprend pas vraiment, celle de la prise casque mini‑Jack 3,5 mm oui, car elle avait disparu sur la génération précédente. Un retour en arrière que les mélomanes ne manqueront pas d’apprécier.
Rien à dire au sujet de la qualité de fabrication : elle est au top et même si les lignes générales sont très proches de celui du premier Xperia 1, elles demeurent élégantes et originales. Bien entendu, cet assemblage rigoureux permet d’obtenir une certification d’étanchéité IP68.
Un smartphone qui en a sous le capot
Sony opte sans surprise pour le processeur le plus puissant du moment pour équiper son Xperia 1 II. Nous parlons bien entendu du Qualcomm Snapdragon 865 avec son architecture complexe visant à optimiser à la fois la puissance brute et la consommation électrique en permettant à cette puce gravée à seulement 7 nm d’adapter son fonctionnement aux besoins de l’utilisateur. Pour cela, elle intègre un cœur Kryo 585 cadencé à 2,84 GHz, trois autres Kryo 585 à 2,42 GHz et enfin quatre derniers Kryo 585 dont la fréquence s’établit à 1,8 gigahertz. Le Snapdragon 865 est couplé à 8 Go de mémoire vive de dernière génération, de la LPDDR5 qui serait plus véloce d’une vingtaine de pour cent. Le circuit graphique est le nouvel Adreno 650 qui est capable de transformer un smartphone en une véritable console de jeux portative.
Face à nos benchmarks traditionnels, le Xperia 1 II brille naturellement même si certains concurrents utilisant la même font un peu mieux. Nous avons ainsi atteint 552 135 points à AnTuTu ou encore 893 points en Single Core et 3 286 points en Multi Core face à Geekbench. Pour rappel, le Realme x50 Pro avait réalisé dans le même exercice respectivement 589 683, 905 et 2 918 points. Nous avons ensuite lancé 3DMark Single Shot Extreme qui évalue les performances graphiques du smartphone notamment face aux jeux vidéo. Le résultat impressionne avec 7 140 points, un nouveau record.
La partie radio est confiée à Qualcomm et nous retrouvons logiquement les mêmes caractéristiques que les autres smartphones embarquant un Snapdragon 865. Autant dire tout simplement ce qui se fait de mieux aujourd’hui. Le Xperia 1 II dispose donc d’un modem 5G compatible avec toutes les bandes de fréquences en cours et en attendant le déploiement de cette technologie en France, l’utilisateur pourrait compter sur la 4G avec un débit maximal théorique supérieur au Gb/s. Le Wi‑Fi 6 est aussi de la partie tout comme le Bluetooth 5.1 sans oublier le NFC.
Photo, quatre caméras sinon rien ?
C’est un secret pour personne, Sony fournit les capteurs photo de la plupart des smartphones Android, mais pourtant les mobiles de la marque peinent depuis plusieurs années à nous convaincre avec leur fonction photo. Autant dire que ce Xperia 1 II est attendu au tournant. De prime abord l’équipement est complet avec quatre caméras, mais une nouvelle fois Sony surprend son monde en optant pour des capteurs de seulement 12 Mpxls alors même que sa branche photo propose des capteurs 48 Mpxls voire 64vMpslx à la concurrence !
• Un capteur principal 12 Mpxls ouvrant à f/1,7
• Un téléobjectif (x2) 12 Mpxls ouvrant à f/2,4
• Un ultra grand‑angle 12 Mpxls ouvrant à f/2,2
• Une caméra 3D TOF 0,3 Mpxls
À l’avant, nous avons affaire à une caméra combinant un capteur 8 Mpxls et une optique ouvrant à f/2,0. Pour la vidéo, Sony ne cède pas aux sirènes de la 8K. Le smartphone filme donc en 4K jusqu’à 60 images par seconde. Il peut effectuer des captations en HDR et il bénéficie d’une double stabilisation optique et électronique donc.
