par François Poindimié
le 02 février 2012

Philips 50PFL7956H

A
note
7.4
10
label
prix
1 990 €
les plus
  • Pas de barres noires avec les films en Cinémascope
  • Excellent ratio encombrement/effet immersif
  • Deux paires de lunettes 3D incluses
  • Présentation sobre
  • Pas d’effet fantôme en 3D
  • Noirs fouillés
  • Compensation de mouvement redoutable, y compris en 3D
  • Son agréable
  • Prix raisonnable
les moins
  • Télécommande peu pratique
  • Pied pas évident à mettre en place
  • Directivité verticale en 3D
  • Wi-Fi en option
  • Très tatillon en lecture multimédia
  • Préréglages pas toujours pertinent
présentation

Le Philips 50PFL7956H est un téléviseur à part au sein de la production du constructeur hollandais et plus largement dans l’offre française, européenne, et même mondiale ! C’est en effet le seul modèle équipé d'une dalle de 127 cm de diagonale, de ratio 21/9 et non pas 16/9 comme 99,99% de ses comparses. L’intérêt de ce rapport largeur/hauteur plutôt atypique (2.333), est de se rapprocher de celui des films Cinémascope (2.35).

Cette particularité lui permet d'afficher ces longs métrages en « plein écran » sans barres noires en haut et en bas. En clair, le Philips 50PFL7956H est un téléviseur plus spécialement dédié aux amateurs de films à grand spectacle, de ceux qui s’affichent en large au cinéma après ouverture complète des rideaux. Mais, en même temps, aux amateurs qui n’ont pas forcément la place d'accueillir chez eux un trop grand et gros écran… En effet, avec 58 cm en hauteur (hors pied), le Philips 50PFL7956H n’est guère plus haut qu’un modèle 40’’ classique, pour une expérience cinématographique, sur un film au format large, sans aucune comparaison !


Le Cinema 21/9 Gold ‑c’est son surnom‑ appartient à la série 7000 de la marque et de fait partage par exemple avec le Philips 42PFL7606H (cliquez sur la référence pour découvrir le test de la rédaction d'AVCesar.com) beaucoup de points communs. C’est un téléviseur LCD à rétroéclairage LED Edge, ce qui lui permet de rester relativement fin, avec 3,2 cm d’épaisseur. Ses deux flancs latéraux sont par ailleurs équipés d’un autre système LED, qui rayonne cette fois à l’extérieur, vers le mur arrière pour mettre en œuvre le système de propagation de lumière ambiante coloré Ambilight Spectra 2 exclusif à Philips. La finition est de type cadre aluminium brossé, sobre et plutôt élégante, avec un pied métal, pas spécialement évident à positionner. Il faut notamment coucher le téléviseur sur une table (en faisant attention de ne rien appuyer sur la dalle LCD), qui du coup doit être forcément au moins aussi grande que le téléviseur.


Le Philips 50PFL7956H est certes un téléviseur au format Cinémascope, mais il est aussi compatible 3D Ready. Il met en œuvre la technologie 3D passive alias 3D polarisée, dénommée Easy 3D chez la marque néerlandaise. Celle‑ci a pour gros avantage de fonctionner avec des lunettes qui ne coûtent rien, ou presque, à fabriquer. Philips en fournit deux paires (cf. photo ci‑dessous pour les découvrir). Mais pour compléter la collection, vous pouvez recycler celle, légères, vendues (et non louées) par la plupart des salles de cinéma 3D. À signaler aussi une conversion 2D/3D pour palier le manque de contenus 3D. Enfin, toujours au chapitre de l'image en relief, il faut noter le mode Dual View Gaming (mode Jeu à deux joueurs dans le menu Adjust via la télécommande) permettant de jouer à deux en même temps sur un même téléviseur, avec pour chacun une image en plein écran. Pour profiter de cette option absolument géniale à l'usage (expériences vécues à la rédaction…), il faut acheter le kit Philips PTA436 contitué de deux paires de lunettes 3D dont chaque verre (le droit et le gauche) sont identiquement polarisés. Ainsi, le porteur de la paire de lunettes A voit l'image destinée à l'œil droit et le porteur de la paire de lunettes B profite de l'image destinée à l'œil gauche.

