par Jacques Guiot
le 22 octobre 2013

Philips 65PFL9708S

A
note
7.6
10
label
prix
5 499 €
les plus
  • Définition Ultra HD, évidemment !
  • Le meilleur contraste mesuré sur TV UHD
  • Processeur six cœurs
  • Traitement d'image Ultra Resolution très puissant
  • Ambilight Spectra 3D XL
  • Compensation de mouvement efficace en 2D et 3D
  • 3D très précise, lumineuse, agréable et fluide
  • Qualité audio intéressante
  • Certification ISF
les moins
  • Présence de Banding
  • Dalle brillante avec reflets
  • Absence de rétroéclairage Full LED
  • Pas de double tuner
  • Filtre Ultra Resolution non réglable
  • Un seul port HDMI compatible UHD, mais pas 3D, ni ISF
  • Le prix, comme toutes les TV UHD actuelles
présentation

Après le test du Sony KD‑65X9005A, suite de notre tour d'horizon des premiers téléviseurs Ultra HD du marché avec un banc d'essai très complet, comme vous allez le constater, du Philips 65PFL9708S. À l'instar du modèle japonais, ce dernier utilise également un système de rétroéclairage LED Edge doté du procédé Micro Dimming Pro (un Local Dimming à la sauce Philips), et lui aussi propose une compatibilité 3D polarisée (appelée ici 3D Easy). En revanche, il se démarque sur trois points : le premier concerne l'intégration d'un Hex Core (un processeur six cœurs ultra‑puissants, le seul sur le marché actuellement), un système Ambilight XL Spectra 3 (sur trois côtés donc) exclusif à Philips et une compensation de mouvement Perfect Motion Rate 900 associé à une dalle 100 hertz.


Le Philips PFL9708 embarque également la dernière génération de processeur vidéo Ultra Pixel HD Engine en charge, comme son nom l'indique, de l'Upscaling Ultra HD (3 840 x 2 160 pixels) des signaux SD et HD. Celui‑ci est secondé par un traitement vidéo extrêmement puissant pour améliorer la mise à l'échelle Ultra HD des sources TNT, satellite, jeu vidéo, DVD ou Blu‑Ray 2D/3D bien sûr, mais aussi, et c'est plus surprenant, pour magnifier encore les sources Ultra HD natives. Il s'agit du filtre d'amélioration Ultra Resolution qui opère une accentuation de contours et des détails pour renforcer la précision et le relief de l'image. Mais ce n'est pas tout, ce TV est également certifié ISF pour profiter d'une colorimétrie la plus proche possible des standards de l'industrie cinématographique.


Sachez aussi que le Philips 65PFL9708 propose le mode Dual View Gaming pour jouer à deux en plein écran sur le même téléviseur. Et comme tous les téléviseurs dits Smart TV, il intègre un portail internet très complet avec de nombreux services en ligne : Catch‑up TV, musique à la demande, VOD, applications en tout genre, EPG très complet propulsé par Gracenote et une compatibilité multimédia enfin améliorée avec, entre autres, la gestion des fichiers MKV 1 080p avec piste DTS !

Du côté de la connectique, c'est là encore très complet, avec tuner DVB‑T, DVB‑C et DVB‑S, pas moins de cinq entrées HDMI CEC 1.4 dont une dédiée aux contenus Ultra HD dont la mise à jour HDMI 2.0 à l'aide d'un prochain Firmware (et sans doute d'un boîtier externe ; la question n'est pas encore tranchée) est annoncée par la marque pour 2014. Sans oublier les connecteurs habituels (péritel, YUV, Composite, Jack stéréo, trois ports USB, un port Ethernet, les fonctions Wi‑Fi Direct et Miracast, une port CI+ et la fonction passerelle multimédia UPnP (DLNA). Précision, une caméra Skype 720p est fournie.