Batterie à la capacité pas vraiment impressionnante
Certes la batterie du Xperia 1 II présente une capacité nettement plus importante que celle de son prédécesseur qui se contentait de 3 300 mAh, mais avec ses 4 000 mAh, elle n’impressionne pas pour autant. C’est moins que ce que proposent les modèles haut de gamme Android. Même chose pour la recharge rapide : le smartphone de Sony accepte au mieux les chargeurs USB PowerDelivery de 21 W alors que l’on trouve des mobiles prenant en charge des adaptateurs secteur de 40 et même 65 watts. De plus, le chargeur fourni par Sony n’affiche qu’une puissance de 18 watts. Il lui faudra donc quasiment deux heures pour charge complète. Dommage. Sinon, le Xperia 1 II dispose de la recharge sans‑fil.
- référence Sony Xperia 1 II
- type Smartphone
- écran 6,5
- résolution 3 840 x 1 644 px
- stockage 256 Go
- caméra 12 + 12 + 12 Mpixels
- batterie 4 000 mAh
- RAM 8 000, processeur vidéo dédié Go
- processeur Qualcomm Snapdragon 865 (x86, 2,84 Ghz, 8 cœurs, 8 000 Mo RAM)
- écran OLED (tactile capacitif, 3 840 x 1 644 pixels)
- stockage 256 Go
- caméra 12 + 12 + 12 Mpixels
- selfie caméra 8 Mpixels
- lecteur d'empreinte oui
- réseau 5G, Wi-Fi ax, Bluetooth 5.1 + EDR, NFC
- connectique , port USB Host et OTG, lecteur de carte MicroSD
- compatibilité MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, résolution maximum Ultra HD (2160 lignes), Divx, WMV, Mpeg2, Mpeg4
- fonctions magasin d'applications universel, UPnP (via app. tiers), PAL 50 Hz, NTSC 60 Hz, Cinéma 24 Hz
- finition violet ou noire
- dimensions l. 165,1 x h. 71,1 x p. 7,6mm
- poids 0,180kg
Avec un prix flirtant avec la barre des 1 200 €, le Sony Xperia 1 II vient logiquement se placer face aux smartphones les plus hauts de gamme du moment.
Des produits aboutis comme l’X2 Pro">Oppo Find X2 Pro que nous avons testé pour vous il y a quelques mois par exemple et qui a été lancé exactement au même tarif. Le combat risque d’être rude pour le mobile de Sony qui ne marque pas une véritable rupture esthétique par rapport aux autres modèles de la marque.
Le Samsung Galaxy S20 Ultra lui mène aussi la vie dure, mais il est un peu plus cher, Mais Sony doit être salué pour le fait de résister aux modes et de tracer sa propre voie. Le constructeur semble pleinement conscient du fait que son Xperia 1 II ne pourra pas plaire à tout le monde et semble s’accommoder de cette situation. Sony vise les passionnés de photos et de vidéos avec des fonctions avancées dans ces domaines, des possibilités inédites sur lesquelles nous reviendrons.
