par Jacques Guiot
le 11 juin 2018

Sony KD-65XF9005

A
note
7.9
10
label
prix
2 290 €
les plus
  • Colorimétrie exceptionnelle, très naturelle et juste en sortie de carton !
  • Full LED à Local Dimming
  • Très bon contraste mesuré et excellent contraste perçu
  • Compensation de mouvement de référence encore améliorée
  • Traitement vidéo et Upscaling exceptionnels
  • Expérience Ultra HD d'excellente qualité
  • Absence de postérisation, homogénéité parfaite
  • Interface Android TV
  • Excellent rapport qualité/prix
les moins
  • Léger Blooming dans de rares scènes
  • Pic lumineux limité à 1 000 nits
  • Input Lag perfectible
  • Dalle directive
présentation

Comme l'an dernier, la gamme TV 2018 Sony est coiffée par une série de téléviseurs Oled, les AF8 (également présent dans nos locaux), et des spécimens LED Sony ZD9 dont le remplacement est attendu pour le salon IFA de Berlin 2018 au mois de septembre prochain (cf. notre actualité Séries TV Oled Sony AF9 et LED Sony ZF9 présentées au salon IFA de Berlin fin août ?). Le téléviseur Sony KD‑65XF9005 en test aujourd'hui est donc le remplaçant du Sony KD‑65XE9305 de 2017 (cliquez sur la référence pour découvrir le test hypercomplet du produit par la rédaction d’AVCesar.com). Cependant, Sony n'a pas conservé la technologie Slim Backlight Drive de ce dernier, qui permettait de proposer un vrai Local Dimming sur un rétroéclairage LED Edge, et revient à une technologie de rétroéclairage qui a maintes fois fait ses preuves en matière de performances, le procédé Full LED Local Dimming.

 

En dehors du rétroéclairage et d'une nouvelle technologie BFI (Black Frame Insertion) capable de conserver une luminosité importante, élément essentiel pour l'affichage d’un signal HDR, les téléviseurs XF9005 reprennent toutes les techniques de pointes proposées par le ZD9, et représentent donc un choix moins onéreux et potentiellement très intéressant. Seules inconnues, le type de dalle employé et ses performances sur le terrain, ce que nous vous proposons de découvrir tout au long de ce test complet....

 

Procédé Full LED accessible avec les TV Sony XF9005 

Soyons honnêtes, ce 65XF9005 n'affiche pas un design aussi raffiné que le 65XE9305 de l'an dernier qui disposait d'une qualité de fabrication exceptionnelle et d'une classe folle. Rappelons tout de même que le XF9005 est aujourd’hui vendu 1 000 € moins cher pour des performances similaires, voire plus élevées (voir plus loin). D'autre part, ne soyons pas trop durs tout de même, on retrouve évidemment l'ADN Sony dans ce design sobre et très élégant. Le constructeur nippon n'a jamais fait dans le tape‑à‑l'œil, a toujours privilégié l'élégance et un design qui se fond dans tous les intérieurs, ou presque, et ce spécimen ne déroge pas à la règle. De toute évidence, Sony propose avant tout un rapport performance‑prix imbattable permettant au consommateur de profiter d'un écran Full LED équipé de nombre des dernières technologies disponibles pour un prix très agressif : 2 490 € pour le 65 pouces !

 

 

En effet, le XF90 utilise donc un système de rétroéclairage Full LED à Local Dimming. De notre côté nous avons pu mesurer 64 zones de contraste indépendantes, soit exactement le même nombre que sur le XE93, mais avec ici un rétroéclairage Direct LED, c'est‑à‑dire avec des diodes réparties sur toute la surface de la dalle LCD (nous le verrons plus loin aussi, cela à un impact direct sur l'homogénéité, bien meilleure cette année). Précisons que Sony maîtrise à la perfection la technologie de Peaking (pic lumineux) avec la fonction X‑Tended Dynamic Range Pro 4K, mais aussi l'adaptation du système de rétroéclairage selon la luminosité des scènes. Le tout associé à l'excellente fonction ACE (Advanced Contrast Enhancer) qui permet d'améliorer le contraste intra‑image de façon dynamique avec d'excellents résultats !

 

Nous revenons bien sûr plus avant dans ce test sur les mesures pures de contraste et sur notre appréciation du contraste perçu, mais cette maîtrise permet de limiter grandement le phénomène de Blooming, y compris en affichage HDR, quelle que soit la technologie HDR utilisée puisque ce TV est compatible HDR10, HDR HLG et HDR Dolby Vision. Malheureusement, nous n'avons pas pu tester le Dolby Vision, car la mise à jour Firmware est attendue plus tard dans l'année.

 

  

On retrouve également une qualité de fabrication très robuste avec une dalle parfaitement cerclée d'un cadre en acier ultra‑fin et noir (un contour de 0,9 cm d'épaisseur) avec le fameux logo Sony en bas au centre qu'on peut laisser allumer ou éteindre, pour les amateurs de séances en salle obscure. L'arrière du coffre est biseauté pour (cf. photo ci‑dessus) une esthétique relativement fine tout en conservant une certaine épaisseur au centre (7 cm maximum) pour une bonne ventilation de l'électronique. En revanche, le coffre est principalement en PVC épais avec une bande noir laqué qui vient apporter une petite touche de raffinement au design résolument très sobre. Quant aux pieds, là aussi on fait dans le sobre avec deux barres en aluminium chromé qui viennent contraster avec la dalle gris anthracite et noir. Le TV repose quasiment à la verticale. Si le système range câble n'est clairement pas aussi perfectionné que sur les XE9305 de 2017, on retrouve tout de même la possibilité de les dissimuler dans les pieds.

