par Jacques Guiot
le 25 juin 2019

LG OLED65C9

A
note
7.9
10
label
prix
3 499 €
les plus
  • Système AutoCAL 3DLUT par SpectraCAL
  • Compatibilité HDR10, HDR HLG et HDR Dolby Vision
  • Colorimétrie exceptionnelle après calibrage
  • Design élégant, moderne et tout en finesse
  • Intégration du processeur Alpha 9 Gen2 assisté par I.A
  • Traitement vidéo interne puissant et évolutif
  • Élimination du bruit et de la postérisation
  • Gestion réseau et multimédia très abouti
  • Rendu HDR10 de référence
  • Excellent rapport qualité/prix !
les moins
  • Calibrage professionnel conseillé
présentation

Depuis le lancement de la technologie Oled, le constructeur LG affine, corrige et améliore ses téléviseurs d'année en année, notamment au niveau de la gestion des spécifications Ultra HD. Mais aussi en ce qui concerne la colorimétrie et le traitement vidéo avec l'intégration de processeurs bien plus véloces et performants, ou encore de nouveaux outils de calibrage. La série C, représentée par le LG OLED65C9 en test aujourd'hui, est probablement l'un des rapports fonctionnalités/prix les plus intéressants au sein de la gamme Oled de la marque, et plus globalement, sur le marché TV Oled. Lorsqu'on se replace quatre ans en arrière on constate en effet tout le chemin parcouru et les progrès énormes réalisés par le géant coréen qui a réussi à se hisser au niveau de Panasonic ou encore Sony dans les domaines du calibrage ou de la justesse colorimétrique. Ce banc d’essai est donc l'occasion pour nous d'évaluer les apports technologiques des modèles 2019, après un bond qualitatif assez considérable l'an dernier, avec l'intégration du processeur Alpha 9 Gen2, évolution de la puce 2018.

 


Mais il est un autre secteur sur lequel LG travaille d’arrache‑pied, à la base même de la technologie Oled, la structure du panneau Woled. Plus spécifiquement sur les formes des sous-pixels WRGB (en 2019, le segment rouge est plus gros alors que les segments blanc et bleu sont plus petits) dans le but d'améliorer leur durée de vie et leur luminosité. Un travail de fond d'autant plus important que les téléviseurs Oled éprouvent de réelles difficultés à dépasser la barre des 900 nits. Surtout au moment où une technologie concurrente de taille, et plutôt inattendue, fait son apparition avec l'avènement du premier TV mini LED grand public attendu pour la fin d’année chez TCL, en attendant le développement de la technologie Quantum Dots auto‑émissive Samsung.

 

 

Design toujours aussi élégant 

Avec son extrême finesse, la technologie Oled est élégante par nature. En dehors du pied qui a changé, le LG C9 arbore un design similaire à celui du C8 de 2018, toujours aussi sobre, épuré et moderne, capable de se fondre dans n'importe quelle décoration d'intérieur. Cependant, la qualité de fabrication est un ton en dessous des modèles les plus huppés du marché, avec des matériaux moins nobles, moins robustes et un châssis constitué majoritairement de PVC. On relève une petite nouveauté avec l'ajout d'un nouveau pied lesté, à l'arrière de l’écran, permettant d'offrir une bien meilleure assise et stabilité au TV lorsque celui‑ci est posé sur un meuble.

 

 

Rien à dire côté finition et assemblage qui profitent d'une qualité de fabrication rigoureuse. D'autre part, et à l'instar de la concurrence, le LG C9 dispose d'un nouveau filtre antireflet très efficace, parmi les meilleurs élèves de 2019. Même si de ce côté‑là Samsung fait clairement la course en tête avec son nouveau filtre révolutionnaire comme nous avons pu le découvrir lors du test du QE65Q90R (cliquez pour découvrir le test complet de la rédaction d’AVCesar.com). Comme vous pouvez l'apprécier sur la photo ci‑dessous, même le flash de notre appareil photo est très contenu. Bref, l’ensemble arbore un design en somme assez classique pour un téléviseur Oled, visuellement très réussi, sans cadre apparent et avec un large pied en aluminium brossé. Sans oublier une finition à 360° avec un revêtement du panneau arrière du TV, là encore du plus bel effet.

 

 

Évidemment, sur l’OLED65C9, LG est obligé de conserver une certaine épaisseur dans la partie basse de l’écran afin d’assurer une bonne ventilation de l'électronique et proposer une caisse de résonance suffisamment volumineuse destinée à optimiser le rendu des haut‑parleurs toujours implantés en configuration downfire, à la base de la dalle. Tout comme le design, le système audio est strictement identique à l'an dernier : système 2.2 avec deux HP large bande et deux boomers de 10 W chacun pour une puissance RMS totale de 40 watts. Et comme la section audio n’est pas détaillée dans la section  Verdict Technique de ce test, on peut d’ores et déjà vous dire que la qualité sonore est étonnamment bonne quand on voit le peu de place allouée aux haut‑parleurs.

 

 

Évidemment, rien ne remplace une bonne barre sonore ou un vrai système Home Cinéma, mais sachez que la qualité audio dispensée par le LG OLED65C9 est largement au‑dessus de la moyenne malgré une légère projection dans les graves. Les effets surround sont intéressants et si les aigus ne sont pas très précis, ils ont l'avantage d'éviter les sifflantes. Et surtout, la qualité des dialogues est assurée avec un bel équilibre tonal et peu de distorsion, c'est l'essentiel. Comme beaucoup de TV millésime 2019, le LG OLED65C9 est compatible eARC avec une prise en charge des bandes‑son DTS‑HD et Dolby Atmos 7.1.4 via HDMI.

