- Design
- Qualité de fabrication
- Étanche
- Processeur Exynos 2100 très puissant
- Interface OneUI très réussie
- Autonomie intéressante
- Plutôt doué en photo…
- … mais la concurrence propose mieux
- Pas de micro‑SD ni de prise casque
- Pas de bloc d’alimentation fourni
- Vitesse de recharge limitée
Même si les déboires de Huawei avec le gouvernement américain l’ont certainement aidé à maintenir son leadership mondial en 2020 avec quasiment 60 millions de smartphones écoulés soit une part de marché de 32%, Samsung ne s’est pas reposé sur ses lauriers et mise toujours autant sur l’innovation. En 2021, le géant coréen lance donc sa nouvelle série de smartphones haut de gamme Galaxy S avec comme avec le précédent millésime trois déclinaisons : le S21, le S21+ et le S21 Ultra. Nous allons donc tester aujourd’hui la version médiane, le S21+ qui est proposé en France en deux configurations mémoire : 8 Go/128 Go comme notre exemplaire de test et 8 Go/256 Go respectivement commercialisées au prix de 1 059 € et 1 109 euros. Trois couleurs sont disponibles, Phantom Violet, Phantom Silver et Phantom Black (cf. deuxième photo ci‑dessous), auxquelles il convient de rajouter deux autres couleurs commercialisées uniquement sur le site de la marque, le Phantom Gold et le Phantom Red (cf. photo ci‑dessous).
Écran 6,7'' 120 Hz
Sans surprise, nous pouvons simplifier les choses en disant que le S21+ est une version XL du S21. La différence se situe essentiellement autour des mensurations supérieures induites par la présence d’un écran nettement plus grand puisqu’il affiche une diagonale 6,7’’ contre 6,2’’ pour la version standard. Une surface d’affichage très importante donc qui semble idéale pour profiter confortablement de contenus multimédias, notamment. La dalle protégée par la dernière génération de verre Corning Gorilla qui prend le nom de Victus occupe 88,3% de la façade du smartphone. C’est un peu moins bien que la précédente génération qui dépassait la barre des 90%, mais cela demeure très satisfaisant. La dalle est plate et s’appuie sur la même technologie que son aîné, soit le Dynamic Amoled X2. Cette évolution du célèbre Super Amoled si cher à Samsung se caractérise tout d’abord par sa fréquence de rafraîchissement doublée : nous passons ainsi de 60 Hz à 120 hertz.
L’écran vous offre alors une fluidité optimale, mais qui mécaniquement consomme un peu plus d’énergie. C’est pourquoi Samsung opte pour un mode Dynamique dans lequel le smartphone adapte automatiquement la fréquence de rafraîchissement de son écran à l’utilisation qui en est faite. L’idée est donc de minimiser la surconsommation électrique. Bien sûr, l’utilisateur aura aussi le choix de demeurer à 60 hertz. Le Galaxy S20+ présentait une étrange limitation : il n’offrait pas la possibilité d’atteindre les 120 Hz dans la pleine définition de sa dalle. Pour le S21+, Samsung a en quelque sorte résolu le problème puisque sa dalle se contente d’une définition Full HD+ soit 1 080 x 2 400 pixels alors la précédente génération est capable d’atteindre les 1 440 x 3 200 pixels.
L’écran intègre la caméra frontale dans un petit poinçon central et un lecteur d’empreintes digitales. Il est encadré par deux haut‑parleurs. Voilà pour l’avant, il est largement temps de retourner le téléphone pour voir ce que la marque coréenne nous a réservé.
Nouveau bloc photo/vidéo
Avec un écran en façade des smartphones modernes de plus en plus important, les designers concentrent désormais l’essentiel de leurs efforts sur leur dos et plus particulièrement autour du bloc photo. Celui des S21 est particulièrement original (cf.‑photo ci‑dessous). Les trois caméras sont alignées verticalement dans un bloc légèrement proéminent qui vient déborder sur les flancs du smartphone. Il encombre notamment l’angle de celui‑ci. Cela demeure discret du moins sur notre machine de test noire. La partie arrière adopte elle aussi le verre Gorilla Victus que Corning présente comme plus résistant aux chutes que le Gorilla Glass 6. Les flancs du S21+ sont en métal et forment un cadre super rigide. Les touches sont rassemblées à droite lorsque l’on a le téléphone face à soi. La tranche inférieure accueille le connecteur USB‑C et une trappe pour deux nano‑Sim, car le Galaxy S21+ renonce à offrir un emplacement pour une carte mémoire micro‑SD.