 

 

Quelques mots sur le traitement antireflet qui fait partie de ce qui se fait de mieux actuellement, le tout sur une dalle semi‑mate. Les reflets sont donc très contenus, y compris en plein jour, même si on trouve actuellement des traitements un peu plus perfectionnés qui permettent l'emploi de dalles brillantes sans reflet, mais pour un coût parfois très élevé au regard d’une amélioration minime. Inutile en revanche de s'attarder sur le contenu du carton, les accessoires se limitent à un manuel, des cales pour faciliter l'accroche murale et une télécommande nouvelle génération très ergonomique avec micro intégré pour réaliser des recherches vocales. Signalons au passage que cette fonction est vraiment très aboutie chez Sony, puisque même de très jeunes enfants arrivent à l'utiliser sans la moindre difficulté, y compris dans un environnement bruyant !

 

 

Technologiquement supérieur aux TV Sony ZD9 ? 

Pour faire simple, le Sony KD‑65XF9005 embarque exactement les mêmes technologies que le ZD9 à une exception près, la présence du X‑Motion Clarity Drive, une version améliorée de l’algorithme Motionflow déjà très performant. Pour résumer, cette technologie permet de conserver un pic lumineux très élevé tout en activant le système BFI. Pour rappel, le BFI (Black Frame Insertion) est un mode qui, comme son nom l'indique, intercale des images noires entre les images qui constituent un signal vidéo dans le but d'améliorer la précision des images en mouvement tout en conservant une parfaite fluidité. Un procédé particulièrement apprécié des personnes allergiques à l'effet caméscope. Malheureusement, et en toute logique, ce procédé à tendance à faire chuter considérablement la luminosité, ce qui peut être gênant, voire handicapant avec les contenus HDR. Il n'est pas rare qu'un TV très lumineux ne dépasse pas les 100 nits, voire moins, avec un BFI activé.

 

 

Sony avait déjà proposé une alternative avec son Motionflow en mode Expert qui propose un BFI réglable sur 2, 3 ou 5 niveaux (le réglage varie en fonction des références), pour renforcer la précision aux dépens de la luminosité. Le KD‑65XF9005 conserve donc ce mode Expert sur trois niveaux, mais ajoute en plus l’algorithme X‑Motion Clarity qui va analyser intelligemment l'image, repérer le ou les objets en mouvement et désactiver uniquement les diodes qui se trouvent sous cet objet (cf. visuel ci‑dessus illustrant l'analyse de l'image via la technologie X‑Motion Clarity, en haut, comparé à un TV classique, en bas). Ainsi, la perte de luminosité est moins importante tout en conservant une meilleure précision. Chacun jugera ce qui lui convient le mieux, mais nous conseillons de sélectionner le palier 1 pour une perte de luminosité de 67 nits environ tout en conservant une excellente fluidité et une belle précision d'image. Au‑delà, l'image devient trop sombre et le scintillement trop visible pour un faible gain en précision.

 

Pour le reste, on retrouve donc les mêmes technologies que sur le ZD9 avec une dalle 10 bits que nous avons mesurée à 96 Hz au niveau du taux de rafraîchissement natif, ce qui est intéressant pour une parfaite fluidité avec les contenus 24p. Signalons que de nombreuses dalles LCD vendues en Europe affichent du 120 Hz, ce qui était peut‑être utile avec un affichage 3D, mais inutile de nos jours, surtout parce qu’elle affiche souvent des microsaccades avec les contenus 50 hertz. Plus précisément, il faut retenir que cette dalle est capable de s’adapter à la fréquence du signal reçu. Le Sony KD‑65XF9005 est donc un modèle de fluidité avec tous types de source, chaînes TV ou contenus 24p.

 

En revanche, nous mesurons un pic lumineux un peu plus faible que sur le XE9305, mais bien meilleur que sur le XE9005 de 2017 avec 987 nits sur une mire HDR10 de 10%. D'autre part, le Sony KD‑65XF9005 parvient à préserver une luminosité de 665 nits avec des mires HDR de 50% à 100%, ce qui est une belle performance. Notons également qu'en SDR ce téléviseur affiche à peu près les mêmes performances dans la mesure où le X‑Tended Dynamic Range Pro est activé. Pour rappel, ce puissant algorithme permet de profiter de l'une des meilleures conversions SDR/HDR à la volée avec des résultats parfois bluffants grâce au fameux processeur X1 Extreme (40% plus puissant que le X1).

 

 

Pour résumer l'architecture de ce processeur surdoué, on peut souligner :

 

 

 

Réglages riches

Le Sony KD-65XF9005 propose également toute une batterie de réglages pour améliorer l'image, comme un premier filtre pour améliorer les dégradés (basé sur le Super Bit Mapping), un second Résolution pour renforcer les détails et le piqué de l'image, ou encore trois réducteurs de bruit (Mosquito NR, D NR et Mpeg NR) pour réduire le bruit numérique et/ou les artefacts de compression Mpeg. Dorénavant, le gamut bascule automatiquement sur celui de la source, on ne peut donc plus le forcer manuellement, ce qui n'a finalement aucune conséquence, mais on constate toujours l’absence de CMS pour corriger l'espace colorimétrique (cela dit, vous le lirez plus bas, l’espace couleur est tellement juste en sortie de carton que ce n'est pas vraiment nécessaire). En revanche, on trouve bien une Balance des Blancs sur 2P et 10P et tous les réglages habituels (Couleurs, Niveau de noir, Luminosité, Teinte).

