par Jacques Guiot
le 15 août 2015

Sony KD-65X9005C

A
note
7.2
10
label
prix
4 299 €
les plus
  • Design ultra slim de 4,9 mm, une première !
  • Upscaling Ultra HD et traitement vidéo très performants
  • Fluidité exceptionnelle
  • L'interface Android
  • Colorimétrie très juste en sortie de carton
  • Possibilités multimédia impressionnantes
  • HDMI 2.0, HEVC, HDCP 2.2 et VP9
  • Certification Google Cast
les moins
  • Contraste limité
  • Homogénéité en retrait
  • Les bugs (provisoires) d'Android TV
présentation

Après une sortie plus tardive que prévue, probablement due à l'intégration du nouvel OS Android TV (à l'instar des téléviseurs Philips), nous entamons nos tests des téléviseurs Sony millésime 2015 avec un modèle qui fit le buzz lors de sa présentation au salon CES de Las Vegas en janvier, et particulièrement attendu depuis, le Sony KD‑65X9005C. En effet, le constructeur japonais à réussi l'exploit de proposer un TV LCD/LED quasiment aussi fin qu'un modèle Oled, sur la partie dalle LCD proprement dite : 4,9 mm d'épaisseur, pas plus ! C'est réellement stupéfiant, surtout lorsque cet écran est fixé au mur via son système d'attache spécifique, il se transforme alors en un vrai tableau animé.


Évidemment, le bas du téléviseur ‑qui accueille l'électronique, le système audio et la ventilation‑ est un peu plus épais, mais le tout ne dépasse pas quatre centimètres ! Plus fort encore, et cela démontre la volonté des designers et des ingénieurs Sony de pousser le concept de l'objet d'art TV encore plus avant, les bords de l'écran sont presque inexistants. Le tout offre un design magnifique, unique, avec la réelle impression d'une image flottant dans les airs.

Doit‑on craindre, avec un TV d'une telle finesse, des répercussions sur la qualité de l'image et du son ? Que vaut le nouveau processeur vidéo X1 intégré cette année au sein des TV Sony ? L'image est‑elle aussi belle et lumineuse que sur les modèles plus « classiques » ? Qu'en est‑il de l'homogénéité de la dalle ? Que vaut ce nouvel OS Android TV ? Autant de questions auxquelles nous vous proposons de répondre par l'intermédiaire de ce test. Comme d'habitude, nous avons examiné ce téléviseur sous toutes les coutures, histoire d'évaluer dans les moindres détails les qualités et défauts de ce modèle hyper slim.


On démarre notre tour du propriétaire au moment de l'installation du TV dans notre laboratoire. Du côté de la qualité de construction, l'ensemble est parfaitement assemblé, mais il faut bien avouer que la finesse de cette dalle, associée à une souplesse certaine, fait un peu peur lors des manipulations à la sortie du carton. À installer avec prudence donc ! Sinon, ce splendide spécimen de 165 cm de diagonale propose une vitre fumée de belle facture, appliquée sur toute la surface de l'écran. En revanche, celle‑ci a les défauts de ses qualités, elle est brillante et son traitement anti‑reflet n'est pas des plus efficaces, mais s'agissant d'une dalle IPS, les angles de vision sont plutôt bons, largement plus ouverts que les autres modèles de cette gamme 2015 à base de dalles VA, et la colorimétrie est très riche.


Vous l'aurez compris, comme presque la moitié des références TV 2015 du constructeur nippon, la dalle du Sony KD‑65X9005C affiche donc une résolution de 3 840 x 2 160 pixels, soit Ultra HD, et est dotée d'une fréquence de rafraîchissement 100 Hz native associée à une compensation de mouvement MotionFlow XR800. Du côté de l'Upscaling et du traitement vidéo, on trouve respectivement le nouveau processeur X1, annoncé plus puissant sur la mise à l'échelle UHD, et le traitement vidéo X‑Reality 4K qui a fait ses preuves depuis plusieurs années sur les TV et vidéoprojecteurs de la marque.

