par Michel Brunet
le 25 janvier 2021

Google Pixel 4a

A
note
7.2
10
label
prix
349 €
les plus
  • Champion de la photo
  • Fluidité correcte
  • Écran de qualité
  • Compacité
  • Autonomie convenable
  • Android 11
les moins
  • Pas d’ultra grand‑angle
  • Absence d’étanchéité
  • Charge moyennement rapide
présentation

Depuis le Pixel 3, Google a imposé ses smartphones comme les champions de la photo, surtout en basse luminosité. Un savoir‑faire que le géant américain entend mettre à portée du plus grand nombre avec les versions « a » de ces mobiles. Après le très réussi Pixel 3a, le Pixel 4a a débarqué sur le marché en reprenant les mêmes recettes : proposer un smartphone réactif, compact et très doué en photo. Le tout pour un tarif attractif. Il faudra en l’occurrence débourser 349 € pour acquérir le Pixel 4a, un positionnement tarifaire qui le situe dans le milieu de gamme supérieur. Ce modèle est aujourd’hui proposé en une seule couleur, noir en l’occurrence, et en une seule configuration mémoire.

 

Place au plastique

Avec sa diagonale 5,81’’ (14,75 cm), l’écran du Pixel 4a ne peut pas véritablement être qualifié de petit, mais force est de constater que ce smartphone semble désormais compact dans nos mains habituées à manipuler quotidiennement des terminaux 6,5’’, voire davantage. Google a retenu une dalle Oled affichant une définition de 2 340 x 1 080 pixels qui se traduit donc par une densité de 443 points par pouce. Des données techniques que ne renieraient pas certains haut de gamme actuels.

 

L’écran présente un format 19,5/9 légèrement différent donc du Pixel 4 qui dispose d’un écran au ratio 19,9/9. N’y voyez sans doute pas autre chose qu’une simple question d’approvisionnement industriel. Notons que le Pixel 4a bénéficie d’un meilleur taux d’occupation de sa dalle avec plus de 83% contre un peu moins de 80% pour son aîné. Google est parvenu à réduire la largeur des bordures, surtout celle du haut, tout en conservant les deux haut‑parleurs, mais en sacrifiant cependant le sophistiqué système de reconnaissance faciale et de contrôle gestuel. L’avant est désormais protégé par une vitre en verre Gorilla Glass 3, un matériau un peu moins performant que le Gorilla Glass 5 mis à contribution sur le Pixel 4.

 

 

À l’arrière, nous retrouvons désormais du plastique dans une finition mate qui résiste plutôt bien aux traces de doigt. Il accueille un revenant, le lecteur d’empreinte digitale. Un bloc photo carré dans l’air du temps occupe le coin supérieur gauche de la coque (cf. photo ci‑dessus). Il peut sembler encombrant, car au final le Pixel 4a ne dispose que d’une caméra. Ce bloc également occupé par le flash dépasse légèrement. Les flancs baissent d’un cran en matière de finition, l’aluminium des versions plus haut de gamme laissant place à du plastique. Le côté droit rassemble les classiques boutons de réglage du volume et de mise sous tension. Petit détail très « Google », ce dernier arbore une couleur vert menthe… Une prise casque répond présent sur la tranche supérieure du smartphone tandis qu’à l’opposé prend place le connecteur USB‑C. Le Pixel 4a ne bénéficie pas d’une certification d’étanchéité.

 

Pour animer ce terminal milieu de gamme, Google est allé chercher dans le catalogue de Qualcomm une puce moins onéreuse que le Snapdragon 855 utilisé par le Pixel 4. Son choix s’est porté sur le Snapdragon 730G, le G signifiant Gaming, car les fréquences de fonctionnement du circuit graphique intégré, un Adreno 618, sont légèrement boostées.

 

 

Le 730G est gravé en 8 nm et intègre huit cœurs physiques organisés de la manière suivante : deux cœurs Kryo 470 Gold cadencés à 2,2 GHz pour les tâches les plus gourmandes et sox cœurs Kryo 470 Silver à 1,8 GHz pour les tâches moins exigeantes. Pas de compromis en ce qui concerne la mémoire vive puisque le Pixel 4a dispose de 6 Go de LPDDR4.

 

Nous avons bien entendu soumis cette mécanique à nos benchmarks habituels. Nous avons ainsi obtenu un score de 283 574 points à AnTuTu contre 343 856 points pour le Snapdragon 765G de l’Oppo Find X2 Lite. Face à Geekbench 5, le Pixel 4a obtient 529 points en Single Core et 1 462 points en Multi Core contre respectivement 605 et 1 750 points pour le Oppo Find X2 Lite. Enfin, nous avons mesuré les performances de son circuit graphique avec l’application 3DMark Single Shot Extreme. Notre smartphone a réalisé un score de 1 855 points.