Vous l’aurez compris, la prise casque ne revient pas pour ce nouveau millésime. Le smartphone répond à la norme IP68 qui correspond à une capacité de sortir indemne d’une immersion totale de 30 minutes sous 1,5 m d’eau. Le S21+ est un peu large que son prédécesseur, 75,6 mm contre 73,7 mm, les autres dimensions demeurant quasiment identiques. Il est aussi un petit plus lourd puis qu’il atteint désormais la barre des 200 g contre 186 g pour le S20+.
Nouveau processeur Exynos 2100 5 nm
Si les Galaxy S21+ vendus aux USA sont équipés du processeur Qualcomm Snapdragon 888, les autres pays voient ces mêmes smartphones dotés d’une mécanique développée en interne par Samsung. Nous voilà face au tout nouveau Exynos 2100 qui marque l’arrivée de la gravure 5 nm contre 7 nm sur la précédente génération. Pour rappel, plus la gravure est fine plus le processeur aura la capacité à mieux gérer les montées en température avec pour conséquence logique celle d’atteindre potentiellement une plus grande fréquence de fonctionnement. Et une meilleure efficacité énergétique améliore l’autonomie du smartphone. Il est aussi possible d’atteindre une plus grande densité électronique et donc de placer plus de transistors par mm2 sur la puce. L’Exynos 2100 s’appuie sur une architecture totalisant 8 cœurs physiques avec un Cortex‑X1 cadencé à 2,9 GHz, trois Cortex‑A78 à 2,8 GHz et enfin quatre Cortex‑A55 à 2,2 gigahertz. Associés à ce processeur, 8 Go de mémoire vive LPDDR5.
Verdict des benchmarks
À l’usage, le Samsung Galaxy S21+ offre une fluidité tout simplement impossible à prendre en défaut. Le duo formé avec Android 11 et la surcouche maison s’accommode à merveille des capacités de cette mécanique. Nous n’avons ressenti aucun ralentissement et les applications se lancent très vite. Cette impression de fluidité, certainement aussi renforcée par la présence d’un écran 120 Hz, est constante dans le temps et même le démarrage à froid du mobile nous a semblé particulièrement rapide.
Bien entendu, nous avons lancé notre série de tests habituels pour mettre des chiffres sur nos impressions. Nous avons obtenu un score de 718 703 points sous AnTuTu 9x, une nouvelle version qui nous pousse à ne pas comparer ce résultat avec les 473 437 points obtenus par le S20 avec la version 8 d’AnTuTu. Pour Geekbench, le S21+ affiche 1 095 points en Single Core et 3 427 points en Multi‑Core soit respectivement 96,94% et 35,29% de mieux que l’Exynos 990 testé par nos soins. Nous avons ensuite lancé le nouveau test Wild Life de 3DMark afin d’apprécier la puissance du nouveau circuit graphique Mali‑G78 MP14 pour jouer en 3D. Le score est de 5 784 points ce qui confirme la bonne forme de cette mécanique maison.
Cependant, les premiers smartphones Snapdragon 888 que nous avons reçus à la rédaction confirment que l’Exynos demeure un peu derrière face aux différents benchmarks, car la différence à l’usage est à nos yeux imperceptible.
Photo/Vidéo, on prend les mêmes…
Alors que le S21 Ultra compte sur quatre caméras de nouvelle génération, le S21+ se montre plus conservateur puisqu’il reprend intégralement le sous‑système photo du S20 lancé l’année dernière. Un choix qui n’exclue cependant pas son lot d’optimisation des traitements numérique, mais nous apprécierons tout cela lors de nos différents tests de terrain.
- Capteur principal 12 Mpxls ouvrant à f/1,7
- Ultra grand‑angle 12 Mpxls ouvrant à f/2,2
- Téléobjectif 64 Mpxls ouvrant à f/2,0
À l’avant, c’est aussi le même équipement que sur la précédente génération. La caméra frontale s’appuie donc sur un capteur 10 Mpxls avec une optique grand‑angle présentant une ouverture f/2,2.