 

 

De son côté, la connectique rassemble quatre entrées HDMI 2.1 compatibles HDR10, HDR HLG, HDR Dolby Vision, HDCP 2.2 et 2 160p en 60 Hz, 4:4:4 et 12 bits. Il est également possible de connecter une enceinte active ou un casque audio sans‑fil via Bluetooth 4.2 (Sound Sync Wireless). N'oublions pas de citer deux nouveautés intéressantes : la gestion du profil Bluetooth Qualcomm HD (compatible APT‑X bien sûr) pour une meilleure qualité de transfert audio sans‑fil et l'AirPlay 2 après mise à jour Firmware à venir plus tard dans l’année. Le reste de la connectique rassemble un port Ethernet gigabit, trois ports USB 2.0, une sortie optique, un port CI+ et un double tuner DVB‑C/DVB‑T2/DVB‑S2. Évidemment, Wi‑Fi Direct, WiDi, Miracast et Bluetooth sont intégrés.

 

 

Processeur Alpha 9 Gen2 assisté par I.A 

C'est clairement la très bonne surprise dans cette gamme TV Oled 2019 LG, l'intégration d'un processeur Alpha 9 Gen2 sur les C9, E9 et W9. Déjà en vogue en 2018, l’Intelligence Artificielle est encore plus tendance en 2019 chez LG. Elle permet essentiellement d'optimiser les traitements vidéo et audio en fonction des contenus diffusés à l’écran, des conditions ambiantes, des modes et types d'utilisations, des habitudes de l'utilisateur, etc. À ce titre, le processeur Alpha 9 Gen2 embarque les nouveaux moteurs AI Picture et AI Sound.

 

D'autre part, nous le précisions en introduction, chaque année LG améliore ses panneaux Woled en modifiant les sous‑pixels WRGB (soit blanc, rouge, vert et bleu) et l'écart interpixels (le pitch) afin de proposer le meilleur compromis entre luminosité, colorimétrie, durée de vie et précision de l'image. Mais cette année, LG inaugure une nouvelle fonction très intéressante disponible sous l’appellation Luminosité Maximale avec trois niveaux d'intensité en plus du réglage Off. Lorsque ce mode est désactivé, le pixel blanc devient inactif et la dalle du téléviseur passe donc sur une structure sous‑pixels RVB, moins lumineuses, avec toutefois une meilleure gestion colorimétrique et plus de précision dans l’image.

 

 

Sans doute s’agit‑il pour LG, avec cette nouvelle possibilité de l'utilisation du sous‑pixel blanc d'améliorer la précision de l'image en mouvement comme le ferait un mode BFI, mais de façon bien plus efficace, avec une perte de luminosité moins importante. Nous y reviendrons dans le Verdict Technique, mais nous pouvons déjà affirmer que ce réglage a une incidence sur la valeur spectrale du panneau Oled et donc sur sa température colorimétrique avec une image un peu plus typée cinéma, moins froide.

 

Enfin, l'autre avantage par rapport au BFI, et pas des moindres, c'est l'absence d'effets de scintillements avec une image qui gagne en précision, mais aussi en fluidité dans les mouvements, les travellings, etc. Cette fonction est donc surtout intéressante en SDR, puisque lorsqu'on désactive le pixel blanc, la luminosité plafonne à 450 nits. En revanche, cette valeur s’avère trop juste en HDR. Enfin, dernière précision, cette nouvelle fonction peut être combinée avec le True Motion (compensation de mouvement), mais aussi avec le BFI (en mode 50/60 Hz et non 100 Hz comme nous l’avions précisé dans notre actualité TV Oled LG 2019 : BFI 100 Hz, finalement indisponible cette année…) qui se nomme dorénavant Motion Oled.

 

 

Pour le reste, nous sommes toujours en présence d'une dalle Woled Ultra HD 10 bits et 120 hertz. Précisons toutefois que si l'an dernier notre spectroradiomètre avait bien relevé une synchronisation à 120 Hz, à notre grande surprise, cette année il relève une fréquence de 150 Hz (cf. mesure ci‑dessus). Est‑ce que cela à un rapport avec l'intégration du nouveau processeur ? Avec la nouvelle compensation de mouvement qui passe en mode Motion Oled cette année ? Nous allons nous renseigner, mais sachez que nous avons relevé les mêmes types de mesures sur des TV récents équipés d'un nouveau processeur puissant comme le X1 Ultimate de Sony ou le Quantum Processor 4K de Samsung.

 

Au final, entre l'ajout du processeur Alpha 9 Gen2, l'assistance par IA, l'amélioration des sous‑pixels, la possibilité de modifier ou même de désactiver le sous‑pixel blanc et ce nouveau taux fréquentiel, la différence entre le C8 et le C9 est au final assez importante avec une nette amélioration du post‑traitement vidéo, du piqué, de la qualité de l’image, de la colorimétrie, de la précision en mouvement et donc aussi de la fluidité.

 

Alpha 9 Gen2, késako ?

Pour revenir sur ce fameux processeur Alpha 9 Gen2, on retrouve évidemment tous les algorithmes présents en 2018 sur la première génération, mais améliorés de toute l'expérience et l'apprentissage engrangés durant l'année 2018 :

 

 

- Réducteur de bruit en quatre étapes : cette année, LG propose un nouveau filtre pour améliorer les dégradés et donc lisser les effets de postérisations avec plusieurs niveaux de réglages. Le même type de filtre proposé sur les TV Sony et Samsung donc, qui opère un Upsampling interne en 14 bits par couleur et les résultats sont bluffants. Nous conseillons toutefois de le laisser sur le réglage Bas, car il a tendance à lisser le piqué de l'image sur les niveaux élevés. Les D NR et Mpeg NR sont plus efficaces encore qu'en 2018 tout en préservant le piqué de l'image, mais en plus LG propose désormais un Upsampling 14 bits magnifique qui améliore la précision de l'image et réduit considérablement le bruit, la postérisation et la solarisation. Le gain en qualité d'image comparé à l'an dernier est sensible. C’est encore plus flagrant sur un signal TNT qui change drastiquement.

 

 

- Object Depth Enhancer : on retrouve un algorithme qui analyse les différents plans de l'image pour améliorer la précision et ainsi augmenter l'effet de profondeur et de relief avec une sorte de rendu 3D naturel très convaincant. Sur certains films d'animation, le résultat est parfois bluffant.