 

 

Photo, service minimum ?

C’est vraiment ce que l’on pourrait penser au regard de l’équipement matériel APN embarqué par le Pixel 4a, un grand‑angle équivalant à un 27 mm argentique ouvrant à f/1,7 avec un capteur 12,2 mégapixels. Mais d’expérience nous savons que la photo sur smartphone est aussi une affaire de mise au point et de maîtrise des traitements numériques. La caméra frontale n’impressionne pas davantage avec son capteur de 8 Mpxls couplé à une optique ouvrant à f/2,0 (équivalent 24 mm). Pour la vidéo, ce smartphone peut filmer en HD">Ultra HD 4K à 30 im/s et en 080p">1 080p à 30, 60 et 120 images par seconde.

 

 

Partie radio classique

Il faudra encore patienter pour que les smartphones de Google bénéficient de la 5G. En attendant, ce Pixel 4a embarque un modem Qualcomm 4G suffisamment véloce pour dépasser les performances du réseau déployé par les opérateurs français. Nous retrouvons du Wi‑Fi ac ainsi que le Bluetooth 5.0. Le NFC est également présent. Il permet par exemple d’utiliser Google Pay, la solution de paiement mobile déployée par l’entreprise américaine.

 

Capacité de batterie honorable

Relativement compact et léger, le Google Pixel 4a embarque logiquement une batterie qui n’affole pas les compteurs en matière de capacité. Cependant avec ses 3 140 mAh, le 4a a le mérite de proposer mieux que le 4 tout court qui doit se contenter de 2 800 mAh. Pour la recharge, le mobile peut compter sur un adaptateur secteur 18 watts. Pour passer de 1 à 100% de charge, il faut compter 90 mn environ. Un temps correct pour la catégorie. Malheureusement la recharge sans‑fil disparaît, économies économies…

 

spécifications
  • référence Google Pixel 4a
  • type Smartphone
  • écran 5,81
  • résolution 1 080 x 2 340 px
  • stockage 128 Go
  • caméra 12 Mpixels
  • batterie 3 140 mAh
  • RAM 6 000, processeur vidéo dédié Go
  • processeur Qualcomm Snapdragon 730G (ARM, 2,2 Ghz, 8 cœurs, 6 000 Mo RAM)
  • écran OLED (tactile capacitif, 1 080 x 2 340 pixels)
  • stockage 128 Go
  • caméra 12 Mpixels
  • selfie caméra 8 Mpixels
  • lecteur d'empreinte oui
  • réseau 4G, Wi-Fi ac, Bluetooth 5.0 + EDR, NFC
  • connectique sortie audio, port USB OTG, lecteur de carte sans
  • compatibilité MP3, WMA (via app. tiers), AAC (via app. tiers), Ogg (via app. tiers), Flac (via app. tiers), résolution maximum Ultra HD (2160 lignes), Divx, WMV, Mpeg2 (via app. tiers), Mpeg4
  • fonctions magasin d'applications universel, UPnP (via app. tiers), standard vidéo automatique, PAL 50 Hz, NTSC 60 Hz, désentrelacement (vidéo/film)
  • finition noire
  • dimensions l. 144 x h. 69,4 x p. 8,2mm
  • poids 0,143kg
concurrence

Les smartphones compacts ne courent plus vraiment les rues, y compris en entrée et en milieu de gamme. Si l’iPhone SE demeure une référence, son petit écran 4,7’’ semble véritablement minuscule en 2020. Peut‑être que les consommateurs se tourneront vers ce Pixel 4a, car nous pensons que l’intégration parfaite d’Android avec ce terminal pensé par Google se rapproche beaucoup de l’esprit des iPhone. Ce Pixel devra pour enfoncer le clou surclasser le SE dans le domaine de la photo et de l’autonomie.

