Boy A
Après avoir passé toute son adolescence en prison suite au meurtre d’une petite fille, alors qu’il n’était lui-même qu’un enfant, Jack Burridge (Andrew Garfield), 24 ans, tente de se reconstruire.
Épaulé par un assistant social, Terry (Peter Mullan), lequel suit son évolution et veille à ce qu’il parvienne à se défaire de son passé, Jack se remet peu à peu à vivre. Un job, une petite amie aimante, des copains sympathiques, la société lui rouvre ses portes. Jusqu’au jour où, comme dans un film noir, son passé le rattrape.
Comment trouver sa place dans le monde lorsqu’on est en proie à ses fantômes, à un passé traumatique sur lequel nous n’avons plus aucune emprise ? Boy A s’interroge sur l’identité dès lors qu’elle est clivée, de la nécessité de paraître quelqu’un d’autre afin de se protéger des préjugés et de l’enfer d’être soi lorsqu’on est hanté par l’horreur de ses propres actes.
Avec pudeur, le réalisateur John Crowley (Takes from Hollywood, Juno and the Paycock) rejette tout point de vue unique et réducteur en nous renvoyant à notre propre jugement. Que ferions-nous si nous travaillions avec un ancien meurtrier ou si nous en tombions amoureux ?
Film subtil, Boy A ne donne aucune réponse définitive.