- Écran 3D Touch
- Capteur iSight très lumineux
- L’une des meilleures plateformes actuelles
- Très bonne ergonomie
- Lecteur d’empreinte rapide
- Un ratio taille écran/dimensions à améliorer
- La version 16 Go trop étriquée
- Le prix prohibitif
- iTunes, véritable usine à gaz
L’iPhone est un modèle emblématique dans la téléphonie mobile mondiale. Un smartphone iconique dont l’acquisition est autant une intronisation dans un écosystème « premium » (dans le sens où tout est cher) qu’un accès à un statut social. Objet ostentatoire et symbole de l’hyperconnectivité moderne, l’iPhone est souvent considéré comme le premier smartphone, celui qui a ouvert la voie. Et chaque année, Apple tente, avec plus ou moins de succès, de démontrer qu’il est encore possible d’inventer et d’innover dans ce domaine. Les versions « S » de l’iPhone sont souvent considérées comme des améliorations des moutures précédentes, notamment parce que le design ne change pas. Cependant, toutes les versions « S » ont participé à l’amélioration de la gamme, parfois même plus que les autres. Le capteur iSight 3 Mpxls et le support du HSDPA avec le 3GS. 64 Go de stockage interne, capteur 8 Mpxls, arrivée de Siri et support du Bluetooth 4.0 avec le 4S. Le premier chipset 64 bits, le premier objectif grand‑angle, le double flash LED, le lecteur d’empreinte digitale avec le 5S et l’arrivée d’iOS 7 (avec son Flat Design). Il n’est donc pas surprenant que ce nouvel iPhone 6S, qui ressemble naturellement beaucoup à l’iPhone 6, recèle de nouveautés. Des innovations externes, internes, matérielles, logicielles, techniques, pratiques. Bref, comme s’en amuse le marketing de la firme de Cupertino, dans l’iPhone 6S, « Une seule chose a changé : Tout. » Encore faut‑il savoir où chercher... Le premier élément distinctif de ce nouveau smartphone est sa coque. Et plus précisément le matériau à partir duquel elle est fabriquée. Il s’agit toujours d’aluminium, mais celui‑ci est renforcé. Cette matière s’appelle Aluminium 7000 et elle est censée préserver l’iPhone 6S (et surtout l’iPhone 6S Plus) contre les torsions malencontreuses. Ce que le monde de la téléphonie a nommé le « Bendgate ». À l’avant, l’écran de 4,7'', doté de la résolution Retina (324 pixels par pouce), est protégé par un verre aluminosilicate renforcé plus résistant que celui de l’iPhone 6. Derrière l’écran se cachent de nouveaux capteurs qui calculent la pression exercée par les doigts. Cette fonctionnalité s’appelle 3D Touch et cette innovation est inspirée de l’Apple Watch et son Force Touch. 3D Touch amène de nouvelles interactions avec les applications comparables au clic droit de la souris. L’écran du smartphone est toujours souligné par un bouton Touch ID qui sert aussi bien de retour à l’accueil du système d’exploitation que de lecteur d’empreinte digitale. La reconnaissance biométrique conserve les mêmes acquis, mais Apple promet qu’elle est désormais plus rapide. Au dos de l’appareil, l’objectif de l’appareil photo est toujours protubérant, mais le capteur iSight qui se cache en dessous est désormais un modèle 12 mégapixels. Cependant, la taille du capteur restant la même, la taille de chaque photosite baisse donc vis‑à‑vis du capteur 8 Mpxls de l’iPhone 6. L’objectif, protégé par du saphir synthétique, ouvre à f/2.2 et dispose d’un autofocus hybride et d’un stabilisateur numérique d’image (qui rogne sur l’image). À l’avant, le capteur Facetime passe de 1,2 Mpxl à 5 mégapixels. Un bond en avant pour répondre aux besoins des amateurs de selfies. Pas de flash en façade en revanche, mais une bonne idée appelée Retina Flash qui utilise le rétroéclairage comme une source lumineuse d’appoint. À l’intérieur du smartphone se trouvent plusieurs éléments inédits. D’abord un nouveau moteur haptique (celui qui crée les vibrations). Ce moteur offre plusieurs niveaux de retour de force afin d’offrir une distinction précise entre un appui normal et un appui forcé sur