- Table de conversion des couleurs (3DLUT) Enhanced Dynamic Tone Mapping : LG a donc stabilisé cette fonction qui présentait quelques bugs de jeunesse l'an dernier (parfois les réglages étaient remis à zéro sans réelle explication, nous avions relevé ce souci lors de notre test du LG OLED55B8 que vous pouvez découvrir en cliquant sur la référence), mais qui s'avère particulièrement intéressante puisqu’un calibreur professionnel peut accéder à un 3DLUT sur 36 000 points de conversion au lieu de 5 000 sur les modèles 2017, avec une Balance des Blancs 42P (contre 22P hors calibrage Calman). L’accès à un paramétrage 42P offre des possibilités étendues pour améliorer la lisibilité dans le voisinage du noir (zones de pénombre). Il faut donc disposer du matériel adéquat car si la sonde utilisée n'est pas assez performante, précise, puissante et rapide, la fonction AutoCAL peut faire plus de dégâts qu'autre chose, sachant que la colorimétrie du mode Technicolor n'est tout de même pas si mal en sortie de carton.

 

- Mode(s) Technicolor : à l'instar des modes THX, les modes Technicolor sont des modes précalibrés pour ceux qui n'ont pas la possibilité de procéder à un calibrage de leur TV. Cette année, on trouve trois modes Expert en SDR (Normal, Jour et Nuit) et un mode Expert en HDR. Évidemment, si ces modes se rapprochent des standards pros, ils sont loin de la perfection. Heureusement, ils peuvent être améliorés par un calibreur professionnel. Un mode Expert Technicolor assure en théorie un Delta E proche de 3 en moyenne ce qui est logiquement suffisant pour que l'œil humain ne perçoive pas de dérive chromatique. Dans les faits, c'est plus compliqué. D'une part il s'agit d'une moyenne (si la plupart des paliers sont en dessous de 3, certains peuvent donc être au‑dessus de 3 avec pour conséquence une homogénéité imparfaite). D'autre part, les plus avertis d’entre nous ont une perception plus affinée des couleurs et préféreront calibrer leur TV plus finement.

 

 

- Advanced HDR by Technicolor (libellé Effet HDR dans le menu) : il s'agit d'une conversion SDR/HDR à la volée qui à l'avantage, là aussi, d'assurer une colorimétrie très proche des standards cinéma avec un Delta E moyen aux alentours de 3. On est toutefois ici en présence d’une sorte d'amélioration intelligente des contrastes dynamiques plutôt qu'un réel rendu HDR associé à une image largement plus dynamique et lumineuse. Bref, s’il ne s’agit pas de la meilleure conversion SDR/HDR que nous ayons pu voir, le résultat est tout de même remarquable pour ceux qui aiment les images dynamiques. Les plus exigeants s'en passeront, tout comme les amateurs de relief se passaient de conversion 2D/3D à la volée, privilégiant un rendu plus naturel.


- Perfect Color : cet algorithme permet d'Upsampler l'espace colorimétrique de n'importe quelle source en Wide Gamut (espace couleur étendu) en recalculant chaque coordonnée couleur et non en étirant les coordonnées comme le font la plupart des TV, ce qui abouti à des teintes plus riches tout en préservant leur naturel, et la carnation. En clair, en activant le mode Étendue dans le menu, le processeur vidéo va adapter un signal Rec.709, DCI‑P3 ou Rec.2020 au Wide Gamut du TV, ce qui permet d'exploiter l'intégralité de l'espace couleur natif proposé par la dalle Oled. C'est très efficace, mais attention cela dérègle le calibrage. Inutile, donc, de préciser que ceux qui recherchent des couleurs les plus naturelles possible n'utilisent jamais ce genre de procédé...


- TruMotion : la compensation de mouvement est très proche dans son paramétrage à celle proposée l'an dernier. Toutefois, pour une précision maximale des images en mouvement, il faut désactiver la nouvelle fonction Luminosité Maximale (active par défaut), au prix d’un assombrissement limité de l’image (peu notable en SDR, c’est une autre histoire en HDR…). D'autre part, comme déjà précisé, la synchronisation mesurée à 150 Hz par nos appareils montre qu'il y a bien des nouveautés qui influent directement sur la compensation de mouvement. Enfin, autre précision, les fréquences natives 50 im/s sont désormais bien gérées ce qui permet une bien meilleure fluidité avec la TNT par exemple. Au final, la compensation de mouvement est de qualité supérieure à celles des TV 2018.

 

 

Petite remarque au passage, le BFI 50/60 Hz (Black Frame Insertion) change d'appellation pour devenir Motion Oled. Évidemment, inutile de préciser que si on désactive à la fois le pixel blanc (mode Luminosité Maximale) et qu'on active le Motion Oled (cf. photo ci‑dessous), la précision est sensiblement meilleure, mais l'image affichée est dans ce cas bien trop sombre (elle chute de 25% après calibrage). Avec une rémanence très limitée et un temps de réponse mesuré à moins de 2 ms, les images en mouvement sont déjà très précises sans cette dernière option à nos yeux inutile.

 

 

Fonctions en vrac

Pour le reste, on retrouve tout ce qui a fait le succès des TV Oled signés LG jusqu'à présent avec, notamment, plusieurs modes couleur : Dynamique, Standard, Game, Cinema, Game, Technicolor, ISF jour et nuit. Évidemment, si une fonction 3DLUT est disponible, il reste toujours possible de calibrer son TV « comme avant » avec n’importe quelle sonde et logiciel. Pour cela on trouve toujours un Color Management System sur trois axes, une Balance des Blancs 22P et tous les réglages habituels de Luminosité, Contraste (cf. photo ci‑dessous), Teinte, Résolution, DNR, Niveau de Noir, etc. Toujours présente, la fonction anti‑burning qui permet d'effacer les traces de marquage est toujours aussi efficace. C'est là une grande différence avec la technologie Plasma.

