- Un bon écran Full HD
- Une bonne autonomie
- 32 Go de mémoire en interne
- Android dans son plus simple appareil
- Un processeur pas toujours au rendez‑vous
- Quelques approximations en photo
- Un lecteur vidéo standard à changer d’urgence
- Plus de double haut‑parleur en façade
Le concept originel du Moto G de Motorola, sorti en 2013, est simple : proposer un smartphone fonctionnel à un prix très intéressant. La recette comportait alors une version d’Android dénuée de surcouche pour fluidifier l’expérience, un écran HD pour une bonne visibilité et une bonne autonomie pour ne pas rester esclave des prises électriques. Le Moto G a été une révélation, car le mobile était vendu pour une bouchée de pain, sans pour autant apparaître « low‑cost ». Les différents successeurs du Moto G ont conservé la même recette (en reprenant à chaque fois une grande partie de la fiche technique) tout en modernisant ou améliorant l’ensemble : coque étanche, écran 5’’ ou 5,5’’, définition Full HD, batterie plus puissante (jusqu’à 3 000 mAh), capteur photo 13 Mpxls, webcam 5 Mpxls, etc.
Apparition du modèle Plus en 2016
En 2016, le Moto G4 s’est même dédoublé avec un modèle Plus, jugé à son lancement trop milieu de gamme pour un mobile qui se voulait plutôt économique, et un modèle Play pour recoller aux racines de la gamme. Le Moto G5 Plus est le successeur du G4 Plus. Un modèle plus grand et puissant que le Moto G5, tout en marquant cependant un peu plus l’écart avec les modèles plus qualitatifs du catalogue de Motorola, notamment avec le Moto Z Play (lequel n’a pas encore été remplacé à l’heure où nous écrivons ces lignes). Comprenez que le Moto G5 Plus tente de garder sa place dans le catalogue de Motorola, même s’il souhaite justifier techniquement son existence en offrant quelques atours supplémentaires.
Pour tenir cette place (sans empiéter sur celle d’un autre), l’écran de cette seconde version Plus a été revu à la baisse : il passe de 5,5" à 5,2 pouces. Il conserve cependant sa définition Full HD pour une résolution qui grimpe de 401 à 424 pixels par pouce. Un mal pour un bien donc. Autre détail : sa mémoire vive est désormais de 3 Go, sans palier supérieur possible (le G4 Plus pouvait monter à 4 Go). Même chose pour le stockage : 32 Go pour tout le monde. La capacité de la batterie reste à 3 000 mAh avec charge rapide. Parmi les autres atouts conservés à l’identique : verre Gorilla 3 de Corning pour protéger l’écran, lecteur d’empreinte en dessous de l’écran, webcam 5 Mpxls, protection contre les éclaboussures (mais pas contre les bains).
Plateforme évoluée
Côté modernisation, cela se concrétise par une plateforme évoluée : le Snapdragon 625 remplace le Snapdragon 617. Un changement qui apporte un processeur Octo Core plus rapide et un GPU lui aussi plus efficace. Second point de modernisation : la photo. Le capteur principal passe de 16 Mpxls à 12 mégapixels. Un changement qui rappelle celui de Samsung entre le Galaxy S6 et le Galaxy S7. Résultat : le capteur est plus lumineux. À cela s’ajoute un objectif dont l’ouverture est plus grande : f/1,7. Ce qui offre beaucoup de lumière. Reste à savoir si le coprocesseur d’image parvient à gérer toute cette lumière. Réponse dans la troisième partie de ce test. Notez que le capteur monte désormais jusqu’en Ultra HD à 30 images par seconde en vidéo. Une première dans la gamme G. Les connexions sont mises à jour (notamment la 4G qui passe de LTE catégorie 4 à LTE catégorie 6). Et la coque présente désormais une partie métallique. Sans oublier Android 7.0 Nougat dans son plus simple appareil.
