- Progrès en qualité de fabrication
- Système de gradation 17 bits très performant
- Excellent traitement vidéo Ultra Resolution
- Fluidité ultra… fluide
- Efficacité de la fonction Clear LCD
- Interface Smart TV Android
- Possibilités multimédias impressionnantes
- L'Ambilight Spectra XL 3
- Très bonne qualité audio
- Rapport qualité‑prix !
- Quelques instabilités avec Android
- Effet camescope léger du Perfect Motion Rate 1400
- Disparition des réglages ISF
Cette année, deux fabricants de téléviseurs ont opté pour un OS Android TV, Sony et TP Vision. La semaine dernière nous avons publié le test du Sony KD‑55X8505C, un modèle très bien positionné en termes de rapport fonctionnalités‑qualités‑prix. Aujourd'hui, nous vous proposons de découvrir son équivalent signé TP Vision, le Philips 55PUS7600 proposé dans les magasins au prix indicatif de 1 799 € et qui a reçu l'Eisa Award 2015/2016 Best Buy TV, que l'on peut traduire comme le meilleur achat TV de l'année. Une sacrée récompense.
Ce spécimen Ultra HD embarque un système de rétroéclairage LED Edge et combine une gestion Local Dimming avec un procédé Micro Diming Pro pour offrir un meilleur contraste mesuré et perçu.
D'autre part, il se démarque de la concurrence sur deux points importants, la présence d'une dalle 10 bits avec traitement interne 17 bits par couleur (technologie Color Boost) et une toute nouvelle version de l'Ambilight Spectra 3 XL, une technologie exclusive à la marque, mise en œuvre via des LED de couleur placées sur les côtés de l'écran, à l'arrière. Cette version compatible Ambilight + Hue (pour piloter les ampoules colorées et connectées Philips), propose de nombreux réglages pour personnaliser les effets lumineux à vos goûts et votre humeur du moment, notamment un mode Game dynamique et immersif (en plus d'un Input Lag très faible), un mode Lounge pour créer une ambiance festive et haute en couleur lors de soirées ou encore un mode Music qui réagit en rythme aux mélodies diffusées. Bien sûr, l'Ambilight prend toujours en compte la couleur du mur arrière pour adapter la tonalité de la lumière d'ambiance, en phase avec les couleurs des images diffusées sur l'écran. Résultat, le spectateur ressent une impression d'image plus grande qu'elle ne l'est en réalité, et un contraste subjectif proche de la perfection. Bref, au final, un mode Ambilight toujours plus séduisant, presque addictif !
À savoir également, contrairement à la série 7 millésime 2014, le Philips 55PUS7600 propose une gestion du relief 3D active. Si certains amateurs de 3D peuvent le regretter, la technologie polarisée délivrant un spectacle largement plus confortable à l'ergonomie simplifiée (pas besoin de recharger les lunettes par exemple), d'un autre côté cela signifie également l'absence de dalles IPS, le plus souvent synonyme d'un meilleur contraste (ce qui est effectivement le cas, comme vous pourrez le découvrir plus en avant dans notre test). Autre belle surprise, et cela saute aux yeux à la première minute du déballage, TP Vision a revu la qualité de construction à la hausse avec un assemblage vraiment exemplaire et un coffre plus compact et étonnamment fin (1,7 cm d'épaisseur). Sans oublier le retour d'un système audio de qualité avec deux haut‑parleurs large bande alimentés par une amplification Class D de 2 x 15 W et la technologie Double Ring pour la membrane des HP qui améliore l'ampleur sonore et l'impact des basses fréquences. Résultat, le rendu audio est évidemment bien meilleur que sur un TV Philips de même catégorie de l'an dernier avec des voix soutenues, parfaitement intelligibles, plus de dynamiques et surtout, un rendu stéréophonique bien plus immersif ! Au passage, sachez que le 55PUS7600 est doté du DTS Premium Sound 5.1 qui permet le décodage du DTS, mais aussi la gestion des flux bitstream DTS 5.1 via la fonction ARC et la sortie optique.
Pour finir avec le design de ce téléviseur, ses pieds fins et en aluminium chromé se positionnent aux extrémités de la dalle, ce qui n'est pas toujours très pratique, car cela nécessite des meubles TV larges, mais TP Vision a pensé à tout puisque l'on trouve un emplacement au centre, compatible avec les pieds d'ancienne génération qui avaient également souvent l'avantage d'être rotatifs.
