Sex Education saison 3
Cette saison 3 de Sexe Education était d’autant plus attendue que la première saison était une pépite d’humour à l’anglaise et la saison 2 (voir Sex Education saison 2) suffisamment solide et touchante pour qu’on en redemande un peu.
Retour au bahut du sexe
On retrouve donc Otis, Maeve, Eric et les autres lycéens de Moordale en pleine crise existentielle quant aux choix qu’ils vont devoir faire pour leur futur. Tous doutent, et ce n’est pas l’arrivée Hope Haddon (Jemima Kirke, Girls), la nouvelle directrice du lycée, qui va leur faciliter la tâche. Sous ses airs de bonne copine, elle va s’avérer être d’un conservatisme à toute épreuve et prête à tout pour épurer définitivement le lycée de sa réputation sulfureuse de « bahut du sexe » !
De la comédie à l'émotion pure
Véritable étude en règle de l'adolescente et du couple (regardez plutôt l'affiche de la saison conçue à la manière des planches botaniques qui décortiquent telle ou telle plante), cette saison brasse tous les thèmes du moment à bras‑le‑corps, à commencer par la diversité. Un parti pris un peu appuyé qui a toutefois le mérite de non seulement s’adresser aux ados mais aussi et surtout aux parents qui se poseraient des questions sur leur progéniture.
Juste et sincère, dosée à la perfection, cette saison commence très fort dans la comédie avant de prendre un tournant très émouvant. Une véritable montée en puissance émotionnelle qui va bien au‑delà de nos attentes les plus folles. Car à défaut d’être autant tournée vers le sexe que les deux saisons précédentes, cette saison 3 montre avant tout des personnages en pleine introspection, se questionant sur leur époque et la façon de la traverser. Une thématique qui fait écho à un film culte pour ados de 1985 où le questionnement de soi était déjà central. Le film s’appelle Breakfeast Club. Il y a pire comme référence.