- Full LED Local Dimming Platinium (480 zones)
- Nouveau revêtement anti‑reflet révolutionnaire !
- Grands angles de vision sans perte de contraste
- Belle colorimétrie en SDR mode Cinema
- Meilleure homogénéité, absence de Blooming
- Puissant contraste dynamique de 13 000:1 !
- Rendu HDR10 exceptionnel !
- Nouveau Quantum Processor 4K
- Parfaite fluidité et homogénéité
- Input Lag réduit (14,5 ms)
- Smart Hub très complet, réactif et stable
- Fonction CleanView perfectible
- Pas de HDR Dolby Vision
- Pic lumineux perfectible après calibrage (en termes de mesures seulement)
Alors que la plupart des marques TV utilisent désormais des panneaux Oled pour leurs modèles haut de gamme, Samsung continue d'exploiter avec bonheur sa technologie propriétaire QLED. Si l’on se projette quelques années en arrière, plus précisément en 2013, lors de la présentation des premiers téléviseurs Oled LG et Samsung, bon nombre de spécialistes du marché TV étaient dubitatifs sur l'avenir de la technologie LCD/LED, notamment pour ses limitations en termes de contraste et plus précisément de gestion du noir en présence d’un signal HDR. Mais force est de constater que Samsung n'a cessé de repousser les limites de cette technologie capable désormais de proposer l'une des plus belles expériences HDR du marché. Jamais, en effet, un téléviseur LCD/LED n’aura été aussi proche d’un diffuseur Oled.
Le Samsung QE65Q90R en test aujourd'hui dans les colonnes succède au spécimen Samsung QE65Q9FN testé en 2018 dans nos colonnes (cliquez sur sa référence pour découvrir le test complet du produit par la rédaction d’AVCesar.com) avec la promesse de contrastes encore plus puissants, d'un angle de vision sensiblement plus large et d'une meilleure homogénéité de la dalle. Lors de sa présentation au salon CES de Las Vegas en janvier dernier, son créateur mettait aussi en avant la puce Quantum Processor 4K, une déclinaison Ultra HD/4K de l'impressionnant processeur Quantum 8K apparu sur la série TV QLED 8K Samsung Q900R (cliquez sur la référence du Samsung QE75Q900R pour découvrir le banc d’essai ultra‑complet de ce TV par la rédaction d’AVCesar.com).
Aujourd’hui c’est donc au tour du QE65Q90R de subir l’épreuve de notre laboratoire et de nos procédures de test (encore renforcées en 2019). Doté de tout le savoir‑faire du constructeur coréen et de nombreuses nouvelles fonctionnalités, présenté par son géniteur comme le téléviseur Ultra HD/4K ultime, il nous tardait de vérifier si les promesses sont au rendez‑vous. Ce que nous vous proposons de découvrir à la lueur d’un banc d’essai, comme d’habitude, exhaustif.
Présentation du Samsung QE65Q90R
Sur le papier, le Samsung QE65Q90R s'annonce plus comme une simple évolution du Q9FN qu'une véritable révolution. En effet, le temps de la technologie QLED auto‑émissive n’est pas encore venu et à première vue, il n’est pas aisé de différencier le Q90R millésime 2019 du Q9FN cru 2018. Et pourtant… Comme vous pourrez le lire lors de chapitre Verdict Technique de notre test, le bond qualitatif offert par ce spécimen est patent.
Côté design, le 65Q90R est donc très similaire au 65Q9FN. Il conserve ce design sobre, digne d'un vrai TV Full LED haut de gamme avec une profondeur de dalle de 3,9 cm des bords jusqu'au centre de la dalle, ce qui autorise une parfaite fixation murale du TV (surtout avec l’accroche ultrafine proposée déjà en 2017) pour un résultat final à l’esthétique raffinée. Ce qui se voit moins, en tout cas jusqu’à l’allumage du TV, c’est le traitement antireflet de l’écran dénommé Ultra Black Elite, très sensiblement amélioré avec une meilleure diffraction de la lumière pour éviter les réflexions et ainsi offrir une image plus dynamique et contrastée.
Bien sûr, la fonction One Cable est toujours de la partie, matérialisée par un seul câble ultrafin de type « optique » d’une longueur de 5 m de long et 1 mm d'épaisseur (une déclinaison 15 m est disponible en option) relié au boîtier One Connect (cf. photo ci‑dessus), permettant de déporter une grande partie de l'électronique. À savoir, ce dernier reste identique à celui fourni avec le TV 65Q9FN de l'an dernier. Entendez par‑là qu’il assure toujours la prise en charge de l’alimentation du téléviseur. Le câble entre le TV et le One Connect est en effet doté d’un fil d’argent permettant de véhiculer le courant électrique pour réduire au maximum les câbles et profiter d'une installation plus épurée.
En toute logique, avec la présence de l’alimentation en son sein, le gabarit du One Connect n’évolue pas, d’un volume correspondant à environ deux fois l'épaisseur d'une platine Ultra HD Blu‑Ray (cf. photo ci‑dessus). Mais compte tenu de la longueur du câble (disponible également en 15 m de longueur, on le répète), il est possible de le placer assez loin du téléviseur. Il est même envisageable de le remiser dans une pièce adjacente à celle de l’écran, le récepteur infrarouge pour la télécommande étant évidemment intégré au TV (possibilité de raccorder un déport IR). Précisons également que le Samsung 65Q90R reconnaît assez facilement les appareils connectés via HDMI au boîtier pour les contrôler via la télécommande du TV. À titre d'exemple, le décodeur TV Orange est parfaitement reconnu, tout comme nos platines 4K Ultra HD Blu‑Ray Oppo, Panasonic ou encore Sony, nos consoles Xbox One X, PS4 ou encore amplificateur Pioneer. Il est également possible d'appairer en Bluetooth des enceintes actives, une barre sonore ou un casque pour limiter encore un peu plus les câbles.
En revanche, le pied est tout nouveau et radicalement différent de celui du 65Q9FN avec une plaque de fonte en U couché, très lourde, très résistante et très stable. Évidemment, le système de range câble avec un cache en PVC est toujours de mise (cf. photos ci‑dessus).