Le Philips 55PUS7600 est également bien équipé avec la présence du processeur vidéo Pixel Precise Ultra HD Engine en charge de l'Upscaling UHD et du traitement vidéo, une compensation de mouvement PMR 1400 et 3D Natural Motion et d'un mode Full Screen Gaming pour jouer à deux sur le même téléviseur tout en profitant chacun d'une image plein écran. Il intègre également un processeur Quad Core, les compatibilités HBBTV, Miracast, HEVC, Google Cast, Cloud Explorer (Dropbox), Spotify Connect, Smart Screen et propose aussi un tas de fonctions sacrément pratiques comme le Time Shifting, le PVR avec programmation d'enregistrements et possibilité d'enregistrer une autre chaîne que celle regardée grâce au double tuner.
Bref, il s'agit d'un modèle gavé de fonctionnalités en tout genre capables de répondre à toutes les attentes du consommateur, ou presque. Et si on ajoute à cela l'OS Android TV 5.1 Lollipop, les possibilités multimédia et Smart TV sont tout simplement énormes ! En effet, même si tout n'est pas encore parfait en termes de stabilité au pays de Google, et notre souhait d'un surcroît de puissance processeur, cet OS permet de profiter de centaines d'applications très intéressantes, notamment dans le secteur multimédia, Catch‑Up TV, VOD, guide des programmes TV ou encore du jeu vidéo. D'autre part, il faut savoir que TP Vision travaille depuis 2014 sur l'intégration de l'OS Android TV sur ses châssis TV, et cela se voit, se ressent. L'interface est bien plus réactive et stable que sur les Android TV signés Sony (nous avons toute confiance en Sony pour qu'il rattrape son retard, mais force est de le constater que cette année, les TV Philips font mieux). De plus, le Philips 55PUS7600 embarque 16 Go de mémoire Flash intégrés (extensible via USB jusqu'à 128 Go), pour l'installation des applications et services Android.
Cette interface utilisateur, très proche de l'expérience proposée sur smartphone ou tablette Android et quasiment identique à l'interface disponible sur les Android TV de Sony, offre des possibilités énormes et variées à travers moult applications et services. Mais le plus intéressant, c'est certain, concerne ce qui n'existe pas encore. À l'instar de ce qui s'est passé sur les périphériques mobiles, la bibliothèque d'applications va rapidement et grandement s'enrichir pour donner accès à des usages dont nous ne soupçonnons même pas, à l'heure d'écrire ces lignes, l'existence. En effet, la fonctionnalité Android TV dépasse tout ce que l'on connaît aujourd'hui des Smart TV avec un véritable ordinateur/smartphone/tablette intégré au sein du téléviseur. En attendant, de nombreuses applis très intéressants sont d'ores et déjà disponibles comme des jeux largement plus évolués qu'auparavant, divers systèmes « juke‑box » pour la gestion des jaquettes des contenus multimédias accessibles via DLNA, plusieurs lecteurs multimédias comme VLC, Plex ou Kodi, plusieurs EPG complets (voir plus bas), l'accès aux réseaux sociaux, à Google Play Store, à Google Play Film, à Google Play Music (plusieurs centaines d'applications en tout genre), à YouTube… Bref, les possibilités sont immenses !
Du coup, la gestion multimédia fait un bond en avant assez conséquent. En plus de la compatibilité multimédia du téléviseur proprement dite, qui est déjà remarquable avec la gestion d'un grand nombre de formats et codecs, chaque logiciel installé dispose de sa propre gestion multimédia. Ainsi, Kodi permet la lecture de tous les formats existant, comme les MKV, AVI, BDMV, Iso, DSD, Flac, M2TS… Sans oublier l'affichage des jaquettes des fichiers vidéo, ou l'installation de « skins » superbes (habillage de l'interface en fond d'écran). Le seul souci concerne l'audio : le signal est renvoyé systématiquement en LPCM stéréo via ARC, que la piste soit DTS, DTS‑HD ou Dolby TrueHD, ou même DSD. Cependant, en utilisant le lecteur multimédia du TV (hors application via Android TV), le DTS et le Dolby Digital sont bien véhiculés en bitstream jusqu'en 5.1.