 

 

La technologie Triluminos est évidemment toujours présente et associée à l'algorithme Live Colour Creation pour « remastériser les couleurs » dans un espace couleur étendu (Wide). Ici, chaque coordonnée colorimétrique est recalculée (et non bêtement étirée) pour améliorer la saturation sans dénaturer les teintes de peau et les teintes en général. Cela permet de profiter de tout l'étendu de l'espace couleur natif du KD‑65XF9005, tout en conservant des couleurs naturelles, même avec des contenus standards en Rec.709 ou Rec.609, mais aussi d'exploiter le gamut étendu des Blu‑Ray 1 080p Remastered in 4K proposés par Sony Pictures. Évidemment, cette fonction liée au réglage Couleur Naturelle ne sera pas utilisée par les amateurs de calibrage fin, mais signalons tout de même qu'elle est également disponible avec un signal en provenance d’un disque Ultra HD Blu‑Ray et qu'en présence de ce type de contenu, elle booste la luminosité du rendu HDR et la dynamique des couleurs. À chacun de l'activer ou pas en fonction de ses goûts...

 

Connectique classique avec Wi-Fi et Bluetooth 

Au niveau de la connectique, la proposition du Sony KD‑65XF9005 est plutôt complète, mais assez classique : port Ethernet, sortie optique, deux ports USB 2.0, un port USB 3.0 compatible Fat32, exFat et NTFS avec la possibilité d'enregistrer des émissions TV en formatant le HDD avec un système de fichiers propriétaire. Nous trouvons comme d'habitude quatre entrées HDMI 2.0b compatibles HDCP 2.2, CEC, ARC, MHL 3.0, 2 160p/60 en 4:4:4 et 12 bits, HDR HLG, HDR10 et HDR Dolby Vision. Il faut préciser que pour prendre en charge les disques Ultra HD Blu‑Ray sans perte de qualité en HDR10 ou HDR Dolby Vision l'entrée HDMI sur laquelle est connecté le lecteur doit être réglée sur Format Amélioré.

 

 

Le reste de la connectique regroupe également un double tuner DVB‑T2/DVB‑S2/DVB‑C, autorisant l'enregistrement d'une chaîne différente de celle regardée. Toujours présente, la sortie mini‑Jack 3,5 mm peut être configurée en sortie RCA stéréo, sortie casque ou Subwoofer. Enfin, les fonctions Wi‑Fi et Bluetooth 4.1 sont intégrées sachant qu'il est possible de connecter la sortie audio à une enceinte active, une barre sonore ou un casque également compatible Bluetooth. Quelques regrets cependant, la capacité de stockage intégré est limitée à 16 Go et est réservée à l'usage d'Android TV. D'autre part, la fonction ARC n'est toujours pas compatible audio HD, donc impossible de véhiculer du DTS‑HD ou du Dolby Atmos via HDMI ARC, ce qui peut limiter l'usage multimédia d'Android TV avec Kodi par exemple ou nécessiter de séparer l'audio de la vidéo si on préfère connecter notre lecteur Blu‑Ray directement au TV.


Enfin, inutile de dédier un chapitre au système audio, très classique contrairement à ce dont nous avait habitués Sony, avec deux haut‑parleurs et une puissance de 2 x 10 watts. Certes, la qualité s’avère très correcte au niveau de la reproduction des voix et dialogues, mais il n’y a rien d'exceptionnel à signaler. Cela dit, il suffit de rajouter un petit caisson de grave connecté à la sortie audio pour disposer d'un système audio sonore très convenable.

 

OS Android TV 7.0 : toujours plus complet !

 

 

Comme toute la gamme TV 2018, le Sony KD‑65XF9005 embarque un OS Android TV (en version 7.0 Nougat lors du test). Il est important de préciser que Sony propose l'une des interfaces Android TV les plus stables et fonctionnelles que nous ayons pu tester. Il est honnête de préciser qu'à ses débuts, nous étions tous très dubitatifs concernant cette interface instable et surchargée, mais force est de constater qu'à force d'évolutions, mises à jour, optimisations et grâce au suivi très sérieux du fabricant, elle s’avère à l'heure actuelle l’une des plus riches et intéressantes. Encore faut‑il prendre le temps de la découvrir et de l'adapter à sa propre utilisation. En effet, on peut quasiment tout faire ou presque avec cette interface, qui propose une offre de services et d'applications tellement vaste qu'elle permet de se passer de décodeur ADSL ou satellite ou encore de lecteur multimédia. On trouve même une application permettant de transformer son Android TV en boîtier de type Apple TV avec la gestion de l’AirPlay.

 

 

Le seul regret vient des processeurs intégrés dans ce téléviseur, qui mériteraient d'être plus puissants. Le doux rêve de voir un jour un téléviseur capable de remplacer une véritable console de salon ou un PC milieu/haut de gamme n'est pas encore d'actualité. Cependant, certains jeux proposés sont loin d'être ridicules et il est possible de connecter une manette PS4 sans‑fil. À vrai dire, les processeurs sont strictement identiques à l'an dernier. On retrouve donc un SoC Mediatek MT5891 et un CPU Quad Core ARM Cortex‑A53 pour booster l'utilisation des applications et la réactivité de l'interface. Le GPU est toujours un spécimen ARM Dual Core Mali‑T860.

 

En revanche, rien à dire côté multimédia. En dehors de l'absence de prise en charge des formats audio HD, tout est là. Et même plus avec des logiciels comme Kodi, VLC ou Archos qui permettent de profiter d'un véritable jukebox très fun et rapide à configurer. Cerise sur le gâteau, la qualité de décodage associée au superbe traitement vidéo du X1 Extreme offre des résultats vraiment exceptionnels. Certaines vidéos Ultra HD HDR lues via USB offrent une qualité d'image incroyable, qui n'a rien à envier à un bon lecteur Ultra HD Blu‑Ray. Et la quasi‑totalité de nos vidéos ou musiques de tests a été lue sans encombre, sans bug, le tout avec une parfaite fluidité.