 

 

En effet, si du marquage peut apparaître sur l'Oled, les outils proposés permettent d'effacer toutes traces en quelques minutes. Par contre, à savoir, après avoir lancé le nettoyage, l'image met parfois deux à trois jours avant pour retrouver sa précision maximale. De même, il s’agit de rester vigilant sur la nature des images affichées sur un TV Oled. Si ces derniers sont moins sujets aux marquages que les plasmas, regarder des heures durant des chaînes avec un logo fixe ou bien jouer longuement à un jeu vidéo avec des parties graphiques immobiles à l’écran (barre de vie, pictos, compteur…) n’est vraiment pas conseillé. On vous en parle en connaissance cause, notre laboratoire ayant « cramé » un Oled il y a quelques jours en ayant été négligent sur ce point. En revanche, si vous regardez essentiellement des films ou des séries, aucun problème à craindre.

 

Précision, LG conserve le fameux mode Game présenté en 2018 pour réduire l'Input Lag. Ce dernier est là aussi plus performant avec un Input Lag mesuré à 13,6 ms au lieu de 20 ms (déjà très rapide) l'an dernier. Nous sommes donc en face d'une dalle extrêmement véloce dans tous les secteurs, et ça se voit au niveau confort, fluidité et précision. Un véritable petit exploit ! Enfin, rappelons que cette année les TV LG sont compatibles VRR (Variable Refresh Rate de 40 Hz à 120 Hz) et ALLM pour largement améliorer l'expérience avec les jeux.

 

 

Smart TV ThinQ AI contrôlé par Magic Remote

Côté Smart TV, on retrouve la même interface que sur le C8, et ce n'est pas pour nous déplaire, bientôt enrichie de quelques petites nouveautés annoncées comme l'AirPlay 2 (mise à jour Firmware à venir). À bord donc, l’interface WebOS ThinQ AI et la Magic Remote de LG, véritable révolution dans la façon de contrôler son TV. Cette dernière est toujours aussi sympa et fun à utiliser avec son pointeur gyroscopique de plus en plus précis et son micro intégré pour des recherches et commandes vocales encore améliorées. Malin, la version WebOS ThinQ AI permet d'utiliser le micro de la zappette pour ajuster au mieux le son du téléviseur en fonction du bruit ambiant de la pièce. Le pointeur gyroscopique permet d'interagir avec les vidéos 360° directement sur l'écran du TV en se déplaçant dans l'image.

 

 

Cette télécommande est d'autant plus intéressante en 2019 avec la fonction ThinQ AI, une sorte de mariage entre l'algorithme WebOS de LG et l'intelligence artificielle de Google Assistant et de Amazon Alexa. Ces deux derniers assistants offrent un mode Conversationnel indisponible sur WebOS. En effet, il est dorénavant possible de discuter avec son TV, poser des questions, faire des recherches vocales, obtenir des conseils, des recommandations de contenus, etc. LG précise que ses TV ThinQ AI seront aussi rapidement capables de « contrôler » d'autres appareils ThinQ AI LG d'un foyer (climatiseur, réfrigérateur, machine à laver, domotique…), ou Amazon Alexa et Google Assistant (enceintes actives, barres de son…), toujours via ordres vocaux.

  

 

D'autre part, le Magic Remote propose toujours la touche Live Zoom pour agrandir une partie de l'image ou faire des captures, la fonction de télécommande universelle pour piloter d'autres appareils que la TV, ou encore le bouton Screen Remote pour afficher une télécommande virtuelle à l'écran. Les touches de couleur sont des raccourcis programmables.

 

 

À l’usage, on retrouve donc cette fabuleuse interface WebOS, toujours aussi fluide, réactive et ergonomique avec de nombreux raccourcis qui s'affichent en Pop‑Up en bas de l'image pour accéder en un clic à tous les appareils connectés au TV (cf. photo ci‑dessus), à la fonction PVR, au système de jaquettes Plex ou XPlay (version spécifique, et non officielle, de Plex), au navigateur internet, à un EPG complet, ou à des dizaines de services et applications en tout genre (VOD Amazon, Netflix…), ou encore la possibilité de diffuser le contenu d’un smartphone ou d’une tablette sur le TV.

 

 

Côté lecteur multimédia du TV, là aussi tout est bien pensé et réactif. Les recherches et le lancement des films et musiques sont instantanés, tous les formats vidéo les plus courants sont lus en SD, HD et UHD dont le MKV, TS, M2TS, AVI, DivX HD, WMV HD, Mpeg4, AVC/H.264, x264, HEVC/H.265, AVC‑HD, VC‑1, VP9, VP8, XviD, entre autres. Quasiment toutes les vidéos sont lues sans encombre, sauf les Iso et les répertoires Blu‑Ray (BDMV).

 

Comme l'an dernier la lecture des vidéos 24p s’effectue en 60 im/s et la fréquence d'affichage bascule en 120 Hz, mais la conversion de cadence n’engendre aucune saccade, la lecture est parfaitement fluide. Le décodage vidéo est de très bonne qualité, d'autant plus que l'intégration du nouveau processeur a permis une nette amélioration du traitement vidéo et de l'Upscaling UHD comme déjà précisé.

 

  

Tous nos échantillons de test Ultra HD HDR10 et HDR Dolby Vision ont été acceptés sans problème. Les sous‑titres sont très bien gérés également, avec possibilité de synchronisation, modification de la taille de la police, couleur, position, etc. Là aussi, les formats les plus courants sont décodés, comme le .srt, .ssa, .smi, .ass (pas de .pgs). Les pistes audio DTS 5.1, Dolby Digital 5.1, Dolby Atmos 7.1.4, AAC, MP3, WMA, Flac sont lues en stéréo ou bitstream via optique ou HDMI ARC. Bref, la gestion multimédia est très bonne, même si évidemment rien ne remplace un vrai lecteur multimédia comme le Zappiti One SE 4K HDR (cliquez sur la référence pour découvrir le test complet du produit par la rédaction d’AVCesar.com) qui est actuellement l'une des références dans ce domaine.