concurrence
  • référence Google Pixel 4a
  • type Smartphone
  • écran 5,81
  • résolution 1 080 x 2 340 px
  • stockage 128 Go
  • caméra 12 Mpixels
  • batterie 3 140 mAh
  • RAM 6 000, processeur vidéo dédié Go
  • processeur Qualcomm Snapdragon 730G (ARM, 2,2 Ghz, 8 cœurs, 6 000 Mo RAM)
  • écran OLED (tactile capacitif, 1 080 x 2 340 pixels)
  • stockage 128 Go
  • caméra 12 Mpixels
  • selfie caméra 8 Mpixels
  • lecteur d'empreinte oui
  • réseau 4G, Wi-Fi ac, Bluetooth 5.0 + EDR, NFC
  • connectique sortie audio, port USB OTG, lecteur de carte sans
  • compatibilité MP3, WMA (via app. tiers), AAC (via app. tiers), Ogg (via app. tiers), Flac (via app. tiers), résolution maximum Ultra HD (2160 lignes), Divx, WMV, Mpeg2 (via app. tiers), Mpeg4
  • fonctions magasin d'applications universel, UPnP (via app. tiers), standard vidéo automatique, PAL 50 Hz, NTSC 60 Hz, désentrelacement (vidéo/film)
  • finition noire
  • dimensions l. 144 x h. 69,4 x p. 8,2mm
  • poids 0,143kg
verdict technique

Pour 349 €, le Google Pixel 4a semble constituer une offre cohérente surtout si les ingénieurs de la marque tiennent toutes leurs promesses en matière de photographie. Son processeur accompagné de 6 Go de mémoire Ram a déjà fait ses preuves et ses 128 Go de stockage internes devraient se montrer suffisants pour la plupart des utilisateurs. Rappelons que, comme tous les Pixels, le 4a se passe d’emplacement micro‑SD. Google corrige là le plus gros défaut de son prédécesseur qui se contentait en France de 32 gigaoctets.

 

Smartphone très agréable à prendre en main

Avec sa taille et son poids mesuré, ce smartphone offre une prise en main très agréable, et ce d’autant plus que ses flancs ont un profil arrondi. Sa carrosserie en plastique offre un toucher plutôt plaisant et quelle joie de retrouver un mobile qui n’est pas immédiatement maculé de traces de doigt. Le Pixel 4a se glisse assez facilement dans la poche d’un pantalon, chose quasiment devenue impossible à réaliser avec les terminaux actuels. À l’arrière, le lecteur d’empreinte digitale tombe très naturellement sur notre index.

 

 

La reconnaissance est quasiment instantanée et le Pixel 4a se déverrouille avec une immédiateté là aussi très appréciable. Les boutons latéraux sont aussi très bien placés que ce soit pour les droitiers ou pour les gauchers. Le Google Pixel 4a est donc parfaitement utilisable d’une seule main. Sa qualité de fabrication est très bonne et l’ensemble dégage une impression de robustesse indéniable. Le plastique, du polycarbonate haut de gamme en réalité, présente bien et ce matériau est plus léger que le métal ou le verre. Le Pixel 4a est ainsi plus léger que l’iPhone SE pourtant encore plus petit. Petit regret, il est proposé uniquement en noir. C’est plutôt triste à l’heure où la concurrence n’hésite pas à s’aventurer vers des coloris originaux.

 

Écran de qualité

Nous savons tous que l’écran est un élément central des smartphones modernes. Google aussi apparemment, car comme l’avons dit un peu plus haut, l’écran du Pixel 4a n’a rien à envier à haut de gamme… ou presque. En effet, la dalle Oled se contente d’une fréquence de rafraîchissement standard, soit 60 hertz. Pour le reste, nous avons apprécié sa luminosité qui lui permet de demeurer pleinement utilisable à l’extérieur, y compris lorsque le soleil brille. Le rendu des couleurs est naturel et précis. Comme toujours avec les smartphones embarquant une version d’Android pure, c’est‑à‑dire sans surcouche, les possibilités de paramétrage sont peu nombreuses. L’utilisateur peut simplement choisir entre trois réglages pour les couleurs : Naturel, Contrasté et Adaptatif. Les amateurs de couleurs légèrement boostées pencheront certainement pour le mode Contrasté.

 

 

Son stéréophonique

Malgré sa petite taille, le Google Pixel 4a conserve deux transducteurs. Un bon point pour un terminal milieu de gamme. Les oreilles les plus aguerries remarqueront certainement un léger déséquilibre entre les deux haut‑parleurs, ils ne sont pas placés au même endroit et peut‑être présentent‑ils des caractéristiques différentes. La scène stéréophonique n’est pas des plus larges et une saturation apparaît à haut volume d’écoute. Cependant, il est possible de profiter de la bande‑son de sa série préférée sans difficulté.

 

Autre bonne nouvelle, contrairement à son cousin de la gamme supérieure, le Pixel 4a conserve une prise casque analogique. Une fois reliée à notre casque filaire de référence, un Beyer Dynamic T5P, cette prise a fait preuve d’une excellente dynamique. Le smartphone se passe de traitement type Dolby Atmos et de réglages complexes du son.