En effet, Archos Media Player disponible en version gratuite ou payante est une alternative très intéressante à Kodi qui a surtout l’avantage de proposer une configuration ultrasimple et rapide. Quelques secondes suffisent pour renseigner le chemin d'accès de vos vidéos stockées sur disque dur Nas, via UPnP ou Samba, pour que le logiciel scanne toutes vos vidéos et leur associe les jaquettes, synopsis et fanarts adéquats, dans le but d’afficher un superbe système de jaquettes avec de nombreux filtres pour trier toutes vos vidéos par catégorie, genre, date, etc.

 

 

On dispose également de nombreuses offres VOD, Catch‑Up TV ou des possibilités d'abonnement à des chaînes cryptées sans avoir besoin de passer par un décodeur tiers. Citons par exemple Molotov qui regroupe de nombreuses chaînes gratuites et payantes, la possibilité d'abonnement ou encore une sorte d'EPG en temps réel pour faire le tri parmi des centaines de programmes disponibles en direct ou rediffusion. Netflix est disponible en Ultra HD/4K HDR10 et HDR Dolby Vision grâce au support HEVC et VP9 alors que YouTube l'est en HDR10.

 

Au final, cette interface utilisateur est chaque année plus réussie et, si on s'en donne la peine, elle peut même révolutionner notre façon d'utiliser le téléviseur, regroupant des possibilités énormes et variées à travers moult applications et services. Par défaut, l'écran d’accueil Android TV met en avant des propositions de programmes télé ou VOD en rapport avec vos goûts, et affiche les applications choisies, comme l'accès à Netflix, Youtube, Google Play, ou autres services, jeux, etc. Cela dit, sachez que l'interface est entièrement personnalisable et les plus débrouillards pourront même la « programmer » sur mesure (via clé USB). Mention spéciale pour les joueurs, comme déjà spécifié on peut connecter diverses manettes de jeux y compris celle de la PS3 et PS4 (en filaire ou Bluetooth pour cette dernière).

 

spécifications
  • référence Sony KD-65XF9005
  • diagonale de l'image 165
  • standard Ultra[s]HD
  • résolution native 3 840 x 2 160 pixels
  • HDR 4 entrées HDMI (v 2.0b, dont 3 arrières et 1 latérale), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio stéréo, 1 sortie audio numérique (optique), 1 sortie subwoofer, 1 port CI+, 3 ports USB Host (latéral) dont 1 USB 3, Wi‑Fi (ac)
  • 100 Hz oui
  • contraste 6 000
  • 100 Hz oui
  • réception télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), SAT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
  • connectique 4 entrées HDMI (v 2.0b, dont 3 arrières et 1 latérale), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio stéréo, 1 sortie audio numérique (optique), 1 sortie subwoofer, 1 port CI+, 3 ports USB Host (latéral) dont 1 USB 3, Wi‑Fi (ac)
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24)
  • usage télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
  • réglage Espace couleur (préréglé), balance des blancs paramétrable (10P), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique par zone), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
  • réducteur de bruit D NR, Mpeg NR, Mosquito NR
  • optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • son puissance (2 x 10 W), caisson (10 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC, DTS), ARC, eARC, processeur surround (S-Force Front Surround), traitement audio (Clear Audio+), égaliseur, AVL
  • consommation 175 W(0,5 W en veille)
  • dimensions l. 1 447 x h. 898 x p. 297mm
  • poids 25,5kg
concurrence

De plus en plus de fabricants comme Panasonic, LG, Loewe ou Philips ont choisi la technologie Oled pour leurs modèles phares. Le Sony KD‑65XF9005 rencontre donc moins de concurrence qu’à l’accoutumée (Sony joue sur les deux tableaux pour ses TV haut de gamme avec les séries Oled A1/AF8 et LCD ZD9/XF90).

 

On peut toutefois citer le Samsung QE65Q9F certifié UHD Premium, un TV Full LED Local Dimming doté de plusieurs centaines de zones et compatible HDR10+, mais pas HDR Dolby Vision, qui se démarque par sa technologie QLED à base de Quantum Dots et diodes au phosphore pour offrir des couleurs très riches et dynamiques, un contraste puissant et une forte luminosité. Comme tous les ans, Samsung s’illustre également grâce à des téléviseurs bourrés de fonctionnalités et dotés d'un équipement très complet (double tuner TNT/Sat, large choix d'application, traitement vidéo puissant, possibilité de calibrage avancé et gestion multimédia très abouti). Précisons également l'Auto Motion Plus avec un indice de fluidité PQI 3400.

 

Le second, c'est le LG SK9500, un TV LCD Full LED doté d'un procédé Local Dimming Pro et d'une dalle Ultra HD 10 bits (un profil IPS nouvelle génération, donc capable d'atteindre un pic lumineux bien plus important qu'avant, proche de 1 200 nits sur cette référence). Il embarque bien sûr toutes les spécificités LG comme le WebOS propulsé par un processeur Quad Core, les compatibilités HDR10, HDR Dolby Vision et HDR HLG ainsi qu'une compensation de mouvement TruMotion dotée d'un indice de fluidité PMI 3700. On relève également une particularité intéressante, avec le support du Dolby Atmos via HDMI ARC et en lecture multimédia.