En dehors de l'interface sous Android et de ce nouveau processeur, nous sommes en terrain connu en termes d'équipement avec la présence de quatre connecteurs HDMI 2.0 certifiés HDCP 2.2 et la compatibilité HEVC utile pour la section multimédia et, surtout, pour recevoir les futures chaines Ultra HD (Canal+ UHD par exemple) annoncées sur la fibre, le satellite ou en OTT (directement via Internet). Au niveau du relief, Sony a opté pour une technologie 3D passive sur ce modèle et on trouve donc une dalle IPS avec une gestion du contraste via Frame Dimming et le procédé TriLuminos RVB. Sur ce dernier point, la problématique reste identique à nos tests TV Sony réalisés l'an dernier, son apport n'est vraiment intéressant qu'avec des contenus encodés en gamut étendu, comme les fameux Blu‑Ray au label « Redécouvrez la couleur » édités par Sony Picture (anciennement appelés Mastered in 4K). Au chapitre des moins, pas de technologie nanocristaux de type Quantum Dots pour un espace couleur encore élargi et pas de procédé X‑Tended Dynamic Range pour offrir une image plus dynamique.

Par contre, les réglages images ont considérablement changés avec désormais la possibilité d'opter pour un espace colorimétrique BT.709, DCI ou encore BT.2020, celui proposé par les futurs Ultra HD Blu‑Ray prévus en fin d'année. Attention tout de même, pour avoir vérifié, même si le réglage BT.2020 est présent, la dalle n'est pas en mesure de le couvrir intégralement. Elle affiche environ 95% de l'espace cinéma DCI, comme c'était le cas déjà l'an dernier. Autre nouveauté, la possibilité de régler la température de couleur par pas de 10, au lieu de 2 sur les anciens TV Sony, et un nouveau mode Motionflow Expert paramétrable pour régler la fluidité à son goût. Enfin, désormais, un mode image Cinema Pro excellemment calibré par défaut est présent. S'il ne permet pas de se passer d'un calibrage sérieux opéré par un professionnel du secteur (trop complexe pour la plupart des utilisateurs), il est d'emblée plus précis qu'un calibrage réalisé par n'importe qu'elle sonde du commerce vendue quelques centaines d'euros. Des nouveautés vraiment appréciables !


En revanche, avant même de procéder à nos vérifications, il est clair que la qualité audio ne sera pas du même tonneau qu'avec les TV Sony X94/X93 dotés de haut‑parleurs sur les côtés. Sans viser la qualité de reproduction sonore de ces derniers, le design du Sony KD‑65X9005C induit d'emblée des contraintes encore plus importantes qu'avec un téléviseur plat « classique ». Ce nouveau look a donc demandé aux ingénieurs Sony de revoir leur système audio embarqué, avec quatre haut‑parleurs situés sous l'écran et en configuration bass‑reflex, associés à une amplification S‑Master Class D de 4 x 7,5 W RMS et un évent à tube fin et long pour améliorer les fréquences graves qui ne peuvent pas réellement s'exprimer ici, la faute à une caisse de résonance minimaliste. Comparé aux spécimens X93C de la marque, on note donc l'absence d'un caisson de graves intégré. Bonne nouvelle, cependant, pour contourner cette limitation dans le le bas du spectre, il est possible d'acquérir un caisson de graves sans‑fil optionnel, le Sony SWF‑BR100 (en coloris blanc ou noir), spécialement conçu pour les modèles X90 et S90, commercialisé au prix indicatif de 299 euros. On peut également relier tout autre caisson actif en filaire sur la sortie audio mini‑Jack 3,5 millimètres. À savoir, cette dernière est également assignable en sortie stéréo ou sortie casque amplifiée.


Au niveau de la connectique, la proposition du X90C est plutôt complète. Nous avons déjà évoqué la présence de la sortie audio stéréo/caisson/casque et des quatre entrées HDMI 2.0 compatibles CEC, ARC, MHL 3.0, Deep Color et xvYCC. Il faut ajouter à leur crédit la gestion des signaux 1 080p/24 et 2 160p jusqu'en 60 Hz avec gestion d'un encodage luminance/chrominance des pixels 4:4:4 et une profondeur des couleurs sur 10 bits, sans oublier le signal 3D 1 080p. Le reste de la connectique regroupe également une entrée stéréo RCA associée à une entrée Composite, une YUV et une péritel (étonnant avec un affichage UHD…), plus un double tuner DVB‑T2/DVB‑S2/DVB‑C autorisant l'enregistrement d'une chaîne différente de celle regardée.