L’enregistrement vidéo grimpe jusqu’à l’ HD">Ultra HD 8K à 24 images par seconde. Pour la 4K, le S21+ propose 30 im/s ou 60 i/s et il pourra atteindre 240 i/s en 080p">1 080p. En 720p, il est même possible de filmer à 960 images par seconde. La captation peut être effectuée en HDR10+.
Du débit, plus qu’il n’en faut
Une nouvelle fois, le hardware de nos smartphones semble aller plus vite que le déploiement des infrastructures. La plateforme Exynos 2100 intègre un modem qui gère toutes les bandes de fréquences 5G et peut accéder à des débits maximaux théoriques tout simplement inimaginables. En utilisant les fréquences mmWave de la 5G, il peut ainsi atteindre 7,35 Gbps en Download et 3,67 Gbps en Upload. En 4G, le S21+ supporte le standard LTE Cat24 qui correspond à 3 Gbps en Download et 422 Mbps en Upload. Autant dire qu’il faudra atteindre des années… en étant optimiste, pour exploiter toutes les capacités de ce smartphone.
Celui‑ci dispose aussi du Bluetooth et de la toute dernière évolution de la norme Wi‑Fi, le Wi‑Fi6E qui là aussi promet des débits encore supérieurs au 802.11 ax apparu l’année dernière.
Chérie ils ont oublié le chargeur…
Le Samsung Galaxy S21+ intègre une batterie 4 800 mAh, c’est donc un peu plus que son prédécesseur, le S20+, qui se contentait de 4 500 mAh, mais rien non plus de véritablement impressionnant aujourd’hui. Ce qui a fait surtout parler de cette nouvelle génération de Galaxy S a été l’absence de bloc d’alimentation alors même que Samsung avait raillé Apple quand la marque américaine avait lancé ses iPhone 12. L’idée est de réduire l’impact écologique du smartphone, mais avouons que cette méthode n’est pas forcément idéale surtout pour obtenir la meilleure vitesse de recharge possible. Et justement quelle est‑elle ?
Le S21+ prend en charge la norme USB Power Delivery jusqu’à une puissance de 25 watts. C’est peu comparé aux ténors du marché : 65 W chez Oppo ou encore 66 W chez Huawei. Nous retrouvons la recharge sans‑fil (15 W) et la recharge inversée (4,5 W) qui, pour rappel, permet de recharger un autre produit compatible en le posant simplement sur le dos du smartphone.
- référence Samsung Galaxy S21+
- type Smartphone
- écran 6,7''
- résolution 1 080 x 2 400 px
- stockage 128 Go
- caméra 12 + 12 + 64 Mpixels
- batterie 4 800 mAh
- RAM 8 000, processeur vidéo dédié Go
- processeur Exynos 2100 (ARM, 2,9 Ghz, 8 cœurs, 8 000 Mo RAM)
- écran OLED (tactile capacitif, 1 080 x 2 400 pixels)
- stockage 128 Go
- caméra 12 + 12 + 64 Mpixels
- selfie caméra 10 Mpixels
- lecteur d'empreinte oui
- réseau 5G, Wi-Fi ax, Bluetooth 5.0 + EDR, NFC
- connectique , Upscaling vidéo 2160p, port USB Host et OTG, lecteur de carte sans
- compatibilité MP3, AAC, Ogg, Flac, résolution maximum Ultra HD (2160 lignes), HDR10+, Divx (via app. tiers), WMV (via app. tiers), Mpeg2 (via app. tiers), Mpeg4 (via app. tiers)
- fonctions magasin d'applications universel, UPnP (via app. tiers), standard vidéo manuelle, PAL 50 Hz, NTSC 60 Hz, Cinéma 24 Hz
- finition violet noir, argent, or ou rouge
- dimensions l. 161,5 x h. 75,6 x p. 7,8mm
- poids 0,2kg
Proposé au prix de 1 059 €, ce nouveau smartphone rentre bien entendu dans la catégorie des modèles haut de gamme. Alor que la situation est extrêmement tendue de Huawei qui peine à commercialiser ses produits en l’absence de l’environnement Google/Android, il trouvera sur sa route une féroce concurrence comme l’Oppo Find X3 Pro, le OnePlus 9 Pro ou encore le Xiaomi Mi 11, trois smartphones ayant en commun leur surpuissant processeur Qualcomm Snapdragon 888. Derrière son design ultra léché et ses finitions tout simplement parfaites, le Samsung S21+ trouvera‑t‑il sa place ?