concurrence
  • référence Sony KD-65XF9005
  • diagonale de l'image 165
  • standard Ultra[s]HD
  • résolution native 3 840 x 2 160 pixels
  • HDR 4 entrées HDMI (v 2.0b, dont 3 arrières et 1 latérale), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio stéréo, 1 sortie audio numérique (optique), 1 sortie subwoofer, 1 port CI+, 3 ports USB Host (latéral) dont 1 USB 3, Wi‑Fi (ac)
  • 100 Hz oui
  • contraste 6 000
  • 100 Hz oui
  • réception télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), SAT (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+), Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
  • connectique 4 entrées HDMI (v 2.0b, dont 3 arrières et 1 latérale), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio stéréo, 1 sortie audio numérique (optique), 1 sortie subwoofer, 1 port CI+, 3 ports USB Host (latéral) dont 1 USB 3, Wi‑Fi (ac)
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24)
  • usage télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
  • réglage Espace couleur (préréglé), balance des blancs paramétrable (10P), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique par zone), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
  • réducteur de bruit D NR, Mpeg NR, Mosquito NR
  • optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • son puissance (2 x 10 W), caisson (10 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC, DTS), ARC, eARC, processeur surround (S-Force Front Surround), traitement audio (Clear Audio+), égaliseur, AVL
  • consommation 175 W(0,5 W en veille)
  • dimensions l. 1 447 x h. 898 x p. 297mm
  • poids 25,5kg
verdict technique

Technologiquement parlant, le Sony KD‑65XF9005 est donc strictement identique au Sony KD‑65ZD9 (cliquez sur la référence pour découvrir le test hypercomplet du produit par la rédaction d’AVCesar.com), avec en plus l’inédite compensation de mouvement X‑Motion Clarity légèrement plus performante (images en mouvement plus précises). On pourrait donc dire qu'il s'agit d'une alternative plus abordable du ZD9, puisque ce qui les sépare résident dans un design moins abouti et, surtout, un rétroéclairage moins performant limité à 64 zones de contraste indépendantes. Nous pesons nos mots en disant que le 65XF90 fait partie des TV LED les plus performants qu'il nous a été donné de tester à ce jour et cela pour plusieurs raisons que nous allons aborder tout au long de ce verdict technique. Nous rappelons que pour réaliser nos tests, et toutes les mesures, nous utilisons du matériel professionnel de haute précision compatible HDR10 et HDR Dolby Vision et le logiciel Calman sous licence ISF et THX (encore une fois merci à Cédric Louis, calibreur certifié ISF et THX Level II pour sa collaboration).

 

 

Une colorimétrie qui tutoie la perfection 

Nous retrouvons évidemment les mêmes types de réglages vidéo que sur les précédents TV Sony avec de nombreux modes Image (Cinema, Expert, Cinema Pro, Standard, Dynamique, Graphique, etc) et les habituels réglages de Luminosité, Contraste, Local Dimming, Niveau de noir, Gamma, Amélioration Avancée des Contrastes (AEC) et le fameux mode X‑Tended Dynamic Range Pro 4K qui agit comme une sorte de conversion SDR/HDR. Pour ce dernier, même si ses performances sont indéniables avec des résultats très convaincants, voire bluffants, ceux qui cherchent à se rapprocher le plus possible des standards du cinéma ne l'utiliseront pas puisqu'il s'agit d'un mode dynamique. Mais chacun ses goûts, il est tout à fait possible de calibrer son TV sans activer ce réglage puis de l'activer ou pas selon ses envies du moment.

 

Côté colorimétrie, Sony est d'une régularité inébranlable. Tous les modèles haut de gamme du constructeur bénéficient d'une colorimétrie juste, équilibrée, naturelle et riche en sortie de carton (cf. capture ci‑dessous). Pour rappel, la donnée Delta E représente le niveau d'erreur par rapport aux valeurs recherchées et on considère qu’avec un Delta E en dessous de 3, les erreurs colorimétriques ne sont pas visibles. Les mesures de précalibrage affichent une Balance des Blanc déjà très juste avec un Delta E moyen relevé à 3,02 (avec des écarts maximums de 4,29) et une température de couleur de 6 542 K.

Précision, en baissant le contraste on peut s'apercevoir que le gamma devient encore plus linéaire et qu'il n'y a plus aucune dérive colorimétrique, notamment dans les blancs qui peuvent afficher une teinte légèrement rosée si le contraste est réglé trop haut. Lorsque le contraste est bien réglé, chacun peut ajuster le niveau de Luminosité à son goût sans dérégler l'équilibre des couleurs, y compris après calibrage.

 

 

Surprenant ! Ce 65XF9005 se démarque des autres TV grâce à son spectre colorimétrique atypique et d'une qualité étonnante. Alors qu'il ne fait aucun doute qu'il s'agit bien d'une dalle VA au regard de son puissant contraste mais aussi de ses sous‑pixels, le spectre est très proche de celui d'une dalle IPS, voire d'un plasma (cf. capture ci‑dessous). Il en résulte une colorimétrie typée cinéma, chaleureuse et qui ne tire pas sur le bleu comme la grande majorité des TV LED. Cela à un impact flagrant sur la qualité des couleurs et surtout du rouge bien plus dense, riche et éclatant.

 

 

Nous avons également mesuré la qualité intrinsèque des diodes LED employées sur cette dalle vraiment particulière et, là encore, les mesures CQS nous révèlent une qualité de diode proche de celles employées sur une dalle IPS. Pour rappel, les valeurs CQS révèlent en % la capacité colorimétrique des diodes par rapport à la perception de l'œil humain.