l’écran. Seconde nouveauté, le cœur du système. Il s’agit d’un chipset développé par Apple appelé A9. Il est composé de deux cœurs « Twister » 64 bits cadencés à 1,85 gigahertz. Ces deux cœurs sont accompagnés d’un coprocesseur dédié aux capteurs environnementaux, appelé M9, d’un nouveau processeur graphique, l’Hexa Core PowerVR GT7600 d’Imagination Technologies, et de deux 2 Go de mémoire vive. En effet, Apple a enfin décidé de doubler la Ram de son smartphone. Comme l’année dernière, l’iPhone est proposé avec trois options de stockage : 16 Go, 64 Go et 128 Go. Mauvaise surprise en revanche, la capacité de la batterie est quant à elle légèrement plus faible : 1 715 mAh (contre 1 810 mAh). La 4G, le capteur NFC, le Wi‑Fi, le Bluetooth et le GPS sont toujours présents. L’iPhone 6S bénéficie naturellement d’une nouvelle version d’iOS, la neuvième. Nous avons déjà évoqué l’intégration de 3D Touch, qui offre de nouvelles interactions avec les applications système (et avec toutes les applications tierces qui prendront la peine d’en tenir compte, comme Facebook ou Twitter). D’autres nouveautés sont également au programme : l’assistant vocal virtuel Siri se rapproche davantage de Google Now en s’offrant une place de choix (à gauche du premier panneau du bureau), tandis que l’application Notes change totalement pour devenir, enfin, pratique. Elle aussi s’inspire d’un logiciel de Google, Keep. Les fans trouveront aussi quelques fignolages généraux.
- référence Apple iPhone 6S
- type Smartphone
- écran 4,7
- résolution 750 x 1 334 px
- stockage 16 Go
- caméra 12 Mpixels
- batterie 1 710 mAh
- RAM 2 000, processeur vidéo intégré Go
- processeur Apple A9 (ARM, 1,84 Ghz, 2 cœurs, 2 000 Mo RAM)
- écran LCD (tactile capacitif, 750 x 1 334 pixels)
- stockage 16 Go
- caméra 12 Mpixels
- selfie caméra 5 Mpixels
- réseau 4G, Wi-Fi ac, Bluetooth 4.1 + EDR, NFC
- connectique port prioritaire, sortie audio, port USB sans, lecteur de carte sans
- compatibilité MP3, WMA (via app. tiers), AAC, Ogg (via app. tiers), Flac (via app. tiers), résolution maximum Ultra HD (2160 lignes), Divx (via app. tiers), WMV (via app. tiers), Mpeg2 (via app. tiers), Mpeg4
- fonctions magasin d'applications propriétaire, AirPlay , PAL 50 Hz, NTSC 60 Hz
- finition argent, or, gris sidéral, or rose
- dimensions l. 138,3 x h. 67,1 x p. 7,1mm
- poids 143kg
Alors que son écran 4,7'' voudrait qu’il soit un concurrent naturel de l'Xperia Z5 Compact signé Sony, les dimensions de la coque de l’iPhone 6S en font un concurrent évident des porte‑étendards des constructeurs concurrents, à commencer par le Galaxy S6 de Samsung (cliquez pour découvrir le test de la rédaction d'AVCesar.com), le Xperia Z5 de Sony, le One M9 de HTC, le Nexus 5X de Google (en partenariat avec LG) ou encore le P8 de Huawei. Vous remarquerez que cette liste est loin d’inclure le panel complet des constructeurs. Certaines marques ont totalement abandonné le segment des smartphones de 5'' à 5,2 pouces. À l’image de LG dont le modèle emblématique annuel se positionne davantage comme une phablette. Ou encore de Motorola qui adopte exactement le même positionnement, réservant ses dalles plus petites aux segments de marché plus économiques. Certains fabricants n’osent en outre toujours pas affronter l’iPhone sur son terrain, en concurrence frontale. La stratégie adoptée par les concurrents est davantage tournée sur une guerre des prix. En offrir toujours plus pour un prix toujours plus bas. Le discours est simple : pourquoi payer 649 € ou plus (puisqu’il ne s’agit que d’un ticket d’entrée), quand il est possible d’acheter un téléphone à 599 €, 499 € ou même 399 €, pour des caractéristiques théoriquement égales ou meilleures ? Des écrans plus grands, des processeurs plus rapides, une mémoire vive plus fournie, une batterie plus généreuse, etc. Évidemment, tout cela est extrêmement biaisé. Sinon, Apple ne parviendrait pas à vendre plus de 200 millions de smartphones chaque année.
