par Carina Ramon
13 mai 2020 - 18h25

Hollywood saison 1

année
2019
Créateurs
InterprètesDavid Corenswet, Darren Criss, Laura Harrier, Samara Weaving, Patti LuPone, Jim Parsons
plateforme
genre
notes
critique
7
10
A

Notre société n'évolue sans doute pas assez vite au goût de Ryan Murphy (Nip/Tuck, Glee), qui retourne directement à l'âge d'or hollywoodien pour le refaçonner de l'intérieur à son image : queer, glamour, clinquant, brillant.

 

Pointant du doigt autant le microcosme patriarcal des studios, tous dirigés par des mâles blancs, que la censure, le racisme et l'homophobie d'une époque pas tout à fait révolue, cette série post‑MeToo choisit, à l'inverse d'un certain Quentin Tarantino l'année dernière avec Once Upon a Time… in Hollywood, dont la compréhension globale résidait dans un point central de l'histoire du cinéma et son contexte de l'époque, de brasser plus large et tout public en proposant de suivre l'ascension fulgurante et haletante d'un groupe de jeunes gens bien décidés à emporter leur part du gâteau dans l'Amérique hypocrite et puritaine de l'après‑guerre. Qu'ils soient afro, asiatique, homo ou tout simplement venus du fin fond de l'Illinois comme le jeune Rock Hudson (il fut réellement empêché de faire son coming out pendant des années pour continuer à tourner), ils parviendront avec une bonne dose de talent et parfois des moyens détournés (la fameuse station‑service de la série, plaque tournante de la prostitution locale, a réellement existé), à approcher les plus grands et à vivre leur part d'american dream malgré les travers du système. 

 

Une vision rêvée du mythe hollywoodien qui a clairement choisi le camp du divertissement plutôt que la noirceur, mais qui télescope avec brio les icônes de l'époque (George Cukor, Vivien Leigh…) à des personnalités purement fictives dans un grand jaillissement de décors glamour et de soirées hédoniques toutefois bien chastes à l'image. C'est le hic « gentillet » de la série qui ne transgresse pas autant que ses personnages à l'écran. 

 

Mais rien que pour voir de l'intérieur comment une bande de jeunes acteurs, scénaristes et réalisateurs en herbe aurait, dans un monde idéal, réussi à changer les mentalités, ce voyage à Hollywood est loin d'être déplaisant. Ou quand la série raconte l'histoire (fictive) du cinéma.

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cover
Tous publics
disponibilité
01/05/2020
image
7 x 40'
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français (en attente)
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby Digital Plus 5.1
Polonais Dolby Digital Plus 5.1
sous-titres
Français, anglais, allemand, arabe, espagnol
8
10
image

Un carton plein avec un super HDR Dolby Vision qui envoie des couleurs luxuriantes, loue les somptueux décors Art Déco de l'époque, fait jaillir les lumières de toutes parts et ne perd pas une occasion pour en mettre plein les yeux. C'est chic, la photographie de Simon Dennis brille tout en conservant un léger aspect rétro, les corps sont tous plus sculptés les uns que les autres (sans doute une des obsessions de Ryan Murphy), le tout savamment reconstitué aux moyens de costumes et de décors sublimes. Un parti pris marqué et assumé.

7
10
son

Ambiance jazzy de circonstance, dialogues énergiques, de la dynamique et du peps à chaque instant, on n'en perd pas une miette. Si le Dolby Atmos n'est pas essentiel ici, il participe pleinement à la fête.

0
10
bonus
- Aucun

Il y avait tellement à dire et à faire autour des grands thèmes brassés par la série que Netflix a sans doute préféré ne rien faire. Tant pis pour nous.

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