Certainement, car cela demeure un Samsung et nous savons que la marque compte de nombreux aficionados, mais force est de constater que techniquement parlant la concurrence semble proposer aussi bien aujourd’hui si ce n’est plus notamment autour de la photo. Les caractéristiques techniques ne faisant pas tout, nous avons hâte d’aller plus loin dans notre test.
- référence Samsung Galaxy S21+
- type Smartphone
- écran 6,7''
- résolution 1 080 x 2 400 px
- stockage 128 Go
- caméra 12 + 12 + 64 Mpixels
- batterie 4 800 mAh
- RAM 8 000, processeur vidéo dédié Go
- processeur Exynos 2100 (ARM, 2,9 Ghz, 8 cœurs, 8 000 Mo RAM)
- écran OLED (tactile capacitif, 1 080 x 2 400 pixels)
- stockage 128 Go
- caméra 12 + 12 + 64 Mpixels
- selfie caméra 10 Mpixels
- lecteur d'empreinte oui
- réseau 5G, Wi-Fi ax, Bluetooth 5.0 + EDR, NFC
- connectique , Upscaling vidéo 2160p, port USB Host et OTG, lecteur de carte sans
- compatibilité MP3, AAC, Ogg, Flac, résolution maximum Ultra HD (2160 lignes), HDR10+, Divx (via app. tiers), WMV (via app. tiers), Mpeg2 (via app. tiers), Mpeg4 (via app. tiers)
- fonctions magasin d'applications universel, UPnP (via app. tiers), standard vidéo manuelle, PAL 50 Hz, NTSC 60 Hz, Cinéma 24 Hz
- finition violet noir, argent, or ou rouge
- dimensions l. 161,5 x h. 75,6 x p. 7,8mm
- poids 0,2kg
Comme souvent chez Samsung, le S21+ joue plus la carte de l’homogénéité que celle de l’innovation à tout va, même si cette génération fait preuve d’une certaine originalité stylistique avec son bloc photo unique. Pourtant techniquement, nous demeurons un peu sur notre faim. La partie photo ne semble pas évoluer et parfois même il faut faire avec une certaine régression technique. Nous pensons notamment à la quantité de mémoire vive et surtout à la définition de l’écran qui revient au Full HD+. Mais faire un excellent smartphone ne se résume au simple alignement de spécifications techniques… C’est en tout cas ce que ce Samsung entend nous prouver.
Black Beauty
Le Samsung Galaxy S21+ est un imposant smartphone, difficile de faire autrement avec une telle diagonale d’écran. 6,7’’soit plus de 17 cm c’est énorme même si ce chiffre n’étonne plus personne aujourd’hui, mais rappelez‑vous, en 2011 l’écran 5,3’’ du premier Galaxy Note apparaissait démesuré ! Nos mains tout comme nos yeux se sont sans doute habitués et le S21+ demeure utilisable par la plupart des paluches. Cependant, cette nouvelle génération est plus large de quasiment 2 mm que le S20+. Cela peut être ressenti par les personnes ayant de petites mimines, mais dans l’ensemble ce smartphone offre une prise en main confortable (cf. photo ci‑dessous). Le bouton de mise sous tension placé sur le flanc droit est idéalement situé pour le pouce de notre main droite. On ne peut pas dire la même chose des touches de réglage du volume qui sont un peu hautes.
Notons cependant que le lecteur d’empreintes digitales intégré à l’écran est lui bien positionné. Il emploie la technologie ultrasonique spécifique aux smartphones de la marque coréenne qui fonctionne même si les doigts de l’utilisateur sont humides, voire carrément mouillés. Malgré les améliorations successives de Samsung, ce lecteur n’est pas encore à la hauteur des meilleurs concurrents en termes de fiabilité de la reconnaissance et de la vitesse globale d’exécution.
En revanche nous sommes définitivement fans de la couleur Phantom Black de notre exemplaire de test. Une couleur qui de plus conserve longtemps de sa superbe, car elle résiste très bien aux traces de doigt avec sa finition mate (cf. photo ci‑dessous). Demeure la question de la lourdeur du terminal. Avec 200 g sur la balance, le Galaxy S21+ pèse son poids. Il est même plus lourd de 14 g que son prédécesseur. Mais est‑ce vraiment gênant ? À vrai dire ce n’est pas le cas pour nous, car nous ne glissons jamais notre smartphone dans la poche de chemise où sa masse se ferait certainement davantage ressentir que dans la poche d’une veste.
