- Color Perfect 17 bits pour de superbes dégradés
- Processeur vidéo P5 très puissant
- Modes ISF Jour et Nuit
- Compensation de mouvement ultra‑fluide, ultra‑précise
- Conversion SDR/HDR tout simplement bluffante !
- Rendu HDR10 explosif avec un pic mesuré à 876 nits !
- Ambilight 3 toujours aussi agréable
- Interface Android TV Oreo 8.0
- Performances sonores en net progrès
- Rapport qualité‑prix exceptionnel
- Léger manque de lisibilité dans le voisinage du noir
- Colorimétrie perfectible
- Effet caméscope ultra‑fluide qui ne plaira pas à tout le monde
- Toujours pas de paliers avec l'Ultra Résolution
- Pas de HDR Dolby Vision
Après le test du TV Oled Philips 55OLED803 (cliquez pour découvrir le test complet du téléviseur par la rédaction d’AVCesar.com) en novembre dernier, nous avons pu disposer du spécimen Philips 65OLED903, le modèle le plus huppé de la gamme TV Philips, doté d'une barre de son intégrée sous la dalle Oled.
Développée par une des sociétés les plus connue et reconnue du secteur audiophile, Bowers & Wilkins, spécialiste britannique de la reproduction sonore avec ses enceintes présentes dans les plus célèbres studios d'enregistrement à travers le monde, l'objectif de Philips avec le 65OLED903 et sa barre sonore est bien de proposer le meilleur de l'image et du son.
En effet, on retrouve sur le 65OLED903 toutes les spécifications vidéo du 55OLED803 pour une qualité d'image absolument, strictement, parfaitement identique mais en plus grand, soit sur 165 cm de diagonale (contre 140 cm). En effet, les technologies exclusives Philips comme le formidable système Ambilight ou le surpuissant processeur P5 seconde génération en charge de la mise à l'échelle Ultra HD, mais aussi du post‑traitement vidéo, de la compensation de mouvement ou encore de la plus impressionnante conversion SDR/HDR du marché sont toujours de la partie.
Présentation du Philips 65OLED903
À l'instar du 55OLED803, le Philips 65OLED903 propose un design minimaliste très réussi. La finition, avec un cadre en aluminium très fin et des pieds chromés extrêmement discrets portant les signatures Philips et Bowers & Wilkins (cf. photos ci‑dessous), de type bâton, au ras du sol, est d’une élégance sobre. Évidemment, on retrouve une dalle Oled WRGB millésime 2018 de 4 mm d’épaisseur signée LG. Toute l'électronique a été déportée dans le bas de la dalle, plus épaisse pour une meilleure ventilation, à l’abri d’un coffre en PVC. Les diodes LED du système Ambilight sont également de mise, réparties sur les côtés droit, gauche et haut du coffre. Enfin, on remarque un système audio de qualité placé à l'arrière du coffre.
La partie supérieure arrière du TV conserve un revêtement en aluminium brossé du plus bel effet. Pour continuer avec les éléments externes, signalons que le traitement antireflet a été amélioré, il est désormais bien plus efficace, parmi les meilleurs du marché. En revanche, là où Philips se démarque nettement de ses concurrents, c'est avec la présence de ce fameux système Ambilight 3. À elle seule, cette option apporte un formidable cachet supplémentaire. Le fabricant utilise un grand nombre de LED miniatures, réparties sur les trois côtés du coffre arrière pour une diffusion lumineuse très douce, cette dernière offrant de nombreuses options.
Capables de diffuser toutes les palettes de couleurs et teintes existantes pour une parfaite harmonie avec les images diffusées, les diodes peuvent par exemple suivent le rythme de la bande sonore ou de la musique diffusée (mode Ambilight Music). Mais surtout, une fois synchronisés sur le programme affiché, ces LED apportent une meilleure immersion du téléspectateur dans l’image, une dynamique subjective vraiment bluffante et le sentiment de disposer d'un écran plus grand.
Le système Ambilight peut également plonger la pièce dans l'ambiance de votre choix grâce à plusieurs thèmes : Eaux Profondes (à dominante bleutée pour une ambiance très douce et reposante), Lave Brûlante (dominante orangée pour une ambiance plus chaleureuse), ISF pour une meilleure harmonie avec les modes pré‑calibrés ISF Jour et Nuit, etc. À signaler aussi, un mode Ambilight Gaming doté d'un Input Lag réduit (mesuré à 37 ms, ce qui représente une bonne moyenne, le record se situant aux alentours de 16 ms, les moins performants pouvant afficher plus de 100 ms). Enfin, un mode Ambilight Hue permet de synchroniser l'éclairage de la pièce avec l'Ambilight du TV en utilisant des ampoules adéquates ou des bandes LED lumineuses, Lightstrip ou lampes Hue de Philips.
Connectique classique, mais double tuner !
La connectique rassemble quatre entrées HDMI 2.0b certifiées HDCP 2.2, ARC, 2 160p/60 et HDR, Deep Color, CEC, PIP (et MHL pour la première). Le reste de la connectique regroupe un port CI+, deux ports USB 2.0, un port USB 3.0, une sortie optique, une sortie casque mini‑Jack 3,5 mm, un mini‑jack pour adaptateur YUV, un port Ethernet, et surtout un double tuner DVB‑T2, DVB‑S2 et DVB‑C, ce qui est assez rare pour le souligner dans cette gamme de prix, car cela autorise la fonction PIP. Ce spécimen est également compatible Wi‑Fi et AirPlay !
