- Design moderne et slim (1,3 cm)
- Upscaling Ultra HD et traitement vidéo ultraperformants
- Fluidité exceptionnelle
- Performances HDR étonnantes pour une dalle IPS
- Interface Smart TV Android
- Superbe colorimétrie
- Angles de vision très ouverts
- Input Lag réduit (37 ms)
- Rapport qualité‑prix !
- Encore quelques bugs avec Android TV
- Contraste un peu faiblard
- Absence de compatibilité 3D
- Homogénéité perfectible
Après le test du Panasonic TX-58DX900, un des TV les plus onéreux du marché, nous continuons notre tour d'horizon des gammes 2016 avec un modèle bien plus accessible, le téléviseur Sony KD‑55XD8505 vendu au prix indicatif de 1 799 euros. Ce spécimen dispose toutefois de nombreux atouts techniques sur le papier pour s'imposer comme l'un des meilleurs rapports qualité‑prix de l'année, à l'instar de son prédécesseur le Sony KD‑55X8505C (cliquez pour découvrir le test du produit par la rédaction d'AVCesar.com). Et pour ne rien gâcher, il affiche un design moderne et slim d'à peine 1,3 cm d'épaisseur ! Du côté des équipements, malgré la perte de compatibilité 3D, le XD85 reste doté de toutes les dernières technologies avec une dalle LCD Ultra HD 8 bits 100 Hz, compatible HDR et TriLuminos. D'autre part, on retrouve les puissants processeurs vidéo X1 et X‑Reality Pro 4K, une fonction Smart TV qui évolue sous Android TV 5.1 Lollipop (qui passera en version Marshmallow 6.0 avant l'été) et toutes les possibilités associées. En plus de tout cela, on peut également rajouter la compensation de mouvement MotionFlow XR800 et un double tuner DVB‑C/DVB‑T2 et DVB‑S2. Alors, qu'en est‑il en usage quotidien ? Ce téléviseur tient‑il ses promesses ? La réponse dans ce banc d'essai, réalisé après deux semaines d'intensives évaluations...
Avant toute chose, nous entamons notre banc d'essai avec le traditionnel tour du propriétaire pour constater un superbe design, à la sobriété parfaite, et une épaisseur d'écran extrêmement fine ! Sans reproduire la finesse record du Sony KD‑65X9005C chroniqué lui aussi dans nos colonnes l'an dernier (cliquez sur la référence pour découvrir le test du produit par la rédaction d'AVCesar.com), le cadre dépasse à peine le centimètre d'épaisseur ! Et si la qualité de construction n'est peut‑être pas aussi soignée que l'an dernier, cela reste tout à fait correct avec un parfait assemblage, sans aucun jeu constaté au niveau des jonctions (dalle, châssis, pied) malgré l'emploi de PVC pour la grande majorité des matériaux. Bien évidemment, la partie basse du téléviseur qui intègre le système audio, l'électronique et la connectique, est plus épaisse, mais reste tout de même contenue avec 3,8 cm, grâce à une alimentation déportée dans un petit boîtier externe. Les flancs en PVC doux (effet peau de pêche), sont rehaussés d'un liseré en aluminium qui apporte une touche d'élégance à ce téléviseur tout de noir vêtu dont seul le pied en aluminium brossé contraste avec le reste. Par ailleurs, à l'arrière de ce pied se trouve un pratique et ingénieux système de range câble. À noter aussi, ce bel écran de 140 cm de diagonale propose une vitre fumée de belle facture, appliquée sur toute la surface de l'écran. En revanche, celle‑ci a les défauts de ses qualités, elle est semi‑brillante et son traitement antireflet d'une efficacité assez correcte n'élimine pas toutes les réflexions.
Les accessoires, déjà peu fournis l'an dernier ont encore maigri cette année avec la présence d'une seule télécommande. Toutefois, cette dernière est bien plus ergonomique et intègre des touches d'accès direct à Netflix ou Google Play, ainsi qu'un microphone pour initier des recherches vocales (une fonction qui marche particulièrement bien).