- référence Sony Xperia 1 II
- type Smartphone
- écran 6,5
- résolution 3 840 x 1 644 px
- stockage 256 Go
- caméra 12 + 12 + 12 Mpixels
- batterie 4 000 mAh
- RAM 8 000, processeur vidéo dédié Go
- processeur Qualcomm Snapdragon 865 (x86, 2,84 Ghz, 8 cœurs, 8 000 Mo RAM)
- écran OLED (tactile capacitif, 3 840 x 1 644 pixels)
- stockage 256 Go
- caméra 12 + 12 + 12 Mpixels
- selfie caméra 8 Mpixels
- lecteur d'empreinte oui
- réseau 5G, Wi-Fi ax, Bluetooth 5.1 + EDR, NFC
- connectique , port USB Host et OTG, lecteur de carte MicroSD
- compatibilité MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, résolution maximum Ultra HD (2160 lignes), Divx, WMV, Mpeg2, Mpeg4
- fonctions magasin d'applications universel, UPnP (via app. tiers), PAL 50 Hz, NTSC 60 Hz, Cinéma 24 Hz
- finition violet ou noire
- dimensions l. 165,1 x h. 71,1 x p. 7,6mm
- poids 0,180kg
Le Sony Xperia 1 II dispose de la dernière génération de la plateforme Qualcomm Snapdragon qui lui apporte un processeur ultra‑puissant et les technologies les plus récentes comme la fameuse 5G et le Wi‑Fi 6, sans oublier un circuit graphique capable de faire tourner tous les jeux. Pour autant, le constructeur japonais a fait des choix forts, que l’on pourrait presque qualifier de sacrifices : dalle certes 4K mais à 60 Hz seulement, capteur photo 12 Mpxls, « petite » batterie de 4 000 mAh…
Longiligne
En optant pour un format d’écran 21/9e, Sony aboutit logiquement à un smartphone tout en hauteur ce qui rendra le haut de l’écran assez difficilement accessible, même si vous avez de grandes mains. C’est un fait intégré par la marque nippone qui propose un mode pour une utilisation à une main. À la manière de ce que propose iOS depuis quelques années, une double tape sur le bouton Home réduit l’écran ce qui le rend accessible. Une astuce plus qu’une véritable solution, mais ça a le mérite de fonctionner.
En contrepartie, le smartphone est étroit et peut être tenu de manière assurée par les petites mains. Il affiche ainsi une largeur de 71,1 mm contre, par exemple, 74,2 mm pour le Realme X50 Pro doté d’un écran légèrement plus petit. Puisque l’on parle d’écran et de leur taille, une petite mise au point s’impose. Une mesure qui s’appuie seulement sur la diagonale d’une dalle avantage évidemment les formats les plus allongés. Pour avoir une autre idée de la taille réelle de l’écran, il est possible de se baser sur sa surface et la donne change alors. En effet, le Sony Xperia 1 II affiche alors 98,6 cm2 contre 100,1 cm2 pour le Realme précédent cité ou encore 102,9 cm2 pour un iPhone 11 Pro Max. Le bouton de mise sous tension tombe tout naturellement sous le pouce de notre main droite. Sa surface intègre un lecteur d’empreinte digitale dont le fonctionnement n’appelle pas la critique. Le déverrouillage du smartphone est quasi instantané. Les touches de réglage du volume placées au‑dessus réclament de tendre le pouce, mais rien d’insurmontable. C’est plutôt une bonne nouvelle au regard des mensurations de ce smartphone.
Avec ses 181 g sur la balance, ce nouveau Xperia n’est pas trop lourd à l’heure où la concurrence atteint et dépasse même les 200 grammes. La finition est impeccable avec un petit bémol. Nous ne sommes toujours pas fans de la trappe pour les deux nanoSIM (ou une nanoSIM + une micro‑SD) des mobiles Sony. Si elle présente l’avantage de ne pas nécessiter de pointe pour être ouverte, sa construction en plastique nous semble un peu légère. C’est un détail, car la plupart des gens n’ouvriront pas cette trappe plus de deux ou trois fois dans la vie du smartphone.
On se fait une toile ?
Le savoir‑faire de Sony en matière d’écran est indéniable et la marque entend nous le démontrer avec son smartphone vedette. La dalle Oled se singularise par sa très grande définition : de l’Ultra HD dans un smartphone, de quoi aboutir à une densité, plus de 640 ppp pour rappel, dépassant largement les capacités de l’œil humain. Sony assume tellement ce choix qu’il n’y a pas de possibilité de réduire cette définition dans les paramètres du Xperia 1 II pour gagner en autonomie. C’est d’autant plus étonnant que des modèles moins bien pourvus en pixels le proposent. Nous avons soumis notre entourage à un petit test à l’aveugle : personne n’a perçu la différence entre le même extrait vidéo en UHD 4K et en Full HD. En revanche tous ont apprécié le format 21/9e. Les films sur Netflix par exemple ne seront pas amputés des bandes noires. La surface d’affichage ne sera pas réduite et le confort de visionnage est total.
