Into the Wild
Comme Dustin Hoffman dans Le lauréat de Mike Nichols, Christopher McCandless, jeune diplômé brillant, n’a pas du tout envie de suivre le chemin programmé d’une carrière assurée mais terne. Un jour, il décide de tout abandonner, de sa petite amie à ses cartes bancaires, et part en direction du Sud des États-Unis pour un trip spirituel entre Sur la route de Jack Kerouac et Voyage au bout de la solitude, ce roman de Jon Krakauer dont le film est tiré.
Quatrième film de Sean Penn (The Indian Runner, Crossing Guard), huit mois de tournage et une histoire vraie qui a ému l’Amérique au début des années 90, Into the Wild s’inscrit dans la grande tradition de ces fictions américaines fantasmant un retour aux origines et à la nature sauvage. Loin des sites touristiques et des clichés paysagers du cinéma hollywoodien, le personnage traverse (très bon Emile Hirsch) le continent par ses marges, rencontre des individus ordinaires et attachants, et s’obstine à atteindre cet Alaska où il finira par mourir. Une petite merveille qui pèche parfois par excès de naïveté.