Côté système de rétroéclairage, celui associé à la dalle QLED du 65Q90R, toujours d’obédience Full LED Local Dimming, est en provenance directe des TV UHD 4K Q9FN et UHD 8K Q900R avec 480 zones indépendantes, pour un contraste intra‑image puissant et un pic lumineux annoncé à 2 000 nits (cf. photos ci‑dessus). Pour information, la dénomination officielle Samsung mentionne les termes Full LED Local Dimming Platinum. Au chapitre des évolutions, la marque annonce le procédé Q Contrast Elite Max pour une meilleure gestion des images dotées d'un faible niveau de lumière, soit plus généralement les zones de pénombre (celles dites entre « chien et loup »). Celles‑ci afficheraient désormais plus de détails pour un relief, une précision et un réalisme accrus. Dans le même temps, Samsung déclare avoir accompli des progrès sensibles concernant le problème du Blooming, notamment sur la question des sous‑titres blancs sur fond noir afin de réduire l'effet de pompage et offrir, là encore, un contraste intra‑image plus puissant (et, forcément, une image plus dynamique). Autant de points à vérifier dans notre Verdict Technique…
Quantum Processor 4K, IA Upscaling, Quantum HDR 2000 & Q Ultra Viewing Angle
Cette année, avec sa gamme TV QLED, et plus particulièrement avec la série Q90R dont est issu ce 65’’, Samsung souhaite clairement démontrer avoir fait le bon choix en misant sur sa technologie QLED là où de nombreux concurrents ont abandonné la technologie LED au profit de l'Oled pour leurs téléviseurs premium. Pour cela, les ingénieurs maison ont relevé leurs manches et ont méthodiquement entrepris d’améliorer tous les aspects, ou presque, liés à la qualité de l’image. Avec pour but avoué de dépasser l'Oled en termes de contraste et rendu HDR tout en surclassant la concurrence au niveau du traitement vidéo. Si, comme explicité plus haut, le système Full LED Local Dimming Platinum reste peu ou prou identique à celui utilisé l’an dernier par la marque, Samsung propose en revanche pléthore de nouveautés technique sur les QLED 2019, notamment sur les spécimens Q90R (et Q85R).
En premier lieu, on peut citer la déclinaison UHD 4K de l’exceptionnel Quantum Processor 8K qui nous avait littéralement scotchés lors de notre premier banc d’essai d’un TV 8K, le Samsung Q900R. Le Quantum Processor 4K reprend donc le principe d’un traitement vidéo mâtiné d’intelligence artificielle, dont les performances s'améliorent au fil du temps via mises à jour Firmware. D'autre part, ce GPU est basé sur une base de données comptant un (vraiment !) très grand nombre d'images UHD 4K pour améliorer l'Upscaling ou encore traiter l'image selon différents niveaux de profondeurs pour un relief et une profondeur améliorés (cf. photo ci‑dessous).
Si nous retrouvons la même structure de filtre Quantum Dots utilisée sur les modèles QLED 2018 de la marque, cette année Samsung ajoute la fonction Ultra Viewing Angle. Outre l'avantage d’offrir de meilleurs angles de vision et une colorimétrie plus riche hors axe de l’écran TV (cf. photo ci‑dessous), nous avons pu remarquer une nette amélioration de l'homogénéité de la dalle et une réduction de certains problèmes tels le métamérisme et le clipping. Pour rappel, ce dernier terme désigne le niveau de lumière ou l'image est brûlée (via l'échelle de gris) ou accuse une dérive chromatique (cf. notre Verdict Technique). On retrouve également un procédé d’Upsampling de la profondeur des couleurs annoncé sur 16 bits pour réduire les problèmes de postérisation des images, à l'instar des procédés Super Bit Mapping de Sony ou P5 Perfect Color de Philips (cliquez pour découvrir le dossier complet de la rédaction sur la solution Philips). Ce traitement apporte également une amélioration de la fluidité et de la précision des images en mouvement même si l'algorithme Motion Plus reste identique d’une année sur l’autre malgré un indice de fluidité PQI 4000 (contre PQI 3700 sur le Q9FN cru 2018). Notez tout de même que le Quantum Processor 4K a permis d'améliorer intrinsèquement le réglage Motion Plus, mais nous y revenons plus en détail au chapitre consacré dans le Verdict Technique de ce test.
Si l’on ajoute à cela le nouveau revêtement Ultra Black Elite évoqué au début de ce test, d’une densité et d’une efficacité remarquable (nous l’avions déjà souligné dans notre actualité relative à la présentation de la série Q90R, cf. TV QLED Ultra HD/4K Samsung Q90R : 55", 65" et 75'', 2 000 nits, mode Ambiant 2.0, dalle QLC, Quantum Processor 4K, AI Upscaling 4K et One Connect), les améliorations au niveau des caractéristiques techniques sont nombreuses.
Pour le reste, cette nouvelle gamme TV QLED embarque également un nombre de technologies et fonctionnalités impressionnant ! En dehors de toute appréciation qualitative, une chose est sûre, difficile de faire plus complet. On retrouve donc une dalle LED 10 bits avec un taux de rafraîchissement 120 Hz et une gestion intelligente de celui‑ci. Entendez par‑là qu’avec une source 24p, l'affichage bascule en 120 Hz comme pour les modèles des années précédentes, soit un multiple de 24, alors que si la source est en 50 im/s, il bascule cette fois‑ci en 100 hertz. Nul besoin de traitement 2/2 Pull‑Down ici, voilà qui permet de conserver une parfaite fluidité et une meilleure précision dans les mouvements, notamment avec un signal TNT.
Toujours présente, la technologie VRR (Variable Refresh Rate), soit Freesync, qui permet de compenser les variations de fréquences d’affichage en temps réel avec les jeux sur PC ou les consoles idoines (les Xbox One S et One X), pour éviter le phénomène de Tearing (déchirement d’écran, cf. photo ci‑dessus). Cette année, les chipsets HDMI gèrent presque toutes les spécifications HDMI 2.1 (la gestion d’un signal 8K/60 n’est pas de mise, mais c’est sans utilité sur un TV UHD/4K en l’absence de contenus 8K) dont le protocole eARC qui permet, entre autres, la gestion des éléments sonores 3D audio intégrés aux pistes Dolby Atmos et DTS:X.
Connectique complète et entièrement déportée
Comme en 2018, Samsung propose donc une connectique complète, totalement déportée sur le boîtier One Connect avec quatre entrées HDMI 2.1 (ou presque, voir plus haut) toutes compatibles HDR10, HDR10+, HDR HLG, HDCP 2.2, 2 160p en 60 Hz, 4:4:4 et 12 bits, dont une compatible VRR et MHL 3.0. Au programme également, Dolby Atmos et DTS:X 7.1.4 via HDMI eARC. Le reste de la connectique rassemble un port Ethernet Gigabit, deux ports USB 2.0, un port USB 3.0, une sortie optique, un port CI+, un double tuner DVB‑C/DVB‑T2/DVB‑S2 et, enfin, un port mini‑Jack EXT‑LINK (pour connecter un déport IR, mais qui peut aussi servir aux calibreurs ISF). Bien sûr, Wi‑Fi Direct (compatible 802.11 a/b/g/n/ac), Bluetooth 4.0 avec profil HIDP, AirPlay 2 et protocole réseau UPnP (DLNA) sont de la partie.