C’est encore plus vrai lorsque le contenu est HDR. On profite alors pleinement d’une dalle lumineuse et au contraste infini. Derrière elle, Sony intègre de nombreuses technologies comme un moteur de compensation de mouvement pour améliorer la fluidité des vidéos. On retrouve aussi le moteur X1 en provenance directe des téléviseurs Bravia qui vient transformer des flux SDR en HDR. De plus, le constructeur nippon a voulu tout faire pour que le rendu à l’écran soit le plus proche possible de celui désiré par le réalisateur. Pour cela, la colorimétrie de la dalle Oled est particulièrement soignée avec un mode spécial : le mode créateur optimisé par CineAlta la branche de Sony à qui l’on doit notamment les caméras professionnelles utilisées dans le cinéma. L’écran du smartphone bénéficie enfin d’une profondeur de couleurs sur 10 bits pour encore plus de nuances dans les dégradés. Alors oui, le Xperia 1 II dispose d’un magnifique afficheur qui répond aux attentes des cinéphiles les plus pointilleux, mais… Il y a bien un mais : la fréquence de rafraîchissement. En effet, un smartphone ne sert pas seulement à regarder films et séries. Et pour le reste, il faut se contenter d’un affichage 60 Hz alors que la concurrence atteint 120 Hz avec même 144 Hz sur le nouvel Asus Rog Phone 3. Or derrière ces chiffres, il y a un réel intérêt à l’usage avec une interface plus fluide, des mouvements souples… Bref des sensations que nous avons toujours du mal à exprimer avec des mots. Cependant en passant d’un smartphone 120 Hz à ce Xperia la différence se fait ressentir.
La cible « pro » de ce modèle se perçoit pour finir aussi dans les nombreuses possibilités de réglages. Certains échapperont sans doute au commun des mortels, mais les autres apprécieront de pouvoir aboutir à un écran correspondant parfaitement à leurs goûts.
Deux puissants HP et prise casque pour le bonheur des audiophiles
En se débarrassant d’une très grande partie des bordures autour de leur écran, la plupart des smartphones ont ainsi relégué leur second haut‑parleur, lorsqu’ils en possèdent un, dans leur tranche inférieure. Mais ce n’est pas le cas du Xperia 1 II qui a choisi de conserver ses bordures supérieures et inférieures. Du coup, l’utilisateur aura bien face à lui deux véritables haut‑parleurs qui à l’oreille sonne comme deux composants identiques. La puissance est élevée, mais maîtrisée : pas de saturation arrivant trop vite lorsque l’on pousse le volume. Le rendu est équilibré avec quelques basses. De plus la scène stéréophonique est bien là. L’ensemble peut bénéficier de l’incontournable Dolby Atmos et pour une des premières fois l’amélioration octroyée par la technologie du laboratoire américain nous apparaissons clairement. Encore une preuve du positionnement cinéphile du Sony Xperia 1 II.
La présence d’une prise casque est aussi un indéniable plus. Cela apporte une preuve supplémentaire que Sony vise le monde des amateurs éclairés qui ne peuvent se satisfaire d’un casque Bluetooth. Pour notre part, nous avons glissé des fichiers Hi‑Res audio puis connecté notre fidèle Beyerdynamic T5P : la claque est là ! Le Sony Xperia 1 II embarque le procédé DSEE Ultimate, une technologie d’amélioration du son s’appuyant sur l’IA ainsi que le décodage matériel 360 Reality Audio. Pour une immersion encore plus complète, le smartphone propose un système de vibration dynamique : l’action de la vidéo sera accompagnée de vibrations qui suivent le rythme. Dans les faits, cela tient plus du gadget.