L'environnement de cette interface, totalement nouveau, est moderne, dynamique et plus intuitif. Jugez plutôt, l'écran Android TV met en avant des propositions de programmes télé ou VOD en rapport avec vos goûts, l'accès à Netflix bien sûr (et ses contenus Ultra HD/4K), plus les dernières applications ou jeux utilisés… Et ce n'est que le début, Android TV est amené à s'étoffer et sa stabilité à encore s'améliorer avec le temps. Mention spéciale pour les joueurs, on peut même connecter une manette de jeux Android. Bref, même sans Blu‑Ray ou DVD à regarder, il y a là de quoi se divertir ! Enfin, on trouve bien sûr un navigateur internet (Chrome), l'accès à tous les réseaux sociaux, Google Search (fonction de recherche vocale), et les paramètres du téléviseur.
Passons à la connectique qui rassemble quatre entrées HDMI 2.0 compatibles CEC et certifiées HDCP 2.2. La gestion des fonctions Deep Color et xvYCC , des signaux 1 080p et 2 160p en 24, 50 et 60 im/s est de la partie. Enfin, l'une des HDMI est bien sûr dotée de la fonction ARC. Précision, on trouve un réglage HDMI dans le menu du TV pour optimiser la gestion des sources UHD en 60 im/s et 4:4:4 ou 4:2:2. Pour le reste, on trouve une entrée YUV, une péritel, un port Ethernet et deux ports CI+ associés à la certification Canal Ready. On trouve également une entrée stéréo RCA, une sortie audio numérique optique, un double tuner DVB‑T2/DVB‑S2 et DVB‑C, une sortie casque et trois ports USB 2.0. À noter encore, les compatibilités WiDi, Bluetooth, Miracast et Wi‑Fi Direct. Bref, une connectique très complète, même si l'on regrette l'absence de sortie Subwoofer et d'un port USB 3.0.
À noter, le Philips 55PUS7600 est capable de partager en IP les chaînes de ses tuners DVB‑T2/S2/C. Pratique, par exemple, pour visionner ses programmes favoris sur un ordinateur distant (ou tout autre périphérique compatible) raccordé au réseau.
Précision importante, toute la connectique est orientée vers le côté gauche ou vers le bas du châssis du TV (à part l'entrée YUV) : un bon point dans le cadre d'une accroche murale. Toujours présents, un port USB Rec réservé à la fonction PVR (enregistrement des programmes télévisés ou téléchargements VOD sur un HDD externe d'au moins 250 Go). Cette fonction est d'autant plus intéressante que ce téléviseur intègre un tuner satellite, TNT et câble, associé à un EPG propulsé par Gracenote avec les programmes consultables sur deux semaines, ce qui facilite la programmation automatique des enregistrements. Autre point fort de cet EPG, l'affichage des photos ou jaquettes des émissions et films, des synopsis, et d'infos diverses et liens sur les différents acteurs et réalisateurs afin de consulter leur profil sur Wikipédia.
Les deux autres ports USB sont dédiés à la lecture multimédia et la connexion d'un clavier ou d'une souris pour faciliter l'utilisation du moteur de recherche intégré ou des services internet. Concernant la prise en charge des fichiers multimédias (vidéos, musiques et photos) via USB, le système de fichiers NTFS (en plus du Fat32 bien sûr) est de mise, autorisant la gestion/stockage de vidéos de plus de 4 Go. Enfin, le Philips 55PUS7600 propose la fonction SimplyShare : il s'agit de l'appellation maison pour la fonction passerelle multimédia UPnP (DLNA) autorisant la diffusion via streaming de fichiers stockés sur un ordinateur, un disque dur Nas ou autres serveurs raccordés au réseau domestique.
Terminons les présentations avec le packaging qui réunit deux paires de lunettes 3D actives (les lunettes SimulView pour jouer à deux en plein écran sont optionnelles) et une télécommande avec un clavier et un micro pour les recherches vocales (sur YouTube ou le navigateur internet par exemple), parfait compagnon de cette Android TV !