Un mot sur la télécommande, elle reste identique à l'an dernier avec son design moderne et épuré et un revêtement en aluminium brossé. Elle dispose de très peu de touches et de raccourcis. Nous regrettons toujours que Samsung ne fournisse plus deux télécommandes comme c'était le cas jusqu’en 2016, une « complète » et une « simplifiée » afin que chaque utilisateur fasse son choix. Car si cette télécommande s’avère très ergonomique à l'usage quotidien, pour procéder au réglage du TV, elle affiche vite ses limites. Cette procédure devient fastidieuse, à force de naviguer sans arrêt à travers les menus. C’est donc l’occasion d’un message personnel aux équipes Samsung : à quand une touche d'accès rapide aux réglages Image pour faciliter le calibrage ? Par contre, le contrôle vocal est très efficace pour les recherches (c’est même bluffant) et permet la prise en charge de nombreux ordres vocaux pour une interaction largement améliorée comparée aux Android TV.
AI Sound et Bixby 2.0 au menu
Là encore, si la section audio très semblable à celle proposée en 2019, quelques améliorations notables sont disponibles. Les TV Samsung Q90R 2019 proposent le procédé AI Sound (évolution du mode Son optimisé inauguré sur les TV QLED 8K Q900R) et profitent toujours d'un système 4.2 délivrant une puissance totale de 60 W RMS (2 x 10 W pour les frontales, 2 x 10 W pour les surrounds et 2 x 10 W pour les boomers). Sans surprise on retrouve donc le mode audio optimisé faisant appel à l’intelligence artificielle pour optimiser automatiquement, en temps réel, le son du téléviseur en fonction des caractéristiques de l'image. Dans le but de générer une scène sonore plus immersive pour une expérience utilisateur maximisée. Pour améliorer encore le rendu audio, le Samsung QE65Q90R embarque plusieurs micros pour cette fois‑ci adapter le traitement sonore à la configuration de la pièce, élément essentiel à prendre en compte selon la nature des images affichées : concert, sport, films, débats (cf. photo ci‑dessus)… Le tout bien évidemment en temps réel.
Autre nouveauté majeure des TV QLED 2019, l’intégration de l'assistant vocal Bixby déjà présent sur certains smartphones du constructeur, directement en version 2.0, soit avec la gestion de la langue française. L’assistant vocal « maison » propose une interaction complexe, contextualisée, mais Google Assistant fait tout de même mieux pour le moment. Ça tombe bien, il est également proposé, en plus d'Amazon Alexa, au sein la fonction Smart AI (Smart TV) 2019. Sans doute faut‑il laisser du temps à Samsung pour développer son algorithme Bixby.
Pour revenir sur la section audio du 65Q90R, le rendu sonore est clair, précis et plutôt puissant avec un apport de fréquences graves non négligeable. Logiquement, si la qualité est très appréciable avec des dialogues parfaitement intelligibles, ses limites apparaissent rapidement comparées à une bonne barre sonore ou autre système audio externe de qualité ! Toujours présente, la possibilité de diffuser le son du TV directement sur des enceintes actives ou un casque via Bluetooth.
OS Tizen, une des interfaces les plus complètes du marché
Lorsque l’on parle de téléviseur Samsung, impossible de passer à côté des énormes possibilités offertes par leur section Smart TV qui évolue toujours sous l'OS Tizen. Certes, les nouveaux téléviseurs Android TV offrent plus de possibilités, notamment au niveau des jeux, et la possibilité d'accéder à Google Play et ses centaines d'applications, mais le Smart Hub Samsung à l'avantage d'être très stable et réactif (ce qui n'est pas le point fort d'Android TV), plutôt fun et très simple d'utilisation au quotidien. De plus, avec les nombreux partenariats signés par Samsung, on trouve également toutes les applications qui comptent : nombreux services de Catch‑Up TV ou VOD comme Netflix, Google Play, Amazon PrimeVideo, myCanal, Molotov ou TwitchTV, des jeux assez basiques, diverses interfaces de lecture multimédia comme Plex, DS Video ou encore des applications intéressantes comme TuneIn, Deezer, SFR Sport, BeIn Sport, OCS, Spotify, Deezer, Steam Link… Et si le CPU n'est qu'un modèle Quad Core+, il s’avère cependant l'un des plus puissants disponibles actuellement au sein des TV proposées en magasin.
Alors, c’est vrai, pas de Kodi ou de VLC ici, présents sur les téléviseurs Android TV de chez Philips, TCL ou Sony. Mais le lecteur multimédia des TV Samsung s’avère très complet et d'une stabilité étonnante. Il décode pratiquement tous les formats les plus courants dont les vidéos Ultra HD HDR10 et BT.2020, les codecs HEVC, AVC/H.264, VP9, MKV, M2TS, TS, FLV, Mov, MP4, Flac, APE, Alac, M4A, WMV HD, DivX Plus UHD, AIFF, AAC, DTS stéréo, Dolby Digital Plus, MPO, PNG, Jpeg, et toutes sortes de sous‑titres comme les ASS, SRT, Sub, SSA, SMI. Bref, Ultra HD, HDR10 ou 1 080p, ce lecteur a lu tous nos échantillons de test vidéo et audio, en dehors des Iso et des fichiers DSD. C'est d'autant plus intéressant que ce lecteur propose en outre un excellent décodage vidéo grâce au puissant GPU de la puce Quantum Processor 4K et le bitstream des pistes audio Dolby Digital 5.1 (pas de DTS 5.1 via ARC ou optique, ce qui est étonnant et sera peut‑être corrigé plus tard). Et pour ceux qui voudraient profiter d'un système de jaquettes pour afficher toute leur vidéothèque à l'écran, on trouve la célèbre application Plex.
Bien sûr, on retrouve l’intégration d’un décodeur Canal+ complet directement au sein du téléviseur. Cela permet l’accès direct à tous les programmes du groupe Canal+, offre MyCanal (pour regarder les programmes sur plusieurs écrans simultanément, quatre en tout, dont une tablette, un ordinateur ou un smartphone avec deux TV au maximum) avec Canal+ à la demande et BeIn Sports compris. C’est géré très simplement, à travers une entrée dédiée dans les menus du TV. Il est aussi possible de s’abonner à Canal+ ou CanalSat directement depuis l’écran TV. Le tout contrôlé à partir de la télécommande du TV (cf. photos ci‑dessus).
