Sex Education saison 2
C’est la reprise des cours pour les élèves du lycée de Moordale, paumé dans la campagne anglaise et frappé de plein fouet par une pseudo‑épidémie de chlamydia. Otis (Asa Butterfield), toujours aussi mal dans sa peau (voir la drolatique séquence d'ouverture) mais excellent pour gérer les problèmes sexuels de ses camarades, reprend son petit business bien rodé avec Maeve, alors que de nouveaux venus très séduisants font irruption.
Après une saison 1 plutôt étonnante et sympathique, la saison 2 de Sex Education verse dans la surenchère et le trash avec la délicatesse d’un tractopelle. Était‑ce par exemple bien utile pour les besoins de la fiction de détailler, croquis à l'appui, le fonctionnement d’une poire à lavement ? Heureusement, les auteurs font preuve de bien plus de justesse lorsqu'ils abordent le trauma d’une élève ayant subi une agression sexuelle dans un bus. Une scène qui permet au personnage de Gillian Anderson, qui apporte beaucoup à la série en tant que mère du héros complexé et sexologue du lycée, d'évoluer de manière subtile et touchante. Elle réussit aussi à donner un peu plus d'épaisseur à Maeve, toujours aussi bien interprétée par Emma Mackey.
Des personnages hauts en couleur (jusque dans le stylisme so british) qui fonctionnent à merveille pris individuellement mais peinent à exister tous ensemble, la faute à des interactions artificielles et prévisibles doublées d'un ratissage en règle et dans le sens du poil de toutes les communautés.
Une saison 2 plus touchante mais aussi moins drôle et moins pertinente que la saison 1. En attendant le sursaut pour la saison 3.