Lupin : dans l'ombre d'Arsène partie 2
Retour à Étretat, là où le fils d'Assane Diop (Omar Sy) a été enlevé dans la première saison de Lupin. Le début d'un épisode proche du calvaire avec course‑poursuite en voiture interminable digne d'Inspecteur Derrick et partie de cache‑cache avec le ravisseur qui joue la montre dans une demeure abandonnée, suivie de l'ultime séquence de ce monument sériel qui fera date pour sa nullité sans nom : explosion de la voiture où le fiston était finalement caché, gros plan sur Omar Sy qui crie tout son désespoir… ou peut‑être le nôtre ?
Un épisode entier qui fait toc, mal écrit (trop vite ?), mal joué, mal réalisé, mal monté (on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a), finalement à l'image d'une saison en manque totale de cohérence, de rythme et de malice. Les scènes d'escapologie des premiers épisodes de la série, qui faisaient tout le sel de la personnalité de Lupin, ont disparu au profit de séquences aussi banales qu'un vol de scooter (véridique) ou qu'une vieille barbe factice improbable pour passer incognito. Même la grande séquence finale à l'Opéra, censée être le point d'orgue de l'art du célèbre gentleman cambrioleur, se transforme en thérapie de groupe pathétique avec photo d'enfance projetée devant une assemblée médusée (mise en abîme des spectateurs de la série ?).
On passera sous silence l'aéropage de personnages secondaires jamais crédibles, les montagnes de faux raccords et les scènes qui ne mènent à rien. Un ratage total qui questionne encore sur la production des séries en France. Quant à Omar Sy, on ne sait pas s'il a touché une jolie petite prime pour services rendus suite à l'immense succès de la première saison, mais l'histoire aurait été belle au vu de cette deuxième partie abracadabrantesque : un joli coup à la Lupin…