Nouveau en 2019, suite à l’annonce du salon CES de Las Vegas, l’application Apple TV est désormais disponible. Les possesseurs d’un compte iTunes peuvent donc désormais accéder à leur bibliothèque de contenus directement à partir du téléviseur (cf. photo ci‑dessus). Et avec AirPlay 2, évoqué plus haut, afficher sur le grand écran TV les contenus d’un iPhone, d’un iPad ou d’un ordinateur Mac est également possible. Bref, Tizen s’impose année après année comme l'une des interfaces Smart TV les plus complètes, véritable agrégateur de tous les services.
Bien sûr, on retrouve la fonction SmartThings permettant via une interface dédiée. Pour rappel, elle permet de piloter une multitude de produits connectés, du thermostat à la caméra de surveillance en passant par les volets roulants ou l'aspirateur robot. Samsung annonce que la fonction SmartThings (cf. photo ci‑dessus) est totalement ouverte à tous les protocoles du marché pour une compatibilité IoT (Internet of Things) quasi universelle.
Et pour être complet sur le sujet, sachez que le fameux mode Ambiant qui transforme le téléviseur en objet décoratif et interactif pour le faire disparaître dans un intérieur est toujours présent. On retrouve les nombreux partenariats noués par Samsung permettant au possesseur d'un TV Q90R d'afficher ses clichés, des photos réalisées par les plus grands photographes du moment ou des œuvres issues du Musée du Prado.
Mais cette année on remarque plusieurs nouveautés, par exemple la possibilité d'afficher à l'écran une image dont la teinte dominante s'accorde avec celles de son environnement (cf. photo ci‑dessus). Ou encore un décor en ombre chinoise, une branche d'arbre feuillue par exemple, qui agit en interaction et en direct avec la météo locale. Il est ainsi aisé de savoir si le soleil est de la partie ou si le climat est venteux avant de mettre le nez à la fenêtre.
- référence Samsung 65Q90R
- diagonale de l'image 165
- standard Ultra[s]HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- HDR 4 entrées HDMI (v 2.1, dont 4 latérales), 1 sortie audio numérique (optique), 3 ports USB Host (arrière) dont 1 USB 3, 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ac)
- 100 Hz oui
- contraste 15 000
- 100 Hz oui
- réception télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), SAT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 4 entrées HDMI (v 2.1, dont 4 latérales), 1 sortie audio numérique (optique), 3 ports USB Host (arrière) dont 1 USB 3, 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ac)
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24)
- usage télécommande simple, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
- réglage Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique par zone), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
- réducteur de bruit D NR, Mpeg NR
- optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
- compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
- son puissance (4 x 10 W), caisson (20 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC), ARC, eARC, processeur surround (Dolby Surround), traitement audio (Optimisation par I.A), égaliseur, AVL
- consommation 190 W(0,5 W en veille)
- dimensions l. 1 450,1 x h. 921 x p. 285,3mm
- poids 34,7kg
Le Samsung Q90R ne connaît pas de réel concurrent direct. En effet , on ne trouve aucun TV QLED UHD Full LED Local Dimming 65" comptant autant de zones de contraste indépendantes. Cependant, pour la première fois et au regard des progrès réalisés par Samsung, le Q90R s'annonce comme une alternative crédible aux TV Oled. C'est donc sans hésiter que ne pouvons citer quelques spécimens Oled comme le LG W9. Ce dernier se démarque par la compatibilité HDR Dolby Vision et Dolby Atmos avec une barre sonore déportée. On retrouve également un système de calibrage avancé avec un mode AutoCal et un 3DLUT ouvert à l'utilisateur et la gestion des signaux HDR encodés en 1 000, 4 000 et 10 000 nits automatisés. Son interface Smart TV évolue toujours sous WebOS et lui aussi se voit doté d'un module d’Intelligence Artificielle pour optimiser l'image et le son.
On peut également citer le Sony AG9, lui aussi compatible HDR Dolby Vision et Dolby Atmos. Ce téléviseur embarque l'exceptionnel processeur vidéo X1 Ultimate, une référence en termes d'Upscaling UHD, post‑traitement vidéo ou encore gestion colorimétrique et affichage HDR. L’AG9 fonctionne sous Android, dispose lui aussi d’un mode AutoCal, plus un mode calibration d'image dédié à Netflix ou encore un système audio intégré à la dalle nommé Acoustic Surface Audio+ pour apporter plus de précision et une spatialisation sonore étonnante.
Du côté des TV LED, il faut bien sûr se tourner vers des diagonales 75" pour trouver deux concurrents intéressants au 65Q90R avec les TV Sony 75XG95 et Hisense H75U9D. Le Sony 75XG95 se démarque avant tout pour son prix plus accessible et son excellent processeur X1 Ultimate qui fonctionne de façon très similaire au Quantum Processor 4K de Samsung, tous deux issus d'un processeur pensé pour traiter la 8K. Si le Sony dispose de beaucoup moins de zones que le Samsung, il profite d'un système de contrôle du rétroéclairage très performant et d’une colorimétrie exceptionnelle. On peut également citer la compatibilité HDR Dolby Vision, Android TV ou encore un tarif plus accessible que le Samsung Q90R.
Le Hisense, quant à lui, est attendu depuis l'an dernier et avait marqué les esprits avec son puissant Local Dimming doté de 5 000 zones, sa dalle dotée d'un filtre Quantum Dots. Ce spécimen serait capable d'afficher un pic lumineux proche de 2 500 nits, un ratio de contraste à 150 000:1 et pourrait restituer 100 % de l'espace colorimétrique DCI‑P3 grâce à l'utilisation d'un nouveau filtre Quantum Dots. On retrouve la compatibilité HDR10 et HLG, mais Hisense ne précise pas le support des métadonnées dynamiques comme le HDR10+ ou le HDR Dolby Vision pour le moment.
- référence Samsung 65Q90R
- diagonale de l'image 165
- standard Ultra[s]HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- HDR 4 entrées HDMI (v 2.1, dont 4 latérales), 1 sortie audio numérique (optique), 3 ports USB Host (arrière) dont 1 USB 3, 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ac)
- 100 Hz oui
- contraste 15 000
- 100 Hz oui
- réception télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), SAT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 4 entrées HDMI (v 2.1, dont 4 latérales), 1 sortie audio numérique (optique), 3 ports USB Host (arrière) dont 1 USB 3, 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ac)
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24)
- usage télécommande simple, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
- réglage Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique par zone), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
- réducteur de bruit D NR, Mpeg NR
- optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
- compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
- son puissance (4 x 10 W), caisson (20 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC), ARC, eARC, processeur surround (Dolby Surround), traitement audio (Optimisation par I.A), égaliseur, AVL
- consommation 190 W(0,5 W en veille)
- dimensions l. 1 450,1 x h. 921 x p. 285,3mm
- poids 34,7kg
On l’a vu, au terme de notre chapitre L’essentiel, le téléviseur Samsung 65Q90R s'annonce donc très prometteur. Reste maintenant à vérifier ce qu'il en est au quotidien sur le terrain ? Après avoir passé près de 22 jours avec TV, après avoir visionné de nombreux films, l'avoir testé sous tous ses angles et lui avoir fait passer toute une batterie de tests et mesures, il est temps de vous livrer notre Verdict Technique.
