- Écran vraiment très beau
- Lignes plus ergonomiques
- Puissante plateforme technique
- Châssis étanche
- Appareil photo très lumineux...
- ... mais des détails plus granuleux
- Autonomie qui aurait pu être meilleure
- Pas toujours meilleur que son prédécesseur
Il y a deux ans, avec le Galaxy S5, Samsung essuyait une vague de critiques négatives sans précédent sur son dernier terminal haut de gamme en date. Ce qui a eu deux conséquences. La première est une baisse significative de ses parts de marché, provoquant sa chute en Chine et laissant à Apple, au niveau mondial, tout le loisir de rattraper une partie de son retard (notamment en fin d’année 2014 avec la sortie de l’iPhone 6S). La seconde est une remise en question progressive de sa stratégie de développement pour évoluer d’un design « pratique » à une ergonomie plus « esthétique », avec l’intégration de matériaux premium. Une évolution qui a démarré doucement avec le Galaxy Alpha et le Galaxy Note Edge, mais qui a été flagrante à partir du Galaxy S6, dont la robe est réalisée en verre et en aluminium.
Le Galaxy S7 reprend l’essentiel de ces récents codes ergonomiques, ainsi que l’esthétique premium. Le smartphone s’appuie sur un contour métallique qui protège deux plaques de verre minéral. À l’avant la dalle tactile est légèrement surélevée et incurvée sur les bordures (nommée 2.5D dans le jargon). À l’arrière, contrairement au Galaxy S6 qui était totalement plat, le verre est courbé pour offrir au smartphone des lignes plus fluides. Une remarque qui vaut également pour les tranches du smartphone. Et le bloc photographique est moins protubérant, pour un smartphone globalement plus harmonieux. En outre, le Galaxy S7, comme le Galaxy S5, est étanche (certification IP68).
Apparition du Game Launcher
Une harmonie qui n’est pas uniquement matérielle, mais également logicielle. Le smartphone fonctionne sur Android 6.0 Marshmallow, lequel est agrémenté d’une nouvelle version de Touchwiz. Une interface qui gagne, année après année, encore un peu plus en clarté. Cela avait déjà commencé avec le Galaxy S6 et cela continue avec le Galaxy S7. Cette clarté n’est clairement qu’une façade, puisque Samsung a habilement réduit le nombre d’icônes présentes sur les écrans d’accueil et le menu des applications, sans pour autant réduire le nombre de processus accessibles. Une astuce qui offre une (fausse) sensation de légèreté. Outre les changements cosmétiques, Samsung a ajouté une fonction appelée Game Launcher qui adapte les performances du téléphone à certaines applications, notamment les jeux, et offre des services supplémentaires, comme un raccourci pour réaliser une capture d’écran ou enregistrer une partie en arrière‑plan.
Technologie et composants à la pointe…
À l’image de cet écran très qualitatif, le reste des éléments techniques du Galaxy S7 est à la pointe des spécifications et des technologies du moment. Le cœur du smartphone est un Exynos 8890 fabriqué par Samsung. Il est composé d’un processeur Octo Core cadencé jusqu’à 2,3 GHz et d’un processeur graphique ARM Mali‑T880 MP12. Ce dernier est associé à 4 Go de mémoire vive, 32 Go de stockage interne (avec un port d’extension au format micro‑SDXC) et une batterie de 3 000 mAh. Compatible avec les technologies de chargement rapide et sans‑fil, celle‑ci assure une autonomie supérieure à une journée. Côté photo, nous retrouvons à l’avant un capteur 5 Mpxls avec un objectif 22 mm ouvrant à f/1,7 et à l’arrière un capteur 12 Mpxls rétroéclairé avec objectif 26 mm, ouvrant à f/1,7 également. L’appareil photo est stabilisé et dispose d’un autofocus à détection de phase. Ajoutez à cela la panoplie de connexion habituelle (Wi‑Fi, Bluetooth, GPS, etc.), ainsi qu’un lecteur d’empreinte digitale et un cardiofréquencemètre, comme avec le Galaxy S6.
Notez qu’il existe aussi une version « Edge » du Galaxy S7 qui se positionne entre le Galaxy S6 Edge et le Galaxy S6 Edge+, puisque l’écran Quad HD mesure 5,5 pouces. Les bords sont toujours incurvés et l’interface Touchwiz dispose d’éléments fonctionnels propres à l’usage de ces bordures, notamment un système pour afficher des « volets » thématiques : notifications, fil d’informations, météo, boussole, calendrier, raccourcis, etc. Hormis la taille d’écran (et donc la résolution) ainsi que la capacité de la batterie, le reste de la fiche technique du S7 Edge est identique à celui du S7 classique.
