- Plate‑forme plutôt nerveuse
- Très bonne autonomie
- Excellent lecteur vidéo
- Lecteur d’empreinte
- Version 2 Go Ram/16 Go Rom à éviter
- Résolution d’écran un peu faible pour cette taille
- Prix pas si séduisant
- Encore des approximations dans l’interface
La marque Meizu, importée en France par le distributeur Modelabs, dispose d’un catalogue à deux entrées : une porte principale avec ces modèles premium, comme le Pro 6, le MX6 ou le Pro 6 Plus, et « l’entrée des artistes » devant laquelle nous nous trouvons et où nous découvrons la gamme Blue Charm, des mobiles low‑cost au rapport qualité‑prix variable. En Chine, la gamme Blue Charm est commercialisée à des prix défiant, presque, toute concurrence. Mais en arrivant en France, le budget grimpe, et l’attractivité baisse proportionnellement. C’est le cas par exemple du M5 que nous vous présentons ici. Ce modèle inaugure la quatrième génération de spécimens Blue Charm, après les M1, M2 et M3 (et il est d’ores et déjà suivi d’une première déclinaison, le M5 Note qui vient d’arriver dans l’Hexagone). Il est vendu à partir de 169 €, soit 70% plus cher qu’en Chine.
Fiche technique du Meizu M5
Revenons sur le Meizu M5, premier spécimen 4G de la marque compatible avec la bande des 800 MHz, pour constater qu’il s’agit d’un terminal mobile assez complet pour un smartphone vendu sous la barre des 200 euros. Écran LCD IPS 720p de 5,2 pouces. Processeur Octa Core cadencé à 1,5 gigahertz. Puce graphique Mali‑T860MP2. Lecteur d’empreinte digitale. Batterie de 3 000 mAh. Capteur photo 13 Mpxls avec autofocus à détection de phase capable de filmer en 1 080p… Le smartphone se décline en deux versions : une première avec 2 Go de mémoire vive et 16 Go de stockage et une seconde avec 3 Go de mémoire vive et 32 Go de stockage. Comptez une trentaine d’euros pour passer d’une configuration à une autre. Loin d’être un modèle comparable à un iPhone d’Apple ou un Galaxy Sx de Samsung, le Meizu M5 est un mobile qui se veut davantage être une solution abordable tout en étant fonctionnelle. Il n’y a aucune extravagance dans sa fiche technique.
L’ensemble des composants est rangé dans un châssis présentant une coque en polycarbonate inamovible avec un tiroir pour la carte nano SIM et la carte micro‑SD (puisque l’espace de stockage est extensible). Le Meizu M5 mesure 8,2 mm d’épaisseur, 73 mm de largeur et 147 mm de hauteur. Il pèse 138 g seulement. Un vrai poids plume. Il est proposé en plusieurs couleurs dont certaines sont chatoyantes.
Android 6.0 et FlymeOS 5.2
Le smartphone fonctionne sur l’habituelle Rom Android customisée de la marque chinoise, FlymeOS. Celle‑ci est livrée avec le M5 en version 5.2 sur une base Android 6.0 Marshmallow. Ce n’est pas la version d’Android la plus récente à l’heure où nous effectuons ce test, mais l’interface de Meizu modifie tellement l’aspect originel du système d’exploitation que cela n’aura pas beaucoup d’importance. Ce qui en a, en revanche, c’est le respect des patchs de sécurité. Le modèle que nous avons testé profitait de la version de décembre 2016. Un bon point.
Comme nous venons de le signaler, l’interface de Meizu modifie considérablement l’aspect de l’interface. Comme d’autres interfaces d’origine chinoise, FlymeOS supprime le menu des applications (pour une visualisation des icônes plus proches d’iOS), se dote d’un « hub » pour télécharger des thèmes (avec des fonds d’écran, des packs d’icônes, des sons et des polices différentes). Il y a également une boutique virtuelle d’applications. Mais aucune n’est payante au téléchargement. Dans cette boutique se trouve le pack « Google Services » qu’il faut installer pour profiter du Play Store, de Google Maps et de tous les services de la firme de Mountain View.
Lecteur vidéo au top !
L’interface est fournie avec plusieurs applications développées par Meizu : un explorateur de fichiers avec des options pour accéder à des disques durs sur votre réseau personnel (une Box, un PC, etc.), un logiciel d’optimisation et de sécurité, avec des outils pour gérer la mémoire et la consommation d’énergie, ou encore un lecteur vidéo. Ce dernier n’est pas anodin. Il s’agit de l’un des meilleurs lecteurs vidéo embarqués sur un smartphone. Rares sont ceux qui offrent une compatibilité aussi étendue en termes de codecs et de format d’encapsulage. Il est l’un des rares qui proposent les réglages sur les sous‑titres. C’est l’une des grandes forces de Meizu, aussi bien sur le haut de gamme que sur l’entrée de gamme.