Mais le Philips 65OLED903 regorge de belles surprises et, là encore, au regard du rapport qualité/prix on ne peut que féliciter la marque ! En effet, on trouve dans le carton deux télécommandes de qualité. La première est assez imposante, toutefois classieuse, et surtout très ergonomique avec un petit clavier très pratique au dos pour effectuer des recherches via les applications Youtube, Google Play ou le navigateur Chrome liés à l’interface Android TV. On trouve aussi un bouton d'accès rapide à Netflix, aux réglages vidéos, à la fonction Ambilight ou encore à l'EPG, très utile pour lancer rapidement l'enregistrement d'une émission, par exemple.
La seconde est une zappette Smart Remote de type bâton, très originale. Elle dispose d'une touche tactile chromée et d'un micro intégré pour les commandes vocales (Google Assistant supporté), une option qui fonctionne parfaitement et apporte un réel confort en usage quotidien.
Téléviseur bardé de technologies et réglages pour optimiser la qualité
Le Philips 65OLED903 embarque une dalle Ultra HD 10 bits Oled WRGB signée LG avec les compatibilités HDR10 et HDR HLG (pas de HDR Dolby Vision). Bien sûr, comme nous l'avons précisé lors de nos tests TV Oled, chaque fabricant ou presque utilise son électronique, ses processeurs et ses compétences en matière de calibrage et traitement vidéo, sans oublier l’intégration de leur interface utilisateur (OS). Et de ce côté‑là, Philips fait très fort avec son processeur vidéo P5 Perfect Picture Engine de seconde génération, plus puissant que son prédécesseur (cf. notre section Verdict Technique).
Ce SoC (System on Chip) gère, entre autres, la mise à l'échelle Ultra HD, le désentrelacement, le post‑traitement vidéo Perfect Pixel Ultra HD, la conversion SDR/HDR, la gestion des contrastes intra‑image, l'Upsampling colorimétrique ou encore la compensation de mouvement. Pour se faire, il utilise de puissants algorithmes classés selon cinq catégories, directement évoqués dans la dénomination de la technologie P5 Perfect Picture Engine (cf. notre dossier P5 Perfect Picture Engine, le processeur surdoué de Philips pour en savoir plus sur le sujet). Le chiffre 5 désigne en effet les cinq secteurs de l'image pris en charge par le processeur, correspondant à autant de fonctionnalités :
- Perfect Motion : 200 Hz interne + indice de fluidité PPI 4500, pour une compensation de mouvement extrêmement fluide et détaillée. On trouve plusieurs modes préréglés (Sport, Film, Fluide, Standard, Arrêt) ainsi qu'un mode Préférentiel pour ajuster manuellement la fluidité à son goût. De plus, avec chacun de ces modes, trois niveaux de fluidité sont disponibles. Enfin, on trouve aussi un mode Perfect Clear Motion sur trois paliers. Celui‑ci s’avère proche d’un mode BFI (Black Frame Insertion) dans son fonctionnement, même si ce n’en est pas un dixit le responsable technique de Philips : il permet de renforcer la précision de l’image en mouvement et de réduire la rémanence. Précisons qu'il peut être désactivé.
- Perfect Color : pour un traitement interne des couleurs opérant un Upsampling RGB 4:4:4 en 17 bits par couleur appelé Smart Bit Enhancement. Ce mode permet également d'étendre les gamut Rec.609, Rec.709 ou Rec.2020 en Wide Gamut avec 2,25 milliards de teintes. Tout comme le TriLuminos de Sony, ce mode exclusif Philips recalcule entièrement les coordonnées colorimétriques pour afficher des couleurs plus riches sans dénaturer les teintes de peau (le résultat est assez bluffant !). À l'image, cela se traduit par une explosion de couleurs et une réduction de la postérisation, phénomène ô combien sensible avec la technologie Oled. Les dégradés sont plus fins, l'image gagne en finesse ce qui permet une meilleure efficacité des filtres d'améliorations de l'image de type « accentuation des contours » ou « renforcement des détails » (Sharpness) afin d'éviter les doubles contours (Ringing Effect) ou les jaggies (effet d'escalier). D'autant plus que le désentrelacement est extrêmement très bien réalisé par le P5 !
- Perfect Sharpness : pour une image hyper‑précise, d'une netteté extrême, afin de profiter de tous les détails et d'un relief inédit. Le TV propose le filtre Ultra Résolution pour accentuer les contours et les détails, justement afin d'apporter plus de relief et de profondeur de champ. On trouve également un réglage sur dix paliers de la précision de l'image.
- Perfect Contrast : pour booster localement les zones lumineuses de l'image et/ou renforcer la densité des noirs dans les zones sombres. Attention toutefois en utilisant cette option, au cours de nos tests nous avons pu constater que si l'Oled propose un ratio de contraste parfait, avec des noirs absolus, nombreux sont les écrans Oled qui affichent des noirs bouchés avec un manque de lisibilité dans le voisinage du noir. Heureusement, le Philips 65OLED903 propose plusieurs réglages pour optimiser la courbe de luminance et donc l'échelle de gris.