- référence Apple iPhone 6S
- type Smartphone
- écran 4,7
- résolution 750 x 1 334 px
- stockage 16 Go
- caméra 12 Mpixels
- batterie 1 710 mAh
- RAM 2 000, processeur vidéo intégré Go
- processeur Apple A9 (ARM, 1,84 Ghz, 2 cœurs, 2 000 Mo RAM)
- écran LCD (tactile capacitif, 750 x 1 334 pixels)
- stockage 16 Go
- caméra 12 Mpixels
- selfie caméra 5 Mpixels
- réseau 4G, Wi-Fi ac, Bluetooth 4.1 + EDR, NFC
- connectique port prioritaire, sortie audio, port USB sans, lecteur de carte sans
- compatibilité MP3, WMA (via app. tiers), AAC, Ogg (via app. tiers), Flac (via app. tiers), résolution maximum Ultra HD (2160 lignes), Divx (via app. tiers), WMV (via app. tiers), Mpeg2 (via app. tiers), Mpeg4
- fonctions magasin d'applications propriétaire, AirPlay , PAL 50 Hz, NTSC 60 Hz
- finition argent, or, gris sidéral, or rose
- dimensions l. 138,3 x h. 67,1 x p. 7,1mm
- poids 143kg
Bien sûr, les arguments adverses ne manquent pas pour discréditer l’iPhone. Et le 6S ne fait évidemment pas exception. D’autant que, sur le papier, ce mobile fait moins bien que bon nombre de concurrents, même sur le milieu de gamme. Oui, son processeur est Dual Core et non Octo Core. Il obtient pourtant des scores avec deux cœurs parmi les meilleurs du marché, tout modèles confondus. Oui, il compte 2 Go de mémoire vive et non 4 Go. Mais la fluidité de son interface est au‑dessus de la mêlée et certaines applications tournent largement mieux sur iOS que sur Android. Non son écran n’est pas HD. Mais la résolution n’est pas le seul élément pour offrir une image lumineuse et riche. Oui son capteur photo est un modèle 12 Mpxls et non pas, comme sur d'autres, 21 mégapixels. Mais le capteur iSight de l’iPhone 6S, comme ses prédécesseurs, est généralement parmi les premiers dans les comparatifs, souvent à égalité, voire même devant Samsung et Sony, les deux autres cadors de la discipline. Bref, un constat que nous faisons chaque année, et la cuvée 2015 ne fait pas exception. Et nous ne parlons pas de l’incompatibilité chronique de son lecteur multimédia et d’iTunes, passerelle pour le moins encombrante, mais nécessaire pour gaver le mobile de vidéo et de musique qu’il sera capable de lire. Alors quel est son secret ? Il propose simplement l’écosystème le plus équilibré qui soit aujourd’hui. Contrairement à toute la concurrence, qui fonctionne dans sa très grande majorité sur des versions modifiées d’Android, Apple conçoit le matériel, le système d’exploitation et les logiciels les plus courants. Le résultat est non seulement à la hauteur du prix déboursé par le consommateur, mais également au‑dessus des propositions concurrentes, parce que chaque élément a été choisi et modifié pour fonctionner le plus en harmonie possible. Tout le paradoxe d’Apple est là : avec moins, la firme de Cupertino fait plus. Les autres fabricants doivent quant à eux faire avec un système d’exploitation qui n’a pas été spécifiquement étudié pour eux. Cela explique d’ailleurs en partie pourquoi l’obsolescence d’un iPhone est plus rapide : la nouvelle version de l’OS est faite pour la nouvelle génération de téléphone. L’adapter aux précédentes revient à faire les mêmes concessions que Samsung, LG ou Sony. La « magie » de l’iPhone (et le 6S le prouve amplement) ne réside pas uniquement dans sa capacité à équilibrer un téléphone et à créer des designs convaincants, mais aussi à apporter des innovations inédites. Nous pensons au processeur 64 bits, à Siri, ou encore à 3D Touch avec l’iPhone 6S, premier smartphone commercialisé avec un écran à capteur de pression. Bien sûr, les autres constructeurs ont également d’excellentes idées. Les écrans incurvés. Les haut‑parleurs frontaux. Les châssis étanches. Les applications photographiques modulaires. Les capteurs photo rotatifs ou déportés. Les autofocus laser. Les commandes vocales permanentes. Mais personne ne peut aujourd’hui rivaliser avec Apple sur sa capacité d’innovation perpétuelle.