Afin de vous proposer des tests toujours plus fiables et complets, Cédric Louis, calibreur certifié ISF et THX Level II de son état, était bien sûr de passage dans notre laboratoire de test. Nous avons ainsi, avec lui procédé au calibrage fin de ce TV. Les appareils de mesure utilisés sont de très haute précision (les meilleurs disponible actuellement) et parfaitement certifiés et à jour : Colorimètre Klein K‑10, spectroradiomètre Jeti Specbos 1211 (cf. photos ci‑dessous), générateur de mire UHD HDR10 et HDR Dolby Vision Murideo, le tout en œuvre avec le très puissant logiciel Calman sous licence ISF et THX.
Présentation des réglages
Jusqu'ici, la colorimétrie n'était pas le point fort des TV Samsung, mais force est de constater que Samsung a fait des efforts appréciables depuis 2018. D'autre part, l'utilisation d'un système de rétroéclairage Full LED avec de nombreuses zones de Local Dimming associée à diverses technologies pour améliorer la répartition de la lumière et la gestion du voisinage du noir, donnent des résultats. Le Samsung 65Q90R a nettement gagné en homogénéité et propose désormais un rendu colorimétrique plus naturel, juste et équilibré. Précisons aussi que Samsung avait amélioré ses outils de calibrage sur la gamme QLED 2018 (cf. notre test du Samsung QE65Q9F) avec une Balance des Blancs sur 20 points et un CMS (Color Management System) sur trois axes autorisant désormais le calibrage des espaces couleur Rec.709, DCI‑P3 et Rec.2020 (cf. photos ci‑dessous).
Il est important de préciser d’emblée que la petite anomalie constatée l'an dernier n'a toujours pas été corrigée : si on laisse la gestion de l'espace colorimétrique sur Auto, celui‑ci basculera en DCI‑P3 y compris en présence d'une source Rec.2020 (un disque 4K Ultra HD Blu‑Ray par exemple), ce qui influe forcément sur la restitution des couleurs. Ce n’est pourtant pas faute de l’avoir signalé. On espère toujours qu’une mise à jour Firmware vienne corriger le souci.
Toutefois, il existe une astuce et on vous la livre. Si vous ne faites pas calibrer votre TV, nous vous conseillons donc de forcer le mode Rec.2020 manuellement en présence d’un signal idoine. Une fois cette manipulation effectuée, vous pouvez remettre le paramètre en mode Auto, le TV commutera ensuite sur le bon espace couleur en fonction de celui de la source. Il faut le savoir…
Le mode Natif lui, permet d'étendre les coordonnées couleurs en Wide Gamut. Cela dit, l'algorithme d'amélioration des couleurs n'est pas très performant (contrairement au TriLuminos chez Sony ou au Color Master de Panasonic). Sélectionner ce paramètre à donc tendance à saturer les couleurs et surtout à dénaturer les teintes de peau. Enfin, pour le gamma, nous avons le choix entre SDR, HDR10 ou HDR HLG. Cela dit, avec le retrait de la fonction HDR+, mieux vaut laisser le TV basculer automatiquement sur le bon gamma. Le 65Q90R ne propose donc plus de conversion SDR/HDR, seul le mode Amélioration des Contrastes permet d'augmenter la dynamique de l'image (qu'elle soit en SDR ou HDR) avec de très bons résultats.
Pour le reste, nous retrouvons évidemment tous les réglages habituels : choix du mode Image (Dynamique, Standard, Naturel et Cinema, plus un mode Jeu pour réduire l'Input Lag), Rétroéclairage, Contraste, Luminosité, Couleur, Netteté, Gamma… (cf. photo ci‑dessus). Le fameux Digital CleanView remplace toujours tous les réducteurs de bruit, avec la possibilité de le désactiver, de le régler sur Bas ou Auto. Malgré la présence du Quantum Processor 4K nous le trouvons toujours un peu trop agressif en mode Auto avec un effet type « aquarelle » trop prononcé ce qui a tendance à réduire considérablement le piqué et la texture de certaines matières. Avec la TNT nous avons préféré le laisser sur Bas et Désactivé en présence de contenus de qualité comme un disque Blu‑Ray. Plus généralement, en termes de performances pures, la puce Quantum Processor 4K offre une image précise, naturelle avec beaucoup de profondeur. Sans surprise, le résultat affiché reste un cran au‑dessous comparé au Samsung QE75900R, en paticulier sur le signal TNT. C'est heureux vu la différence de tarif mais c'est surtout l'affirmation que la résolution 8K associée à un traitement sophistiqué apporte un réel surcroît qualitatif. Avec le passage dans notre laboratoire du TV QLED 8K fin 2018 et celui du 65Q90R, nous avons la preuve patente qu'une dalle 8K n'est pas de l'esbrouffe. On le répète ici, associée à la puce Quantum Processor 8K, les traitements vidéo accèdent à une dimension supérieure.
Compte tenu de nos contatations, contrairement au téléviseur TV QLED 8K pour lequel il était possible de paramétrer le réglage de Sharpness quasiment au maximum sans générer d'artefacts génants, il faut être beaucoup mesuré avec la 65Q90R. Agir de la sorte entraîne irrémédiablement une image trop dure, souffrant de double contour et d'effet d'escalier prononcés.
Gros progrès de justesse colorimétrique !
Comme précisé au début de notre Verdict Technique et comme déjà remarqué en 2018, nous pouvons confirmer que Samsung poursuit ses efforts pour proposer une colorimétrie plus juste en sortie de carton. D'autre part, nous avons remarqué une nette diminution de certains soucis constatés sur les précédentes générations de TV QLED comme le métamérisme, le clipping ou la postérisation. D'ailleurs, on trouve un nouveau mode(Fluidité des dégradés pour améliorer la fluidité des dégradés et donc réduire la postérisation.
Évidemment, il faut partir du mode Cinema (cf. photos ci‑dessus) pour être le plus proche possible des standards vidéo, mais aussi pour profiter d'un traitement vidéo plus naturel. Sans aucune modification des réglages, nous mesurons un Delta E moyen de 2,56 pour la Balance des Blancs en SDR. En regardant chaque valeur de gris une à une, on constate que le plus grand écart atteint à peine 3,65 (cf. photos ci‑dessous). Pour rappel avec un Delta E en dessous de 3, l'œil humain ne voit quasiment pas de dérives colorimétriques. Autant dire qu'il faut être exigeant pour ressentir le besoin d'améliorer ce résultat. Cela dit, il sera toujours préférable d'ajuster cette balance pour qu'elle soit la plus linéaire possible afin d'obtenir un rendu colorimétrique plus homogène et naturel.