On regrette l'absence d'une coaxiale, d'un port USB 3.0, d'un lecteur de cartes SD ou d'une prise RS‑232, mais on note tout de même une sortie optique pour diffuser le son vers un système audio externe, trois ports USB Host 2.0 dont un équipé de la fonction USB Rec (PVR), un port Ethernet et un port CI+.


Passons maintenant à cette fameuse interface Android TV, pas encore totalement finalisée au moment de notre banc d'essai il faut bien l'avouer, proposée en lieu et place des fonctions Smart TV des autres marques (exceptée Philips, on le répète, dont les écrans sont également équipés d'Android TV). Malgré quelques bugs importants et quelques ralentissements, comparée à l'offre en la matière des autres téléviseurs du marché (entendez par‑là les modèles non Android TV), le bond en avant est vraiment impressionnant ! Cette interface utilisateur, très proche de l'expérience offerte sur smartphone ou tablette Android, offre des possibilités énormes et variées à travers moult applications et services. Mais le plus intéressant, c'est certain, concerne ce qui n'existe pas encore. À l'instar de ce qui s'est passé sur les périphériques mobiles, la bibliothèque d'applis va rapidement et grandement s'enrichir pour donner accès à des usages dont nous ne soupçonnons même pas, à l'heure d'écrire ces lignes, encore l'existence. En effet, la fonctionnalité Android TV dépasse tout ce que l'on connaît aujourd'hui des Smart TV avec un véritable ordinateur/smartphone/tablette intégré au sein du téléviseur. En attendant, de nombreuses applications très intéressantes sont d'ores et déjà disponibles comme des jeux largement plus évolués qu'auparavant, divers systèmes « jukebox » pour le gestion des jaquettes des contenus multimédia accessibles via DLNA, plusieurs lecteurs multimédias comme VLC, Plex ou Kodi, plusieurs EPG complets, l'accès aux réseaux sociaux, au Google Play Store (plusieurs centaines d'applications en tout genre), etc. Bref, les possibilités sont immenses !

Du coup, la gestion multimédia fait un bond en avant assez conséquent. En plus de la compatibilité multimédia du téléviseur proprement dite, dont le décodage VP9 (codec propriétaire de Google), chaque logiciel installé dispose de sa propre prise en charge. Ainsi, Kodi permet la lecture de tous les formats existant, comme les MKV, BDMV, DSD, Flac, M2TS… sans oublier l'affichage des jaquettes des fichiers vidéo, ou l'installation de skins superbes (habillage de l'interface). Le seul souci, c'est pour l'audio qui est renvoyé systématiquement en LPCM stéréo via ARC, que la piste soit DTS, DTS‑HD ou Dolby TrueHD ou même DSD. Cependant, en utilisant le lecteur multimédia (le port USB) par défaut du TV (hors application via Android TV), le DTS et Dolby Digital sont bien véhiculés en bitstream soit jusqu'en 5.1.

L'environnement de cette interface, totalement nouveau, est moderne, dynamique et plus intuitif. L'écran Android TV met en avant des propositions de programmes télé ou VOD en rapport avec vos goûts, l'accès à Netflix bien sûr, plus les dernières applications ou jeux utilisés… Et ce n'est que le début, Android TV est amené à s'étoffer et sa stabilité à s'améliorer avec le temps. Mention spéciale pour les joueurs, on peut même connecter une manette de jeux Android et, Sony oblige, la manette des consoles Playstation 3 ou PS4 sont reconnues. Bref, même sans Blu‑Ray ou DVD à regarder, il y a là de quoi se divertir ! Bien sûr, la compatibilité Google Cast est de la partie pour afficher sur le grand écran du TV le contenu d'un smartphone ou d'une tablette idoine, ou encore le contenu d'un ordinateur (Mac/PC/Chromebook) à partir d'une application iOS ou OSX qui supporte Google Cast. Enfin, tout récemment, Sony vient d'intégrer le navigateur internet Opera via le dernier Firmware. Malheureusement, ce dernier ne permet pas de lire les vidéos proposées sur divers sites.


