Housebound
Kylie, une braqueuse à la petite semaine, est assignée à résidence pour huit mois, avec bracelet électronique à la cheville, chez sa mère et son beau‑père qu’elle déteste. Kylie découvre que sa mère croit la maison hantée et va devoir enquêter comme elle peut sur des phénomènes effrayants dans ce lieu que la justice lui interdit de quitter.
Difficile de parler de ce film néo‑zélandais sans en révéler les surprises. Réalisé avec une belle énergie, Housebound affiche plusieurs attraits indiscutables : tout d’abord un vrai humour noir, une tonalité perceptible dès les premières minutes et qui va infiltrer peu à peu toutes les couches du récit. D’autre part, une héroïne franchement atypique. Kylie n’est pas de l’étoffe des donzelles qui hurlent en attendant le prince charmant, elle ferait plutôt partie de la tribu de celles qui cognent fort d'abord et qui ont peur après. Sa famille dysfonctionnelle est, elle, franchement poilante.
Mais le véritable charme du film est de jouer en permanence sur différents registres : le démarrage en mode maison hantée n’est qu’un échauffement avant que ne poussent différentes branches qu’il serait criminel de révéler. Tout juste pouvons‑nous citer deux franches accélérations gore.
Malgré un vrai talent de mise en scène en quasi huis‑clos, le réalisateur Gerard Johnstone a peut‑être le tort de justement trop vouloir démontrer son savoir‑faire dans différents registres. La chose, assez fréquente sur un premier film comme c’est le cas ici, érode un peu le plaisir et suscite une petite frustration sur des thématiques périphériques qui auraient mérité un peu plus d’attention.
Malgré ces préventions, il faut accorder à Housebound qu’il fait passer un agréable et atypique moment, entre peur et fou rire.