Le traitement vidéo est de type Pixel Precise HD, déjà très performant et doté de l'excellente compensation de mouvement HD Natural Motion. Le rafraîchissement image est annoncé à 400 hertz. En fait, la dalle fonctionne classiquement à la fréquence de rafraichissement de 100 Hz, le facteur multiplicatif étant à mettre au crédit du clignotement du système de rétroéclairage. La connectique aligne, entre autres, quatre entrées HDMI CEC 1.4, mais sans gestion du Deep Color, de l'xvYCC ou de l'Auto LipSync, comme souvent chez Philips. La fonction ARC est toutefois bien présente. Et le port CI+ est certifié Canal Ready, c'est‑à‑dire avec le mini décodeur de Canal+.

Les deux ports USB Host proposent quatre usages. D’abord, la lecture de fichiers multimédia. Aussi, éventuellement, la mise à jour du téléviseur. Ensuite, l’enregistrement de programmes télévisés. Enfin, la gestion d’un clavier et d’une souris USB, utiles notamment pour la navigation libre sur Internet, une des applications du portail NetTV. À noter, pour profiter de la fonction Enregistrement, un disque dur de 250 Go minimum à l’usage exclusif du téléviseur est requis. Bon point, la programmation s’effectue via un vrai guide en ligne, bien plus complet que le trop succinct EPG de la TNT.


Pour la connexion Internet, obligatoire notamment pour utiliser la fonction Enregistrement, le Cinema 21/9 Gold propose par défaut uniquement une liaison filaire. Pour procéder en Wi‑Fi, il faut investir dans un adaptateur USB optionnel, le module Philips PTA01. Le port USB reconnaît nombre de formats vidéo sur le papier, Mov excepté, mais à l'usage leur affichage dans de bonnes conditions n’est pas toujours garanti, surtout les fichiers HD (souci à partir des fichiers 1 080i comme sur le Philips 42PFL7606H). Le portail NetTV affiche un nombre conséquent de Widgets (YouTube, DailyMotion, Arte, Picasa, Les Echos), dont une grande partie parle français. L’un d’eux conduit même à un portail VOD, celui de VideoFutur. Une carte SD de 4 Go minimum est nécessaire pour en bénéficier. À noter encore, le Philips 50PFL7956H est compatible HbbTV et il est pilotable au moyen d’un iPhone, d’une tablette iPad ou d’un appareil Android via une application gratuite.

spécifications
  • référence Philips 50PFL7956H
  • diagonale de l'image 127
  • standard HDTV 1[s]080p et 3D Ready
  • résolution native 2 560 x 1 080 pixels
  • 100 Hz oui (400 Hz)
  • contraste 500 000
  • 100 Hz oui (400 Hz)
  • réception télétexte, PAT, PAP, Infos+, EPG, TNT (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), Câble (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+)
  • connectique 4 entrées HDMI (v 1.4, dont 3 arrières et 1 latérale), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée Data (Sub-D15), 1 entrée péritel (RVB), 1 entrée Stéréo (arrière), 1 sortie casque (arrière), 1 sortie audio numérique (optique), 1 sortie subwoofer, 1 port CI+, lecteur de cartes mémoire (SD/MMC), 2 ports USB Host (latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (option)
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24), 3D (côte à côte, dessus/dessous, frame packing), conversion 2D/3D
  • usage télécommande simple, capteur de luminosité, CEC, Super 4/3, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
  • réglage température de couleur (paramétrable (RVB)), balance des blancs paramétrable (RVB), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
  • réducteur de bruit D NR, Mpeg NR
  • optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • son puissance (2 x 12 W), caisson (10 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC), ARC, eARC, processeur surround (Incredible Surround), traitement audio (Clear Sound), égaliseur, AVL
  • consommation 114 W(<0,15 W en veille)
  • dimensions l. 1 242 x h. 633 x p. 253mm
  • poids 24kg
concurrence