 

spécifications
  • référence LG OLED65C9
  • diagonale de l'image 165
  • standard Ultra[s]HD
  • résolution native 3 840 x 2160 pixels
  • HDR 4 entrées HDMI (v 2.1, dont 1 arrière et 3 latérales), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio stéréo, 1 sortie audio numérique (optique), 1 port CI+ (SD/MMC), 3 ports USB Host (arrière, frontal) dont 1 USB 3, 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ax), CPL
  • 100 Hz oui
  • 100 Hz oui
  • réception télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), SAT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
  • connectique 4 entrées HDMI (v 2.1, dont 1 arrière et 3 latérales), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio stéréo, 1 sortie audio numérique (optique), 1 port CI+ (SD/MMC), 3 ports USB Host (arrière, frontal) dont 1 USB 3, 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ax), CPL
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24)
  • usage télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
  • réglage Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
  • réducteur de bruit D NR, Mpeg NR, Mosquito NR
  • optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • son puissance (2 x 10 W), caisson (20 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC, DTS), ARC, eARC, processeur surround (Oled-Surround), traitement audio (AI Sound), égaliseur, AVL
  • consommation 117 W(0,5 W en veille)
  • dimensions l. 1 449 x h. 862 x p. 251mm
  • poids 33,9kg
concurrence

La technologie Oled compte désormais de nombreux spécimens. Parmi les concurrents directs du LG OLED65C9, même si ces derniers sont légèrement plus chers, on peut évidemment citer le Sony KD‑65AG9 équipé de l'exceptionnel processeur X1 Ultimate et ses nombreux algorithmes capables de sublimer n'importe quelle image SD, HD ou UHD, SDR ou HDR. L’AG9 se démarque également par son interface Smart TV basée sur Android TV ou encore sa technologie novatrice Acoustic Surface Audio+ capable d'émettre le son directement à partir de la dalle du TV.

 

Autre concurrent de taille, le Panasonic TX‑65GZ1000 doté d'un processeur HCX Pro Intelligent Processor avec intelligence artificielle et une certification Hollywood Cinema eXperience avec des modes THX précalibrés par Stefan Sonnenfeld, coloriste professionnel œuvrant pour les plus grands studios hollywoodiens. Ce TV se démarque également par son système audio intégré Dolby Atmos avec quatre haut-parleurs, procédé 3D Effect virtuel et sortie Sub.

concurrence
  • référence LG OLED65C9
  • diagonale de l'image 165
  • standard Ultra[s]HD
  • résolution native 3 840 x 2160 pixels
  • HDR 4 entrées HDMI (v 2.1, dont 1 arrière et 3 latérales), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio stéréo, 1 sortie audio numérique (optique), 1 port CI+ (SD/MMC), 3 ports USB Host (arrière, frontal) dont 1 USB 3, 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ax), CPL
  • 100 Hz oui
  • 100 Hz oui
  • réception télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), SAT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
  • connectique 4 entrées HDMI (v 2.1, dont 1 arrière et 3 latérales), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio stéréo, 1 sortie audio numérique (optique), 1 port CI+ (SD/MMC), 3 ports USB Host (arrière, frontal) dont 1 USB 3, 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ax), CPL
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24)
  • usage télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
  • réglage Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
  • réducteur de bruit D NR, Mpeg NR, Mosquito NR
  • optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • son puissance (2 x 10 W), caisson (20 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC, DTS), ARC, eARC, processeur surround (Oled-Surround), traitement audio (AI Sound), égaliseur, AVL
  • consommation 117 W(0,5 W en veille)
  • dimensions l. 1 449 x h. 862 x p. 251mm
  • poids 33,9kg
verdict technique

Comme vous avez pu le lire plus haut, le C9 signé LG fait donc un bond qualitatif avec de nombreuses améliorations dans de nombreux domaines. C'est vraiment une très belle surprise compte tenu du positionnement tarifaire de ce TV. Cela dit, qu'en est‑il du côté de la colorimétrie ?

 

 

En effet, s'il ne fait aucun doute que tous les outils sont là pour calibrer cet écran de façon ultra‑précise et efficace, finalement peu de consommateur passe par la case calibrage. Il est donc tout aussi important de proposer des TV qui offre un mode Cinema ou ISF par défaut, c’est‑à‑dire en sortie de carton, le plus juste possible. C’est pour cela que LG a décidé de faire appel à Technicolor pour intégrer un mode pré‑calibré. Nous vous invitons donc à découvrir notre verdict technique complet de ce TV, fruit d’une inspection de la bête sous toutes ses coutures.

 

 

Nos multiples séances de calibrage ont eu lieu avec la participation de Cédric Louis, calibreur certifié ISF et THX Level II de son état. Comme d’habitude, nous avons utilisé des appareils de mesure de haute précision comme un Colorimètre Klein K‑10A (cf. photos ci‑dessous), un spectroradiomètre Jeti Specbos 1211, un générateur de mire UHD HDR10 et HDR Dolby Vision Murideo, le tout avec le logiciel Calman sous licence ISF et THX.

 

NDLR : dans notre test du LG OLED65C9 publié le 25/06/19, nous mentionnions notre surprise quant à la colorimétrie en sortie de carton mesurée avec les modes Technicolor et ISF, offrant des résultats assez moyens. Après discussion avec le constructeur LG, surpris lui aussi des données récoltées qui n’étaient pas en phase avec leurs tests, nous avons remis notre travail sur l’établi, encore et encore, pour comprendre cet écart de chiffres.

