Sons of Anarchy saison 7
Pour cette ultime fournée de treize épisodes, Kurt Sutter, son auteur, a placé la barre très (très) haut et termine en beauté une série déjà culte.
Imaginée en 2009 par Kurt Sutter, ex‑scénariste de la série culte The Shield, Sons of Anarchy (« Fils de l’anarchie ») met en scène un groupe de motards qui tentent de protéger la petite ville de Charming, Californie, tout en faisant prospérer leurs activités peu amènes. Face à eux, des dealers notoires, des trafiquants d'armes et des entrepreneurs locaux véreux. Dans ce contexte particulièrement critique et tendu, Jax Teller (Charlie Hunnam) est tiraillé entre la fidélité indéfectible qu’il porte à sa fraternité (et à sa mère, la matriarche du groupe) et son appréhension légitime de voir les membres du club trop souvent dépasser les limites.
Depuis, les personnages et les situations ont évolué, de nombreux protagonistes importants de la série sont morts et tous les autres sont en sursis. Dès les premières minutes du premier épisode de cette ultime saison, tous les ingrédients sont réunis pour emmener les personnages vers leur destin forcément tragique. À peine sorti de prison, dix jours après l'assassinat de sa femme, Jax ne rêve que de vengeance et entraîne le club dans sa croisade personnelle.
L'occasion de retrouver tout ce qui fait le succès de la série, à savoir un traitement réaliste de la violence (certaines séquences sont d’une rare cruauté et à réserver à un public adulte), un sens remarquable de la tragédie offrant des situations shakespeariennes dantesques, et une bande originale parfaitement choisie et orchestrée. À citer en exemple, le morceau choisi par Kurt Sutter pour illustrer le début du dernier épisode de la série, Adam Raised a Cain de Bruce Springsteen (tiré de l’album Darkness on the Edge of Town). Kurt Sutter fait ainsi résonner jusqu’à la dernière note le parcours de Jax, le héros de Sons of Anarchy.
Il ne reste plus qu’à savourer la participation de Michael Chiklis (interprète de Vic Mackey dans The Shield), dernier comédien de la série en question qui n’avait pas encore fait une apparition dans celle de son ami Kurt Sutter, pour que le spectacle soit complet. Le résultat est à l’image du final de The Shield, Breaking Bad ou Six Feet Under, réussi et à la hauteur de nos attentes.