Affichage ? C’est un Samsung !
Même si sur le papier l’écran de ce nouveau Galaxy peut décevoir, une fois encore Samsung s’apprête à nous démontrer toute sa maîtrise en la matière. En effet, l’analyse de la fiche technique du S21+ nous a laissés dans un premier temps dans l’expectative puisque sa dalle se contente d’une définition Full HD soit en l’occurrence 1 080 x 2 400 pixels alors que la précédente génération propose 1 440 x 3 200 pixels. En termes de densité, nous passons donc de 525 ppp à 394 points par pouce. Certes la différence est bien réelle, mais en pratique il faut vraiment posséder des yeux d’expert pour percevoir un manque dans des conditions normales d’utilisation. La finesse de l’affichage est très difficile à prendre en défaut, même en regardant de très près les bordures de certains caractères affichés à l’écran. Le bémol pourrait finalement être plus marketing qu’autre chose. Il n’y a en effet pas de véritable moins‑value au quotidien selon nous. L’affichage qui s’appuie toujours sur la technologie Dynamic Amoled X2 de Samsung demeure une référence en la matière. Les espaces chromatiques sRGB et DCI‑P3 sont couverts sans problème. Le smartphone embarque de nombreux outils de réglages pour obtenir des couleurs précises et naturelles. Nul besoin d’être un professionnel pour obtenir un résultat quasi parfait. En quelques clics, en choisissant notamment le mode d’affichage Naturel, le rendu s’approche réellement très (très !) près de l’idéal. Bien entendu, les amateurs de couleurs boostées pourront aussi trouver leur bonheur. Cela va de soi nous retrouvons les qualités intrinsèques de l’Amoled avec des contrastes infinis et des noirs impressionnants. La luminosité est très élevée et utiliser le S21+ en plein soleil demeure tout à fait possible.
La fréquence de rafraîchissement doublée par rapport au standard se traduit par des défilements plus fluides dans l’interface optimisée pour exploiter cette fonction. Les 120 Hz seront aussi perceptibles face à des jeux compatibles. Sans surprise, l’écran du Samsung Galaxy S21+ permet de profiter de vidéos HDR sur toutes les plateformes actuelles, de Netflix à YouTube en passant par Amazon Prime Video. Notons que la fréquence de rafraîchissement est dynamique et peut donc s’adapter à l’utilisation qui est faite du smartphone. Mais le système rencontre quelques bugs, sans doute aisément corrigeable par le jeu des mises à jour logicielles. Ainsi des vidéos 24 i/s regardées sur YouTube sont lues avec une dalle qui demeure à 120 hertz.
Dolby Atmos et AKG, un duo gagnant ?
Sans surprise la prise casque traditionnelle type mini‑Jack 3,5 mm n’est pas revenue sur le S21+. Il faut donc apprendre à se passer de cette connectique qui ne manque pourtant pas d’intérêt avec, au choix, casque Bluetooth ou USB‑C. Le smartphone est accompagné de petits, mais performants, intra‑auriculaires signés AKG, pour écouter sa musique en toute discrétion. Le smartphone prend nativement en charge la plupart des formats audio et gère la haute définition jusqu’au 384 kHz/32 bits. Il en est de même pour le Bluetooth 5.2 qui s’appuie sur une puce supportant les derniers profils audio. Le smartphone bénéficie du savoir‑faire Atmos">Dolby Atmos avec les différentes optimisations désormais très répandues sur les dernières générations de terminaux haut de gamme. Le S21+ profite en prime d’une optimisation qui met en valeur le travail d’AKG, une marque incontournable dans l’audio et qui appartient désormais à Samsung.
