Iron Man
Menteur, joueur, flambeur, amateur de jolies filles, le millionnaire et ami de l'US Army Tony Stark, costume italien toujours impeccable et cheveux gominés, fait plus que son beurre en vendant des armes de haute technologie à la Terre entière. Ni remords ni émotions. Face à la presse, il connaît par cœur toutes ses répliques, depuis que son père lui a mis le pied à l'étrier de l'armement : « C'est un monde imparfait, mais nous n'en avons pas d'autre. Je vous jure que le jour où la paix n'aura plus besoin d'armes, je fabriquerai briques et mortier pour des hôpitaux pour enfants ». Ou encore : « La paix, c'est en avoir une plus grosse que celle du voisin ».
Mais suite à un trauma au fin fond du désert afghan, sa vision du monde change définitivement. Stark s'attelle alors à son œuvre ultime dans son garage‑laboratoire secret hyper‑high‑tech. Seule Pepper Potts, sa fidèle et non moins séduisante assistante, est autorisée à entrer dans l'antre du créateur.
Enfin un super‑héros qui s'assume ! Alors que d'autres se terrent au fond de leur tanière et livrent bataille contre les forces du Mal à l'abri des regards, Tony Stark est Iron Man. Et fier de l'être. Décomplexé, bodybuildé à mort (Robert Downey Jr, excellent, a dû soulever des tonnes de fonte pour ce rôle), l'homme à la tête de fer irradie l'écran du début à la fin.
Savant mélange des genres, Iron Man alterne avec réussite séquences bourrées d'effets spéciaux, brefs éclairs comiques et moments plus intimes salvateurs (voir la relation non consumée entre le héros et Pepper Potts interprétée par Gwyneth Paltrow). Porté par la performance du très charismatique Robert Downey Jr (plus âgé que la moyenne des super‑héros) et la mise en scène musclée de Jon Favreau, Iron Man redonnait en 2008 définitivement du souffle au genre. Depuis, on a en soupé. Mais Iron Man premier du nom resta sans doute parmi nos préférés.