La solution a été trouvée après plusieurs vérification. Comme explicité plus bas, il apparaît qu’en sortie de carton, si l’on utilise directement la fonction AutoCAL Calman du TV LG OLED65C9, cette dernière remet totalement à zéro les réglages usine de l’écran. En agissant ainsi, nous avons donc mesuré le téléviseur sans l’optimisation colorimétrique et au niveau du gamut réalisée par la firme coréenne à la sortie de ses chaînes de production. Sans faire appel à l’AutoCal pour des mesures au premier allumage, les résultats sont largement plus probants. Nous avons donc corrigé le paragraphe ci-dessous. En espérant que LG modifie cette remise à zéro automatique du TV via la fonction AutoCal, en demandant sa validation par exemple. En attendant, nous avons modifié notre procédure de test des TV Oled LG.

 

Des efforts appréciables en mode ISF et Technicolor

Après vérification, les modes ISF et Technicolor proposent à peu près la même justesse colorimétrique, à ceci près que le mode Technicolor est entièrement préréglé pour offrir l'image la plus naturelle possible selon la firme du même nom. En effet, en sélectionnant ce dernier plusieurs réglages sont grisés, donc impossible à changer afin de suivre la politique Technicolor qui veut proposer un mode qui se rapproche le plus possible du souhait du réalisateur.


En revanche,
étant de notre côté à la recherche d’une liberté maximum, avec un accès à tous les outils proposés par LG et Calman pour optimiser le rendu de l'image, nous sommes donc partis des modes ISF. En effet, ces derniers donnent la possibilité de gérer directement le 3DLUT via la fonction AutoCal développé en association avec Calman. C'est donc l'unique logiciel disponible pour profiter de l'intégralité des outils avancés de calibrage proposé par LG. Et dans le domaine, force est de constater que de gros efforts ont été réalisés, aussi bien pour la richesse des outils et solutions proposés que pour le précalibrage à l’allumage du TV. Si les années précédentes nous avions pointé du doigt un manquement à ce niveau, cette année LG a grandement corrigé le tir et propose désormais des modes ISF Jour & Nuit en sortie de carton tout à fait corrects avec une justesse colorimétrique largement suffisante pour la grande majorité des utilisateurs. En revanche, les plus avertis brigueront sans doute un calibrage plus fin pour exploiter au maximum toutes les qualités de ce C9.

 


Précision importante, car nous avons essuyé les plâtres pour vous. Il est important de savoir que lorsque vous lancez l'AutoCal, Calman fait une réinitialisation totale du calibrage interne. Forcément, comme déjà précisé, dans ces conditions on perd tout le travail réalisé par LG pour réaliser un calibrage plutôt juste en usine. Mais si on mesure la colorimétrie en sortie de carton sans passer par l'AutoCal, on peut alors apprécier les efforts du géant coréen sur le sujet en 2019. Dans ces conditions, nous relevons un Delta E moyen de 3,6 sur l'échelle de gris et de 4,4 du côté de l'Espace Couleur en Rec.709. Quand on sait que l'œil humain a bien du mal à détecter des dérives lorsque le Delta E est inférieur à 3, ces résultats sont tout à fait corrects ! Cependant, rappelons qu'il s'agit d'une valeur Delta E moyenne et en y regardant de plus près, on s'aperçoit que les plus grands écarts atteignent tout de même 5,6 pour l'échelle de gris et 5,7 pour l'espace colorimétrique. En clair, même si la colorimétrie d'ensemble est tout à fait correcte et permet à l'utilisateur non averti de profiter de son TV dans de bonnes conditions sans devoir procéder à un calibrage, il pourra tout de même percevoir quelques dérives colorimétriques sur certaines saturations, notamment du rouge.

 


Quoi qu'il en soit, quand on voit les performances atteintes avec l'AutoCal, il est clair que l'apport se fait ressentir. Non seulement l’AutoCAL ajuste la colorimétrie avec une précision hallucinante (à un niveau que nous n'avions jamais pu expérimenter auparavant sur un TV LG), mais en plus l'image gagne en précision, en homogénéité et en relief ! Dans ces conditions on peut vraiment se rendre compte du bond qualitatif qu'a réalisé LG avec la technologie Oled, surtout lorsque l’on a en mémoire les premiers TV idoines.

 

En route pour un calibrage SDR… 

Nous avons donc commencé par calibrer le TV manuellement depuis un mode ISF. Une méthode qui permet d'obtenir un excellent niveau de précision et avec laquelle on peut accéder au 3DLUT. Évidemment, un tel calibrage est chronophage, mais il permet aussi de faire des réglages personnalisés. Avec un calibrage manuel, nous pouvons atteindre des écarts Delta E moyens infimes : 0,35 pour la Balance des Bancs, 1,18 sur le Gamut Rec.709 (cf. photo ci‑dessous), et un Color Cheker impressionnant de justesse (cf. photos ci‑dessous). Nous aurions pu aller encore au‑delà en passant plus de temps sur le TV, mais c'est largement suffisant.

 

 

Dans un second temps, nous avons testé la fonction AutoCAL de SpectraCAL avec 3DLUT, pour d’abord constater qu'elle est dorénavant parfaitement fonctionnelle et stable (cf. notre remarque plus haut à propos des TV Oled LG millésime 2018). Bon point. Après réinitialisation du TV (remise des réglages par défaut pour effacer ceux de notre calibrage manuel), nous obtenons une colorimétrie tout simplement parfaite avec des écarts Delta E insignifiants, une parfaite linéarité, une courbe de gamma exemplaire, le tout dans un temps record. Cette façon de calibrer permet également d'obtenir une grande lisibilité dans les scènes sombres. C'est vraiment parfait.

 

Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce calibrage va au‑delà de ce que nous montrent les mesures, puisque l'intégralité du spectre sur trois axes est corrigée sur plusieurs milliers de points de corrections. Grâce à la précision des corrections de saturations colorimétriques, tous les soucis de postérisations disparaissent et forcement les dégradés sont plus nuancés, l'image gagne en clarté, en homogénéité, mais aussi en précision et en fluidité. L'apport de ce 3DLUT est vraiment bluffant, une véritable claque pour tout professionnel de l'image ! Si vous désirez en savoir plus sur cette fonction, nous vous invitons à lire le paragraphe consacré au 3DLUT et à l'AutoCAL dans notre test du LG C8 de 2018.