- référence Lenovo Moto G5 Plus
- type Smartphone
- écran 5,2
- résolution 1 920 x 1 080 px
- stockage 32 Go
- caméra 12 Mpixels
- batterie 3 000 mAh
- RAM 3 000, processeur vidéo dédié Go
- processeur Qualcomm Snapdragon 625 (ARM, 2 Ghz, 8 cœurs, 3 000 Mo RAM)
- écran LCD (tactile capacitif, 1 920 x 1 080 pixels)
- stockage 32 Go
- caméra 12 Mpixels
- selfie caméra 5 Mpixels
- lecteur d'empreinte oui
- réseau 4G, Wi-Fi b/g/n, Bluetooth 4.2 + EDR, NFC
- connectique , port USB Host, lecteur de carte MicroSD
- compatibilité MP3, WMA (via app. tiers), AAC, Ogg (via app. tiers), Flac, résolution maximum Ultra HD (2160 lignes), Divx (via app. tiers), WMV (via app. tiers), Mpeg2 (via app. tiers), Mpeg4
- fonctions magasin d'applications universel, UPnP (via app. tiers), tuner (FM), PAL 50 Hz, NTSC 60 Hz
- finition gris ou doré
- dimensions l. 150,2 x h. 74 x p. 7,7mm
- poids 155kg
Comme son prédécesseur, le Moto G4 Plus, le Moto G5 Plus est commercialisé à 299 € prix public conseillé. Un prix bien plus élevé que le premier Moto G à son lancement, 199 euros. Il faut dire que cette version Plus est plus grande, plus puissante et mieux équipée, sans parler des avancées technologiques qui ont eu lieu durant les quatre dernières années. Toutefois, le constat est clair : la gamme Moto G n’est plus d’obédience « entrée de gamme premium », mais milieu de gamme, tout simplement. Ce qui positionne le téléphone face à une concurrence parfois un peu plus agressive (financièrement ou techniquement). Mais pas toujours.
Première comparaison : le prix. Voici quelques produits vendus autour de 300 € (à 10 € près) dans les grandes surfaces spécialisées (type Boulanger, Darty ou Fnac). Le ZenFone 3 d’Asus, qui propose le double de stockage interne et un écran plus grand. Le Huawei P9 Lite, avec un écran, une batterie et une plateforme très similaire, mais moins de stockage et un Android dépassé. Le Honor 6X Pro, très bonne phablette milieu de gamme. Le Sony Xperia XA1 avec son bel appareil photo 23 Mpxls hérité du Xperia Z5. Et enfin le Meizu M3 Max, une autre phablette très similaire au Honor 6X Pro. Notez que la comparaison avec ces modèles est généralement en défaveur du Moto G5 Plus...
Seconde comparaison : les smartphones dotés du même chipset et de la même quantité de mémoire vive. Nous trouvons dans cet ensemble le Moto Z Play, smartphone modulaire le plus économique chez Motorola, ainsi que les deux Nova de Huawei (le Nova et le Nova Plus), deux mobiles qui étaient, à l’origine, des candidats pour intégrer la gamme Nexus de Google (laquelle a depuis été arrêtée). Ici aussi, la comparaison avec le Moto G5 Plus n’est pas toujours en sa faveur. Mais ces trois mobiles sont aussi beaucoup plus chers.
- référence Lenovo Moto G5 Plus
- type Smartphone
- écran 5,2
- résolution 1 920 x 1 080 px
- stockage 32 Go
- caméra 12 Mpixels
- batterie 3 000 mAh
- RAM 3 000, processeur vidéo dédié Go
- processeur Qualcomm Snapdragon 625 (ARM, 2 Ghz, 8 cœurs, 3 000 Mo RAM)
- écran LCD (tactile capacitif, 1 920 x 1 080 pixels)
- stockage 32 Go
- caméra 12 Mpixels
- selfie caméra 5 Mpixels
- lecteur d'empreinte oui
- réseau 4G, Wi-Fi b/g/n, Bluetooth 4.2 + EDR, NFC
- connectique , port USB Host, lecteur de carte MicroSD
- compatibilité MP3, WMA (via app. tiers), AAC, Ogg (via app. tiers), Flac, résolution maximum Ultra HD (2160 lignes), Divx (via app. tiers), WMV (via app. tiers), Mpeg2 (via app. tiers), Mpeg4
- fonctions magasin d'applications universel, UPnP (via app. tiers), tuner (FM), PAL 50 Hz, NTSC 60 Hz
- finition gris ou doré
- dimensions l. 150,2 x h. 74 x p. 7,7mm
- poids 155kg
Le Moto G5 Plus de Lenovo/Motorola est un smartphone milieu de gamme de bonnes factures. Aucun gros défaut dans cette réalisation qui offre un châssis solide et des performances en adéquation avec ses prétentions tarifaires (voire même un peu plus). Nous apprécions le design de ce mobile avec le bloc photo rond identitaire de la marque, le lecteur d’empreinte en façade, ou encore le bouton de mise en marche nervuré, pour bien le reconnaître sous le doigt, même quand le mobile est caché dans une poche. La coque du mobile est en métal, mais partiellement seulement : seule la partie la plus visible à l’arrière est en aluminium. Le reste est en plastique, notamment sur les tranches. Soit la partie la plus en contact avec les doigts. Dommage.