Nous trouvons deux haut‑parleurs, une proposition désormais là encore très commune. La difficulté est de proposer un rendu équilibré et une scène stéréophonique perceptible alors que les deux transducteurs sont différents et en prime placés différemment. Samsung s’en sort plutôt bien. La puissance est bien là et le système ne sature pas à haut volume. Le rendu est centré sur les médiums et les haut‑médiums ce qui semble assez logique finalement. Difficile de trouver de véritables graves sur un smartphone…
Tête froide
Le gain de performance entre l’Exynos 990 et l’Exynos 2100 est patent lorsque l’on compare les résultats obtenus face à nos différents benchmarks. C’est une réalité qu’il sera logiquement plus difficile à appréhender à l’usage. Il faut dire que la réserve de puissance est énorme et finalement seuls certains jeux très exigeants ou tout simplement mal optimisés pourront approcher les limites de cette mécanique. Cela serait d’ailleurs certainement la même chose avec n’importe quel haut de gamme actuel. Aujourd’hui, vous l’aurez compris rien ne fait peur au Samsung Galaxy S21+ y compris le montage de vidéos Ultra HD 4K ou encore l’enregistrement de vidéo UHD 8K. L’impression de fluidité est bien entendu accentuée par l’écran 120 Hz : les grands défilements verticaux dans le navigateur Web par exemple mettent particulièrement en avant cette caractéristique.
En passant en gravure 5 nm, le nouveau processeur développé par Samsung chauffe moins que son prédécesseur. Nous n’avons pas retrouvé le phénomène de chauffe que nous avions constaté sur le S20. Le smartphone garde la tête froide. Cela lui permet aussi de conserver plus longtemps des fréquences plus élevées pour son processeur et son circuit graphique avec les performances qui vont avec.
Photo, du bon et du moins bon
Pour la photo, Samsung a pris le parti de s’appuyer sur le même équipement que sur la précédente génération. Cela peut sembler étonnant, ne serait‑ce que du point de vue marketing, même si l’on sait que dorénavant le jeu savant des traitements numériques et de l’IA fait beaucoup dans la qualité de la photo finale (cf. photo ci‑dessous).
La caméra principale et son capteur de seulement 12 Mpxls fait pâle figure aujourd’hui dans le petit monde d’Android si l’on excepte les Google Pixel 5 est un grand‑angle qui équivaut à un 26 mm argentique. Les photos réalisées principalement sous le soleil offrent un niveau de détails élevé et des couleurs à peine boostées pour offrir au final un excellent compromis entre flatterie et naturel. Samsung maîtrise son affaire. Les conditions de lumière un peu difficile comme un soleil violent, des contre‑jours… sont là aussi très bien gérées. Malgré tout, les meilleurs photophones du moment parviennent à offrir un piqué un peu supérieur et une plus grande homogénéité.
Si vous avez beaucoup de lumière, n’hésitez pas à basculer en 64 Mpxls en utilisant la caméra théoriquement dévolue à la fonction de zoom. Vous passerez sur un équivalent 29 mm, rien d’insurmontable cependant, mais vous gagnerez encore en détail et en piqué (cf. photo ci‑dessus). En basse luminosité, le lissage n’est pas excessif, Samsung ayant fait le choix de privilégier la conservation de détails même si cela peut signifier une présence marquée du fameux numérique. Cette approche permet aux photos de présenter des couleurs plutôt naturelles et des halos lumineux bien contrôlés. Cependant, l’équilibre est moins bon que sur les meilleurs smartphones du moment dans cet exercice comme le Pixel 5 ou le Huawei Mate 40 Pro.
Le pseudo‑zoom qui va simplement effectuer un « cropping » dans une grosse photo 64 Mpxls ne parvient pas à égaler un bon téléobjectif optique (cf. photo ci‑dessous). L’image manquera de netteté et d’homogénéité y compris sous un beau soleil. Par défaut, il équivaut à un zoom x3 (soit l’équivalent d’un 80 mm argentique), mais il est possible de se contenter d’un x2 pour un résultat final un peu meilleur (cf. deuxième et troisième photos ci‑dessous). De nuit, le bruit numérique se fait remarquer et vient gâcher les photos. Le constat est tout aussi mitigé pour l’ultra grand‑angle (cf. photo ci‑dessus). De jour, il demeure possible de réaliser de belles photos avec cependant des déformations géométriques marquées, mais l’essentiel est sauf : des couleurs séduisantes, une bonne dynamique et un niveau de détails satisfaisant. En revanche, cet ultra grand‑angle sera rapidement à la peine de nuit. L’exposition devient imprécise tout comme la balance des blancs.
