- Dynamique impressionnante pour des enceintes de ce gabarit
- Assise dans le grave
- Puissance disponible
- Port USB‑B
- Comportement sur les ambiances live
- Bluetooth intégré de bonne qualité
- Compatibilité avec les flux Hi‑Res Audio
- Entrée Phono
- Fabrication soignée
- Évent arrière
- Pas de port USB‑A pour la lecture directe depuis une clé ou un disque nomade
- Absence de gestion Wi‑Fi
- Préamplificateur Phono en retrait
- Cordon propriétaire de liaison entre les enceintes
Klipsch nous propose une paire d’enceintes amplifiées capable de remplacer à elle seule un ensemble Hi‑Fi de belle qualité. En effet, si le concept d’enceinte amplifiée se limite généralement à l’intégration d’un amplificateur de puissance, ne disposant que d’une simple entrée analogique, Klipsch a voulu aller ici beaucoup plus loin.
Connectique intégrée aux enceintes
Un choix que met en évidence la face arrière de l’enceinte droite. En effet, c’est elle qui renferme l’intégralité de l’électronique du système. C’est ainsi l’enceinte « maîtresse ». L’enceinte gauche, pour sa part, lui est raccordée par un cordon spécifique comportant quatre conducteurs de forte section. Outre des étages de puissance numériques capables de délivrer 100 W efficaces par canal, et jusqu’à 200 W en crête, l’enceinte droite accueille aussi les étages de traitement numérique et de pré‑amplification. Sa face arrière se pare donc d’une entrée optique (96 kHz/24 bits) qui pourra, entre autres, accueillir le son d’un téléviseur, une entrée USB‑B appréciable pour que le système puisse accéder aux fichiers Hi‑Res Audio stockés sur un ordinateur et, enfin, deux d’entrées analogiques. Si la première est équipée d’une prise mini‑jack 3,5 mm, plus particulièrement dédiée aux appareils nomades, la seconde, sur RCA est associée à un petit sélecteur à glissière qui lui offre un double mode. La première position la configure au niveau Line. Elle est alors compatible avec la plupart des sources audio analogiques. La seconde position du sélecteur lui offre un mode Phono. Elle adopte ainsi un gain plus élevé, sa sensibilité passe à 2,5 mV, et applique au signal l’indispensable correction RIAA pour qu’une platine vinyle puisse être directement connectée au système.
Class D, tweeter Tractrix et boomer à membrane végétale
Côté amplification, Klipsch a opté pour une solution assez conventionnelle, même si elle met à contribution des amplificateurs numériques Class D. Au nombre de deux, un par canal, ces étages de puissance délivrent 100 W efficace chacun. La séparation des voies entre le boomer‑médium et le tweeter se fait donc de manière très habituelle à l’aide d’un filtre passif basé sur un jeu de selfs et de condensateurs de haute qualité. Les haut‑parleurs, enfin, sont au nombre de deux par enceinte. Le boomer, d’un diamètre de 165 mm, abandonne la couleur cuivrée, pourtant signature de la marque. Sur les Sixes, il se contente d’une membrane en fibres végétales de couleur noire. Seule originalité, le cache noyau n’adopte pas l’habituelle forme d’un dôme mais d’une coupelle ce qui confère à la membrane la « géométrie » traditionnelle des haut‑parleurs d’origine Klipsch. Le tweeter, pour sa part se base toujours sur une chambre de compression : le système Tractrix spécifique à la marque. Son cœur s’articule autour d’un dôme ultraléger en titane de 25 mm de diamètre. Il est associé à un très large pavillon qui occupe la quasi‑totalité de la partie supérieure de la façade des enceintes.
Look vintage
L’ébénisterie, élégante, offre au Sixes une architecture bass‑reflex. Pour cela, la charge acoustique interne est décompressée par un évent logé sur leur face arrière. De fabrication soignée, il adopte une embouchure au profil exponentiel afin d’éviter l’apparition de bruits d’air lors des débattements les plus importants du boomer, notamment sur les graves les plus profonds. À noter, Klipsch a offert à ses dernières‑nées une finition en bois véritable leur conférant ainsi un look que n’aurait pas renié un designer des années 1960. Un choix visiblement affirmé, au vu du nom que portent ces enceintes, qui pourra séduire ou déplaire mais qui a le mérite de se baser sur des matériaux de qualité et des finitions soignées.