- référence Philips 55PUS7600
- diagonale de l'image 140
- standard Ultra[s]HD et 3D Ready
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- 100 Hz oui (1 400 Hz)
- contraste 2 500
- 100 Hz oui (1 400 Hz)
- réception télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), SAT (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI), Câble (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+)
- disque dur 16 Go
- connectique 4 entrées HDMI (v 2.0, dont 2 arrières et 2 latérales), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée péritel (RVB), 1 entrée Stéréo + Comp. + S-vid. (arrière), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio numérique (optique), 1 port CI+, 3 ports USB Host (arrière et latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (b/g/n)
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24), 3D (côte à côte, dessus/dessous, frame packing), conversion 2D/3D
- usage télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
- réglage température de couleur (préréglable), balance des blancs paramétrable (RVB), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique par zone), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
- réducteur de bruit D NR, Mpeg NR, Mosquito NR
- optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
- compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24), 3D
- son puissance (2 x 15 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC, DTS), ARC, eARC, processeur surround (Incredible Surround 3D), traitement audio (HD Stereo 3D wOOx), égaliseur, AVL, mode voie centrale
- consommation 135 W(0,5 W en veille)
- dimensions l. 762 x h. 1 320 x p. 215mm
- poids 18,6kg
Le Philips 55PUS7600 compte nombre de concurrents intéressants, dont un en particulier puisqu'il s'agit également d'un modèle Android TV, le Sony KD‑55X8505C que nous venons de tester dans nos colonnes (cliquez sur la référence pour découvrir le test de la rédaction d'AVCesar.com). Lui aussi est un téléviseur LED Edge compatible 3D active qui embarque un double tuner, du Frame Dimming et un traitement vidéo MotionFlow XR800.
Dans la même gamme de prix, on peut également citer le Samsung UE55JU7500, un modèle Direct LED Global Dimming doté d'une compensation de mouvement PQI 1400. Lui aussi est compatible 3D active et embarque un double tuner, mais en lieu et place de l'OS Android TV, ce spécimen fonctionne sous Tizen. À noter, il arbore un design courbe.
Enfin, citons également le LG 55UF950V, le seul des quatre à proposer de la 3D polarisée et donc une dalle IPS. Il embarque un double tuner, une interface sous WebOS 2.0 et propose une compensation de mouvement PMI 2300. Il se démarque de la concurrence par la présence d'un système audio 4.2 signé Harman Kardon.
- référence Philips 55PUS7600
- diagonale de l'image 140
- standard Ultra[s]HD et 3D Ready
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- 100 Hz oui (1 400 Hz)
- contraste 2 500
- 100 Hz oui (1 400 Hz)
- réception télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), SAT (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI), Câble (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+)
- disque dur 16 Go
- connectique 4 entrées HDMI (v 2.0, dont 2 arrières et 2 latérales), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée péritel (RVB), 1 entrée Stéréo + Comp. + S-vid. (arrière), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio numérique (optique), 1 port CI+, 3 ports USB Host (arrière et latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (b/g/n)
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24), 3D (côte à côte, dessus/dessous, frame packing), conversion 2D/3D
- usage télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
- réglage température de couleur (préréglable), balance des blancs paramétrable (RVB), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique par zone), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
- réducteur de bruit D NR, Mpeg NR, Mosquito NR
- optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
- compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24), 3D
- son puissance (2 x 15 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC, DTS), ARC, eARC, processeur surround (Incredible Surround 3D), traitement audio (HD Stereo 3D wOOx), égaliseur, AVL, mode voie centrale
- consommation 135 W(0,5 W en veille)
- dimensions l. 762 x h. 1 320 x p. 215mm
- poids 18,6kg
Pour être totalement honnêtes, en dehors de l'interface Android inédite et très appréciable, lorsque nous avons découvert les réglages images disponibles, nous nous attendions à retrouver la même qualité d'affichage proposée par la gamme 2014. Grosse erreur. C'était sans compter la présence de la dalle 10 bits et de cette nouvelle technologie Color Boost qui apporte à la section vidéo de ce TV bien plus que nous le pensions. Le gain en finesse et précision de l'image, avec des couleurs vraiment splendides, est tout simplement bluffant ! Jamais un TV Philips de cette catégorie nous a paru si détaillé, si pointu au niveau de l'image. C'est bien simple, on a vraiment l'impression que notre acuité visuelle à subitement progressé de quelques dixièmes… C'est véritablement remarquable. Mais ce n'est pas tout, ce traitement semble avoir aussi amélioré les performances en termes de contraste. Certes, la présence d'une dalle VA y est pour beaucoup, mais ce gain en lisibilité, en dynamique et au niveau nuances colorimétriques apporte indubitablement sa pierre à l'édifice !