Avant d'attaquer le bois dur de notre test avec les véritables performances de ce téléviseur, quelques dernières précisions sur le contenu du carton : on trouve encore deux paires de lunettes 3D passives ainsi qu'un adaptateur pour support mural, deux télécommandes, la principale et la One Touch. Cette dernière est dédiée aux utilisations simplifiées du TV et l'appairage NFC par simple rapprochement de la télécommande et du périphérique idoine. En revanche, pas de caméra, d'ailleurs on ne trouve même pas d'emplacement pour caméra sur le téléviseur.

spécifications
  • référence Sony KD-65X9005C
  • diagonale de l'image 165
  • standard Ultra[s]HD et 3D Ready
  • résolution native 3 840 x 2 160 pixels
  • 100 Hz oui (800 Hz)
  • contraste 700
  • 100 Hz oui (800 Hz)
  • réception télétexte, PAT, Infos+, EPG, TNT (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), SAT (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), Câble (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+)
  • disque dur 8 Go
  • connectique 4 entrées HDMI (v 2.0, dont 4 latérales), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée péritel (RVB), 1 entrée Stéréo + Composite (arrière), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio stéréo, 1 sortie audio numérique (optique), 1 sortie subwoofer, 1 port CI+, 3 ports USB Host (latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (b/g/n)
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24), 3D (côte à côte, dessus/dessous, frame packing)
  • usage télécommande simple, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
  • réglage température de couleur (préréglable), balance des blancs paramétrable (RVB), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
  • réducteur de bruit D NR, Mpeg NR, Mosquito NR
  • optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24), 3D
  • son puissance (4 x 7,5 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC, DTS), ARC, eARC, processeur surround (S-Force Front Surround 3D), traitement audio (DSEE), égaliseur, AVL
  • consommation 130 W(0,5 W en veille)
  • dimensions l. 897 x h. 1 589 x p. 199mm
  • poids 24kg
concurrence

Pour arriver à une telle finesse de dalle, Sony a dû développer des technologies inédites et malheureusement cela a un coût. Au prix indicatif de 4 299 €, le Sony KD‑65X9005C est tout simplement le nouveau modèle le plus cher du marché doté d'une diagonale de 165 cm, ou presque. Le seul modèle à être plus onéreux, c'est le téléviseur Oled LG 65EG960V.


Cependant, quelques concurrents s'en approchent, comme le LG 65UF950V commercialisé au prix indicatif de 4 000 €, un spécimen UHD LED Edge Local Dimming qui fonctionne sous WebOS 2.0. Il intègre aussi une dalle IPS extrêmement fine avec un indice de fluidité PMI 2300 et les compatibilités 3D passive, HEVC et HDR. On peut également citer le Panasonic TX‑65CX800E, un téléviseur UHD Full LED Local Dimming, compatible HDR et doté de diodes au phosphore pour offrir un espace couleur proche du DCI. Il propose les compatibilités 3D active, HEVC, ISF, THX 4K Display et propose un indice de fluidité IFC 1600.

concurrence
  • référence Sony KD-65X9005C
  • diagonale de l'image 165
  • standard Ultra[s]HD et 3D Ready
  • résolution native 3 840 x 2 160 pixels
  • 100 Hz oui (800 Hz)
  • contraste 700
  • 100 Hz oui (800 Hz)
  • réception télétexte, PAT, Infos+, EPG, TNT (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), SAT (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), Câble (double tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+)
  • disque dur 8 Go
  • connectique 4 entrées HDMI (v 2.0, dont 4 latérales), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée péritel (RVB), 1 entrée Stéréo + Composite (arrière), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio stéréo, 1 sortie audio numérique (optique), 1 sortie subwoofer, 1 port CI+, 3 ports USB Host (latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (b/g/n)
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24), 3D (côte à côte, dessus/dessous, frame packing)
  • usage télécommande simple, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
  • réglage température de couleur (préréglable), balance des blancs paramétrable (RVB), réglage de gamma (préréglage), rétroéclairage (dynamique), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
  • réducteur de bruit D NR, Mpeg NR, Mosquito NR
  • optimisation de la netteté dans les mouvements en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
  • compensation de mouvement en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24), 3D
  • son puissance (4 x 7,5 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC, DTS), ARC, eARC, processeur surround (S-Force Front Surround 3D), traitement audio (DSEE), égaliseur, AVL
  • consommation 130 W(0,5 W en veille)
  • dimensions l. 897 x h. 1 589 x p. 199mm
  • poids 24kg
verdict technique