- HDR Perfect : autre option vraiment intéressante, non seulement ce TV optimise le rendu HDR avec les contenus HDR10 ou HDR HLG, mais propose également une nouvelle conversion SDR/HDR qui permet de convertir n'importe quelle source SDR (films, émissions télé, films d’animation, jeux vidéo ou même photos en HDR), extrêmement efficace. C’est bien, c’est la meilleure sur le marché, et de loin. LG, Panasonic, Samsung et Sony sont loin derrière. Elle permet de profiter d’un rendu HDR avec n’importe quelle source de qualité équivalente à la même source nativement HDR. Vraiment. C’est absolument prodigieux. Évidemment, nous reviendrons plus en détail sur l'efficacité de ce traitement vidéo dans le chapitre Verdict Technique, mais une chose est certaine, Philips propose de nombreux réglages et solutions pour ajuster la qualité de l'image, les couleurs, les nuances, la dynamique, la lisibilité, la fluidité, etc.
Enfin, on trouve également l’algorithme Source Perfection pour une meilleure réduction du bruit afin de nettoyer le signal sans ajouter de flou, notamment grâce à une fonction avancée de réduction d'artefacts Mpeg (Mosquito Noise Reduction). Également présent, un réglage D NR qui réduit le fourmillement ou bruit numérique. Ces deux réducteurs de bruits sont parmi les plus efficaces jamais testés et permettent réellement d'apporter une qualité d'image exceptionnelle avec les chaînes de la TNT ou les vidéos compressées, en provenance du net par exemple, d'autant plus que l'Upscaling et le désentrelacement sont également très puissants (calcul interne de l'image sur 14 bits). Ici, la réduction du bruit, ou le Remastering Mpeg, est opérée très tôt dans la chaîne du traitement vidéo pour de meilleurs résultats.
Système audio puissant avec de bons graves
Vous le découvrirez dans notre Verdict Technique, le Philips 65OLED903 fait largement mieux que le Philips 55OLED803 en matère de restituion audio. Si l'on retrouve une configuration 2.1 via deux voies principales de 10 W composées chacune d'un tweeter à dôme et d'un haut‑parleur large bande à dôme, les matériaux utilisés sont respectivement du titane contre de la soie et de la fibre de verre contre du papier. De plus, les HP sont désormais intégrés dans des boîtiers plus grands, plus rigides et clos dans lesquels chacun à son propre espace. Les HP large bande disposent d'un nouvel équipage mobile avec aimant néodynium. Autre précision, les tweeters sont encastrés pour une meilleure diffusion sonore (cf. photo ci‑dessous).
On retrouve à l'arrière du TV un caisson de basses au « litrage » plus important d'une puissance de 30 W, composé d'un boomer et d'un double radiateur passif pour renforcer l'impact des basses fréquences. Au total, l'ensemble délivre 50 watts. Nous avons été surpris par la puissance de ce système audio qui propose de surcroît une très bonne qualité d'écoute avec de la précision dans le haut du spectre et des dialogues parfaitement soutenus et intelligibles !
Côté logiciel, l’essentiel est bien là avec la gestion du Dolby Digital Plus et DTS Premium Sound 5.1, les modes Incredible Surround, Clear Sound, Clear Dialogue et de nombreux réglages pour les haut‑parleurs et la sortie audio S/PDIF.
Smart TV avec OS Android TV 8.0 Oreo
Philips exploite l'OS Android TV depuis quatre ans maintenant et l'a considérablement stabilisé et amélioré. Avec l'arrivée de la version Android TV 8.0 Oreo, le fabricant a ajouté des processeurs plus puissants et cela se remarque d'entrée avec une bien meilleure réactivité et un démarrage plus rapide. La sortie de veille se fait en moins de cinq secondes ! De plus, l'interface est entièrement personnalisable et surtout plus claire qu’avec les précédentes versions. On retrouve donc un SoC Mediatek MT5893 et un CPU Quad Core ARM Cortex‑A73 (1,5 GHz) pour booster l'utilisation des applications, des jeux et la réactivité de l'interface. Le GPU est un spécimen ARM Mali‑G71 Vulkan.
Il est important de préciser que Philips propose l'une des interfaces Android TV les plus stables et fonctionnelles que nous ayons testées, agrémentée de quelques applications exclusives en plus de celles proposées par Google. À l'heure actuelle, c’est l’une des plus riches et intéressantes du marché. Encore faut‑il prendre le temps de la découvrir et de l'adapter à sa propre utilisation. En effet, on peut quasiment tout faire ou presque avec cette interface dotée d’une offre de services et d'applications tellement vaste qu'elle permet de se passer de décodeur ADSL ou satellite, ou encore de lecteur multimédia. Elle peut même faire office de « petite » console de jeux avec le support des manettes (clavier et souris sont également supportés), dont celles de la PS4. On trouve même une application permettant de transformer son Android TV en boîtier de type Apple TV avec la gestion de l’AirPlay.