Mais avant de revenir en détail sur les qualités de cette image, commençons par le commencement, le calibrage du téléviseur toujours aussi essentiel pour tirer la quintessence de votre appareil. Malheureusement, si la série 7000 de 2015 apporte son lot de nouveautés par rapport à celle de 2014, nous sommes un peu déçus de constater que les modes ISF ont disparu. Seuls les modes images habituels sont disponibles (Film, Standard, Photo, Naturel, etc.). Il est donc impossible de calibrer l'espace couleur (gamut). Ce dernier reste toutefois assez juste avec un Delta E de 3, soit juste à la limite (pour rappel, en dessous de 3, l'œil humain est quasiment insensible aux dérives colorimétriques). Il reste toutefois nombre de réglages pour peaufiner une image selon ses désirs avec, notamment, une balance des blancs sur deux points, les réglages de contraste, rétroéclairage, luminosité, gamut Rec.709 ou gamut étendu, capteur de luminosité, gamma, etc. L'un des autres principaux avantages de ce téléviseur, c'est sa simplicité de calibrage. Nous sommes ainsi parvenus à ramener le Delta E à 1,2 via l'échelle de gris. C'est vraiment excellent !
L'autre bonne surprise de ce PUS7600, comme nous le signalions en début de notre verdict technique, c'est donc la présence d'une dalle VA qui offre un contraste bien supérieur à celui de l'an dernier, à série de téléviseurs comparable. Ce contraste reste toutefois assez standard, avec un noir mesuré à 0,05 cd/m² pour un pic lumineux à 120 cd/m², et donc un contraste Ansi de 2 400:1. L'activation du Local Dimming ne permet pas d'améliorer cette mesure, à l'instar de tous les téléviseurs LED Edge il est vrai. Cependant, la gestion du rétroéclairage est particulièrement efficace cette année et permet d'offrir un contraste perçu bien meilleur. Et c'est encore plus vrai avec l'Ambilight activé. Pour être clair, visuellement le contraste est même très impressionnant ! À tel point que le doute s'est immiscé dans nos esprits concernant les mesures, que nous avons donc vérifiées. On ne le répétera jamais assez, si les mesures sont nécessaires, elles restent insuffisantes pour jauger des véritables qualités d'un appareil électronique. Nous en avons une nouvelle fois la preuve avec le Philips 55PUS7800, dont la qualité perçue des noirs va bien au‑delà des résultats chiffrés. Ici, l'algorithme Micro Dimming Pro analyse plusieurs milliers de zones à l'image pour offrir une image plus dynamique. De plus, en mode Local Dimming avec le sous‑mode Image Optimale la puissance du rétroéclairage s'adapte en fonction de la luminosité des scènes et va donc baisser lors des scènes sombres pour offrir des noirs plus profonds. Sur certaines scènes, le noir est mesuré à moins de 0,01 cd/m², c'est assez extraordinaire ! Ce procédé fonctionne très bien avec très peu de fluctuation lumineuse, mais a tout de même tendance à légèrement boucher les noirs. Pour information, le mode Standard offre un contraste perçu légèrement moins puissant, mais ne bouche pas les noirs. Chacun jugera quel mode correspond le mieux à ses attentes.
En ce qui concerne le traitement vidéo, l'Upscaling et donc la qualité de l'image offerte par ce Philips 55PUS7600, il s'agit clairement du secteur qui a le plus progressé cette année ! Si l'on retrouve les réglages et processeurs habituels, l'apport de la technologie Color Booster et de la dalle 10 bits est criant ! Alors que l'an dernier nous regrettions que le filtre Ultra Resolution engendrât un peu de bruit, cette année son efficacité est impressionnante. Il faut dire que le nombre de gradation et de nuances colorimétriques a considérablement augmenté (2 250 trillions). Cela permet non seulement d'offrir de bien meilleurs dégradés, avec la disparition totale de l'effet de Banding, mais cela a également permis d'affiner les traitements vidéo, dont ce fameux filtre Ultra Resolution.
