par Carina Ramon
17 mars 2016 - 17h27

House of Cards saison 4

année
2016
Créateur
InterprètesKevin Spacey, Robin Wright, Michael Kelly, Molly Parker, Mahershala Ali, Neve Campbell
plateforme
genre
notes
critique
5
10
A

En pleine primaire pour la présidentielle 2016, le président Frank Underwood (Kevin Spacey, incarné) patine face à ses challengers. Décrié, empêtré dans les affaires, cherchant désespérément un moyen d'imprimer sa marque dans les couloirs de la Maison‑Blanche bardés de portraits présidentiels plus ou moins illustres (il y parviendra presque par l'entremise d'une main extérieure, mais certainement pas comme il l'entendait), c'est de sa femme Claire Underwood (Robin Wright, quelle Première Dame !) que va venir l'attaque la plus féroce. Retranchée chez sa mère mourante qu'elle n'a jamais vraiment aimée, et désormais accompagnée d'une nouvelle directrice de campagne (Neve Campbell dans un rôle bizarrement transparent), l'atler ego du président n'a désormais que deux options : le doubler ou rentrer dans le rang. La guerre est ouverte, que le meilleur Underwood gagne.

Du meilleur on attend le meilleur. Cette saison 4 de House of Cards se prend l'adage en pleine face. Après un démarrage poussif de quatre ou cinq épisodes (long…), quasi huis clos entre les époux terribles, la saison démarre mollement, mettant en scène la chute d'un homme et l'émancipation d'une femme à coups de situations souvent énormes ‑soit‑ mais sans intérêt scénaristiquement parlant ou en manque de personnages secondaires consistants. En fait, seul Doug (excellent Michael Kelly), l'obscur conseiller du président, réussit à occuper l'écran face à deux comédiens au‑delà de la maîtrise. Une série avec ses multiples réalisateurs, aussi haut de gamme soit‑elle, resterait donc qu'une série, voire un soap à force de saisons ? C'est la dure réalité que nous aurions préférée oublier. Filmer le plan ou juste un plan ? C'est toute la différence avec le cinéma.

Quelques traits de génie tout de même : un trio amoureux inédit allant à l'encontre de la culture présidentielle américaine, un « Yes we can » qui tombe à point nommé et une reconstitution fidèle de l'attaque de Ben Laden depuis la situation room, ici remplacée par une prise d'otages à haut risque. La moralité de l'histoire n'est pas belle : « À défaut de maîtriser le chaos, créons‑le », concluent froidement les Underwood. Cerise aigre sur un gâteau plutôt mou.

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cover
Tous publics
disponibilité
04/03/2016
image
13 x 50'
2.00
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français Dolby Digital Plus 5.1
Français Stéréo Dolby Surround
Anglais Dolby Digital Plus 5.1
Anglais Stéréo Dolby Surround
Anglais Audiodescription
Italien Dolby Digital Plus 5.1
Italien Stéréo Dolby Surround
sous-titres
Français, anglais, italien, portugais, néerlandais
8
10
image

Une image plus sombre que d'habitude, peut‑être plus éteinte que sur les précédents Blu-Ray, avec un effet glossy moins marqué. Le haut niveau de facture (décors, lumières, stylisme, cadrage) reste indéniable.

7
10
son

Dès le générique d'ouverture, magnifique timelapse sur la ville de Washington d'ordinaire gavé aux graves et aux cuivres, ressort beaucoup plus platement en Dolby Digital Plus 5.1 comparée à la VO DTS-HD Master Audio 5.1 des éditions Blu-Ray précédentes. Ça s'arrange ensuite, la série étant surtout constituée de dialogues. Mais côté spatialisation, effets et précisions des ambiances, on sent nettement la différence. Un rendu plus brouillon, moins ciselé qu'en Blu-Ray.

2
10
bonus
- Récapitulatif des saisons précédentes
- Bandes-annonces

C'est le mieux que propose Netflix pour le moment. On s'en contentera.

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