La gestion multimédia dépend surtout du logiciel utilisé comme Kodi, VLC ou Archos Media Player qui permettent de profiter d'un véritable jukebox très fun et rapide à configurer. Cerise sur le gâteau, la qualité de décodage associée au superbe traitement vidéo du P5 Perfect Picture Engine offre des résultats vraiment intéressants. Surtout, comme déjà mentionné, avec la somptueuse conversion SDR/HDR réalisée par la Philips 65OLED903 sur des vidéos SD, HD ou UHD. Sinon, on retrouve à peu près la même prise en charge multimédia que tous les Android TV, et la quasi‑totalité de nos vidéos ou musiques de tests a été lue sans encombre, sans bug, le tout avec une parfaite fluidité.
En plus du lecteur propriétaire, on trouve d'autres lecteurs multimédias intéressants comme Archos Media Player disponible en version gratuite ou payante, une alternative très intéressante à Kodi, qui a surtout l’avantage de proposer une configuration ultra‑simple et rapide, car entièrement automatisée. Quelques secondes suffisent pour renseigner le chemin d'accès de vos vidéos stockées sur disque dur Nas, via UPnP ou Samba, et le logiciel scanne toutes vos vidéos et leur associe les jaquettes, synopsis et « fanarts » adéquats, dans le but d’afficher un superbe système de jaquettes avec de nombreux filtres pour trier toutes vos vidéos par catégorie, genre, date, etc. De plus, bon point, via Ethernet ou USB, la gestion des pistes sonores Dolby Atmos et DTS‑HD est de mise.
On dispose également de nombreuses offres VOD, Catch‑Up TV ou de possibilités d'abonnement à des chaînes cryptées sans avoir besoin de passer par un décodeur tiers. Citons par exemple Molotov qui regroupe de nombreuses chaînes gratuites et payantes et un EPG propriétaire en temps réel pour faire le tri parmi des centaines de programmes disponibles en direct ou rediffusion. Netflix est disponible en Ultra HD/4K HDR10 et HDR Dolby Vision grâce au support HEVC et VP9 alors que YouTube l'est en HDR10.
Au final, cette interface utilisateur est chaque année plus réussie et, si on s'en donne la peine, elle peut même révolutionner notre façon d'utiliser le téléviseur, regroupant des possibilités énormes et variées à travers moult applications et services. Par défaut, l'écran d’accueil Android TV met en avant des propositions de programmes télé ou VOD en rapport avec vos goûts, et affiche les applications choisies, comme l'accès à Netflix, YouTube, Google Play, ou autres services, jeux, etc.
Cela dit, sachez que l'interface est entièrement personnalisable et les plus débrouillards pourront même la « programmer » sur mesure (via clé USB). De plus, le Philips OLED903 est compatible Google Assistant, il peut donc être contrôlé directement à la voix grâce à deux micros placés en façade sous l'écran, sans l'aide la télécommande ou d'une enceinte connectée Google. À savoir, le TV Philips 65OLED903 est aussi compatible Amazon Alexa via un périphérique compatible (cf. notre actualité IFA 18 > TV Philips P5 2017/2018 compatible Amazon Alexa).
- référence Philips 65OLED903
- diagonale de l'image 139
- standard Ultra[s]HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- HDR 4 entrées HDMI (v 2.0b, dont 2 arrières et 2 latérales), 1 entrée Stéréo + Composite (latérale), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio stéréo, 1 sortie audio numérique (optique), 1 port CI+, 2 ports USB Host (latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ac)
- 100 Hz oui
- 100 Hz oui
- réception télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), SAT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 4 entrées HDMI (v 2.0b, dont 2 arrières et 2 latérales), 1 entrée Stéréo + Composite (latérale), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio stéréo, 1 sortie audio numérique (optique), 1 port CI+, 2 ports USB Host (latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ac)
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24)
- usage télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
- réglage Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (2P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
- réducteur de bruit D NR, Mpeg NR, Mosquito NR
- optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
- compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
- son puissance (2 x 10 W), caisson (30 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC, DTS), ARC, eARC, processeur surround ( DTS Studio Sound II,), traitement audio (Technologie Philips Triple Ring ), égaliseur, AVL
- consommation 150 W(0,3 W en veille)
- dimensions l. 1 227,8 x h. 712,8 x p. 230 mm
- poids 21,1kg
Le tarif du Philips 65OLED903, relativement accessible pour un TV Oled lors de son lancement, est carrément très intéressant à l'heure d'écrire ces lignes. On peut évidemment lui opposer les références LG qui propose une gamme de TV Oled très complète dont un 65B9V compatible HDR10 et HDR Dolby Vision, mais évidemment sans Ambilight. On compte également un seul tuner TNT, câble et satellite . L’interface Smart TV est d’obédience WebOS 4.5 avec une très bonne gestion multimédia. Le test de ce TV sera d’ailleurs en ligne rapidement.
Autre concurrent intéressant, le Panasonic TX‑65FZ950 disponible désormais à des tarifs bien plus attractifs qu'à son lancement en début d'année 2018. Ce TV se démarque évidemment par le savoir‑faire de Panasonic au niveau de la colorimétrie et du respect des standards du cinéma avec un puissant processeur HCX, une certification ISF, la compatibilité HDR10+ et un traitement antireflet très performant.
Enfin, citons également le Sony KD‑65AF8, spécimen Android TV Oled également. Offrant une très bonne qualité, car équipé d'un puissant processeur vidéo X1 Extreme, notamment en pointe dans le domaine de la gestion colorimétrique, il est un peu plus onéreux, sans Ambilight et surtout beaucoup moins lumineux en HDR que le Philips.