Philips a été le premier constructeur au monde en 2009 à lancer un téléviseur au ratio 21/9. À ce jour, il est encore le seul à en proposer… Il cohabite avec un autre modèle, plus haut de gamme (4 000 €) et plus grand, le Philips 58PFL9956H d'une diagonale de 147 cm dit Platinium Gold, doté d’un traitement vidéo plus puissant, d’un rétroéclairage Full LED Local Dimming, et d’un système 3D active. Deux fois moins cher que ce dernier, le Philips 50PFL7956H est donc une sacrée démocratisation du concept : tout le monde n’a pas 4 000 € à mettre dans un téléviseur, même les plus fervents amateurs des films à grand spectacle !

concurrence
  • référence Philips 50PFL7956H
  • diagonale de l'image 127
  • standard HDTV 1[s]080p et 3D Ready
  • résolution native 2 560 x 1 080 pixels
  • 100 Hz oui (400 Hz)
  • contraste 500 000
  • 100 Hz oui (400 Hz)
  • réception télétexte, PAT, PAP, Infos+, EPG, TNT (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), Câble (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+)
  • connectique 4 entrées HDMI (v 1.4, dont 3 arrières et 1 latérale), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée Data (Sub-D15), 1 entrée péritel (RVB), 1 entrée Stéréo (arrière), 1 sortie casque (arrière), 1 sortie audio numérique (optique), 1 sortie subwoofer, 1 port CI+, lecteur de cartes mémoire (SD/MMC), 2 ports USB Host (latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (option)
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24), 3D (côte à côte, dessus/dessous, frame packing), conversion 2D/3D
  • usage télécommande simple, capteur de luminosité, CEC, Super 4/3, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
  • réglage température de couleur (paramétrable (RVB)), balance des blancs paramétrable (RVB), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
  • réducteur de bruit D NR, Mpeg NR
  • optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • son puissance (2 x 12 W), caisson (10 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC), ARC, eARC, processeur surround (Incredible Surround), traitement audio (Clear Sound), égaliseur, AVL
  • consommation 114 W(<0,15 W en veille)
  • dimensions l. 1 242 x h. 633 x p. 253mm
  • poids 24kg
verdict technique

Précisons tout de suite que ce Cinema 21/9 Gold n’a pas besoin de régime alimentaire spécial : il se nourrit de programmes actuels, lesquels sont soit au ratio 4/3 (vieux DVD, certaines chaines TV), soit 16/9 (le reste). Il les adapte tous à son propre ratio via un zoom plus ou moins déformant. Il n’existe en effet pas de programmes nativement au format 21/9. Sur un film Cinémascope, le zoom numérique du Philips 50PFL7956H pousse simplement les barres noires de la vidéo hors du cadre, voire en sauvegarde juste un peu en bas pour conserver les sous‑titres. Si la source est vraiment 16/9 plein écran (ex : série TV), un étirement progressif est appliqué, faible au centre et plus prononcé sur les bords, exactement comme font tous les téléviseurs 16/9 pour afficher en plein écran une image 4/3. La déformation passe plutôt bien. Si maintenant le programme est nativement 4/3, là, le téléviseur se limite à un zoom jusqu’à un ratio 16/9, car l’agrandissement en plein écran serait beaucoup trop déformant. Il reste donc de légères barres noires verticales de part et d’autre de l’image. Mais c’est un bon compromis. Bien sûr, il est aussi possible de choisir le mode d'affichage Non mis à l'échelle…

Sinon, Philips a aussi prévu de pouvoir utiliser cette large surface d’affichage en mode Split Screen, c'est‑à‑dire avec deux images côtes à côte. Il n’est par contre pas possible, avec un ordinateur, de créer un bureau de résolution 2 560 x 1 080 pixels, qui utiliserait donc nativement tous les pixels de l’écran. Le téléviseur accepte au mieux du 1 920 x 1 080 progressif à 60 hertz.