L'espace colorimétrique Rec.709 est lui aussi très juste par défaut avec un Delta E moyen d'à peine 1,55. Le plus grand écart constaté ne dépasse pas 3,58 ce qui, là encore, est suffisamment juste pour 90% des utilisateurs (cf. photos ci‑dessous). Avec de tels résultats, le calibrage s'annonce assez simple à réaliser, mais autant dire que seule une sonde d'extrême précision comme celle utilisée dans notre laboratoire est en mesure de faire mieux. Une sonde mal réglée ou qui affiche des dérives, ou pas assez précise pourrait faire plus de dégâts qu'autre chose… En matière de calibrage comme dans de nombreux domaines, sans les outils adéquats, le mieux est l’ennemi du bien.
Calibrage SDR rapide pour un résultat excellent !
Avec une telle justesse en sortie de carton, la Balance des Blancs 2P sera largement suffisante pour obtenir une colorimétrie parfaite. En effet, après calibrage nous obtenons un gamma d'une linéarité exemplaire qui permet d'offrir une grande lisibilité dans le voisinage du noir, malgré un noir qui descend à 0,001 nit !
Sur la Balance des Blancs, nous obtenons un Delta E moyen de 0,32 et 0,57 d'écart maximum. L'espace colorimétrique Rec.709 affiche quant à lui un Delta E moyen de 0,71 pour un écart maximum de 1,35 (cf. photos ci‑dessus). Même le Color Cheker affiche d'excellents résultats avec un Delta E moyen de 0,93 (cf. photos ci‑dessous), un chiffre assez compliqué à obtenir sur un TV QLED, preuve d'une nette amélioration du rendu colorimétrique sur ce 65Q90R très juste, équilibré et naturel !
Concernant le ratio de contraste, nous avons obtenu 14 430:1 après calibrage, un chiffre excellent. Pour être honnête, ce dernier a été mesuré avec un pic lumineux à 145,5 nits, niveau jusqu’auquel le Tone Mapping reste juste, et le gamma linéaire (cf. photos ci‑dessous).
Rendu HDR bien plus compliqué à dompter !
Si Samsung se démarque par son rendu HDR explosif, très lumineux et assez flatteur pour le grand public, comme à l’accoutumée avec les TV QLED de la marque, le calibrage est en revanche bien plus compliqué à réaliser qu'en SDR. En effet, nous comprenons rapidement que nous allons avoir pas mal de travail pour obtenir des couleurs justes, naturelles et surtout une courbe EOTF équilibrée afin d'obtenir la meilleure lisibilité possible du voisinage du noir tout comme dans les hautes luminosités.
En effet, bien que le Samsung Q90R soit capable d'afficher un pic lumineux de prés de 1 800 nits, il faut bien comprendre que le plus important c'est de respecter le paramètre clipping. La courbe EOTF du 65Q90R coupe à 75%, alors nous sommes obligés de réduire le pic lumineux à la valeur correspondante, soit environ 1 200 nits. Bien évidemment, qui peut le plus, peut le moins. L'avantage pour une dalle capable d'afficher un pic lumineux à 1 800 nits est donc d’être parfaitement à l'aise pour afficher un rendu HDR à 1 200 nits.
En sortie de carton, le mode Cinema HDR affiche un Delta E moyen de 6,22 et un écart maximum de 13,62, soit des valeurs beaucoup trop élevées (cf. photos ci‑dessus). À ce niveau‑là, les dérives sont trop visibles. Pire, la courbe EOTF nous indique des blancs totalement surexposés ce qui démontre encore une fois que nous devons absolument baisser le pic lumineux sous peine de perdre toute lisibilité et nuances dans les parties les plus lumineuses de l'image. Une chemise blanche, par exemple, ressemble à un véritable néon et tous les détails du tissu disparaissent.
Après calibrage en HDR10, nous ramenons la courbe EOTF parfaitement alignée sur la courbe de référence pour un Delta E moyen de 1,28 sur l'échelle de gris et 1,31 sur l'espace colorimétrique Rec.2020. Si le rendu HDR est beaucoup plus naturel et affiche un voisinage du noir très fouillé, parfaitement lisible, la courbe EOTF clippe désormais à 75% pour un pic lumineux ramené à 1 024 nits. Cependant, nous remarquons que cette courbe est parfaitement alignée à la courbe référence contrairement au 65Q9F de 2019 qui affichait des blancs moins riches en détails. Au final, le 65Q90R peut donc se targuer d’être parfaitement dans les clous de la courbe de transfert EOTF (cf. photos ci‑dessous). C’est bien là un petit événement concernant la marque, c’est en effet la première fois qu’un TV QLED Samsung respecte strictement cette dernière. Même si cela nécessite de faire le « job » avec un calibrage soigné, c’est à souligner. En tout cas, ce téléviseur restera donc dans l'histoire de la marque et de nos calibrages.
Nous pouvons donc en déduire, si on privilégie un rendu HDR le plus naturel possible la technologie QLED n'est pas beaucoup plus lumineuse que les meilleurs des Oled, capables d'afficher 900 nits dans les mêmes conditions. Oui, mais… Pour répondre à plusieurs connaisseurs d’entre vous qui nous ont interpellés sur cette constatation, il faut néanmoins garder à l’esprit qu’un TV Oled poussé dans ses retranchements est incapable d’afficher autant de détails que le QLED 65Q90R dans les hautes luminosités. Gérer les scènes lumineuses de façon magistrale reste toujours l’apanage de la technologie QLED, notamment dans sa capacité à afficher de vraies couleurs, denses, alors que sur un TV Oled, celles‑si ont une forte propension à s’affadir voire à blanchir carrément. Certaines scènes d'explosions, de coucher de soleil, ou avec des sources de lumière intenses, sont ici magnifiques et explosives ! À l'inverse, la technologie Oled propose des scènes de nuits plus belles, plus précises, et plus contrastées, même si le 65Q90R est loin d'être ridicule sur ce point et fait étalage en 2019 de très gros progrès.