- référence Philips 65OLED903
- diagonale de l'image 139
- standard Ultra[s]HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- HDR 4 entrées HDMI (v 2.0b, dont 2 arrières et 2 latérales), 1 entrée Stéréo + Composite (latérale), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio stéréo, 1 sortie audio numérique (optique), 1 port CI+, 2 ports USB Host (latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ac)
- 100 Hz oui
- 100 Hz oui
- réception télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), SAT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 4 entrées HDMI (v 2.0b, dont 2 arrières et 2 latérales), 1 entrée Stéréo + Composite (latérale), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio stéréo, 1 sortie audio numérique (optique), 1 port CI+, 2 ports USB Host (latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ac)
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24)
- usage télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
- réglage Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (2P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
- réducteur de bruit D NR, Mpeg NR, Mosquito NR
- optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
- compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
- son puissance (2 x 10 W), caisson (30 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC, DTS), ARC, eARC, processeur surround ( DTS Studio Sound II,), traitement audio (Technologie Philips Triple Ring ), égaliseur, AVL
- consommation 150 W(0,3 W en veille)
- dimensions l. 1 227,8 x h. 712,8 x p. 230 mm
- poids 21,1kg
À l’usage, le Philips 65OLED903 se démarque avant tout par une expérience utilisateur vraiment très agréable au quotidien et une qualité d'image perçue tout à fait exceptionnelle grâce à un puissant traitement vidéo et une conversion SDR/HDR impressionnante qui offre l'image la plus dynamique (et de loin) que nous ayons pu voir sur un TV Oled. D'autant plus que c'est aussi l'un des plus lumineux du marché ! C’est réellement remarquable et proche des meilleurs TV LCD sur le sujet. Évidemment, tout n'est pas parfait, puisque la colorimétrie n'est pas aussi juste en sortie de carton que sur certains spécimens comme chez Sony ou Panasonic, mais on retrouve tous les outils nécessaires pour optimiser le calibrage vidéo avec notamment des modes ISF.
Les performances vidéo du Philips 65OLED903 étant, on le rappelle, strictement identiques à celle du Philips OLED803 déjà testé, nous reprenons ici la section de notre précédent banc d'essai déjà publié. Lors d'un calibrage HDR de vérification, nous avons mesuré le pic lumineux du 65OLED903 à 871 nits, soit très proche des 876 nits du 55OLED803. Pour le reste, tout est conforme à nos mesures du 803.
Couleurs superbes, mais justesse perfectible
Ici, nous abordons essentiellement la justesse colorimétrique en sortie de carton par rapport aux standards du cinéma professionnel. Donc, avant toute critique, il faut d'abord s'assurer que la colorimétrie est juste. Comme d'habitude nous avons donc procédé aux mesures colorimétriques et techniques de ce Philips 65OLED903. Et, pour être honnête, nous devons souligner que la recherche du standard cinéma s’avère tout de même réductrice par rapport à la beauté des couleurs proposée par ce téléviseur. En effet, si la fonction Amélioration des couleurs ne respecte aucun standard, elle propose cependant un rendu incroyable des couleurs : explosives, riches, tout en conservant des teintes naturelles, le tout avec une finesse de dégradés rarement atteinte et une réduction importante de la postérisation. C’est vraiment bluffant.
Le résultat de cet algorithme, et plus globalement du procédé Perfect Color, est encore plus impressionnant en HDR10 avec une image vraiment bluffante, et des couleurs qui crèvent littéralement l'écran. Nous nous répétons, mais s'il est d'usage pour nous de mesurer les modes proposés selon des normes « pro », une fois sur le terrain, les utilisateurs optent la plupart du temps pour des choix plus neutres, moins chauds, moins typés cinéma. Pour ceux‑là, le mode Préférentiel permet de profiter de réglages qui plairont probablement à la plus grande majorité des utilisateurs.
Toutefois, il y en a donc pour tous les goûts, notamment pour ceux qui tiennent absolument à conserver une colorimétrie fidèle aux intentions des réalisateurs avec les certifications ISF Jour et ISF Nuit, sans oublier plusieurs modes pré‑calibrés. Ces derniers sont tous configurables, mais seuls les modes ISF proposent un véritable CMS (Color Management System) pour un calibrage au plus proche des standards professionnels.
Après mesure du mode ISF, il apparaît que les utilisateurs les plus avertis adeptes d'une colorimétrie typée cinéma seront obligés de passer par un calibrage. Pour rappel, la donnée Delta E représente le niveau d'erreur par rapport aux valeurs recherchées et on considère qu’en dessous de la valeur 3, les erreurs colorimétriques ne sont pas visibles. Ici, les mesures de la Balance affichent un Delta E moyen de 3,82, mais surtout des écarts maximums à plus de 6,8 (cf. photo ci‑dessous). Les mesures du Gamut Rec.709 affichent un Delta E moyen de 2,76, soit en dessous de 3, mais là encore les écarts maximums sont bien trop élevés et atteignent 6,7 notamment au niveau des couleurs bleue et mauve.