 

Léger manque de peps pour le jeu

Que ce soit sous Android 10 ou sous Android 11, une fois la mise à jour effectuée, ce smartphone affiche une excellente fluidité face à quasiment toutes les tâches du quotidien. Les applications se lancent rapidement et fonctionnent avec la même promptitude au bout de plusieurs semaines d’utilisation intensive. La gestion de mémoire vive est donc plutôt bien menée et le système n’a pas à gérer une surcouche venant par‑dessus l’OS de Google. Le Pixel 4a ne chauffe pas, même pousser dans ses derniers retranchements. En revanche, malgré son appellation, le Snapdragon 730G et son circuit graphique Adreno 618 peinent parfois à faire tourner certains jeux si l’on pousse trop le niveau de détails. Pas de panique, la plupart des titres fonctionnent suffisamment bien pour s’amuser.

 

 

Champion de la photo ? Oui et non

Alors que la concurrence, exception faite de l’iPhone SE, embarque trois voire quatre caméras, Google a choisi d’équiper son Pixel 4a d’un seul module sachant que le Pixel 4 dispose d’un module téléobjectif. Nous avons donc affaire à un grand‑angle doté d’un capteur 12,2 Mpxls soit un équipement apparemment très proche de celui proposé par le Pixel 3. Mais les ingénieurs de Mountain View sont devenus les champions des traitements numériques pour ce que certains appellent la photo informatique soit la photo qui va au‑delà du matériel pour tirer l’essentiel de ses qualités du travail de différents algorithmes. Tout cela pour tenter de trouver une explication aux résultats que nous avons obtenus avec ce smartphone qui n’a rien d’impressionnant de prime abord.

 

 

 

 

Les photos offrent un niveau de détails vraiment impressionnant qui peut faire rougir sur ce point précis certains capteurs 48 mégapixels (on le voit sur les photos de gare ci‑dessus qui fourmillent de détails). Les couleurs sont parfaitement retranscrites, du moins pour les amateurs de rendu naturel (cf. photo ci‑dessous). La dynamique est aussi de haut vol tout comme le contraste parfaitement apprivoisé. Du beau travail qui se poursuit lorsque la lumière manque. Le Pixel 4a parvient à repousser l’apparition du bruit numérique très longtemps et il parvient à dénicher des détails que l’on croyait perdu. Le smartphone bénéficie du mode Astronomique qui permet de réaliser de belles photos des cieux la nuit pour peu que vous échappiez à la pollution lumineuse.

 

 

 

 

Le mode Portrait fait preuve d’une réelle efficacité tandis que la caméra frontale offre une qualité satisfaisante. Pour la vidéo, le Pixel 4a s’en sort aussi avec les honneurs en conservant une bonne fluidité y compris en UHD 4K et une gestion précise de la lumière.

 

Ce smartphone est donc un excellent appareil photo, certainement le meilleur et de loin dans cette gamme de prix. Et pourtant, nous nourrissons un regret : en optant pour une seule caméra, aussi efficace soit‑elle, ce choix le prive de la polyvalence que lui aurait apportée la présence d’un téléobjectif et/ou d’un ultra grand‑angle. Pour le téléobjectif, ce loin d’être intolérable car le zoom numérique du Pixel 4a est tout à fait convaincant. Mais toute la magie du numérique ne peut compenser l’absence d’ultra grand‑angle. Dommage, mais ne boudons pas notre plaisir de pouvoir prendre de belles photos sans se ruiner.

 

 

Autonomie correcte

L’autonomie n’est pas vraiment le point fort des smartphones Google. Le nouveau venu s’inscrira‑t‑il dans la même veine ? Pas vraiment puisqu’il résiste à une journée d’utilisation soutenue et il est possible d’enchaîner une soirée sans recharge en se contentant d’une utilisation plus basique. Cela n’a rien d’exceptionnel, mais c’est toujours mieux que l’iPhone SE par exemple et même que le Pixel 4 qui se montrait décevant en matière d’autonomie.

 

 

Conclusion

Alors qu’il s’avère que les ventes de Pixel 4 et 4XL n’ont pas été exceptionnelles, le Pixel 4a dispose de nombreux atouts dans sa manche pour redonner le sourire à Google. En effet, ce smartphone milieu de gamme est incontestablement la référence en photo dans ce segment de prix. Pour le reste, il réalise un parcours sans faiblesse rédhibitoire. Il fut le premier mobile à bénéficier d’Android 11, un OS encore plus sûr et efficace. Un compagnon agréable au quotidien surtout pour ceux qui n’apprécient pas les smartphones géants qui fleurissent partout aujourd’hui.

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