Réglages additionnels Calman/Samsung QLED
À savoir, suite à une étroite collaboration entre Samsung et CalMan, l’éditeur du logiciel de calibrage du même nom, propose une option très importante et hautement intéressante, la possibilité d’ajouter au moment du calibrage du TV et au sein du menu de ce dernier deux nouveaux paramètres : CalNight et CalDay (équivalences peu ou prou des réglages ISFJour et ISFNuit). Cet ajout est uniquement disponible si l’on procède à un calibrage en bon et dû forme du téléviseur, soit en faisant appel à un « calibeur » CalMan ISF/THX certifié (cf. photos ci‑dessus).
Contraste, homogénéité et angles de vision
Vous allez le constater, ce chapitre de notre banc d’essai est révélateur pour tous les amateurs de chiffres. Il illustre surtout le pourquoi du comment de notre procédure de test basée sur des mesures, mais pas seulement ! On le répète souvent, les chiffres (donc les mesures) sont nécessaires à l’évaluation d’un TV, mais pas suffisants. L’occasion ici de rappeler que si vous « mettiez » un Roquefort en équation, un ordinateur vous imposerait de ne pas le manger en y décelant, par exemple, moult moisissures. Et pourtant, c’est délicieux ! Il en est de même avec les appareils électroniques : si certaines mesures prises individuellement peuvent apparaître faibles, voire médiocres, le résultat final, également lié à d’autres paramètres du produit, peut s’avérer excellent.
Pour revenir à nos moutons (et pour rappel), le Samsung 65Q9F de 2018 nous avait véritablement bluffés en termes de contraste avec un ratio phénoménal de 20 000:1 lorsqu'on activait l'Amélioration des contrastes et paramétrait le Local Dimming sur le niveau le plus élevé. Le pic lumineux statique s’affichait à 1 700 nits, mais pouvait monter à plus de 3 500 nits le temps d'une fraction de seconde, ce qui peut être nécessaire lors de certaines scènes avec la présence d’un flash, d’un éclair ou d’une explosion.
Clairement, à la lueur de nos mesures, le 65Q90R n'est pas aussi performant sur ce secteur. Avec un pic lumineux de 1 040 nits après calibrage, il peut toutefois monter à plus de 2 000 nits en mode Dynamique, mais pour un rendu HDR surexposé et une perte de détail trop importante. Le contraste Ansi est aussi plus faible sur le 65Q90R par rapport au 65Q9F avec un ratio mesuré à 13 400:1, avec le Local Dimming réglé sur Élevé. Celui‑ci peut passer à plus de 16 000:1 en activant le mode Amélioration des Contrastes, contre une perte en lisibilité dans les voisinages du noir et du blanc (noir Ansi mesuré à 0,06 nit pour un pic lumineux de 1 000 nits). À la lecture de ces chiffres, la messe semble dite et, à choisir, le 65Q9FN apparaît un meilleur candidat que le 65Q90R…
Que nenni ! Malgré toutes ces mesures, nous pouvons affirmer que le rendu HDR10 du Samsung Q90R est de meilleure qualité que celui du Q9F, tout simplement parce que les scènes de nuit sont bien plus belles et naturelles. Autant les noirs profonds que les blancs lumineux affichent plus de détails et de lisibilité. Il suffit de regarder la courbe EOTF après calibrage pour constater qu'elle est parfaitement linéaire sur le 65Q90R. Le niveau de noir On/Off est mesuré à 0,001044 nit !
D'autre part, la gestion colorimétrique est meilleure dans les hautes lumières, mais aussi plus homogène sur toute la surface de la dalle. Nous ne sommes pas encore au niveau d'un LED Sony ZF9 ou XG95 (nos références colorimétriques actuelles, mais beaucoup moins performants que le Samsung Q90R du côté du contraste), mais de nets progrès ont été réalisés. Soulignons également une meilleure saturation colorimétrique dans les scènes très lumineuses, grâce à un Color Volume bien plus performant qu'une TV LED classique.
Nous pouvons également noter une dalle plus homogène et un angle de vision bien plus large. Pour parvenir à ce résultat, l’action a été double de la part des ingénieurs coréens. Ils sont d’abord intervenus sur le rétroéclairage en insérant devant le système de rétroéclairage, soit en amont de la dalle LCD, une très fine couche de matériau de l’ordre du micron. Celle‑ci est destinée à concentrer les faisceaux de lumière de forme hémisphérique émis par les diodes qui traversent ensuite les cristaux liquides. Ces faisceaux, ainsi moins dispersés, car dotés d’un angle largement plus fermé réduisent la diaphonie lumineuse (c’est‑à‑dire l’interférence d’un premier faisceau de lumière avec un second), sur toute la superficie de la dalle. Les avantages sont nombreux au niveau de chacun des cristaux liquides avec, par exemple, une meilleure efficacité lumineuse donc une meilleure tenue des couleurs. Ensuite, ils ont placé sur l’écran, en aval de la dalle LCD donc, un nouveau filtre à base de prismes de diffusion pour ici améliorer les angles de visionnage, mais aussi limiter les fuites de lumière. Ce dernier, alimenté par un signal lumineux de meilleure qualité en provenance des cristaux liquides élargis l’angle de vision. L’action combinée des filtres placés derrière et devant la dalle LCD offre des résultats spectaculaires : avec un angle de vision de 40°, la lumière blanche est 13% plus lumineuse et la luminance (sensation visuelle de luminosité d’une surface) du noir est réduite de moitié comparé au 65Q9FN cru 2018.
Nous avons en effet été surpris de constater que le noir devenait plus profond en regardant le TV de façon excentrée alors qu'habituellement c'est le contraire, plus on se décale, plus le noir devient grisâtre. Nous comprenons donc que ce nouveau filtre est à l'origine de cette petite perte de luminosité comparé au Q9F, mais en contre‑partie c'est aussi lui qui a permis d'éliminer les reflets, les fuites de lumières, le blooming, les dérives et le métamérisme, d'améliorer l'homogénéité, la colorimétrie et qui, enfin, évite les effets de pompage avec les sous‑titres. Le jeu en vaut donc largement la chandelle.
Dans son ensemble, et bien plus encore que sur les téléviseurs Samsung des années précédentes, le rendu HDR du 65Q90R est vraiment exceptionnel. Dynamique, lumineux et dense grâce à un Color Volume d'exception, l’affichage HDR conserve des couleurs vibrantes, riches et excellemment saturées. Une véritable claque visuelle. À tel point qu’avec un signal HDR, la qualité de l’image rivalise clairement avec celle d’un téléviseur Oled. C’est aussi le sentiment des personnes de passage dans notre salle dédiée, plongée dans le noir total, interrogées au débotté sur le jeu du « Qui est qui ? ». Nous avons pris soin de placer un TV Oled 65’’ à côté du TV 65Q90R, tout deux calibrés et alimentés avec le même contenu, les signes distinctifs des écrans ayant été masqués. Au final, l’immense majorité des individus (famille, voisin…) a donné sa langue au chat. Seuls les plus connaisseurs, et passionnés, parvenant à reconnaître le TV LED de l’Oled. Il faut aussi remarquer que ce sont les scènes lumineuses qui leur permirent de faire le bon choix, le Samsung apparaissant largement plus lumineux et coloré lorsque l’image le demande. En effet, la technologie QLED s’avère nettement supérieure dans la gestion du blanc HDR. Voilà qui prouve les progrès nets de la firme coréenne en matière de gestion des noirs. Même si l’Oled reste supérieur dans la gestion du noir HDR, l’écart se resserre.