Enfin, pour clôturer cette brève présentation et avant d'entamer ce banc d'essai fleuve afin de vous présenter ce téléviseur dans les moindres détails, il nous faut préciser une chose : il nous a fallu plusieurs jours pour comprendre parfaitement son fonctionnement afin d'en tirer sa substantifique mœlle. De toute évidence, les téléviseurs Ultra HD demandent une attention particulière, un réglage fin, et une parfaite mise en œuvre pour offrir le meilleur d'eux‑mêmes (nous avions d'ailleurs déjà éprouvé quelques difficultés à régler parfaitement le modèle Sony). Sans cela, les résultats peuvent paraitre décevants lors de la mise en route et des premiers examens. À bon entendeur, place au test....

spécifications
  • référence Philips 65PFL9708S
  • diagonale de l'image 165
  • standard Ultra[s]HD et 3D Ready
  • résolution native 3 840 x 2 160 pixels
  • 100 Hz oui (900 Hz)
  • contraste 5 000 000
  • 100 Hz oui (900 Hz)
  • réception télétexte, PAT, Infos+, EPG, TNT (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), SAT (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), Câble (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+)
  • connectique 5 entrées HDMI (v 1.4, dont 3 arrières et 2 latérales), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée péritel (RVB), 1 entrée Stéréo + Composite (arrière), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio numérique (optique), 1 port CI+, 3 ports USB Host (arrière et latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (b/g/n)
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24), 3D (côte à côte, dessus/dessous, frame packing), conversion 2D/3D
  • multimédia MP3, WMA, AAC, DivX (SD et HD), WMV (SD et HD), Mpeg2 (SD et HD), Mpeg4 (SD et HD), Jpeg, UPnP (DLNA), Bluetooth , NFC, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV (Widgets), accès Web
  • usage télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (16/9, HD), Overscan
  • réglage température de couleur (paramétrable (CMJRVB)), balance des blancs paramétrable (RVB), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique par zone), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
  • réducteur de bruit D NR, Mpeg NR
  • optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24), 3D
  • son puissance (2 x 6 W), caisson (15 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, DTS), ARC, eARC, processeur surround (3D wOOx), traitement audio (Incredible Surround), égaliseur, AVL
  • consommation 150 W(0,10 W en veille)
  • dimensions l. 925 x h. 1 467 x p. 281 mm
  • poids 37,5kg
concurrence

Le Philips 65PFL9708S rencontre de sérieux concurrents comme le Sony KD‑65X9005 (cliquez pour découvrir le test de la rédaction d'AVCesar.com), équipé de la même dalle 100 Hz LED Edge 3D polarisée, avec le MotionFlow XR800 et un traitement vidéo très efficace, le Reality Creation. Si ce dernier ne s'avère pas aussi puissant que l'Ultra Resolution, il a le bon goût d'être entièrement paramétrable. Ce TV est également compatible TriLuminos et Mastered in 4K, des technologies propriétaires innovantes, et possède un système audio très performant. Citons également le Samsung UE55F9000, bientôt en test dans nos colonnes, avec une interactivité très avancée, un double tuner, un des portails internet les plus complets du marché, le Smart Hub, le contrôle vocal et gestuel, et une caméra embarquée. Précision, c'est aussi le seul téléviseur UHD compatible 3D active avec une dalle 200 hertz. N'oublions pas le LG LA970V, le seul téléviseur UHD Nano Full LED du marché, compatible 3D polarisée, doté d'une barre sonore 4.1 intégrée et d'un traitement vidéo TruMotion MCI 1200. Pour finir, citons le Panasonic WT600, le seul téléviseur UHD équipé d'un vrai port HDMI 2.0, certifié THX et ISF et doté d'une compensation de mouvements 2 000 Hz BLS. Il propose un double tuner, une 3D polarisée, et intègre un processeur 4K Fine Remaster Engine.

concurrence
  • référence Philips 65PFL9708S
  • diagonale de l'image 165
  • standard Ultra[s]HD et 3D Ready
  • résolution native 3 840 x 2 160 pixels
  • 100 Hz oui (900 Hz)
  • contraste 5 000 000
  • 100 Hz oui (900 Hz)
  • réception télétexte, PAT, Infos+, EPG, TNT (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), SAT (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), Câble (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+)
  • connectique 5 entrées HDMI (v 1.4, dont 3 arrières et 2 latérales), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée péritel (RVB), 1 entrée Stéréo + Composite (arrière), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio numérique (optique), 1 port CI+, 3 ports USB Host (arrière et latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (b/g/n)
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24), 3D (côte à côte, dessus/dessous, frame packing), conversion 2D/3D
  • multimédia MP3, WMA, AAC, DivX (SD et HD), WMV (SD et HD), Mpeg2 (SD et HD), Mpeg4 (SD et HD), Jpeg, UPnP (DLNA), Bluetooth , NFC, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV (Widgets), accès Web
  • usage télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (16/9, HD), Overscan
  • réglage température de couleur (paramétrable (CMJRVB)), balance des blancs paramétrable (RVB), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique par zone), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
  • réducteur de bruit D NR, Mpeg NR
  • optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24), 3D
  • son puissance (2 x 6 W), caisson (15 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, DTS), ARC, eARC, processeur surround (3D wOOx), traitement audio (Incredible Surround), égaliseur, AVL
  • consommation 150 W(0,10 W en veille)
  • dimensions l. 925 x h. 1 467 x p. 281 mm
  • poids 37,5kg
verdict technique