Compatibilité Bluetooth au menu
Enfin, trois commandes font leur apparition à la base de la face frontale de l’enceinte droite. Pour l’essentiel, il s’agit d’un bouton rotatif de réglage du volume et d’un sélecteur d’entrée, également rotatif (cf. photo ci‑dessous). Il est également mis à contribution pour réaliser l’appairage des Sixes avec un équipement Bluetooth : smartphone, tablette, baladeur, etc. Pour cela il suffit, après avoir sélectionné l’entrée Bluetooth, de le maintenir enfoncé durant trois secondes. La LED du sélecteur se met alors à clignoter indiquant ainsi que les enceintes sont « visibles » dans le menu Bluetooth du Smartphone. Il faut les sélectionner sur celui‑ci pour valider l’appairage ; en somme une procédure assez conventionnelle sur ce type d’équipement. Un interrupteur, au look très nettement connoté vintage, vient terminer ce « panneau de commande ». Il assure la mise sous tension des enceintes.
Après inspection des diverses interfaces des Klipsch The Sixes, un point faible se fait jour, l'absence de compatibilité Wi‑Fi. Surtout lorsque l'on sait que l'enceinte réseau Klipsch The Three la propose (cliquez sur la référence du produit pour découvrir son test complet par la rédaction d'AVCesar.com).
Précisons qu’une petite télécommande vient doubler l’ensemble de ces fonctions. Il n’est ainsi pas indispensable que les Sixes soient facilement accessibles pour intervenir tant sur l’entrée en cours d’utilisation que sur le volume d’écoute. Seule la manipulation du sélecteur Phono/Line est un peu moins aisée mais, normalement, ce choix se détermine durant la mise en place de l’installation.
- référence Klipsch The Sixes
- enceinte active 2 voies accordées en bass-reflex
- haut-parleurs woofer 165,1 mm à fort débattement, tweeter à compression Tractrix Horn dôme 25,4 mm
- amplificateurs Class D 2 x 100 W efficaces, 2 x 200 W crête
- pression acoustique maximale 106 dB
- réponse en fréquence 40 Hz à 20 kHz
- dac intégré 192 kHz/24 bits
- connecteurs entrée optique, entrée stéréo RCA commutable Line/Phono, entrée mini-Jack 3,5 mm, USB-B
- liaisons sans‑fil Bluetooth
- dimensions 220 x 425,5 x 279 mm
- poids 8,05 kg (enceinte droite), 7,26 kg (enceinte gauche)
Les petites MusicCast NXN500, que Yamaha propose à 640 € sont parfaites pour s’intégrer dans un écosystème multiroom de la marque. Si, outre le Wi‑Fi, elles disposent d’une liaison Bluetooth, d’une entrée optique, d’un port USB et d’un port Ethernet, aucune entrée analogique n’est en revanche présente.
Commercialisée à 550 €, la Shape 50 de Focal, offre une solution originale. Son radiateur passif latéral lui offre une bonne assise dans le grave en dépit de ses dimensions réduites. En revanche, elle est assez sensible à son positionnement au sein de la pièce d’écoute et ne pourra s’exprimer correctement que dans un environnement relativement dégagé. Enfin, contrairement à ses concurrentes, elle ne dispose que d’entrées analogiques.
Audioengine propose les petites HD3. Dotées d’une puissance de 2 x 30 W, elles intègrent un Dac compatible avec les fichiers 96 kHz/24 bits. Dotées d’un faible encombrement, elles s’adressent essentiellement aux pièces de dimensions modestes ou comme enceintes à associer à un ordinateur. Elles sont proposées à 479 € mais si elles sont équipées d’un transmetteur Bluetooth, elles ne disposent ni d’entrée optique, ni d’entrée phono.
Toujours chez Audioengine, disponible à 899 €, les HD6 sont les grandes sœurs du modèle précédent. Dotées d’une puissance de 2 x 50 W, elles disposent d’une entrée optique. Elles pourront ainsi assister efficacement le son d’un téléviseur.
Enfin, Kef dispose toujours de ses remarquables LS50 Wireless que nous avons testé (cliquez sur la référence pour découvrir le banc d’essai de la rédaction AVCesar.com). Certes nous ne sommes pas dans la même gamme de prix (2 300 €), mais difficile de ne pas les citer dès qu’il est question d’enceintes actives.
- référence Klipsch The Sixes
- enceinte active 2 voies accordées en bass-reflex
- haut-parleurs woofer 165,1 mm à fort débattement, tweeter à compression Tractrix Horn dôme 25,4 mm
- amplificateurs Class D 2 x 100 W efficaces, 2 x 200 W crête
- pression acoustique maximale 106 dB
- réponse en fréquence 40 Hz à 20 kHz
- dac intégré 192 kHz/24 bits
- connecteurs entrée optique, entrée stéréo RCA commutable Line/Phono, entrée mini-Jack 3,5 mm, USB-B
- liaisons sans‑fil Bluetooth
- dimensions 220 x 425,5 x 279 mm
- poids 8,05 kg (enceinte droite), 7,26 kg (enceinte gauche)
La mise en service des Sixes est extrêmement simple. Une fois le câble de liaison entre la voie droite et la voie gauche en place, il ne reste plus qu’à connecter les différentes sources pour que le système soit opérationnel.