- référence Samsung Galaxy S7
- type Smartphone
- écran 5,1
- résolution 2 560 x 1 440 px
- stockage 32 Go
- caméra 12 Mpixels
- batterie 3 000 mAh
- RAM 4 096, processeur vidéo intégré Go
- processeur Samsung Exynos 88900 (ARM, 2,3 Ghz, 8 cœurs, 4 096 Mo RAM)
- écran LCD (tactile capacitif, 2 560 x 1 440 pixels)
- stockage 32 Go
- caméra 12 Mpixels
- selfie caméra 5 Mpixels
- réseau 4G, Wi-Fi ac, Bluetooth 4.2 + EDR, NFC
- connectique sortie audio, port USB Host et OTG, lecteur de carte MicroSD
- compatibilité MP3, WMA (via app. tiers), AAC (via app. tiers), Ogg (via app. tiers), Flac (via app. tiers), résolution maximum Ultra HD (2160 lignes), Divx, WMV, Mpeg2, Mpeg4
- fonctions magasin d'applications universel, PAL 50 Hz, NTSC 60 Hz
- finition châssis aluminium et verre trempé
- dimensions l. 142,4 x h. 69,6 x p. 7,9mm
- poids 0,152kg
Le Galaxy S7 est un modèle haut de gamme dans sa plus stricte définition. Matériaux premium. Excellente plateforme technique. Écosystème complet. Rares sont les smartphones à en proposer autant. Le principal adversaire du Galaxy S7 est donc l’iPhone 6S d’Apple, un mobile dont Samsung semble avoir pris exemple, non pas en le copiant, mais en adaptant sa stratégie. Cela semble d’ailleurs flagrant au niveau du capteur photo : si le Galaxy S6 disposait d’un appareil photo 16 Mpxls, son successeur se voit offrir un équipement d'une moindre définition, à l'instar du mobile de la firme de Cupertino. Heureusement, Samsung ne tombe pas dans le piège grossier de l’imitation dans lequel d’autres constructeurs ont échoué.
Autres concurrents proches du Galaxy S7, les modèles haut de gamme sous Android. En ce début d’année 2016, trois d’entre eux ont fait parler d’eux : le HTC 10, héritier du One M9, le Sony Xperia X Performance, remplaçant de l’excellent Xperia Z5, et le LG G5, premier smartphone doté d’un design modulaire. Chacun de ces deux smartphones est vendu au même prix que le Galaxy S7 et propose une expérience très qualitative. Sur certains points, HTC et LG font légèrement mieux que Samsung. Sur d’autres, c’est l’inverse. Pour les départager, il vous faudra davantage faire parler vos goûts. D’autres modèles haut de gamme sont attendus pour rivaliser avec le Galaxy S7, notamment chez Motorola.
Enfin, nous ne pourrions vraiment être complets sans évoquer les modèles milieu de gamme premium, positionné entre 400 € et 600 euros. Des smartphones beaucoup moins chers, avec des prestations parfois équivalentes, mais au prix de quelques petites concessions, au niveau technique, commercial ou du service après‑vente. Nous pensons à Meizu, avec le Pro 6, à Huawei, avec le P9, ou encore à Honor, avec son tout récent V8. Ce sont trois smartphones bien lotis et moins onéreux que les grandes marques internationales.
- référence Samsung Galaxy S7
- type Smartphone
- écran 5,1
- résolution 2 560 x 1 440 px
- stockage 32 Go
- caméra 12 Mpixels
- batterie 3 000 mAh
- RAM 4 096, processeur vidéo intégré Go
- processeur Samsung Exynos 88900 (ARM, 2,3 Ghz, 8 cœurs, 4 096 Mo RAM)
- écran LCD (tactile capacitif, 2 560 x 1 440 pixels)
- stockage 32 Go
- caméra 12 Mpixels
- selfie caméra 5 Mpixels
- réseau 4G, Wi-Fi ac, Bluetooth 4.2 + EDR, NFC
- connectique sortie audio, port USB Host et OTG, lecteur de carte MicroSD
- compatibilité MP3, WMA (via app. tiers), AAC (via app. tiers), Ogg (via app. tiers), Flac (via app. tiers), résolution maximum Ultra HD (2160 lignes), Divx, WMV, Mpeg2, Mpeg4
- fonctions magasin d'applications universel, PAL 50 Hz, NTSC 60 Hz
- finition châssis aluminium et verre trempé
- dimensions l. 142,4 x h. 69,6 x p. 7,9mm
- poids 0,152kg
Réunissant les atouts de ses deux prédécesseurs, le Galaxy S7 est certainement le meilleur smartphone développé par Samsung. Du Galaxy S5, il conserve le châssis étanche (certification IP68), les outils développés par Samsung (notamment l’excellent lecteur vidéo qui transforme le Galaxy S7 et ses prédécesseurs en baladeur multimédia idéal) et le port micro‑SD pour étendre la capacité de stockage, rendant obsolète les paliers de prix basés uniquement sur la mémoire interne du mobile (l’une des particularités commerciales de l’iPhone depuis toujours). Du Galaxy S6, il conserve les matériaux premium (aluminium et verre trempé), l’écran Quad HD 5,1'', le chipset Octo Core Exynos (dans sa version européenne, le Galaxy S7 est uniquement équipé d’un processeur fabriqué par Samsung) et sa webcam lumineuse (laquelle l’est d’ailleurs encore plus).