Ces considérations de format mises à part, le Philips 50PFL7956H reste un téléviseur doté des caractéristiques de la marque et propose une image très naturelle à condition de ne pas trop s’emballer lors du guide de paramétrage initial (certaines propositions, flateuses, sont totalement iréalistes). On pense notamment aux réglages de la couleur, qui peut être très bien dosée. La gestion de la définition est plutôt très bonne, remarquable même en ce qui concerne les films DVD 2.35. Le processeur doit pourtant recréer près de sept fois plus de pixels comparé à la source d’origine, et il y arrive plutôt très bien : bluffant ! Malgré le rétroéclairage simplement LED Edge, le contraste est lui aussi bien maîtrisé, avec tout d’abord une belle homogénéité du rétroéclairage (en tous cas sur notre exemplaire) et des noirs plutôt denses, ce qui n'est pas forcément gagné avec ce type de rétroéclairage. Comme toujours chez Philips, le procédé de compensation de mouvement fonctionne de manière remarquable, mais un peu en mode « tout ou rien », surtout dans les paliers de réglage intermédiaires, qui manquent de subtilité. C’est d’ailleurs le paradoxe de ce téléviseur très orienté cinéphile : il abonde d'« artifices » par définition éloignés de l’expérience cinéma. L’anti‑saccade, qui rend les films très fluides, n’existe pas (encore) au cinéma (c'est néanmoins pour bientôt, James Cameron et d'autres grands réalisateurs sont sur le coup). Et quant à l’Ambilight, à moins que le projectionniste ait oublié d’éteindre les lumières dans la salle, la projection s’effectue normalement dans le noir… En tous cas, jamais avec une féérie lumineuse dansante autour de l’écran.

Mais après expérimentation et à l'usage, on est en droit de préférer la fluidité et le véritable spectacle lumineux du Philips, à celui plus sombre et tressautant d'une salle obscure. Et puis, comme toutes les fonctions d'un téléviseur, la compensation de mouvement et l'Ambilight sont bien évidemment désactivables ! À savoir, elles sont activées par défaut…


Au chapitre du relief, il faut d'abord mentionner le conversion 2D/3D, plutôt de bonne facture même s'il ne faut pas en attendre de miracles… En tout cas, elle s'avère plus performante que celle habituellement proposée dans les téléviseurs. Autre bon point, en 3D, le Philips 50PFL7956H permet aussi de profiter de la compensation de mouvement, ce qui n’est pas le cas avec les autres références de la série 7000. Voilà une excellente nouvelle ! Son apport, en mode relief plus exigeant pour les yeux, est appréciable, car le flou dû aux tressautements des images brouille la perception de manière encore plus prononcée qu’en 2D. C’est ce qui pousse Peter Jackson, entre autre, à promouvoir les tournages 3D à 48 images par seconde, le double de ce qui se fait actuellement. Néanmoins, pour ceux qui n’aiment vraiment pas, ici aussi, on peut désactiver le Perfect Natural Motion. En tous cas, activé, la fenêtre 3D est vraiment belle, et large... Dans l’absolu, du fait du système passif, la résolution est divisée par deux. Mais comme le téléviseur fait un zoom et recrée des pixels, en réalité, cette perte est bien moindre. Et au final, c’est surtout une sensation de transparence totale qui ressort, grâce à l’absence de barres noires pour délimiter l’image et surtout à l’absence complète de phénomène d’effet fantôme. Seule précaution : il est indispensable de placer le téléviseur à hauteur des yeux, car l’affichage 3D est très directif sur le plan vertical. Aucun problème en revanche sur le plan horizontal. On peut convier de nombreux amis : tous profiteront pleinement d’une expérience, véritablement, à nulle autre pareil.

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