Résultat, l'image semble bien plus fluide et douce, tout en étant ultra‑précise et détaillée, un vrai régal ! L'Upscaling est nettement plus naturel et est capable de bonifier n'importe quel Blu‑Ray ou vidéo HD 1 080p avec des résultats stupéfiants ! Dorénavant, l'Upscaling des TV Philips n'a plus rien à envier à celui des TV Samsung ou Sony. C'est un autre style, mais tout aussi performant. Il faudra juste trouver le bon équilibre avec le réglage de netteté qui permet de doser la puissance du filtre Ultra Resolution. Ce dernier est d'autant plus intéressant, qu'il est également fonctionnel sur les images Ultra HD natives. Nous avons pu regarder les derniers clips proposés par Philips en UHD 10 bits, inutile de préciser à quel point les vidéos UHD proposent une qualité visuelle totalement époustouflante. Vivement l'arrivée des Ultra HD Blu‑Ray, on va se régaler ! Enfin, précisons également que ce nouveau système de gradations 17 bits associé aux filtres réducteurs de bruit permet de proposer un bien meilleur rendu sur les chaînes TV. Les artefacts sont comme broyés en microblocs Mpeg et lissés à l'image.
Du côté de la compensation de mouvements, grande force de la marque qui a inventé le concept, nous avons également noté quelques changements. En bien ou moins bien, chacun jugera en fonction de ses goûts, mais ce qui est sûr, c'est que l'image est plus « smooth », plus fluide, mais aussi légèrement plus typée caméscope que l'an dernier. D'autre part, la fonction Clear LCD qui n'est autre qu'un système de Backlight Scanning, est très efficace et permet d'offrir des images bien plus précises et nettes dans les mouvements avec une suppression totale de l'effet de rémanence. Là encore, nous pensons que la technologie Color Booster n'y est pas pour rien, à la fois dans ce rendu plus fluide et plus caméscope, que pour le gain en efficacité de la fonction Clear LCD.
Enfin, terminons nos évaluations par l'affichage stéréoscopique. Évidemment, toutes les nouveautés et améliorations apportées à l'image 2D, profitent aussi à l'image 3D, mais en ce qui concerne la gestion 3D proprement dite, chez Philips comme chez les autres marques, cette fonction est devenue secondaire. Elle n'a pas rencontré le succès escompté, contrairement à l'affichage Ultra HD qui attire beaucoup plus les consommateurs. Pas de nouveautés donc, mais une image stéréoscopique cependant très belle, qui profite des améliorations explicitées au niveau de l'Upscaling UHD et du système de gradation. On perçoit un léger effet fantôme sur les images très contrastées, surtout sur fond noir ou blanc, mais cela reste léger. La plupart du temps, le Ghosting est quasi invisible, le relief puissant avec un rendu très fluide. Pour le coup, l'effet caméscope signalé sur les images 2D permet de réduire, voire annuler, le scintillement que génèrent les dalles 100 Hz, en 3D.
Pour résumer, le Philips 55PUS7600 nous a véritablement surpris, très agréablement, sur de nombreux secteurs. En premier lieu, TP Vision a revu à la hausse sa qualité de construction et d'assemblage, ce qui est une très bonne nouvelle. Mais les plus belles satisfactions se situent au niveau du traitement vidéo qui fait un bond considérable en avant. De toute évidence, la technologie Color Booster associée à la présence d'une dalle 10 bits ont permis d'offrir une image d'une qualité vraiment inédite. Nous n'avions jamais vu un système de gradation aussi performant ! Terminé les soucis de Banding, le traitement vidéo gagne en finesse et performance, le bruit vidéo est diminué, les dégradés sont superbes et même la fluidité profite de ce Color Booster !
D'autre part, même si des progrès au niveau de la stabilité sont encore à faire, l'interface Android TV 5.1 (à savoir, tous les Smart TV Philips supporteront la mise à jour Android TV 6.0 Marshmallow) apporte une toute nouvelle expérience et va totalement changer votre façon d'utiliser un téléviseur, que ce soit pour la lecture multimédia, la VOD, le jeu, l'utilisation des réseaux sociaux ou les centaines d'applications proposées. Et ce n'est que le début ! Il ne fait aucun doute que ce Philips 55PUS7600 est un téléviseur vraiment intéressant qui se démarque nettement du lot ! C'est simple, aucun de ses concurrents dans cette gamme de prix n'embarque de dalle 10 bits et encore moins l'Ambilight ! Outre son prix Eisa Best Buy, il mérite donc amplement nos six étoiles et notre récompense Must AVCesar.com.