 

Caibrage SDR ultra-rapide

C'est désormais une constante sur les TV Sony équipés d'un processeur X1, le gamma est d'une telle linéarité qu'il suffit d'une petite demi‑heure pour calibrer le 65XF9005 avec une perfection rarement vue. Pour être plus précis, même en passant plusieurs heures à calibrer un TV en mode ISF, il peut être difficile d'atteindre une telle justesse ! En effet, après calibrage en SDR, nous relevons une Balance des Blancs qui affiche des écarts de Delta E maximum à 0,5 pour un Delta E moyen de 0,3 (cf. capture ci‑dessous), ce qui est tout bonnement insignifiant ! La courbe de gamma parfaitement linéaire est mesurée à 2,36 pour une température de couleur relevée à 6 480 K.

 

 

Comme précisé dans la première partie de ce test, on ne trouve pas de CMS (Color Management System) donc pas de réglage du Gamut. Un CMS aurait été de toute façon inutile puisqu’après avoir calibré la Balance des Blancs, l'espace couleur s'ajuste avec une telle précision qu'aucune correction n'est nécessaire avec un Delta E moyen relevé à 0,57 en Rec.709 (cf. capture ci‑dessus).

 

Calibrage tout aussi rapide en Ultra HD HDR10 

 

 

Malheureusement, le Firmware HDR Dolby Vision n'était toujours pas disponible lors de ce test, nous nous sommes donc contentés de faire nos mesures et calibrage en HDR10. Sans surprise, comme les années précédentes, nous remarquons que le fait de calibrer ce TV en Rec.709 agit également sur le calibrage en Rec.2020 (cf. les deux captures ci‑dessus avant calibrage HDR). Ce dernier nécessitera donc seulement quelques retouches pour atteindre là aussi la perfection. La Balance des Blancs est parfaitement alignée de 0 à 60% (cf. capture ci‑dessus), seules les plus hautes luminosités nécessitent quelques ajustements. Le calibrage HDR ne prendra que quelques minutes pour atteindre un Delta E inférieur à 0,5 (cf. troisième capture ci‑dessus).

 

 

Le seul domaine perfectible concerne la couverture de l'espace couleur légèrement en deçà des meilleurs spécimens avec 92,6% du DCI‑P3 et 72% du Rec.2020 (cf. capture ci‑dessus), soit en deçà du ZD9. Cela dit, soyons honnêtes, autant le gain en homogénéité, gradation et en justesse colorimétrique est visible à l'œil, autant un écart de 3% au niveau de l'espace colorimétrique est pratiquement imperceptible. Nous dirions même que la plupart des dalles qui affichent des gamut très larges actuellement souffrent souvent d'un phénomène de postérisation, de dérives et d’une directivité plus prononcée. Ces soucis sont directement liés aux capacités de Color Volume des dalles, qui est probablement le domaine le plus perfectible actuellement.

 

 

Mesures Color Volume

Il suffit de procéder aux mesures du Color Volume du SonyKD‑65XF9005 pour constater la marge de progression (cf. capture ci‑dessous). Le Color Volume indique la justesse colorimétrique du TV en partant de la luminosité minimum jusqu’à son maximum. Plus le Color Volume sera « plein », plus les couleurs conserveront toute leur dynamique, leur richesse et leur naturel avec une faible et une forte luminosité. Dans ce dernier cas, il s’agit d’une donnée évidemment essentielle pour juger de la qualité d'affichage HDR ! ici, nos mesures sont relevées avec une luminance de 1 000 nits, soit le pic lumineux maximum affiché par le Sony KD‑65XF9005. Nous constatons que, si en BT.709 cette dalle peut afficher 120% du gamut à 1 000 nits, cette valeur chute à 55% en BT.2020.

 

  

Encore une fois, pour en terminer avec ce chapitre, si comme tous les autres fabricants, Sony est évidemment limité par la capacité des dalles LCD actuelles à gérer toutes les composantes associées à la technologie Ultra HD (Rec.2020…), force est de constater que le fabricant maîtrise parfaitement la colorimétrie de ses TV. De toute évidence, Sony a réalisé des efforts remarquables et remarqués dans la procédure de précalibrage de ses écrans. Cela fait partie des atouts majeurs de la marque, car bénéficier d'une telle colorimétrie en HDR, cela change considérablement l'expérience Ultra HD. Les couleurs sont justes, magnifiques avec une teinte de peau parfaitement naturelle. Le gain en qualité apporté par les disques Ultra HD Blu‑Ray est alors d'autant plus visible. Lors de ce test nous avons pu visionner la série Westworld 4K Ultra HD pour un spectacle vraiment grandiose avec des paysages à couper le souffle et un rendu HDR explosif !

 

 

Contraste en retrait face au Sony ZD9, mais supérieur au Sony XE93

Évidemment il faut bien justifier les différences de prix entre les différents modèles de la gamme Sony, surtout sur les spécimens premium. Et de ce côté‑là, il faut bien avouer que l'offre du constructeur nippon est large avec deux séries Oled (A1 et AF8) pour un contraste infini, la série ZD9 qui représente le must en termes de diffuseur LCD Full LED et la série XF9005 qui offre une alternative de choix au ZD9. Cependant, la différence de contraste n'est pas si énorme que ça. Pour rappel, nous avions mesuré le ZD9 à 7 000:1 environ et le XE93 à 4 000:1. Ici, nous mesurons un contraste Ansi à 5 000:1 sans Local Dimming et 6 000:1 avec le procédé Local Dimming paramétré sur Moyen. Les noirs descendent à 0,02 nit si on opte pour un pic lumineux à 120 nits en SDR. En clair, nous sommes vraiment très proches du ZD9 si ce n'est le nombre moindre de zones qui induit un impact évident sur le rendu HDR, mais en SDR dans 95% des scènes il n'y a tout simplement aucune différence visible entre le KD‑65ZD9 et le KD‑65XF9005. Impressionnant !