Focus sur l'écran
L’écran est assurément l’un des atouts de ce téléphone, avec une dalle très lumineuse, parfaitement visible en plein jour. De très bons taux de contraste, des angles de vision très large, grâce à la technologie IPS qui soutient l’affichage. La colorimétrie est un peu chaude, mais Android intègre des réglages pour contrebalancer un rendu tirant très légèrement vers le rouge et le jaune. Dans la plupart des cas, cela n’a aucune incidence et vous aurez certainement des difficultés à distinguer ce petit défaut.
Ergonomie préservée…
Nous apprécions également le parti pris de Motorola, conservé même après le rachat par Lenovo, vis‑à‑vis de l’ergonomie de l’interface. La version d’Android est ici la plus pure possible, sans surcouche qui dénature l’OS. Si vous souhaitiez un mobile « Nexus » milieu de gamme, voici peut‑être le mobile qui s’en approche le plus : Google Now sur un écran dédié, nouveau volet des applications introduit avec Android 7.0, brochette complète des logiciels Google (Duo, Photos, Chrome, Drive, Gmail, Play Store, Messenger, YouTube, etc.). Avec un intrus : l’application Moto qui offre quelques outils de personnalisation supplémentaire, comme les gestes intelligents, l’utilisation du lecteur d’empreinte comme d’un trackpad, ou la personnalisation des notifications.
Objectif autonomie
Les performances techniques du Moto G5 Plus sont loin d’arriver à la hauteur des modèles milieu de gamme premium. Cependant, la plateforme, même si elle n’a pas la réactivité du Snapdragon 652/653, possède un atout qui saura convaincre certains utilisateurs : elle est économe en énergie. Si bien que l’autonomie du Moto G5 Plus, avec sa batterie de 3 000 mAh, est bien supérieure à la moyenne. La contrepartie est une légère insuffisance au niveau multimédia. Et notamment du jeu vidéo. Les jeux capables de régler automatiquement la qualité de leurs graphismes, optent généralement pour les réglages les plus grossiers avec le Moto G5 Plus.
Manquements multimédia
En vidéo, le smartphone aurait pu mieux s’en sortir. Cependant, la prise en charge des fichiers vidéo n’est pas optimale, loin de là. Il faut passer par Google Photos (puisque le mobile ne compte pas d’application Galerie), où il faut accéder au stockage interne pour localiser la séquence vidéo voulue. Ce n’est pas pratique. En outre, le moteur de rendu est celui d’Android AOSP, certainement le moins bon des outils de visionnage de vidéo sur smartphone. Le remplacer est presque une obligation en soi. Nous regrettons aussi l’abandon des haut‑parleurs stéréo au profit d’un haut‑parleur mono basique (et vite saturé), caché dans le logement de l’écouteur téléphonique. Nous nous contenterons donc d’un positionnement en façade et non sur une tranche ou, pire, dans le dos de l’appareil.
Quid des capacités de prises de vue ?
Finissons avec la photographie. Le capteur 12 Mpxls, associé à une optique f/1,7, un double flash LED et un autofocus Dual Pixel (déclinaison de la détection de phase), offre des clichés de bonne qualité, sans être excellente. Alors que nous nous attendions à beaucoup de luminosité, les photos se sont révélées plutôt sombres. En outre, l’équilibre des prises de vue est imparfait, avec certaines zones sur‑exposées ou sous‑exposées. Le mode Vidéo est intéressant, notamment parce qu’il monte jusqu’en Ultra HD. Un système de stabilisation électronique est intégré pour atténuer les tremblements.
Au final, le Moto G5 Plus est un smartphone qui peut a priori manquer de qualité face à la concurrence. Cependant, il offre certaines caractéristiques bien meilleures que celles attendues dans cette gamme de prix. S’il n’est pas le remplaçant potentiel de votre appareil photo compact, il peut, grâce à une application vidéo tierce, devenir un bon baladeur vidéo grâce à sa bonne autonomie et à son écran Full HD.