Tout comme le X9005C testé l'an dernier, ce téléviseur embarque une dalle LCD IPS avec les avantages et inconvénients qui en découlent. Cette technologie affiche un contraste plus faible que les dalles VA, mais affiche en contrepartie une colorimétrie plus riche et un angle de vision bien plus ouvert. Précisons tout de même que la perte de contraste se ressent seulement si vous regardez vos films en salle totalement obscure. Avec une lumière d'appoint ou en plein jour, celui‑ci reste tout à fait correct. D'autant plus que le XD8505, basé sur le procédé Frame Dimming (le système de rétroéclairage est d'obédience LED Edge avec une seule rangée de diodes, en bas de l'écran), propose une fonction d'amélioration avancée du contraste permettant d'adapter la puissance du rétroéclairage en fonction de la luminosité des scènes, afin d'offrir le meilleur niveau de noir possible. Associé au capteur de luminosité ambiante, l'ensemble offre un contraste perçu très satisfaisant.
Toujours présent, le procédé TriLuminos RVB. Sur ce dernier point, la problématique reste identique à nos tests TV Sony réalisés ces dernières années, son apport n'est vraiment intéressant qu'avec des contenus encodés en gamut étendu, comme les fameux Blu‑Ray au label « Remasterisé en 4K » édités par Sony Picture. Au chapitre des manques, pas de Local Dimming, ni de mode Extended Dynamic Range, des technologies présentent sur les modèles plus huppés du géant japonais, comme le XD93C ou le fer de lance KD‑75XD9405. Cependant, le XD8505 est tout de même doté d'une compatibilité HDR, malgré des performances limitées au niveau du pic lumineux. Du côté de l'Upscaling et du traitement vidéo, on retrouve le puissant processeur X1 déjà signalé en introduction, et le processeur vidéo X‑Reality Pro 4K à qui l'on doit le traitement vidéo Reality Creation qui a fait ses preuves depuis plusieurs années sur les TV et vidéoprojecteurs de la marque.
Vous l'aurez compris, en dehors du design et de la dalle IPS, pas d'autres gros changements par rapport à l'an dernier, y compris du côté de la connectique qui regroupe toujours quatre entrées HDMI 2.0a compatibles 2 160p/60, HDCP 2.2, CEC, ARC, 1 080p, MHL 3.0, Deep Color et xvYCC. Ajoutons à cela une entrée stéréo RCA associée à une entrée Composite, une YUV, une péritel, une sortie optique, un port Ethernet, un port CI+, trois ports USB Host (dont un USB 3.0 et un USB Rec), plus un double tuner DVB‑T2/DVB‑S2/DVB‑C autorisant l'enregistrement d'une chaîne différente de celle regardée (les fonctions USB Rec et Time Shifting sont désormais pleinement fonctionnelles).
Du côté de la section audio, le Sony KD-55XD8505 se contente de deux petits haut‑parleurs accordés en bass‑reflex, placés sous le châssis et alimentés par un amplificateur Class D S‑Master de 2 x 10 W RMS. Cela dit, même si les graves sont clairement en retrait, la qualité d'écoute est tout de même convenable avec des aigus corrects et surtout, des médiums de bonne qualité pour des dialogues parfaitement intelligibles. Il suffit d'ajouter un caisson de grave (soit par connexion filaire, soit sans‑fil avec le caisson de grave Sony SWF‑BR100, vendu 299 €) pour profiter d'une qualité d'écoute tout à fait appréciable. En effet, le 55XD8505 propose une sortie casque mini‑Jack 3,5 mm assignable en sortie Sub ou sortie stéréo.
En ce qui concerne l'interface Android TV, nous espérions tester la nouvelle version Marshmallow 6.0, mais à l'heure de rédiger ce banc d'essai, le Sony XD85 évolue toujours sous Android TV 5.1. Certes, de nombreux bugs ont été corrigés depuis nos tests en 2015, l'interface est également bien plus réactive, fluide et agréable à utiliser au quotidien, mais tout n'est pas encore parfait, surtout du côté lecture multimédia. Si la quasi‑totalité de nos vidéos ou musiques ont été lues sans encombre, la qualité de lecture n'est pas encore optimum. Par exemple, les vidéos qui affichent des bandes noires sont toutes étirées dans le sens de la hauteur, ce qui déforme l'image. À plusieurs reprises notre HDD connecté via USB n'a pas été reconnu, notre serveur UPnP n'était plus accessible et certaines vidéos se sont arrêtées en cours de lecture. Évidemment, nous avons aussi essayé des applications multimédias comme VLC et surtout Kodi qui s'annonçait comme l'un des gros intérêts de cette interface, mais force est de constater que les développeurs n'ont pas encore corrigé tous les soucis, comme l'Autoframerate 24p ou la gestion du Bitstream audio qui ne sont toujours pas efficients. Du coup, la lecture des vidéos 24p entraîne des saccades et toutes les pistes audio sont décodées en LPCM stéréo, y compris via HDMI ARC ou optique. Dommage, car Kodi peut décoder tous les formats audio, vidéo, image et sous‑titres existants, y compris les Iso Blu‑Ray et répertoires Blu‑Ray, vidéos 4K et Ultra HD.