- référence Meizu M5
- type Smartphone
- écran 5,2
- résolution 1 280 x 720 px
- stockage 16 Go
- caméra 13 Mpixels
- batterie 3 070 mAh
- RAM 2 000, processeur vidéo dédié Go
- processeur MediaTek (ARM, 1,5 Ghz, 8 cœurs, 2 000 Mo RAM)
- écran LCD (tactile capacitif, 1 280 x 720 pixels)
- stockage 16 Go
- caméra 13 Mpixels
- selfie caméra 5 Mpixels
- réseau 4G, Wi-Fi b/g/n, Bluetooth 4.0 + EDR
- connectique sortie audio, port USB Host et OTG, lecteur de carte MicroSD
- compatibilité MP3, WMA (via app. tiers), AAC, Ogg (via app. tiers), Flac, résolution maximum HD (720 lignes), Divx (via app. tiers), WMV (via app. tiers), Mpeg2 (via app. tiers), Mpeg4
- fonctions magasin d'applications universel, PAL 50 Hz, NTSC 60 Hz, Cinéma 24 Hz
- finition or, blanc, bleu ou noir
- dimensions l. 147,2 x h. 72,8 x p. 8,2mm
- poids 0,138kg
Comme nous l’avons signalé en préambule, le Meizu M5 fait partie de la gamme Blue Charm de Meizu, une collection de smartphones qui, en Chine, est positionnée à un prix excessivement bas (autour de 120 € pour la meilleure version). Bien sûr, compte tenu des frais, de la différence des taxes et de la rémunération des distributeurs, le prix du téléphone selon les versions n’est pas le même. De 99 €, il passe à 169 € (vous pouvez le négocier jusqu’à 150 €). De 120 € il passe à 199 euros. Cela joue considérablement en sa défaveur, car à 199 €, ce ne sont pas les mêmes adversaires qu’à 120 euros...
S’il était resté peu ou prou à son prix d’origine, le M5 signé Meizu n’aurait eu que très peu d’adversaires. Mais voilà, à 169 € en version 2 Go ou à 199 € en version 3 Go, le M5 se voit concurrencer par des modèles techniquement similaires, mais offrant des prestations ergonomiques supérieures. Nous pensons notamment au M3s, version métallisée du prédécesseur du M5, vendu au même prix, proposant les mêmes composants, mais un châssis en aluminium plus qualitatif. Toujours chez Meizu, et toujours dans cette fourchette de prix, vous retrouvez l’U10, un modèle avec du verre minéral sur les tranches.
Chez les marques concurrentes, le Meizu M5 est chahuté par le Honor 5C, le Samsung Galaxy J5 (2016), le P8 (Lite) de Huawei, le ZenFone 3 ZC520TL d’Asus, le Lenovo K5 et bientôt par le Nokia 5, qui devrait arriver dans le courant du printemps. Sans oublier les marques spécialistes du low‑cost, comme Wiko ou Archos. Certains parmi eux n’offrent pas autant de Ram ou de stockage, mais certains le font. Certains offrent même une batterie de meilleure qualité, une interface plus aboutie ou un châssis plus premium.
- référence Meizu M5
- type Smartphone
- écran 5,2
- résolution 1 280 x 720 px
- stockage 16 Go
- caméra 13 Mpixels
- batterie 3 070 mAh
- RAM 2 000, processeur vidéo dédié Go
- processeur MediaTek (ARM, 1,5 Ghz, 8 cœurs, 2 000 Mo RAM)
- écran LCD (tactile capacitif, 1 280 x 720 pixels)
- stockage 16 Go
- caméra 13 Mpixels
- selfie caméra 5 Mpixels
- réseau 4G, Wi-Fi b/g/n, Bluetooth 4.0 + EDR
- connectique sortie audio, port USB Host et OTG, lecteur de carte MicroSD
- compatibilité MP3, WMA (via app. tiers), AAC, Ogg (via app. tiers), Flac, résolution maximum HD (720 lignes), Divx (via app. tiers), WMV (via app. tiers), Mpeg2 (via app. tiers), Mpeg4
- fonctions magasin d'applications universel, PAL 50 Hz, NTSC 60 Hz, Cinéma 24 Hz
- finition or, blanc, bleu ou noir
- dimensions l. 147,2 x h. 72,8 x p. 8,2mm
- poids 0,138kg
Au‑delà de son prix, lequel n’est pas entièrement un atout, il y a du bon et du moins bon dans le Meizu M5. Commençons par le bon. D’abord, le smartphone est complet. Rien ne lui manque vraiment, sauf peut‑être un châssis métallique. Encore une fois, rares sont les smartphones à proposer un lecteur d’empreinte digitale pour 169 euros. De même, au niveau logiciel, l’expérience offerte par le M5 est qualitative. FlymeOS parvient à un certain équilibre en offrant un lot d’applications utiles et en supprimant une bonne partie de celles que nous retrouvons habituellement chez les concurrents low‑cost. Nous aurions aimé que Meizu aille jusqu’au bout de ce vœu (notamment en évitant d’intégrer un dossier « jeux » où se trouve une demi‑douzaine d’applications produites par Gameloft).
