par François Coulaud
07 juin 2022 - 10h28

Parlement saison 2

année
2022
Créateur
InterprètesXavier Lacaille, Philippe Duquesne, Georgia Scalliet, Liz Kingsman, William Nadylam, Lucas Englander
plateforme
genre
notes
critique
7
10
A

Attaché parlementaire, Samy (Xavier Lacaille), enfin débarrassé de l’incapable Michel Specklin (Philippe Duquesne), devient le bras droit d’une eurodéputée aux dents longues, Valentine Cantet (Georgia Scalliet). Il mène aussi une remuante liaison avec Lydia (Anaïs Parello), une activiste écologiste. Rose (Liz Kingsman), toujours amoureuse de Samy, revient quant à elle à Strasbourg, mais cette fois comme lobbyiste pas bien convaincue ni convaincante. Pendant ce temps, la totale inaptitude de Specklin mue paradoxalement en atout majeur pour décrocher un prestigieux poste, sous la vigilante surveillance du retors Martin (Johann von Bülow).

 

Le Candide devient cynique

Rythmée, enjouée, bien menée : l’hilarante saison 1 de Parlement nous faisait suivre un jeune attaché parlementaire/Candide découvrant les arcanes coudés du Parlement européen au lendemain du Brexit. Outre une écriture au cordeau permettant de mieux comprendre les institutions européennes, Parlement saison 1 dirigeait une valse sans faux pas en connectant entre eux une galerie de protagonistes bien barrés. Mais dans cette saison 2 visible gratuitement sur france.TV/Slash, le héros, Samy, n’est plus un perdreau de l’année : il est même devenu assez cynique. Et contrairement à la première époque, le scénariste Noël Debré (Problemos) et ses camarades peinent à rendre attrayante cette nouvelle donne.


Quelques trous d'air

L’enthousiasme passe d’autant plus que bon nombre de personnages secondaires (particulièrement ceux de Liz Kingsman et Lucas Englander) semblent au départ réduits à une vaine et artificielle figuration. Le temps, peut‑être, de laisser de nouveaux comparses ‑incarnés par Georgia Scalliet et Johann von Bülow‑ de s’installer dans le récit. Mais aussi, hélas, de perdre en route des seconds couteaux pourtant prometteurs, tel le stagiaire surdoué Dragan, incarné par Mihajlo Mihajlovic. S’ensuit donc un clair flottement ‑presque un trou d’air‑ durant les quatre premiers épisodes de Parlement saison 2, où l’on peine à retrouver la ferveur et la cohésion d’écriture de la première époque.


La potion magique retrouvée

Heureusement, les choses prennent bien meilleure allure par la suite et Parlement récupère enfin sa potion magique. Dans ce second temps, les scénaristes inventent même des situations non seulement hilarantes, mais aussi très instructives. On retiendra, entre autres, la drôlissime relation entre le pauvre Michel Specklin et son cerbère allemand, et l’abracadabrantesque négociation entre les organes européens autour d’un fumeux « Blue Deal ». Ou encore l’intervention d’une savoureuse parlementaire teutonne campée par Martina Eitner‑Acheampong.


Malgré son démarrage laborieux, Parlement saison 2 reste un programme recommandable que l’on espère retrouver. Mais il faudra que les scénaristes ne perdent plus de vue que leur série chorale est une construction de précision. Elle ne souffre pas la présence de protagonistes inutiles (Lydia) et exige un total respect des personnages existants ainsi qu’un tempo impeccable pour faire mouche.

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Tous publics
disponibilité
20/05/2022
image
10 x 25'
2.35
HD 1 080p (AVC)
SDR
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 2.0
Multilingue Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français
8
10
image

Contrairement à la saison 1, toute cette seconde époque est filmée dans les lieux où la série est censée se dérouler, c'est‑à‑dire dans les locaux même du Parlement européen. Gros surcroît de réalisme donc et il faut aussi noter que le directeur photo Brice Pancot offre aux spectateurs un très élégant travail sur les lumières et les couleurs qui flattera les pupilles.

5
10
son

Le Parlement étant un lieu par essence international, la piste audio stéréo mêle plusieurs langues (principalement français et anglais) avec des sous‑titres. C'est cette piste multilingue qu'il faudra privilégier ‑au détriment d'une artificielle VF‑ pour profiter au mieux du travail des comédiens. Pour le reste, pas de grands moments techniques mais un travail de bonne facture focalisé sur les personnages.

0
10
bonus
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