Au moment de conclure ce test, et au risque de nous répéter, nous insistons encore une fois sur l'importance des réglages, le choix de l'entrée HDMI selon vos goûts en matière de traitement d'image (précision plus ou moins prononcée) et en fonction du lecteur Blu‑Ray raccordé et ses possibilités en matière d'Upscaling, Ultra HD ou non. Nous avons, au sein de la section Image, suffisamment détaillé chacune des configurations et leur incidence pour ne pas revenir une nouvelle fois en détail ici.


Certes, ce Philips 65PFL9708S n'est pas exempt de reproches et de petits défauts : sa dalle limitée au 100 Hz, son incapacité à lire des vidéos UHD via USB ou DLNA, sa gestion de la 3D qui souffre d'images fantômes, et les quelques légers défauts d'homogénéité font partie de ses points faibles. Mais il offre aussi bien des qualités, et quelles qualités ! Avec, de surcroît, certaines fonctions et technologies exclusives à ce modèle UHD. Nous pensons évidemment au procédé Ambilight Spectra 3 XL, toujours aussi magique, surtout associé à une dalle UHD de 65" de diagonale, mais aussi au processeur Hex Core ultra‑puissant, à son contraste excellent pour un modèle LEDEdge (mesuré à plus de 3 500:1 après calibrage avec des noirs denses) et à son traitement vidéo dernière génération.


En effet, ce téléviseur se démarque d'emblée de la concurrence avec son filtre Ultra Resolution très (très !) puissant, parfois même un peu trop (cf. chapitre Image). Capable de magnifier comme jamais le spectacle d'un Blu‑Ray, ses résultats sont trop marqués avec, par exemple, un programme TNT SD ou un DVD moyen : il peut en effet afficher un excédent de bruit et des dédoublements de contours, des artefacts et un effet d'escalier visibles. Il apparaît ainsi sans doute un poil en avance sur son temps, au regard du nombre de programmes de mauvaise qualité proposés par les différentes chaînes de la TNT et du satellite. Dans ces conditions, et comme déjà explicité, mieux vaut donc le désactiver et jouer avec le mode Définition.

Mais ce traitement vidéo est également capable de vrais miracles avec une source de bonne qualité pour un spectacle absolument grandiose, et à dire vrai inédit, sur un Blu‑Ray upscalé en Ultra HD. Il utilise toute sa puissance pour offrir un gain vraiment hallucinant au niveau de la précision, du piqué de l'image, du relief et la profondeur de champ. Sûrement le filtre le plus puissant qui nous a été donné de voir à ce jour sur un téléviseur. Nous regrettons juste qu'il ne soit pas possible de régler son intensité.


Du côté de l'affichage stéréoscopique, le rendu est donc (cf. chapitre Image) légèrement entaché par un effet cross‑talk, mais ça reste tout de même très contenu. Cela ne gêne en rien la belle définition et le réel confort de visionnage ! Encore une fois, les écrans UHD confèrent un plus énorme à la technologie 3D polarisée ! Films 3D, animations 3D ou jeux 3D, le spectacle est grandiose et l'immersion garantie !


Du côté de la fluidité de l'image, nous avons été là encore agréablement surpris par les progrès réalisés sur ce point. De toute évidence, la puissance disponible profite également au Perfect Motion Rate, qui s'avère beaucoup plus naturel que sur les autres téléviseurs du fabricant. Certes, on distingue encore quelques artefacts autour des personnages en mouvements, mais c'est léger et surtout l'effet vidéo est très réduit, pour une image plus typée cinéma.

Oblivionou Marvel's The Avengers. Sûrement l'image la plus spectaculaire visionnée à ce jour. C'est pourquoi, à l'instar du TV Sony UHD déjà testé, l'aspect épicurien l'emporte sur les menus défauts constatés pour l'attribution de la note maximale, soit six étoiles. Vivement les vrais contenus Ultra HD, car sur ce terrain, nous avons droit à une qualité d'image sortie tout droit de nos plus fous rêves de passionnés Home cinéma !

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