Expérience multimédia supérieure
Second point positif, qui touche aussi bien le matériel que le logiciel : l’expérience multimédia est plutôt bonne pour un smartphone de cette gamme. D’abord, le capteur photo 13 Mpxls, avec son autofocus à détection de phase, offre des photos d’une bonne qualité et équilibrées. Puisque nous sommes tatillons, nous avons relevé un manque de détails (avec de gros pixels bien visibles si vous zoomez un peu) et un petit souci de contraste, voilant légèrement les couleurs. Mais le M5 est bien meilleur en photo que bien d’autres mobiles vendus au même prix. Ensuite, le lecteur vidéo est excellent. Nous l’avons déjà dit, mais il faut le répéter. Son seul défaut est d’être assez simple, et donc dénué de tous les services qu’un VLC offre (notamment au niveau du DLNA et d’accès à des serveurs distants).
Performances très satisfaisantes
Troisième point positif : les performances. Elles sont plutôt bonnes pour un smartphone basé sur un chipset MT6750 de MediaTek. Meizu a eu la bonne idée de ne pas faire dans l’extravagance en intégrant un écran 720p (et non 1 080p). Cela demande donc moins de travail aux processeurs pour afficher des images et réduire les latences. Cela se ressent tous les jours en naviguant dans l’OS, mais aussi en ouvrant quelques jeux gourmands. Notez que la version 3 Go est bien plus nerveuse que la version 2 Go. Nous vous conseillons vivement de rehausser votre budget et de dépenser les 30 € supplémentaires pour atteindre ce palier (et doubler le stockage interne, lequel est un peu étriqué quand il ne compte que 16 Go théoriques).
Puisque nous venons d’évoquer l’écran, soulevons deux points à son propos. D’abord, nous avons expliqué qu’il s’agit d’une dalle 720p de 5,2 pouces. Même si cette définition offre un peu d’air à la plateforme, sa résolution atteint donc 282 pixels par pouce. À moins de 300 pixels par pouce, chaque pixel est visible à l’œil nu. Ce qui n’est pas si qualitatif. Ensuite, la dalle IPS offre de bons contrastes, des angles de vision bien ouverts et des couleurs bien respectées. Toutefois, la luminosité est un peu trop faible pour offrir une visibilité confortable en pleine lumière.
Interface encore perfectible
Côté points négatifs, nous en relevons un autre : l’interface. Au fil du temps, Meizu a amélioré la version internationale de FlymeOS en réalisant des adaptations de ses services, en supprimant certains détails inutiles en France et en Europe, en traduisant (avec plus ou moins l’aide de Google Translate) les menus. Mais nous ne sommes pas encore arrivés au bout du chemin. Certains énoncés sont encore en anglais quand la langue sélectionnée est le français. Les applications Google (notamment le Play Store) sont absentes au démarrage. Il faut aller le chercher dans la boutique de Meizu pour l’installer manuellement. Tout cela est un peu rédhibitoire. Et c’est bien dommage.
Conclusion
Il s’agit donc d’être prévenu si vous choisissez d’acquérir le Meizu M5. Ce smartphone ne s’adresse pas au plus grand nombre. Même si son tarif laisse penser le contraire, Monsieur Toutlemonde pourrait se sentir frustré, voire perdu, par l’expérience utilisateur (cf. la boutique d’applications manquante hors installation ou certains menus en anglais). En revanche, un habitué d’appareils électroniques, un passionné de technologie, a fortiori un geek trouvera peu, ou rien, à redire.
Pour ces consommateurs, le Meizu M5 en version 2 Go/16 Go s’avère un terminal avec des capacités multimédia poussées, facilitant grandement son usage quotidien. Mais, comme on le voit, ce n’est pas son prix, dans la moyenne, qui le rend dans ce cas attractif. Plus globalement, il vaut toutefois bien mieux lui préférer la version 3 Go/32 Go pour une expérience largement plus fluide et réactive. À vous de voir.