Sly
Sly par Stallone. Sur le papier, le documentaire de 95 minutes proposé par Netflix avait de quoi séduire. Il laissait imaginer que l’acteur, alors en plein déménagement (il quitte Los Angeles pour la Floride), allait se confier sur sa vie et sa carrière avec sincérité et sans langue de bois.
Au final, ce n’est pas tout à fait cela. Le documentaire réalisé par Thom Zimny, de facture classique, est loin d’être exhaustif et ne tourne autour que de trois thématiques principales : les débuts de Stallone, la création de la franchise Rocky et les rapports difficiles que Sly entretenait avec son père.
Aux origines de Stallone
Du côté de l'intime et du passé, le documentaire se montre précis, le témoignage de Sly est touchant et souvent inédit. Le tout illustré par certaines images d’archive rares et passionnantes, à l’instar de ce premier court métrage réalisé par Stallone, tourné sans son, faute de budget suffisant. Au fur et à mesure, on découvre la faille chez l'homme qui va forger l’acteur et ses deux personnages culte, Rocky et Rambo.
À la fois fragile et puissant, Sly se livre comme jamais, livrant une part de lui‑même que l’on pouvait soupçonner mais dont il fait plus qu’esquisser les contours. Alors certes, il manque beaucoup de choses du reste de sa carrière, de son ascension à Hollywood, de ses succès et de ses échecs, mais une fois le documentaire terminé, on se dit que ce n’est pas grave, l’essentiel est là.