Malgré tout, cette interface utilisateur, très proche de l'expérience proposée sur smartphone ou tablette Android, offre des possibilités énormes et variées à travers moult applications et services. Nous sommes persuadés que Sony va encore améliorer cette interface et que le passage à Android TV 6.0 permettra de stabiliser l'expérience utilisateur et offrira encore plus de possibilités, même si tout ne dépend pas de la marque japonaise, loin s'en faut (Google reste la maître d'œuvre). À l'instar de ce qui s'est passé sur les périphériques mobiles, la bibliothèque d'applications va rapidement et grandement s'enrichir pour donner accès à des usages dont nous ne soupçonnons même pas, à l'heure d'écrire ces lignes, l'existence. En effet, la fonctionnalité Android TV dépasse tout ce que l'on connaît aujourd'hui sur les Smart TV, avec un véritable ordinateur/smartphone/tablette intégré au sein du téléviseur. En attendant, de nombreuses applis très intéressantes sont d'ores et déjà disponibles comme des jeux largement plus évolués qu'auparavant, divers systèmes « juke‑box » pour la gestion des jaquettes des contenus multimédias accessibles via DLNA, plusieurs lecteurs multimédias comme VLC, Plex ou Kodi, plusieurs EPG complets, l'accès aux réseaux sociaux, au Google Play Store (plusieurs centaines d'applications en tout genre)… Bref, les possibilités sont immenses !
L'environnement de cette interface, totalement nouveau, est moderne, dynamique et plus intuitif. Jugez plutôt, l'écran Android TV met en avant des propositions de programmes télé ou VOD en rapport avec vos goûts, l'accès à Netflix bien sûr, plus les dernières applications ou jeux utilisés… Mention spéciale pour les joueurs, on peut même connecter une manette de jeux Android et, Sony oblige, la manette des consoles PS3 ou PS4 est reconnue. Bref, même sans Blu‑Ray ou DVD sous la main à regarder, il y a là de quoi se divertir ! Enfin, on trouve bien sûr un navigateur internet, Opéra pour ne pas le nommer. On le répète, le passage à Android TV 6.0 devrait apporter encore plus de stabilité et possibilités dès cet été...
- référence Sony KD-55XD8505
- diagonale de l'image 139
- standard Ultra[s]HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- 100 Hz oui (800 Hz)
- contraste 1 500
- 100 Hz oui (800 Hz)
- réception télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), SAT (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), Câble (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+)
- disque dur 0 Go
- connectique 4 entrées HDMI (v 2.0, dont 1 arrière et 3 latérales), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée péritel (RVB), 1 entrée Stéréo + Composite (arrière), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio numérique (optique), 1 sortie subwoofer, 1 port CI+, 3 ports USB Host (latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (b/g/n)
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24)
- usage télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
- réglage température de couleur (préréglable), balance des blancs paramétrable (RVB), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
- réducteur de bruit D NR, Mpeg NR
- optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
- compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
- son puissance (2 x 10 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC, DTS), ARC, eARC, processeur surround (S-Force Front Surround (), traitement audio (DSEE ), égaliseur, AVL
- consommation 100 W(0,5 W en veille)
- dimensions l. 770 x h. 1 231 x p. 263 mm
- poids 18,6kg
Au prix indicatif de 1 790 € le 55", le téléviseur Sony XD85 rencontre quelques concurrents comme le Samsung KS7000 doté d'une dalle VA 10 bits, de microcristaux Quantum Dots, de la compatibilité HDR, d'un double tuner, et d'un design sans cadre apparent avec une compensation de mouvement dotée d'un indice de fluidité PQI 2100.