Expérience utilisateur en progression
Le Galaxy S7 améliore aussi certains points. D’abord, l’interface Touchwiz est de moins en moins encombrée par des logiciels additionnels impossibles à désinstaller. Ensuite, il améliore le volume de mémoire vive (4 Go, au lieu de 2 Go sur le S5 et 3 Go sur le S6) et la capacité de la batterie (3 000 mAh contre respectivement 2 800 mAh et 2 600 mAh). Il conserve le port micro‑USB pour le chargement du mobile, mais adopte le chargement rapide de la batterie. Enfin, il intègre à son chipset un processeur graphique beaucoup plus puissant. Résultat : le smartphone est très fluide, très puissant et s’appuie sur une autonomie relativement correcte, même si elle semble grevée par la consommation du processeur.
Reste évidemment le dilemme de l’appareil photo. Certains testeurs ont clairement pris le parti d’affirmer que le capteur 12 Mpxls du S7 est moins bon que le modèle 16 Mpxls du S6 et du S5 (les deux mobiles disposant des mêmes composants photographiques). Nous avons pris le parti de lui laisser sa chance, car il y a du mieux (et un peu de moins bon) dans cette configuration. Rappelons‑la : d’une taille équivalente au modèle 16 Mpxls, le capteur 12 Mpxls du Galaxy S7 s’appuie sur des pixels mesurant 1,4 micron (contre 1,12 micron sur le S6). Soit une diagonale 25% plus grande. Le tout est toujours accompagné d’un stabilisateur et d’un autofocus à détection de phase. L’objectif ouvre ici à f/1,7, contre f/1,8. Soit une ouverture légèrement meilleure. Cette association de fonctionnalités, large photosite + ouverture à grande ouverture, est nommée Dual Pixels par Samsung. À noter aussi, la possibilité de capter des vidéos en résolution Ultra HD (30 images/seconde) en plus des vidéos Full HD (60 images/seconde).
Le pari de Samsung est donc le suivant : augmenter la lumière perçue, c’est réduire les temps de pause, notamment en basse luminosité pour éviter les flous, la surexposition ou la sous‑exposition. Car le vrai problème des photos en basse luminosité (notamment en soirée) ou des photos avec des sujets en mouvement, c’est le temps de pause durant lequel le capteur emmagasine la lumière (et donc les informations). Pour fournir plus de lumière au capteur, il faut non seulement disposer d’un objectif dont le collimateur s’ouvre plus, mais il faut aussi augmenter la taille de chaque photorécepteur du capteur. C’est ce qu’a donc fait Samsung : optimiser l’ouverture et augmenter la taille des pixels.
Quid de la qualité photo ?
Le résultat est à la hauteur du but recherché : le Galaxy S7 est certainement l’un des meilleurs mobiles pour prendre des photos la nuit et en soirée. Car les pixels sont grands, l’ouverture est très bonne, l’autofocus est performant et le capteur est stabilisé. Donc les photos de nuit sont lumineuses et nettes. Sans l’ombre d’un doute. C’est sur les photos plus classiques, en pleine journée, que le problème s’inverse. En ayant moins de détails à capturer, les clichés deviennent légèrement plus pauvres. En zoomant, la granularité augmente vite. Cependant, le contraste reste bon et la colorimétrie respectée. Les puristes auront donc certainement quelque chose à redire sur ce choix. Les autres s’en satisferont très largement.
Dernier point pour finir, dans sa version Edge, le Galaxy S7 n’est pas plus performant techniquement. Puisqu’il dispose d’une fiche technique très proche, l’expérience est globalement similaire. Il y a cependant trois différences qui ont un impact fort. D’abord, nous ne sommes toujours pas convaincus par l’adaptabilité de ce modèle aux usages multimédia : les bordures rognent sur l’image quand vous regardez un film ou jouez à un jeu. Et c’est bien dommage. Ensuite, l’écran incurvé est ici plus utile que l’année dernière, avec de nouveaux outils introduits dans la nouvelle version de Touchwiz. Enfin, la batterie est plus puissante, et l’autonomie est donc bien meilleure. Bref, en version « classique » ou Edge, le Samsung Galaxy S7 est véritablement une très belle réussite, en progression sensible comparé à son prédécesseur dans presque tous les domaines, avec une ergonomie réellement épatante à l'usage. Encore une très belle proposition de la part du constructeur coréen.