ADN Klipsch préservé
L’un des atouts majeurs des Sixes se situe au niveau de leur dynamique. Elle est assez impressionnante pour des enceintes de ce gabarit. On retrouve bien l’ADN Klipsch dans ce comportement. Par ailleurs, le grave est particulièrement profond. Comme les Sixes se dotent d’un évent arrière, sa restitution est assez sensible à leur localisation par rapport aux murs de la pièce et, surtout, de la proximité des angles. Il nous semble déconseillé de placer les Sixes trop près des coins de la pièce. Dans ce cas, le grave tend à devenir ronflant à l’excès, voire envahissant. Pour que la restitution soit bien équilibrée nous avons opté pour une disposition des plus conventionnelles les plaçant à environ un mètre du mur et à au mois 1,50 m des coins de la pièce d’écoute, le tout sur un support ayant pour mission de placer les tweeters sensiblement au niveau des yeux de l’auditeur assis sur un canapé.
Dans ces conditions le grave est non seulement profond mais bénéficie aussi d’un bel impact. L’aigu, pour sa part, est bien servi par le tweeter Tractrix. Il offre à la scène sonore beaucoup de piqué et une légère brillance flatteuse. Le bas medium, pour sa part, est très légèrement en retrait. Si, dans l’ensemble, ce point offre aux Sixes une restitution plutôt plaisante, ce phénomène est décelable sur certaines voix graves, telles que celles de Bernard Lavillier dont nous utilisons diverses plages lors de nos tests. En revanche, nous avons pu apprécier pleinement le jeu et la profondeur de la basse durant l’écoute de Rafales. De même, les Sixes sont parfaitement à l’aise pour restituer pleinement la dynamique de cette plage, même à niveau d’écoute soutenu.
Tout ceci est valable via le port USB‑B, et même en Bluetooth où la qualité de restitution est vraiment très bonne, c'est‑à‑dire au niveau des meilleurs récepteurs Bluetooth du marché. En revanche, le pré‑amplificateur Phono n'est pas du meilleur tonneau. Le son proposé manque de dynamique, comme si le rendu sur toutes les bandes de fréquences était étouffé. Mais, fort heureusement, tout est rentré dans l'ordre avec l'adjonction d'un préampli externe. Les musiques diffusées retrouvaient ampleur et vie pour emplir intégralement l'espace. Il faut juste le savoir : si la possibilité de brancher une platine vinyle directement sur les Klipsch The Sixes offre une ergonomie et une polyvalence bienvenue, les mélomanes devront se rabattre sur un préampli externe pour profiter pleinement de leurs galettes.
Écoutes haut rendement à l'honneur
Il faut préciser ici que Klipsch reste « le spécialiste » des haut‑parleurs à haut rendement. Ainsi, avec une puissance déjà conséquente, mais pas non plus exceptionnelle, les haut‑parleurs à rendement élevé des Sixes offrent la possibilité d’atteindre un niveau de pression acoustique plus que convainquant. Dans le même esprit, on retrouve ce tempérament affirmé pour restituer les enregistrements live avec beaucoup de réalisme. L’écoute d’enregistrements remasterisés de Johnny Rivers au Whisky à Go Go nous a permis de vérifier ce point. Outre la dynamique, l’image sonore dispose de beaucoup d’ampleur et de relief. Enfin le comportement de ces petites enceintes nous a également surpris sur la restitution de l’intro de I Will Remenber de Toto. Elles ont su affronter sa déferlante de basses avec beaucoup de sérénité et un impact surprenant de la part de coffret aux dimensions aussi modestes. L’écoute de quelques plages d’électro nous a également prouvé le bon comportement des Sixes sur les extrémités du spectre audible. Ainsi, elles seront parfaitement adaptées à la sonorisation de pièces de taille moyenne, voire assez grandes. Une fois disposées avec soin afin d’offrir à leur possesseur la « couleur de restitution » souhaitée, elles se sortiront avec beaucoup d’aisance de la restitution des ambiances sonores les plus complexes.
Conclusion
Au final, les Klipsch The Sixes se révèlent un choix à envisager sérieusement pour les utilisateurs souhaitant s’équiper d’un ensemble de qualité, simple à mettre en œuvre capable de traiter différentes sources, y compris une platine vinyle, sans avoir à empiler des boîtiers. Même si, on le repère, l'idéal est d'utiliser les Klipsch The Sixes via le port USB‑B ou les connecteurs optique ou stéréo RCA Line pour tirer la quintessence de ces enceintes (sauf à raccorder un préampli externe pour les vinyles), la fonction Wi‑Fi n'était pas au programme. Cependant, nous avons adoré les utiliser pendant quelques semaines sans se soucier du type de musique à lui proposer. Peu importaient nos envies du moment, elles ont assuré question reproduction sonore, prouvant encore et encore toute leur immense valeur d’usage.