On peut également citer le Philips 55PUS8601 sorti fin 2015, sans compatibilité HDR, mais avec une dalle 10 bits, un système Ambilight Spectra (4 côtés), double tuner et PMR 1800.
Ou encore le Panasonic 58DX750, compatible HDR, mais avec une dalle 8 bits, un IFC 1800, double tuners, Smart TV sous Firefox, et une compatibilité 3D active assez rare cette année.
Du côté de LG, nous attendons encore la commercialisation de leurs TV LED, mais on peut citer le 55UH850V, lui aussi équipé d'une dalle LED Edge IPS avec compatibilités HDR10 et Dolby Vision, Local Dimming et une compensation de mouvement PMI 2700, mais qui ne dispose que d'un simple tuner TNT HD/UHD DVB‑T2/C.
- référence Sony KD-55XD8505
- diagonale de l'image 139
- standard Ultra[s]HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- 100 Hz oui (800 Hz)
- contraste 1 500
- 100 Hz oui (800 Hz)
- réception télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), SAT (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), Câble (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+)
- disque dur 0 Go
- connectique 4 entrées HDMI (v 2.0, dont 1 arrière et 3 latérales), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée péritel (RVB), 1 entrée Stéréo + Composite (arrière), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio numérique (optique), 1 sortie subwoofer, 1 port CI+, 3 ports USB Host (latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (b/g/n)
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24)
- usage télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
- réglage température de couleur (préréglable), balance des blancs paramétrable (RVB), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
- réducteur de bruit D NR, Mpeg NR
- optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
- compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
- son puissance (2 x 10 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC, DTS), ARC, eARC, processeur surround (S-Force Front Surround (), traitement audio (DSEE ), égaliseur, AVL
- consommation 100 W(0,5 W en veille)
- dimensions l. 770 x h. 1 231 x p. 263 mm
- poids 18,6kg
À chacun de nos tests, même rituel, avec une mesure du téléviseur en sortie de carton, puis un calibrage en règle avec des outils professionnels, dont un spectrophotomètre Klein K‑10A. Nous sommes partis du mode Cinema Pro, le plus proche de la colorimétrie utilisée par les professionnels du cinéma. Pour rappel, le Delta E représente le niveau d'erreur par rapport aux valeurs recherchées. On considère qu’avec un Delta E en dessous de 3, les erreurs colorimétriques ne sont pas visibles. Étonnamment, le mode Cinema Pro s'est avéré moins juste que d'habitude avec un Delta E de 5 au niveau de la balance des blancs et de 3,5 du côté de l'espace colorimétrique Rec.709. Rien de catastrophique cependant, avec les réglages proposés on peut arriver à une colorimétrie tout à fait exceptionnelle en quelques réglages rapides, mais cela nécessite tout de même des connaissances et des outils que peu de gens maîtrisent.
Nous retrouvons les mêmes réglages Image que l'an dernier avec la possibilité d'opter pour un espace colorimétrique BT.709, DCI ou encore BT.2020 (celui proposé par les Ultra HD Blu‑Ray). Attention tout de même, pour avoir vérifié, même si le réglage BT.2020 est présent, la dalle n'est pas en mesure de le couvrir intégralement. Elle affiche environ 94% de l'espace cinéma DCI, et 72% de l'espace Rec.2020, comme c'était le cas déjà l'an dernier. Également présent, la possibilité de régler la température de couleur par palier de 2 ou de 10 si vous voulez régler encore plus finement le téléviseur. Enfin, on trouve également de nombreux modes Image (Cinema, Expert, Cinema Pro, Standard, Video HDR, Dynamique, etc) et les habituels réglages de Luminosité, Contraste, Niveau de noir, Gamma, et Amélioration Avancée du Contraste.
Certains pourront regretter l'absence de réglages pour éditer le gamut, mais après avoir calibré le téléviseur comme il se doit, nous arrivons à une justesse colorimétrique tout à fait exceptionnelle avec un Delta E de 0,3 pour la Balance des Blancs, et 1,3 pour l'espace colorimétrique.
