Arnold
Arnold sous toutes les coutures, toutes les fêlures. Dans ce documentaire en trois parties disponible sur Netflix, Arnold Schwarzenegger ne fait pas que se livrer sur sa vie et sa carrière, il se confie sans rien éluder.
Tout commence par une image atypique d’Arnold Schwarzenegger en train de fumer un de ses célèbres cigares cubains confortablement installé dans un jacuzzi de sa propriété de Sun Valley, au fin fond d'une vallée enneigée de l’Idaho. L’endroit paisible est propice aux confidences que le colosse autrichien ne va pas se priver de raconter. Le début d'une série d'interviews illustrées par des images d’archives pour la plupart inédites et nourries par des témoignages de proches, dont Sylvester Stallone, Jaime Lee Curtis, James Cameron ou encore Linda Hamilton.
Arnold et ses fuck dreams
Pour évoquer son parcours atypique des vallées autrichiennes à la gouvernance du plus grand État américain, en passant par les sommets du box‑office à Hollywood, Arnold (désormais pour nous, les intimes) ne parle pas de rêves mais de « fuck dreams », ou de « visions » très claires de ce qu’il veut et finit par obtenir à force de courage, de volonté et de travail. Le discours est direct et souvent amusant (quand il parle de sa rivalité avec Stallone), mais aussi parfois triste quand il évoque son père alcoolique, son divorce douloureux ou son fils caché.
Le colosse fendille enfin l’amure
On découvre pour la première fois l’homme blessé derrière le Terminator des affaires, deux facettes pourtant indissociables l'une de l'autre. Son charisme est tel qu’on lui pardonne tout. Même à la fin du documentaire, quand il évoque son fils longtemps caché Joseph, le colosse fendille enfin l’amure et laisse passer une odeur d’amertume qu'on ne lui connaît guère…
Pas de quoi toutefois déraciner le chêne autrichien (son autre surnom hérité des années culturisme, il a été cinq fois champion du monde). D'ailleurs, il ne cesse de le dire lui‑même à chaque étape de sa vie, son célèbre « I’ll Be Back » a été son mantra, et à 75 ans, on sent bien qu’Arnold n’en a pas terminé avec Schwarzenegger. Hasta la vista Baby !