 

 

Par contre, nous regrettons tout de même que les réglages obtenus par ce biais ne soient pas consultables dans le menu du TV (cf. photo ci‑dessus). En effet, tout le calibrage se fait depuis l'interface Calman sur ordinateur, mais rien n'est affiché dans les menus du TV. Pourquoi souligner ce manque dans notre test ? Tout simplement parce que l'utilisateur peut avoir besoin de vérifier que les réglages n'ont pas évolué après une mise à jour Firmware par exemple, ou après une erreur de manipulation, un bug, etc. Ou encore, avoir besoin de noter les réglages pour ne pas les perdre en cas de nécessité d’un Reset Usine par exemple… Dommage.

 

Au chapitre du pic lumineux, nous relevons via une mire de blanc à 10%, un maximum de 435 nits sans désactiver le sous‑pixel blanc et 235 nits avec le mode Luminosité Maximale désactivé pour améliorer la précision des images. Évidemment, le souci reste le même sur des surfaces plus importantes à cause du procédé ABL (Average Brightness Level) qui bride le pic lumineux à 153 nits sur une mire à 100%. Ceci dit, l'ABL ne s'enclenche que très rarement lorsqu'on visionne un film (un peu plus en utilisation PC ou avec les jeux).

 

Rendu HDR exemplaire ! 

Là encore, nous retrouvons ce qui avait fait la grande force du C8, un rendu HDR tout simplement sublime, naturel, dynamique, équilibré... Bref, jubilatoire !

 

 

À savoir, le calibrage HDR est grandement facilité après avoir étalonné le TV en SDR (cf. photo ci‑dessus). Au final, toujours comparé au C8 millésime 2018, il n'y a pas de progrès notable en dehors de la qualité du piqué de l’image, et des performances évidentes du traitement vidéo. Le pic lumineux maximum est similaire à celui du C8 avec 850 nits relevés sur une mire HDR Dolby Vision de 10%, mais chute à 704 nits (cf. photo ci‑dessous) après calibrage et optimisation de la courbe de transfert EOTF.

 

 

Pour rappel, la plupart des TV LCD LED actuels affichent à peu près la même luminosité, seuls quelques spécimens atteignent 1 500 nits. Et encore, après calibrage dans les règles de l'art, ce pic est souvent ramené à 1 000 nits si on privilégie la justesse de la courbe de transfert EOTF. À savoir également, la grande force du C9 de LG, c'est la possibilité de gérer tous les types d'encodages proposés par les différents disques Ultra HD Blu‑Ray du marché. HDR 1 000 nits, 4 000 nits ou 10 000 nits (cf. photo ci‑dessus), le LG bascule dans la bonne courbe de transfert pour optimiser le rendu HDR. Notablement pour améliorer la lisibilité du voisinage du noir ou du blanc dans les scènes sombres ou très lumineuses.

 

Si on ajoute à cela le ratio de contraste énorme proposé par l'Oled, on comprend vite que cette technologie est capable d'offrir des rendus HDR sensiblement plus dynamiques que les modèles LCD. Cela dit, de nouvelles générations de TV LCD arrivent, comme celle du Samsung Q90R, capables désormais de tenir la dragée haute à l’Oled sur ce point. À savoir, avec une mire HDR 100%, le pic lumineux est bridé comme en SDR, soit à 153 nits. Encore une fois, cette situation est rarissime lorsqu'on visionne un film (un peu plus en utilisation PC ou avec les jeux).

 

 

Quid du 3DLUT ? 

L'apport du 3DLUT se fait également, voire surtout, ressentir en HDR. En partie grâce à l'algorithme Enhanced Dynamic Tone Mapping, d'autant plus que le LG C9 gère les courbes de transfert EOTF à 1 000, 4 000 et 10 000 nits de façon automatique et ça, c'est un énorme atout supplémentaire pour profiter du meilleur rendu HDR possible. Comme vous pouvez le constater sur la capture ci‑dessous, nous pouvons gérer ces profils (1 000, 4 000 et 10 000) dans Calman à partir d'une interface dédiée dénommée Custom HDR Tone Curve.

 

  

Si les TV Oled proposent un taux de contraste exceptionnel, de nombreux spécimens souffrent souvent d'un manque de lisibilité dans le voisinage du noir avec des contrastes bouchés. Comme le montre le visuel des mesures faites après calibrage, non seulement la balance des blancs et le gamma sont parfaits, les couleurs sont réglées avec une précision d'orfèvre, mais en plus la courbe de transfert EOTF est parfaitement alignée avec la courbe cible (cf. photo ci‑dessous), soit une précision encore jamais obtenue sur un TV Oled LG et cela se voit clairement à l'œil avec un rendu HDR10 de toute beauté !

 

 

Nous avons pris une claque en visionnant Dead Pool 2 ou encore Valérian et la Cité des mille planètes (version import), en Ultra HD HDR10. Les passages dans l'espace sont tout bonnement exceptionnels avec un noir abyssal, des étoiles qui brillent de mille feux, tout en conservant une foultitude de détails et de nuances, le tout sans le moindre bruit ni aucun souci de vignetage. Tout simplement jouissif !

 

Traitement vidéo AI Picture 

Comme déjà mentionné plus haut, les améliorations apportées par le processeur Alpha 9 Gen2 sont importantes. C’est par exemple immédiatement visible avec un signal TNT. Les chaînes hertziennes, toujours synonymes de signal très moyen, bruité et bourré d’artefacts, retrouvent ici une nouvelle jeunesse. Cette progression en matière de traitement vidéo constatée en 2019 est à mettre au crédit d’une banque d’images embarquée, à l’instar de Sony (précurseur dans le domaine avec sa lignée de processeurs vidéo X1), suivi en 2018 et 2019 par Samsung avec les Quantum Processor 8K et Quantum Processor 4K. Cette dernière contient plusieurs dizaines de milliers d’images qui illustrent toutes les situations possibles et imaginables. Le processeur compare en temps réel le signal reçu (source TNT, Blu‑Ray, internet…) et les contenus de la banque pour appliquer à l’image affichée les réglages optimums.