 

Nous le répétons suffisamment dans les colonnes AVCesar.com, les mesures sont nécessaires, mais pas suffisantes. Dans le cadre d’un téléviseur, le plus important reste la perception visuelle. C'est là que la maîtrise de Sony dans le domaine de la gestion du rétroéclairage permet d'obtenir un contraste perçu bien meilleur qu'avec un LED concurrent qui disposerait du même nombre de zones. Il faut ajouter à cela la qualité exceptionnelle de la dalle choisie pour équiper ce XF9005. Ce spécimen possède en effet suffisamment de zones, en plus d’une excellente adaptation de l'intensité du rétroéclairage, pour offrir des scènes sombres avec un noir abyssal !

 

 

Avec du contenu SDR l'illusion est parfaite, le contraste vraiment puissant. En revanche, c'est en présence d’un signal HDR que la différence avec le ZD9 se fait ressentir. Les 64 zones indépendantes s’avèrent un peu justes en nombre lors de certains passages très sombres et contrastés, mais pour dire vrai la différence n'est pas énorme et se ressent plus sensiblement sur la différence de luminosité qu'au niveau de la profondeur des noirs. Les soucis de Blooming sont rares, imperceptibles avec la grande majorité de scènes sombres. Et lorsque ce Blooming est visible, le halo n'est pas tranché, plutôt du genre diffus, mais il « grise » cependant une bonne partie de l'image. De même, avec les films au format Cinémascope, les barres noires en haut et en bas de l'écran peuvent laisser apparaître un halo lumineux si un spot de lumière est situé près de l'une d'elles. Évidemment, l’expérience décrite ici concerne une séance visuelle organisée en salle obscure. En salle éclairée, aucun Blooming n'est visible !

 

On peut cependant regretter une puissance lumineuse un peu juste surtout avec les progrès réalisés à l'heure actuelle. Certes, l'encodage HDR10 de la plupart des films Ultra HD Blu‑Ray est opéré à 1 000 nits, mais certains titres proposent du HDR10 à 4 000 nits, sans parler des titres disponibles en HDR Dolby Vision. C'est le moment de se rappeler que ce téléviseur utilise un puissant processeur qui permet d'offrir un des meilleurs rendus HDR du marché avec une excellente gradation, sans pratiquement aucune postérisation. Ce processeur opère une sorte d'Upscaling HDR pour exploiter le plein potentiel lumineux de la dalle. L'algorithme Object‑Based HDR Remaster permet un « re‑mapping » sur une courbe de luminance qui monte à 1 000 nits et permet donc d'adapter la courbe EOTF aux capacités du TV. Au final, le rendu HDR s’avère d'excellente qualité dans la majorité des cas.

 

Excellente homogénéité, sans Clouding 

Encore une très belle surprise que nous a réservé le Sony KD‑65XF9005 ! La qualité de fabrication, d'assemblage et le passage à un rétroéclairage Direct LED se perçoivent immédiatement via une parfaite homogénéité sur toute la surface de la dalle. C'est même stupéfiant, car la répartition de la lumière est digne d'un TV Oled comme vous pouvez le constater sur nos mesures en Delta E (cf. capture ci‑dessous) relevées sur toute la surface de la dalle. Aucune fuite n'est visible dans les coins, aucun DSE, ni Banding, ni Clouding ne vient ternir le contraste ou la qualité des noirs. Cela se voit évidemment également au niveau des couleurs qui restent bien équilibrées sur toute la surface. L'homogénéité a un impact bien plus important qu'on ne le pense sur la qualité d'image perçue par le spectateur.

 

 

Encore une fois, la gestion du rétroéclairage (superbement maîtrisée) améliore à la fois l'homogénéité et le contraste ressenti. L'intensité du rétroéclairage s'adapte à la luminosité des scènes pour afficher un noir plus profond lors des séquences sombres avec une profondeur des noirs qui fluctue de 0,02 nit à 0,005 nit. D'ailleurs, le contraste On/Off est vraiment très puissant, nous avons relevé un ratio de 21 600:1 environ (contre 12 000:1 sur le XE93) avec un noir à 0,007 nit. Le fait d'activer l'AEC permet d'apporter un rendu HDR plus explosif et un gain en dynamique patent.

Plus étonnant, réglé sur Bas, l'AEC améliore la courbe du gamma. Par contre, nous déconseillons de l'activer sur Haut pour ne pas boucher les noirs et brûler les blancs. Seul inconvénient, l'AEC peut engendrer un effet de pompage avec les sous‑titres ou lorsqu'un objet très lumineux apparaît dans une scène très sombre. 

Par contre, si la colorimétrie rappelle étonnamment celle d'une dalle IPS ou d'un plasma, les angles de vision sont assez directifs, que ce soit en vertical ou en horizontal, au‑delà de 35° le noir se grise et les couleurs tirent sur le magenta. Là encore, nous avons réalisé une mesure en Delta E des dérives (cf. capture ci‑dessous).

 

 

Traitement vidéo X1 Extreme HDR 4K : révolutionnaire !