Du côté de la compensation de mouvement, il y en a pour tous les goûts, que vous aimiez les images extrêmement fluides ou un rendu plus cinéma. On trouve de nombreux modes MotionFlow : Fluide, Standard, Cinema ou Net basés sur un affichage BFI, ou le fameux mode MotionFlow Expert paramétrable, introduit l'an dernier, pour régler la fluidité et la précision dans les mouvements à son goût. Inutile de préciser que le MotionFlow reste à l'heure actuelle l'une des références absolues en termes de fluidité. Nous n'avons rencontré aucune saccade, ni artefact et le tout avec une très belle netteté dans les mouvements.
Et si certains recherchent encore plus de précision, le mode Expert propose un réglage Clarté sur deux niveaux qui simulent un affichage BFI (une insertion d'image noire entre chaque image pour réduire la rémanence). Cela a tendance à réduire la luminosité de l'image, mais améliore grandement la précision dans les travellings. Il suffira de monter un peu le rétroéclairage pour compenser la perte de luminosité.
En revanche, la relative mauvaise surprise vient du contraste de ce téléviseur. En effet, alors que le Sony X8505C de 2015 utilisait une dalle VA avec un contraste de 4 000:1, le Sony XD85005 embarque une dalle IPS avec un contraste natif relevé à 850:1. En réglant le pic lumineux à 120 cd/m², le niveau de noir à été mesuré à 0,13 cd/m², soit assez loin des 0,03 cd/m² du X85C. Ce téléviseur n'est donc pas conseillé pour les amateurs de salle obscure. Cela dit, dans un environnement éclairé, en plein jour ou avec une petite lumière d'appoint, il faut bien avouer que la gestion du rétroéclairage est bien maîtrisée et que ce manque de contraste n'est pas trop visible. En revanche, ce qui est bien visible, ce sont les angles de vision trois fois plus ouverts et une colorimétrie bien plus riche qu'avec les dalles VA. En effet, les dalles IPS ont cette particularité d'offrir un rouge bien plus intense que sur une dalle VA.
D'autre part, le Sony XD85 est compatible HDR. Avec les réglages par défaut, nous avons relevé un pic lumineux de 450 nits en mode HDR avec une mire HDR blanche de 10%, là où la certification UHD Premium demande un minimum de 1 000 nits. Il faut ajouter à cela qu'en mode HDR, le niveau de noir mesuré à tendance à monter en flèche (soit à devenir grisâtre) ce qui réduit encore la dynamique de l'image. Avec un paramétrage optimisé, soit un réglage Étendu de la gamme HDMI et avec la sélection du mode Amélioration avancée du contraste, même si on est encore loin des performances affichées dans le domaine par les meilleurs spécimen, le rendu HDR est bien plus probant. On obtient un ratio de contraste doublé qui passe à 1 500:1 et une gestion des scènes sombres améliorée avec un noir plus profond associé à une meilleure lisibilité des détails.
En ce qui concerne la gestion HDR de Netflix (autorisée à travers une récente mise à jour Firmware), il faut préciser qu'en présence d'un contenu idoine, le rendu est moins spectaculaire qu'avec un Ultra HD Blu‑Ray. Avec de surcroît l'impossibilité de désactiver le mode HDR sur le TV sous peine d'image totalement bouchée (à l'instar des fichiers HDR lus via USB). Précision, sur le lecteur Samsung UBD‑K8500 en notre possession pour le banc d'essai du Sony XD85, il est possible de choisir le mode SDR en paramétrant la gamme HDMI sur le réglage Standard et non Amélioré pour, si besoin, « éviter » un rendu HDR déplaisant. Pour être complet, et si le rendu HDR Netflix ne convient pas, il est toujours possible de modifier les réglages du compte Netflix pour bénéficier uniquement d'un flux SDR. Avec le souci de ne plus y accéder en cas de plusieurs téléviseurs (dont un spécimen HDR performant) associés à un même compte Netflix. Ultime précision, Netflix offre la possibilité de profiter de ses contenus HDR en 1 080p.
En dehors de cet aspect HDR, on retrouve les grandes qualités de traitement vidéo et Uspcaling signés Sony, parmi les meilleurs actuellement ! En effet, la qualité d'image du XD85 n'a rien à envier aux modèles plus haut de gamme. De ce côté là , ce téléviseur propose un Upscaling Ultra HD en net progrès avec une mise à l'échelle plus précise et des dégradés bien plus fins, surtout avec les sources 1 080i/p. Récemment, Sony avait amélioré l'efficacité du processeur X1 grâce à un Firmware qui avait nettement rehaussé les performances du traitement vidéo.