Avant toute analyse de ce Sony KD‑65X9005C, passage obligatoire par un calibrage en règle avec des outils performants qui vont nous permettre, en même temps, de faire nos mesures. Nous sommes donc partis de ce fameux mode Cinema Pro, très juste par défaut comme déjà mentionné plus haut. Nous avons seulement procédé à quelques petites retouches, au niveau de l'espace colorimétrique et de la température de couleur, pour un résultat proche de la perfection. Vraiment superbe ! Par contre, du côté du contraste, c'est moins performant, on retrouve en toute logique les caractéristiques des dalles IPS avec un contraste Ansi mesuré à 700:1, avec un noir d'à peine 0,17 cd/m². L'utilisation du mode Amelioration avancé du contraste permet d'obtenir un ratio plus élevé, à 900:1, mais en contrepartie les noirs sont un poil bouchés. Chacun jugera en fonction de son ressenti quant à l'utilisation de ce réglage. On peut tout de même regretter l'absence de Local Dimming, qui aurait pu offrir un contraste un peu plus puissant que le Frame Dimming (les LED de la seule rangée placée en bas de l'écran sont gérées globalement et non pas via des blocs indépendants), mais il aurait fallu sacrifier la finesse du TV, il est vrai.

Cependant, il faut relativiser cette mesure car si vous regardez vos films avec une petite lumière d'ambiance, le contraste perçu sera bien plus important. De plus, même en salle obscure, le Frame Dimming permet une gestion intelligente de l'intensité du rétroéclairage, qui baissera dans les scènes sombres pour offrir un noir plus profond. De plus, l'utilisation de cette dalle IPS permet en contrepartie une 3D passive très agréable, un angle de vision largement supérieur et une colorimétrie plus chaude (moins de dominante bleue que sur les dalles VA).


Autre atout des spécimens X90C, un Upscaling Ultra HD en net progrès avec une mise à l'échelle plus précise, surtout avec les sources 1 080i/p. En effet, les sources SD restent difficile à traiter : le travail est ardu pour passer d'une image 576p très compressée à une image 2 160p. Cela dit, ça reste tout à fait acceptable, les réducteurs de bruit permettent de bien gommer les blocs pixels, les traces de compressions, ou le bruit numérique. Mais en ce qui concerne le Blu‑Ray, si nous étions déjà très impressionnés les années précédentes par les performances des TV Sony permettant une belle redécouverte de ses films upscalés en UHD, le X90C va encore plus loin avec une image dotée d'une foultitude de détails, d'une incroyable précision sur les arrière‑plans, d'une profondeur de champ à perte de vue et donc, forcément, d'un relief naturel saisissant. Est‑il alors besoin de vous préciser que les contenus 4K natifs affichent une qualité d'image exceptionnelle ?! Sincèrement, l'image affichée propose une précision et un réalisme encore inconnus jusqu'alors sur un téléviseur, avec des pixels totalement invisibles. Si on ajoute à cela la taille de l'écran, l'immersion dans les films est vraiment bluffante avec des sensations décuplées. Merci au nouveau processeur X1, héritier d'une longue lignée de traitements d'image initiés en 1996 avec le DRC sur les téléviseurs cathodiques du groupe, dont le rôle est d'assurer une image la plus précise possible, aux couleurs flamboyantes et au contraste magnifié. À savoir concernant les couleurs, si la technologie Quantum Dots employée sur les TV de la marque en 2013 n'est plus de mise, elle a été remplacée par une procédé exclusif (dénommée Wide Color Photophore) développé par les ingénieurs du groupe. Ce dernier est capable d'afficher un espace couleur élargi couvrant environ 95% du gamut DCI, comme déjà précisé plus haut, soit une performance sensiblement équivalente aux spécimens Samsung SUHD équipés de nanocristaux. Pour revenir sur le X1, sachez que celui‑ci est doté d'une nouvelle database riche de très nombreuses « images types » avec, pour chacune d'elle, le meilleur traitement vidéo approprié. En fonction du signal reçu, le X1 est capable de le comparer à sa « mémoire vidéo » pour toujours appliquer les meilleurs algorithmes et réglages. Tous les types de signaux sont concernés : SD, HD, Ultra HD/4K, streaming, 3D, contenu en provenance d'un caméscope, d'un smartphone, d'une tablette… Pour le contenu via streaming, par exemple, le X1 est capable de reconnaître en temps réel le codec utilisé par le signal, ainsi que son débit pour adapter au mieux le traitement à appliquer.


