Ray Donovan saison 5
Ray Donovan (excellent Liev Schrieber), armoire à glace au charme ravageur, est un super fixeur de Hollywood. Taciturne, peu amène, violent, gros consommateur de whisky et de jolies filles, il se charge de résoudre par tous les moyens les problèmes de ses riches clients hollywoodiens. Une activité tordue et déviante qui le pousse toujours plus loin dans l'illégalité. Ses origines irlandaises et ses traumas d'enfance n'arrangent rien à sa situation.
Petit bijou de déconstruction, la saison 5 de Ray Donovan innove avec douze nouveaux épisodes reposant sur deux timelines différentes, une au présent et une au passé. Au spectateur de reconstituer le puzzle centré sur la disparition dramatique d'un des personnages‑clé de la série (à ce titre, le visuel de jaquette est très parlant). Meurtri, abattu, plus violent que jamais, Ray Donovan poursuit son triste destin contre vents et marées, sales plans en série, meurtres sanglants et affrontements familiaux.
Reposant sur de nombreux personnages tous dotés d'une intrigue propre, cette saison 5 parvient à décupler la tension dramatique tout en maintenant une émotion constante. Un très bon cru qui ne déçoit pas et assoit définitivement Ray Donovan comme une série hautement qualitative, marquée par l’arrivée au casting de nouveaux visages : Susan Sarandon dans la peau d’une patronne de studio en délicatesse avec son entourage, et Lily Simmons (Banshee), starlette bombesque qui va se « rapprocher » de Ray Donovan alors que celui‑ci semble plus que jamais toucher le fond. Sombre, cynique, brutal.