De la puissance sans perdre son sang‑froid
Le processeur Qualcomm Snapdragon 865 affole les compteurs face aux différents benchmarks, mais au‑delà il procure aux smartphones qu’il équipe une fluidité totale. Le Sony Xperia 1 II ne fait pas exception à la règle. Rien ne semble effrayer ce mobile : jeux les plus exigeants ou encore montage de vidéos 4K à 60 images par seconde ! Tout passe sans mal avec des vitesses de traitement impressionnantes. L’interface est sans doute aussi responsable de cette fluidité générale grâce à un gros travail d’optimisation. Il faut dire que Sony a la bonne idée depuis plusieurs années maintenant d’opter pour une version d’Android quasi pure avec simplement quelques applications supplémentaires.
Sony ne communiquant pas sur une quelconque spécificité de son dispositif de refroidissement, nous craignions un peu que ce Xperia chauffe. Il faut dire que l’histoire récente de la marque comporte quelques modèles qui avaient une forte tendance à grimper très vite en température, au bout de 40 secondes de captation en 4K pour certains ! Mais ici il n’en est rien. L’arrière tiédit à peine après l’exécution d’un benchmark poussant pourtant le smartphone au maximum de ses capacités. Un bon point.
Photo, un bon élève
Pour la photo, le Xperia 1 II suit un parcours singulier puisque son capteur principal se cantonne à 12 Mpxls alors que l’on trouve fréquemment des smartphones équipés en 48, 64 voire 108 mégapixels. Cela peut paraître d’autant plus paradoxal que, on le répète, ces énormes capteurs sont souvent signés Sony. Une nouvelle fois le constructeur entend suivre sa propre voie… Une voie suivie également par Apple qui reste aussi fidèle aux capteurs 12 mégapixels. L’idée est de proposer un gros capteur qui rassemble des photosites de 1,8 µm, une très grande taille comparée par exemple au 0,8 µm des photosites du capteur 64 mégapixels du Realme X50 Pro. De grands photosites vont être capables d’emmagasiner plus de lumière : cela promet de belles performances en basse luminosité. Sony mise aussi beaucoup sur une nouvelle génération d’autofocus à détection de phase avec 247 collimateurs couvrant 70% de la zone d’image du capteur, allié à un capteur à double photodiode. La mise au point pourrait ainsi être faite en 0,03 seconde avec en prime 60 calculs par seconde. Nous retrouvons aussi la technologie Eye Autofocus qui permet au smartphone de faire le point sur un visage même si celui‑ci a ses yeux cachés. Bien entendu, le moteur Bionz X œuvre derrière tout cela pour notamment réduire le bruit des clichés.
De l’ultra grand-angle au téléobjectif x2, le Sony Xperia 1 II
est plutôt polyvalent.
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Voilà pour la théorie place à la pratique. Premier constat, avant même de commencer, le Xperia 1 II embarque désormais deux applications caméra. En réalité, Sony a simplement extrait le mode Pro de l’application classique pour en faire une app à part qui reprend un peu l’ergonomie des appareils photo de la marque. Ensuite, nos premières sorties s’effectuent sous un beau soleil. La mise au point est effectivement très rapide et nous apprécions la touche dédiée pour la contrôler avec précision. Les couleurs sont agréables et présentent un aspect naturel qui contraste avec certains mobiles qui ont tendance à trop accentuer les couleurs.
Le niveau de détails est pleinement satisfaisant surtout pour un capteur de seulement 12 mégapixels. Nous avons cependant constaté en certaines circonstances une légère tendance à la surexposition. Certaines portions d’une photo peuvent apparaître brûlées lorsque les conditions se compliquent un peu : on pense notamment à une photo d’intérieur avec une fenêtre ouverte donnant sur un espace très ensoleillé. En basse luminosité, le smartphone de Sony s’en sort très bien en parvenant à conserver de nombreux détails et de belles couleurs. La balance des blancs est précise et la netteté du même acabit. Le pari de Sony est donc en passe d’être gagné. Dommage qu’il n’y est pas de véritable mode Nuit.
Le flou d’arrière-plan ne présente pas toujours un aspect naturel
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L’application Photo Pro est très complète et ravira les amateurs avertis qui apprécieront les nombreux réglages présents. Les autres pourront se sentir perdus, mais c’est aussi l’occasion d’apprendre.