Avec les sources SD, pas de miracle, elles restent difficiles à traiter : le travail est ardu pour passer d'une image 576i/p très compressée à une image 2 160p. Cela dit, ça reste tout à fait acceptable, les réducteurs de bruit permettent de gommer relativement bien les blocs pixels, les traces de compressions, ou le bruit numérique. Mais pour en revenir aux sources HD, en ce qui concerne le Blu‑Ray par exemple, si nous étions déjà très impressionnés les années précédentes par les performances des TV Sony permettant une belle redécouverte de ses films « upscalés » en UHD, le Sony XD85 va encore plus loin avec une image dotée d'une foultitude de détails, d'une incroyable précision sur les arrières‑plans, d'une profondeur de champ à perte de vue et donc, forcément, d'un relief naturel saisissant. Les résultats sont encore plus impressionnants en présence des galettes bleues Remasterisé en 4K signées Sony Picture avec lesquels la mise à l'échelle Ultra HD donne des résultats époustouflants !
Est-il alors besoin de vous préciser que les contenus Ultra HD/4K natif affichent un spectacle vraiment incroyable émettant de profiter pleinement, ou presque, des disques Ultra HD Blu‑Ray désormais disponibles dans le commerce ? Précision, si vous n'appréciez pas le rendu HDR avec ce téléviseur, on peut tout à fait désactiver le support HDR en limitant la gamme dynamique au niveau des réglages HDMI. Le lecteur UHD Blu‑Ray aura l'impression d'être en présence d'un téléviseur non compatible HDR et fera alors une conversion HDR/SDR qui donne d'excellents résultats. Autre précision, si la dalle est limitée au codage 8 bits par couleur, elle reste compatible Super Bit Mapping, un traitement exclusif à Sony qui permet d'améliorer considérablement le système de gradation pour de bien meilleurs dégradés. C'est à s'y méprendre comparé à une dalle 10 bits !
Concernant l'homogénéité de ce téléviseur, si on reste à hauteur de dalle c'est pas mal du tout malgré sa grande finesse. Par contre, si nos yeux se trouvent plus haut, ou plus bas, nous apercevons des fuites de lumière dans les coins. Nous constatons également un très léger clouding dans le coin bas à droite. Cela dit, encore une fois, ces soucis ne sont visibles que si la pièce est plongée dans le noir. Avec une petite lumière d'appoint, ou mieux en pleine journée, aucune fuite, ni clouding, ni banding, ni autre souci ne sont perceptibles. Cela ne fait qu'appuyer notre premier ressenti, ce téléviseur n'est pas conseillé pour les amateurs de salle obscure.
Pour résumer, le Sony KD-55XD8505 propose de nombreux atouts et quelques limitations, mais aucun défaut majeur n'est à déplorer ! En revanche, comparé au Sony X8505C de l'an dernier, il perd sa compatibilité 3D et propose un contraste revu à la baisse. D'un autre côté, le prix de lancement a lui aussi été revu dans ce sens, le rendu HDR est vraiment plus puissant et grâce à l'intégration d'une dalle IPS les angles de visions sont trois fois plus ouverts avec une colorimétrie un peu plus riche.
On peut également apprécier un design plus sobre, un système de range câble ingénieux et une dalle plus fine avec une épaisseur réduite à 1,3 centimètre ! Depuis notre test du Sony X8505C de 2015, nous constatons également que le traitement vidéo et l'Upscaling ont nettement gagné en efficacité ! L'interface Android n'est pas encore parfaite, notamment au rayon multimédia, mais elle est tout de même bien plus stable, plus réactive et de nombreux bugs ont été corrigés. Espérons que le passage à Android TV 6.0 Marshmallow apporte de meilleures performances multimédias afin de profiter pleinement de toutes les énormes capacités dont cet OS est capable !
Au final, avec un prix indicatif de 1 799 €, le Sony KD‑55XD8505 s'avère un téléviseur de choix qui délivre une image de toute beauté, propose un nombre impressionnant de fonctionnalités en tout genre, et assure une fluidité exemplaire avec une grande précision dans les mouvements. Rajoutons également un Input Lag d'à peine 37 ms qui permet de profiter des jeux dans d'excellentes conditions !