La balance des blancs est également assez éloignée des standards avec une mesure à 6 287° K au lieu de 6 500° K recherchée. Heureusement, on soulignera une courbe de gamma assez linéaire, mesuré à 2,18 au lieu de 2,2 recherché, ce qui permet de rapidement corriger la colorimétrie, malgré la présence d'une Balance des Blancs limitée à deux points de corrections.
Après calibrage, nous obtenons de bien meilleurs résultats avec une Balance des Blanc qui affiche une justesse colorimétrique parfaite puisque le Delta E moyen ne dépasse pas 0,58 avec des écarts maximums d'à peine 0,76 (cf. photo ci‑dessous), ce qui est parfait. Étonnamment, la courbe de gamma ne se corrige pas vraiment après calibrage et dénote un petit souci de clipping dû à une homogénéité perfectible au niveau de la dalle. D'autre part, les réglages trop limités au niveau de l'espace couleur ne nous ont pas permis d'ajuster le gamut aussi bien que l'échelle de gris. Au final, le gamut conserve des écarts de Delta E qui dépassent 4,9, mais une moyenne toutefois très correcte avec un Delta E moyen de 1,83. Il manque l'axe de la luminosité, un éditeur de gamma, voire une BDB 10P pour réaliser un calibrage plus fin.
Concernant le spectre sur lequel nous devons obligatoirement étalonner notre sonde pour réaliser un calibrage correct, on retrouve le même graphique que sur le Sony KD‑65AF9 (cliquez pour découvrir le test complet du téléviseur par la rédaction d’AVCesar.com) récemment testé dans nos colonnes, le TV étant équipé de la même génération de dalle Oled (cf. photo ci‑dessous). Cela dit, alors que tous les TV Oled 2018 du marché (ou presque) intègrent une dalle en provenance du même fournisseur (LG Display), ce relevé n'est pas systématique. Comme nous avons pu le vérifier lors du banc d'essai du Panasonic TX‑55FZ800 (cliquez pour découvrir le test complet du téléviseur par la rédaction d’AVCesar.com), Panasonic est parvenu à améliorer sensiblement le spectre de ces dalles.
Pour revenir au TV Philips 65OLED903, on retrouve le spectre des dalles Woled LG Display dotées de diodes Oled blanches : lumière plutôt froide, qui tire sur le bleu, avec un rouge particulièrement en retrait (à l’opposé d’un TV plasma par exemple, qui affiche une dominante rouge et donc un spectre de lumière plus chaleureux). Il n'est donc pas étonnant de constater que la colorimétrie de tous les TV Oled commercialisés à ce jour est très proche des TV LED dont la très grande majorité utilise des diodes blanches.
D'autre part, les mesures TLCI (Television Lighting Consistency Index) qui définissent la qualité intrinsèque de ces nouvelles dalles (la capacité des diodes à reproduire une colorimétrie la plus proche possible de celle perçue par l'œil humain), donnent des résultats standards. Avec une valeur moyenne de 31/100 (cf. photo ci‑dessous), c'est un poil meilleur que l'an dernier et identique au Sony AF9. Les TV Sony AF8 ou LG affichent un score de 28/100. Seul Panasonic se démarque ici avec un TLCI de 48/100. Jusqu'ici, le record appartient au Sony ZF9 dont le test sera publié prochainement dans nos colonnes avec une valeur moyenne de 55/10 ! À noter, certains vidéoprojecteurs réalisent d'excellents scores dans ce domaine…
Rendu HDR exceptionnel
C'était déjà le cas sur les spécimens Philips de 2017, c’est idem en 2018, le rendu HDR est en tous points extraordinaire ! On retrouve donc la grande force des TV du fabricant. Le seul bémol provient là encore de l’absence de justesse colorimétrique. Nous mesurons des écarts Delta E supérieurs à 4 en HDR. Seul l'espace colorimétrique Rec.2020 avec un Delta E moyen de 1,5 est bien ajusté. En revanche, impossible d'obtenir de meilleurs résultats en HDR malgré nos tentatives de calibrage. En revanche le Philips OLED903 couvre le DCI‑P3 à 98,4% et le Rec.2020 à 74,38%.
Pour en revenir au rendu HDR du Philips 65OLED903, celui‑ci nous a surpris d'entrée. Quelle dynamique ! Les mesures confirment nos impressions avec un pic lumineux noté à 871 nits, soit l'une des luminosités les plus élevées sur un TV Oled à ce jour ! En revanche, le voisinage du noir manque un peu de lisibilité avec quelques paliers un peu bouchés entre 0 et 5%, tout comme les blancs manquent parfois de nuances, surtout avec les Ultra HD Blu‑Ray encodés à 4 000 nits. En dehors de ces petits défauts, en mettant de côté nos exigences en matière de fidélité colorimétriques, nous avons pris une véritable claque en utilisant les nombreux algorithmes proposés. En effet, entre le Color Perfect, le Perfect HDR, ou le Perfect Contrast, il est possible d'obtenir un rendu HDR des plus impressionnants, jamais vu sur un autre TV Oled ! Couleurs incroyables, dynamique exceptionnelle, luminosité et détails à foison ! Le tout avec le procédé Ambilight…. Croyez‑nous, même si cela nous arrive très rarement, par moments, mieux vaut poser les outils et profiter du spectacle. C’est jubilatoire
Par contre, pour être totalement honnête, le traitement vidéo s’avère parfois trop puissant avec certains films, surtout ceux captés en pellicule argentique qui ont tendance à afficher pas mal de bruit en HDR (Superman, Batman ou encore Salt). Cependant, l'utilisation des réducteurs de bruits permet de corriger ce souci, malgré une perte de piqué.