L’ultra grand‑angle (cf. photo ci‑dessus et ci‑dessous) qui s’appuie lui aussi sur un capteur 12 Mpxls, un composant différent plus petit, présente une colorimétrie identique à celle de la caméra principale. Un premier bon point donc. Ensuite, il permet de réaliser des photos détaillées présentant une bonne dynamique avec en prime une correction optique logicielle efficace. Contrairement à la plupart des autres ultra grand‑angle il parvient à limiter la casse lorsque la lumière se raréfie.
Pour le téléobjectif (cf. photo ci‑dessous), Sony fait une nouvelle fois confiance à un capteur 12 mégapixels. Avec une optique qui équivaut à un 70 mm argentique, ce module photo s’en sort plutôt bien lorsque la lumière est bien présente. Le piqué est correct et les couleurs naturelles. Le soir les choses se gâtent rapidement, mais ce n’est pas vraiment une surprise : le bruit numérique envahit la photo anéantissant tous les détails.
Le mode Portrait est correct, sans plus. Le flou appliqué en arrière‑plan manque parfois de naturel et le détourage notamment des cheveux est comme souvent imprécis avec les chevelures… complexe. La caméra frontale n’impressionne pas sur le papier avec son modeste capteur 8 Mpxls et l’absence d’autofocus. En pratique, les selfies sont nets avec une bonne gestion des forts contrastes.
Quand vidéo rime avec pro
Comme pour la photo, il est possible de filmer sur le Xperia 1 II avec deux applications différentes, une standard et une Pro. Celle‑ci offre un énorme panel de possibilités de réglages et de paramétrages (vitesse d’obturation, repères de cadrage, balance des blancs manuelle…) avec là aussi l’intervention de la branche professionnelle de Sony, CineAlta. Cinema Pro propose plusieurs profils colorimétriques, 8 pour être précis, correspondant à ceux retenus par les réalisateurs de cinéma utilisant du matériel CineAlta. Il est possible de filmer en UHD 4K à 60 images par seconde (réglage non présent avec l’application standard étrangement), mais pour un rendu véritablement cinématographique, vous pourrez effectuer des captations au format 21/9e en 24 i/s et même en HDR.
Les vidéos réalisées sont excellentes avec des couleurs naturelles, une dynamique élevée et une foison de détails. L’autofocus parvient à suivre les brusques changements d’angle et la fluidité est parfaite.
Une autonomie correcte
Le Sony Xperia 1 II s’appuie sur une batterie 4 000 mAh qui se recharge plutôt lentement comme nous l’avons vu plus haut. Avec une mécanique ultra‑puissante et un écran débordant de pixels, nous nous attendions à avoir face à nous un smartphone à l’autonomie très moyenne. Dans les faits, ce n’est pas le cas puisqu’en fonction de l’intensité d’utilisation, il a pu résister entre 1,5 et 2 jours sans arrêt au stand. C’est mieux que beaucoup de hauts de gamme récemment passés entre nos mains.
Conclusion
Le Xperia 1 II n’est pas un smartphone comme les autres. C’est un Sony avant tout chose. Le constructeur japonais entend bien conserver la plupart des particularités de ses mobiles, ce qui dans l’absolu n’est pas une mauvaise chose au sein d’un marché où finalement beaucoup de produits se ressemblent. Mais parfois cela peut s’apparenter à un entêtement négatif pour l’utilisateur voire à une certaine arrogance. Malgré tout, ce Xperia est éminemment attachant et sa singularité devrait plaire à la cible visée par Sony, les amateurs éclairés voire les pros de la photo et de la vidéo, mais aussi aux personnes adaptes de cinema et de séries TV avec des atouts audio‑vidéo indéniables, ou encore aux consommateurs tout simplement en quête d’un smartphone performant mais surtout original. Sur le plan technique, nous n’avons pas beaucoup de choses à lui reprocher. Puissance et autonomie sont au rendez‑vous et son écran impressionne malgré l’absence de boost du côté de sa fréquence de rafraîchissement.