Sa majesté des mouches
Adapté du célèbre roman de William Golding (1954), Sa majesté des mouches décrit le retour à la sauvagerie d’un groupe d’enfants issus de la haute bourgeoisie anglaise, suite un crash d’avion en plein cœur d’une île déserte.
Aucun adulte n’ayant survécu, nos chérubins tentent d’abord de survivre en suivant les règles qu’ils ont apprises et reproduisent sagement la structure sociale des adultes au sein d’une nature édénique. Mais rapidement, le vernis civilisé craque : tortures, sacrifices, mises à mort, formation de tribus inféodées à un petit despote sanguinaire, la sauvagerie fait partout son retour et montre la fragilité de la civilisation.
Fable sombre, survival anthropologique qui n’épargne rien de la cruauté qui s’empare de ces Robinson aux visages d’ange, Sa majesté des mouches est la matrice incontestable de tous ces films ayant décrit des groupes d’enfants livrés à eux-mêmes, des Révoltés de l’an 2000 aux Enfants du maïs en passant par Battle Royale. Sans doute aussi une des nombreuses références de la série US Lost où l'un des héros -adulte cette fois- se prénomme également Jack…
Notons enfin que le titre fait allusion aux mouches qui gravitent autour de cette tête de cochon pourrissante que l’enfant tyran du film tient fièrement au bout de son pic, à la fois sceptre du pouvoir et totem grotesque d’une divinité primitive. Un classique.