Autre véritable révolution sur ce TV, nous l'évoquions dans le chapitre « L’Essentiel », la conversion SDR/HDR nommée « Réalité Naturelle Parfaite » dans les réglages (cf. photo ci‑dessus). Cette dernière affiche des résultats tout simplement phénoménaux, pour ne pas dire incroyables. Il faut le voir pour le croire. Si de nombreux TV proposent ce type de conversion SDR/HDR, il s'agit de (très) loin la meilleure que nous ayons testée à ce jour. Seul le mode X‑Tended Dynamic Range signé Sony peut espérer tirer (un peu) son épingle du jeu. Et encore, force est de constater que la conversion proposée par Philips propose une meilleure gestion de luminance. C'est à s'y méprendre avec les films convertis en HDR en post‑production. En associant le Suréchantillonnage HDR avec le Perfect Contrast, nous obtenons un résultat hyperimpressionnant avec une image ultra‑dynamique, très lumineuse tout en conservant un parfait équilibre de luminance. Le tout associé à l'Ambilight offre un spectacle vertigineux !
Traitement vidéo toujours de haute volée
Inutile de revenir sur toutes les possibilités offertes par le SoC P5 Perfect Picture Engine, largement évoqué dans le premier chapitre. Ce processeur, l'un des plus puissants actuellement, propose un Upscaling Ultra HD d'une efficacité redoutable, autant sur les contenus 1 080p que SD, progressifs ou entrelacés. Parmi ses autres (très !) grandes qualités, les paramètres D NR sont particulièrement efficaces pour corriger les artefacts de compression Mpeg sans engendrer d'images flottantes, ou pour corriger le bruit numérique, ou le fourmillement sans flouter l'image et en conservant un beau piqué.
Le post‑traitement vidéo est également très puissant, peut‑être un peu trop. En effet, le filtre Ultra Résolution engendre une nette amélioration du relief, accentue les contours et les détails de façon radicale. Par contre, nous regrettons que Philips n'ait pas pris en compte nos premières remarques émises lors du test de leurs premiers TV UHD, à savoir l'absence de palier ou de mode Auto. Avec les sources d'excellente qualité, il donne de très bons résultats, mais il est trop puissant avec de nombreux contenus, puisqu'il accentue aussi tous les défauts (artefacts de compression, bruit résiduel, fourmillement, etc). Certes, on peut utiliser les D NR et trouver d'excellents compromis avec chaque contenu, mais entre ces derniers, le filtre Ultra Résolution et le réglage de Définition, il faut sans arrêt adapter les réglages et parfois désactiver certains filtres. Un mode Auto aurait été pertinent, par exemple...
Cela étant dit, avec des Blu‑Ray de référence comme The Revenant ou Les Gardiens de la Galaxie 2, le niveau de qualité est vraiment très impressionnant dans tous les domaines avec un relief et une profondeur de champs qui délivrent une sorte de rendu 3D naturel de toute beauté.
Compensation de mouvement toujours ultra‑performante
Encore un secteur qu’il est bien difficile de juger tellement il dépend des goûts de chacun. Pour faire simple, si vous aimez les images ultra‑fluides, typées caméscopes, vous serez ravis du Perfect Motion. Si l’immense majorité des consommateurs aiment ce type d'image « surfluide », d'autres recherchent une fluidité plus typée cinéma même si elle est moins naturelle (la vie réelle est fluide, pas en 24p, surtout si l’on se rappelle que le choix du 24p est dû aux contraintes techniques à l’époque du début du cinéma). Heureusement, en restant raisonnable avec les curseurs des réglages, la fluidité apparaît parfaite, sans saccade. On a pratiquement l'impression de regarder des films HFR ! Par contre, si on monte trop le curseur, des artefacts autour des objets en mouvement peuvent se faire jour.
D'autre part, cette ultra‑fluidité entraîne un peu de rémanence. Heureusement le simili‑mode BFI appelé Perfect Clear Motion propose trois niveaux pour réduire ce phénomène et améliorer la précision des images en mouvement. Cet algorithme excelle et corrige véritablement tous les problèmes, même paramétré seulement au premier niveau. Plus étonnant, non seulement ce mode offre une des plus belles précisions d'image en mouvement que nous ayons pu visualiser, mais en plus il n'engendre aucun scintillement ni aucune perte de luminosité ! Lorsque l’on sait que, jusqu'ici, tous les modes BFI que nous avons pu tester engendraient une perte de luminosité et un peu de scintillement, nous sommes vraiment restés scotchés par l'efficacité de ce mode. À tel point que nous n’avons toujours pas compris (pas plus que l’an dernier) comment les ingénieurs Philips ont réussi ce tour de passe‑passe. Franchement, chapeau l'artiste !
Performances sonores
Qu'en est-il alors des capacités sonores du Philips 65OLED903 dénommé aussi OLED+ ? La qualité proposée justifie‑t‑elle l'ajout du suffixe + au qualificatif Oled comme le fait la marque afin de positionner le TV OLED903 comme le meilleur de l'image et du son ?