Modes Auto Motion Plus et BFI
L'Auto Motion Plus PQI 4000 propose une précision et un naturel assez similaires aux téléviseurs des deux dernières années. Il faut dire que Samsung avait déjà amélioré son algorithme en 2017 avec un temps de réponse très correcte de 15 ms (soit bien au‑dessus de la moyenne) ce qui permet d'offrir une belle netteté pour les images en mouvement. Comme précisé dans la première partie de notre test, la fréquence d'affichage s'adapte à la source quelle que soit la cadence du contenu (24, 50 ou 60 im/s) ce qui apporte un surcroît de clarté, surtout pour les chaînes TV. De son côté, l'intégration du Quantum Processor 4K a permis d'améliorer considérablement les performances des algorithmes de compensation de mouvement avec une fluidité plus stable, de meilleurs travellings, surtout avec les contenus UHD, plus de précision encore dans les mouvements et même la suppression de rares décrochages que nous avions rencontrés sur le Q9F avec certains programmes de la TNT. Pour le reste, on retrouve le même type de réglages que l'an dernier. Chacun optimisera le curseur à son goût pour une image plus ou moins fluide, plus ou moins précise.
On retrouve évidemment l'activation du BFI (Black Frame Insertion) qui permet d'améliorer encore cette précision d'image en mouvement contre un léger effet de scintillement et une perte flagrante de luminosité. D'autre part, Samsung poursuit le développement du mode Jeu avec les modes Game Enhancer et Dynamic Black Equalizer. Le premier renforce les couleurs et le contraste des jeux, le second améliore la lisibilité des zones sombres de l'image. Le tout avec un Input Lag toujours exceptionnel de célérité, mesuré à 15 ms en 1 080p/60 (6,4 ms en VRR) et 14,5 ms en 2 160p/60 (14,3 ms en VRR).
Pour rappel, le mode Game Motion Plus (adapté aux jeu vidéo donc) est également très intéressant, puisqu'il permet d'activer une compensation de mouvement avec les jeux tout en conservant un Input Lag assez bas (environ 39 ms au lieu de 77 ms avec le simple mode Motion Plus).
Pour conclure....
Le Samsung QE65Q90R, et plus globalement les séries QLED 2019, s'annonce donc comme une évolution majeure depuis l’apparition de la gamme TV QLED chez Samsung. Les éléments clés résident dans ce fameux filtre anti‑reflet d'une efficacité redoutable et l’intégration de la puce Quantum Processor 4K.
Pour revenir sur le revêtement de la dalle, c'est de loin le filtre le plus performant jamais testé à ce jour ! Vous pouvez d’ailleurs procéder à une expérience simple en magasins avec la fonction lampe torche de votre smartphone pour apprécier ses performances. Téléviseur éteint, si vous visez l’écran vous verrez la lumière diffractée en quatre directions, pour réduire au maximum les reflets.
Mais sa fonction va bien au‑delà de la gestion de la réflexion de la dalle. C'est aussi ce filtre qui améliore considérablement l’angle de vision, réduit les fuites de lumière et fait disparaître toute trace de Blooming. C'est encore ce filtre qui permet d'éliminer les effets de pompages, surtout visibles en HDR lorsque les sous‑titres s'affichent. C'est toujours lui qui permet une nette amélioration de l'homogénéité, du métamérisme et qui offre une colorimétrie bien meilleure sur toute la surface de la dalle, notamment hors axe de l’écran.
Enfin, il permet une meilleure gestion du voisinage du noir et du blanc et donc une courbe EOTF parfaitement alignée sur la courbe de référence pour peu que le TV soit parfaitement calibré en HDR (précisons que sur ce point, comme à l’accoutumée avec Samsung un peu de boulot est nécessaire)... On le répète, c'est une première avec un téléviseur Samsung e tc'est à souligner.
En contrepartie, ce filtre réduit la luminosité de la dalle comparée à celle du 65Q9F. C’est nettement remarquable avec nos mesures (pic lumineux maximum de 1 800 nits qui tombe à 1 040 nits après calibrage). Mais, comme déjà explicité plus haut, avec une bien meilleure gestion du noir et des scènes sombres, une bien meilleure lisibilité dans les hautes luminosités, le contraste perçu apparaît de bien meilleure qualité et l'un des plus puissants du marché. Au final, visuellement, il n'est pas exagéré de dire que le Samsung 65Q90R affiche un contraste perçu qui rivalise clairement avec l'Oled, chacun des TV possédant ses atouts et ses faiblesses.
L'autre évolution intéressante concerne donc l'intégration de ce fameux Quantum Processor 4K déclinaison du processeur 8K doté d'intelligence artificielle et de nombreux algorithmes pour améliorer la colorimétrie, l'Upscaling, le post‑traitement vidéo, la réduction du bruit ou encore la profondeur et le relief de l'image. Ce puissant processeur permet également de proposer une meilleure compensation de mouvement Auto Motion Plus, plus naturelle, plus fluide et plus précise dans les mouvements. Sans oublier les divers modes spéciaux pour le jeu vidéo, des atouts considérables pour les gamers en ligne, qui impose cette année encore les TV QLED comme les parfaits compagnons des joueurs.
Pour résumer, le Samsung 65Q90R affiche des performances accrues dans tous les domaines. Sur le plan technique bien sûr, pour profiter des jeux, visionner des films, regarder la TNT. À ce titre, Samsung démontre une fois encore que la technologie LCD, que beaucoup ne finissent pas d’enterrer depuis plusieurs années est encore et toujours capable d’évoluer de manière drastique pour offrir une qualité d’image réellement époustouflante. À ne pas oublier non plus, la gestion intelligente de l'environnement du TV et des contenus pour une ambiance sonore magnifiée, sans oublier son écosystème Smart TV sous OS Tizen toujours plus riche (avec l'intégration d'AirPlay 2.0, HomeKit et iTunes en 2019) et d'une stabilité exemplaire. Bref, en un mot comme en cent, le Samsung 65Q90R s’affirme indéniablement comme le meilleur téléviseur LCD Ultra HD/4K jamais commercialisé, un must de l’offre TV 2019 !