Ce processeur X1 est une véritable révolution qui a totalement changé la qualité des TV Sony depuis sa sortie et dans tous les domaines : colorimétrie, fluidité, rendu HDR ou encore qualité et précision des images. C'est du très grand art et tout simplement ce qui se fait de plus puissant à l'heure actuelle avec le P5 Philips (surtout dans sa version X1 Extreme HDR 4K). Ce processeur nous a vraiment bluffés par sa puissance de traitement vidéo en temps réel, quel que soit le type de contenu (SD, HD, UHD, SDR ou HDR). Comme nous l'avons précisé en introduction de ce banc d’essai, il s'agit de la dernière évolution de ce processeur, mais un X1 Ultimate pourrait être intégré dans de nouveaux TV attendus au salon IFA 2018 (cf. notre actualité CES 18 > TV LCD 8K 85'' Sony prototype HDR 10 000 nits et processeur X1 Ultimate, ça vaut le détour !). Le secret de ce dernier vient probablement du fait qu'il opère une sorte de remasterisation totale de l'image avec une mise à l'échelle Ultra HD associée à une conversion 14 bits par couleur, un Upsampling RVB 4:4:4, un « re‑mapping » des couleurs ultra‑performant et enfin, une des deux meilleures conversions SDR/HDR à la volée avec celle proposée (encore une fois) par TP Vision sur les derniers TV Oled Philips. Quand on voit l'image absolument sublime que peuvent délivrer de « simples » disques Blu‑Ray 1 080p, on est scotchés. Le résultat est tout bonnement stupéfiant !

 

Ce traitement est d'autant plus efficace qu'il arrive même à offrir une image d'excellente qualité avec les DVD, jeux ou chaînes télévisées, que ce soit via TNT, satellite ou box TV, le tout avec une parfaite fluidité. On retrouve également le fameux filtre pour améliorer les dégradés grâce à un Upsampling sur 14 bits par couleur (introduit avec le ZD9 en 2016). Disponible sur trois paliers, il améliore le niveau de gradation pour lisser l'image en réduisant la postérisation, notamment autour des halos. C'est très efficace, mais il vaut mieux éviter de dépasser le premier niveau, car au‑delà il adoucit trop l’image qui perd en piqué, détail et précision. Ajoutons à cela les autres filtres pour améliorer la résolution, les trois réducteurs de bruits déjà évoqués, le réglage de netteté, le mode X‑Tended Dynamic Range Pro... Bref, c'est très complet et impressionnant d'efficacité. Le plus étonnant c'est que même en poussant au maximum le filtre Résolution et Netteté, cela n'entraîne quasiment aucun Ringing Effect (ou double contours). De loin, ce qui se fait de mieux actuellement !

 

 

Incontournable X-Tended Dynamic Pro 

Impossible d'évoquer le traitement vidéo du Sony KD‑65XF9005 sans parler de la fonction X‑Tended Dynamic Range Pro (absentes sur les TV Oled Sony). Plus qu'une simple conversion SDR/HDR, cet algorithme transforme littéralement l'image en recalculant sa gamme dynamique pour simuler une image HDR (Clipping à 80%), mais aussi sa colorimétrie pour l'adapter au Color Volume du TV, son contraste intra‑image et sa texture. Il est vrai que rien ne vaut une captation HDR native, mais là il faut bien avouer que le résultat est très convaincant. Même si parfois il peut y avoir de mauvaises interprétations concernant la luminosité de certains objets, le travail est en général très performant et l'image gagne énormément en dynamique. Cela dit, son activation, ou pas, dépend des goûts et attentes de chacun, mais elle ne modifie que très peu la colorimétrie d'une dalle calibrée...

En présence d'un signal HDR, le résultat est également bluffant avec des textures toujours visibles même dans les hautes lumières. En toute franchise, nous ne connaissons pas de lecteur Ultra HD Blu‑Ray capable de rivaliser avec le traitement vidéo du Sony KD‑65XF9005.

 

Enfin, pour terminer le chapitre dédié au traitement vidéo, petite précision concernant les jeux qui profitent avec bonheur de sa qualité, avec très peu d'aliasing et des images en mouvement très précises. Côté Input Lag, nous avons relevé diverses mesures en fonction des utilisations, mais dans la majorité des cas, c'est‑à‑dire en mode Jeux avec un signal 1 080p/60 Hz nous relevons 41 ms, soit un peu élevé comparé à ce qui se fait de mieux (certains TV descendent à 20 ms). En activant le Motionflow, l'Input Lag grimpe à 104 ms alors qu'en présence d'un signal 120 Hz en entrée il chute à 13 millisecondes. Avec les jeux en 4K HDR à 60 Hz, l'Input Lag est très bon, mesuré à 25 millisecondes.

 

 

Pour conclure

Excellente surprise que ce Sony KD‑65XF9005 ! Certes, le design est peut‑être un peu trop basique pour du haut de gamme, mais techniquement parlant nous pesons nos mots en disant qu'il s'agit de l'un des meilleurs TV LED que nous avons testé à ce jour, le digne remplaçant du Sony XE93 et une alternative de choix au ZD9, le tout pour un prix très contenu surtout pour un spécimen Full LED Local Dimming ! Non seulement ce modèle excelle dans tous les domaines, mais en plus nous avons eu la grande surprise de trouver une dalle particulière avec un spectre de lumière qui rappelle la colorimétrie des Plasma très typée cinéma, naturelle (notamment sur les teintes de peau), chaleureuse et capable de reproduire un rouge très riche !

 

En dehors de certaines limites propres à ce TV, comme un gamut Rec.2020 limité à 72% et un pic lumineux qui ne dépasse pas les 1 000 nits, le Sony KD‑65XF9005 affiche un des meilleurs ratios de contraste que nous ayons mesuré avec 6 000:1, une des colorimétries les plus justes en sortie de carton et la possibilité d'atteindre la perfection après calibrage que ce soit en SDR comme en HDR. D'autre part, le KD‑65XF9005 est doté de l’un des plus puissants traitements vidéo testés à ce jour et affiche une parfaite homogénéité. On peut également citer l'OS Android TV qui offre d'innombrables possibilités et applications.

 

Le Sony KD-65XF9005 représente donc l'un des meilleurs rapports qualité/performance/prix actuels et constitue donc un excellent choix pour qui souhaite s'équiper à la veille de la Coupe du Monde de Football 2018 !

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