La réponse est sans conteste positive. Bien sûr, le rendu sonore du Philips 65OLED903 ne rivalise pas avec celui d'un système Home Cinéma classique, c'est‑à‑dire doté d'enceintes principales, centrale et surrounds, ni même avec les meilleures barres de son du marché, mais sans aucun doute offre‑t‑il le meilleur environnement sonore disponible sur les TV Philips, mais aussi sur la quasi‑totalité desTV disponibles sur le marché.
Contrairement à de nombreux partenariats entre marque TV et marque audio qui se contentent d'une redevance sonnante et trébuchante au regard d'un prestigieux logo apposé quelque part sur l'écran, la collaboration Philips/B&W n'est pas de celle‑là. Le fabricant d'enceintes à réellement prix en compte les contraintes d'un TV, celles du Philips 65OLED903 en particulier, pour optimiser le rendu sonore. En choisissant de vrais HP doté de matériaux de qualité et en se concentrant sur l'égalisation sonore et leur découplage avec le châssis TV, le résultat est immédiatement audible.
Comparé au spécimen OLED803, c'est le jour et la nuit en termes de dynamique avec des bandes‑son de films qui prennent ici une autre dimension. Musique, explosion, course‑poursuite, fusillades… la barre sonore ne faiblit pas et le son délivre une ampleur rarement entendue sur un système audio embarqué sur un écran. De même, la diffusion optimisée des tweeters permet une parfaite intelligibilité des dialogues en toutes circonstances : journal télévisé, talk‑show, films d'action, les voix collent littéralement à l'action.
Sachant qu'avec le Philips OLED903, B&W a travaillé en aval du projet soit avec un châssis TV déjà terminé, sans grande possibilité de sensibles modifications, nous avons hâte d'entendre le fruit du prochain partenariat Philips/B&W (cf. notre actualité TV Oled Ultra HD/4K Philips 65OLED984 avec barre de son 3.0 Bowers & Wilkins, HDR10+/HDR Dolby Vision).
Pour conclure
À l’heure du bilan, malgré quelques petits défauts comme le manque de lisibilité dans le voisinage du noir et du blanc et des modes ISF qui auraient pu proposer plus d'outils pour affiner encore la colorimétrie, le téléviseur Philips 65OLED903 s’avère une excellente surprise, unique en son genre. Pour tout dire, nous retrouvons exactement le même type de performances que celles proposées sur le 55OLED803, système audio mis à part dont la progression sensible côté reproduction sonore permet au TV de remplacer avac bonheur la chaîne Hi‑Fi du salon, un OS Android TV 8.0 Oreo bien plus réactif et mieux structuré, plus fun à l'usage, avec moult possibilités offertes comme une gestion multimédia très complète (Kodi et possibilités de Jukebox).
D'autre part la présence des deux télécommandes est également très appréciable et le design s'avère un peu plus raffiné. Enfin, sans oublier un rendu HDR bien plus puissant puisque nous mesurons ici un pic lumineux de 871 nits au lieu de 750 nits environ en 2017, une sacrée différence croyez‑nous. Le Color Perfect affiche des résultats tout simplement incroyables, même si on sort un peu des standards, avec des couleurs d'une beauté à couper le souffle, qui crèvent l'écran par leur richesse, leur dynamisme, leurs nuances et la finesse des dégradés.
De son côté, l'Ambilight, toujours aussi plaisant, apporte une véritable immersion et une ambiance variable selon les humeurs (quelle fonction géniale, vraiment !). Autre atout de ce téléviseur bourré de fonctionnalités exclusives, une conversion SDR/HDR aux performances inédites, capable de transformer n'importe quel contenu en HDR avec un naturel confondant. Le processeur P5, bien sûr, est tout autant à louer, lui qui offre un large éventail de réglages et traitement vidéo. Nous avons été particulièrement impressionnés par la qualité d'Upscaling Ultra HD de ce TV et la qualité de sa compensation de mouvement, certes typée caméscope selon les réglages, mais d'une fluidité et précision redoutable sans scintillement, ni perte de luminosité !
Si vous ajoutez à tout cela le système Ambilight qui magnifie encore le spectacle visuel proposé par ce téléviseur, la liste des qualités commence à s’allonger de manière inédite. À ce titre, attention au « moins » mentionné dans nos tableaux ci‑dessus, cet écran fait tellement de choses en plus des autres qu’il multiplie les chances d’être critiqué. Et comme l’on aimerait toujours mieux, c’est l’occasion pour nous d’interpeller le constructeur sur les points à peaufiner (nous sommes par exemple très contents de profiter de l’Ultra Résolution même si un réglage plus fin serait bienvenu ; de même pour les paramètres ISF, même si l’immense majorité des consommateurs choisira le mode Préférentiel).
Mais le coup de grâce concerne le tarif de ce TV Oled, 2 500 € environ en cette fin d'été, soit un prix extrêmement agressif. Sans aucun doute, le Philips 65OLED903 millésime 2018 s’affirme toujours comme l'une des meilleurs rapports qualité‑prix du marché. À ce prix‑là, si vous souhaitez vous équiper d'un téléviseur Oled pour aborder la rentrée avec entrain, vous auriez tort de vous priver.