 

 

Pour profiter aisément d’une qualité maximum à l’écran, et aussi pour faciliter la configuration du téléviseur dans ce domaine, le mieux est d’enclencher le mode AI Picture (cf. photo ci‑dessus), ainsi le TV optimise automatiquement et en temps réel les meilleurs réglages pour une qualité optimale, le tout en fonction de la nature du contenu : films, séries TV, sport, dessin animé, talk‑show…

 

Mesures diverses : homogénéité, valeur spectrale et qualité des diodes...

Inutile de s'attarder sur l'homogénéité, c'est évidemment l'un des gros points forts de la technologie Oled qui ne souffre pas de Clouding, ni de Blooming, ni évidemment de fuite lumineuse avec une parfaite répartition de la lumière et de la chaleur.

 

Si nous ne relevons aucune amélioration en termes de Color Volume ou de qualité intrinsèque des diodes, en revanche, nous avons mesuré les incidences liées au nouveau mode Luminosité Maximale sur les valeurs spectrales, en dehors des modifications opérées par LG Display sur la structure des sous‑pixels. En effet, le spectre lumineux est assez différent de celui des TV des précédentes années. Les valeurs de rouge, de vert, de bleu et de jaune sont plus importantes. Ces capacités ont permis à LG ELectronics d’opérer un meilleur équilibre tonal pour une image plus chaude (plus typée cinéma), à l’instar de celui réalisé par Panasonic sur ses écrans Oled FZ cru 2018.

 

 

Pour revenir à l’influence du mode Lumière Maximale sur l’image, il faut comprendre que le pic lumineux « normal » est obtenu par défaut avec ce mode paramétré sur la position Élevé. Lorsqu'on désactive la fonction Lumière Maximale, bien sûr la luminosité chute et la précision des images en mouvement augmente, mais surtout le spectre diminue également (cf. photo ci‑dessus où deux courbes sont superposées, dans le graphique en haut à gauche, Lumière Maximale activée en haut et désactivée en bas). Habituellement, la valeur spectrale est indépendante des réglages de luminosité ou de contraste, c'est une valeur intrinsèque du TV. Cela démontre que ce paramétrage va au‑delà d'un simple réglage habituel puisqu'il intervient directement sur les performances du panneau Oled.
Cela explique pourquoi la fonction Lumière Maximale va également influer sur la qualité de la colorimétrie, la précision de l'image en mouvement, mais aussi le piqué général, la fluidité, la courbe de transfert EOTF, etc.

 

 

Pour conclure... 

Que de progrès réalisés en deux ans par le constructeur coréen ! Il manquait un bon processeur vidéo à LG pour se hisser au niveau de certains fabricants, c'est maintenant chose faite. Depuis la sortie du processeur Alpha 9 en 2018, les téléviseurs LG ont fait un énorme bond qualitatif dans plusieurs domaines, notamment dans les solutions de calibrage professionnel. Avec la déclinaison Alpha 9 Gen2 de 2019, la gestion des encodages HDR 1 000, 4 000 et 10 000 nits est désormais possible de façon automatisée et le post‑traitement vidéo (via une banque de données image) accède à l’excellence.

 

Et la puissance de ce SoC a permis d'intégrer une technologie sur laquelle LG travaille depuis un moment et qui vient concurrencer directement Panasonic sur un terrain qui lui était pourtant acquis depuis de nombreuses années : le calibrage professionnel ! Avec ce système d'autocalibrage 3DLUT en partenariat avec SpectraCAL, LG signe en effet un véritable chef‑d'œuvre qui tutoie la perfection. Jamais nous n'avions pu mesurer une colorimétrie aussi parfaite après calibrage sur un téléviseur, toutes technologies confondues. Plus encore, l'AutoCAL transcende totalement le rendu HDR et améliore considérablement la lisibilité dans les noirs. C'est de loin notre plus belle expérience HDR10. Si on ajoute à cela les prouesses du traitement vidéo, autant dire que l'image délivrée par le C9 est à des années‑lumière de celle qu'on pouvait voir sur les TV Oled il y a deux ans.

 

 

De même, nous sommes heureux des efforts réalisés cette année par le constructeur pour proposer un calibrage en sortie de carton digne de ce nom, ce qui permet à n'importe quel utilisateur de profiter de son TV dans de bien meilleures conditions, sans passer par un calibreur. Si on ajoute la plus‑value post‑traitement vidéo du nouveau processeur Alpha 9 Gen2, épaulé cette année par divers algorithmes d’intelligence artificielle (banque d’images), LG vient désormais jouer sur les plates‑bandes des processeurs X1 Ultimate de Sony ou Quantum 4K de Samsung.

 

Pour le reste, on retrouve ce qui fait le succès de LG depuis plusieurs années, une superbe ergonomie, un TV bourré de fonctions, d'options exclusives, d'originalités… La partie Smart TV est toujours aussi complète avec une gestion multimédia étendue, une prise en charge réseau client/serveur, des possibilités de diffuser l'audio sans‑fil via Bluetooth, etc. On retrouve aussi l'excellente ergonomie du système WebOS en version ThinQ AI assisté par l'intelligence artificielle d’Amazon Alexa et Google Assistant. On peut enfin citer l’intégration prochaine d’AirPlay 2, une télécommande qui facilite grandement l'usage au quotidien (avec ses possibilités de commandes vocales et son pointeur gyroscopique), un portail internet très riche avec de nombreuses applications et services VOD et de belles performances pour les gamers (Input Lag mesuré à 14 ms).

 

 

Pas de doute, si le LG OLED65C9 offre un spectacle grandiose dès sa mise en route, celui‑ci devient carrément exceptionnel après calibrage. Du pur bonheur pour les rétines. Et au regard de son tarif, ce téléviseur s'annonce clairement comme l'un des meilleurs rapports qualité/prix du marché TV 2019.

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