Un mot sur la fluidité proposée par le procédé de compensation de mouvement Motionflow de Sony : parmi les meilleurs du marché ces dernières années, il pourrait même faire la course en tête en 2015 (nous n'avons pas encore eu tous les TV entre nos mains) et concourir pour le titre de meilleure interpolation d'image du marché. Le rendu est naturel, surtout avec le Motionflow Expert réglé selon ses désirs. Il est possible de parvenir à un rendu fluide (pas une saccade), avec très peu de vibrations pourtant généralement assez présentes sur les dalles UHD 100 Hz, et des travelings parfaitement doux tout en gardant une bonne précision dans les mouvements.


Qu'en est‑il en maintenant de la 3D sur ce modèle à technologie passive ? Évidemment, l'expérience en relief profite de toutes les améliorations concernant l'Upscaling, la fluidité et la colorimétrie évoquées jusqu'alors, mais aucune grosse nouveauté n'est de mise. Les fabricants, Sony comme les autres, semblent avoir totalement délaissé le développement de la 3D depuis l'avènement de la technologie Ultra HD. On retrouve donc les avantages d'une 3D passive sur un écran UHD, à savoir un excellent confort de visionnage : moins de fatigue oculaire comparée à la 3D active, plus de luminosité, moins de scintillement mais aussi, et c'est le revers de la médaille de la 3D polarisée, moins de précision. L'image apparaît logiquement moins belle comparée à un affichage 2D, la faute à cette polarisation d'une ligne sur deux, mais tout de même meilleure que sur un écran 1 080p équivalent. Il y a également très peu d'effet fantôme, mais en scrutant bien, on aperçoit tout de même certains plans avec de légères traces de « ghosting ». Au final, cela reste une très belle image relief, agréable à visionner, très captivante et immersive, avec une sensation de relief et de profondeur intense. Côté compensation de mouvement, les choses se corsent légèrement par rapport à la 2D, les limitations de l'affichage 100 Hz se font ici ressentir. Toutefois, le mode Standard voire Fluide, permettent de correctement lisser l'image stéréoscopique.


Enfin, finissons par la qualité audio du Sony KD‑65X9005C, forcément très en retrait par rapport aux références Sony X93C et Sony X94C qui embarquent des enceintes de qualité sur les côtés de la dalle LCD. Ici, la puissance est assez limitée, le grave presque absent, la spatialisation un peu étriquée, mais les dialogues restent intelligibles. Vous l'aurez compris, il est fortement conseillé de passer par un système audio externe.


Pour résumer, le Sony KD‑65X9005C est un téléviseur doté de nombreux atouts et propose quelques améliorations intéressantes. On peut par exemple citer un design ultra‑fin tout simplement unique pour un TV LED, un Upscaling Ultra HD puissant pour une image qui laisse tous les observateurs pantois (les membres de la rédaction et les personnes de passage pendant notre test), une colorimétrie proche de la perfection, une fluidité exemplaire et un environnement Android TV novateur qui promet de nombreuses futures utilisations très intéressantes avec des centaines d'applications à venir : Media Center évolués, logiciels de lecture audio‑vidéo qui permettront probablement de se passer de lecteurs multimédias externes, offres VOD de plus en plus intéressantes, jeux bien plus évolués… même si la puissance du processeur affichera un jour ses limites. Au final, ses seuls réels défauts sont donc liés à son homogénéité perfectible et son contraste un peu faiblard. Voilà pourquoi il n'obtient pas la note maximale chez nous, adeptes des salles Home Cinéma dédiées à l'environnement totalement plongé dans la pénombre. Toutefois, ce sont là des inconvénients qui ne feront pas le poids au regard des attentes des consommateurs visés par le constructeur japonais avec ce modèle : des téléspectateurs amateurs de design et de qualité audiovisuelle, certes, mais des consommateurs grand public. Pour les aficionados d'image et de son plus que parfaits que nous sommes, Sony dispose dans sa gamme de spécimens qui ne sacrifient rien aux performances audio et vidéo dont nous vous reparlerons bientôt à travers d'autres tests.

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