Le Samsung Galaxy S21+ dispose d’un mode Portrait très convaincant même s’il ne dispose pas d’une caméra dévolue à la mesure de la profondeur de champ. L’effet Bokeh est naturel et précis pour un résultat final saisissant (cf. photo ci‑dessous). Peu impressionnante sur le papier avec son modeste capteur 10 Mpxls alors que le S21 Ultra s’appuie sur un capteur 40 Mpxls, la caméra frontale du smartphone semble totalement maîtrisée. Les selfies offrent un beau piqué avec un rendu de la peau plutôt naturel. L’exposition s’affranchit de toutes les conditions de prise de vue. Du beau travail donc.
Le mode vidéo Pro débarque
Pour la vidéo, Samsung joue la carte de la cohérence avec son offre TV qui a pris très tôt le virage de l’UHD 8K. Le S21+ peut donc filmer en Ultra HD 8K en utilisant sa caméra 64 Mpxls avec les mêmes restrictions que sur la précédente génération. On ne peut pas dépasser les 24 images par seconde, un chiffre un peu limite face à une scène riche en mouvements, mais qui donnera un aspect « cinéma » à vos vidéos à condition d’être bien stable et d’avoir beaucoup de lumière. Les énormes fichiers générés peuvent aussi rapidement constituer un problème sur un mobile ne disposant pas d’emplacement pour une carte mémoire. En mode 8K, le smartphone ne peut enregistrer en HDR10+, une autre restriction donc qui nous pousse à privilégier au quotidien la captation en 4K à 60 images par seconde. Les vidéos obtenues sont alors particulièrement riches en détail avec une belle dynamique et une gestion parfaite des changements de luminosité. La mise au point est solide et parvient à suivre le mouvement sans faiblir. Le S21+ dispose désormais d’un mode vidéo Pro qui propose de nombreuses possibilités de réglages supplémentaires pour les utilisateurs les plus pointus.
Autonomie solide
La batterie du Samsung Galaxy S21+ affiche une capacité de 4 800 mAh qui replace le haut de gamme du constructeur dans la course. Pour la recharger, il faudra donc fouiller dans son tiroir ou acquérir un bloc d’alimentation, car rien n’est fourni dans la boîte au‑delà d’un câble USB‑C. Le smartphone est compatible avec le standard USB Power Delivery dans la limite d’une puissance admissible de 25 watts. Dans des conditions optimales, une pleine charge nécessite un peu plus de 70 minutes. Une durée qui n’a rien de véritablement rédhibitoire, et ce d’autant plus qu’en 30 minutes le smartphone a déjà repris plus de 50 % de sa charge. Cependant, la comparaison avec la concurrence fait mal au S21+. En acceptant des puissances de 40 W voire 65 W, celle‑ci fait beaucoup mieux aujourd’hui avec un passage de 0 à 100 % de batterie en 30 à 45 minutes.
En ce qui concerne son autonomie, le S21+ fait beaucoup mieux que le S20 que nous avions testé l’année dernière. Il résiste sans mal à une grosse journée d’utilisation avec à la fin une petite marge rassurante. Enchaîner une journée de travail et une soirée ne lui pose pas trop de souci donc. Si certains concurrents font un peu mieux, ce nouveau Galaxy s’en sort néanmoins très bien.
Conclusion
Si l’on oublie le design particulier de son bloc photo, force est de constater que le Galaxy S21+ ne semble pas franchement révolutionnaire par rapport à son équivalent dans l’ancienne gamme. Certes, son processeur Exynos réduit l’écart qui le sépare en termes de performances pures face à Qualcomm et ses Snapdragon. Mais le statu quo de la partie photo est pour le moins surprenant, une fonction particulièrement à enjeu dans le petit monde des smartphones. Même si cela n’entrave en rien le plaisir d’utilisation, nous pouvons aussi évoquer certains retours en arrière autour de l’écran de la définition de l’écran par exemple. Un mouvement qui n’est pas véritablement dans le sens de l’histoire des smartphones qui fait tend plutôt vers une course vers le plus.
Malgré tout, le Samsung Galaxy S21+ est un excellent smartphone dont le niveau de finition est exceptionnel. Son interface utilisateur est en plus extrêmement fluide et très agréable à utiliser. Son autonomie progresse et sa partie radio est parée pour faire face très longtemps aux évolutions des réseaux. Samsung semble une nouvelle fois jouer la carte du pragmatisme plutôt que l’innovation à tout‑va. Une stratégie que le constructeur coréen peut certainement se permettre grâce à son statut de leader mondial.