par Laurence Mijoin
21 juin 2013 - 15h28

The Big Bang Theory saison 5

année
2011
Créateurs
InterprètesJohnny Galecki, Jim Parsons, Kaley Cuoco, Kunal Nayyar, Simon Helberg, Melissa Rauch
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Après une saison 4 qui s’était achevée sur la supposée nuit de « folie » entre Raj et Penny, voilà que les joyeux drilles de The Big Bang Theory, scientifiques dont l'intelligence n'a d'égale que leur incapacité à se comporter normalement en société, sont de retour pour une cinquième saison dans la veine de la précédente : plus tournée vers le grand public.

Ce qui faisait le sel de la brillante sitcom de CBS ‑une bande de geeks inadaptés au monde extérieur et leur lent processus d’adaptation‑ est toujours là, en toile de fond, mais peu à peu escamoté par le syndrome Friends, de plus en plus prégnant.

Sans doute le succès de la série, qui enregistre des audiences phénoménales outre‑Atlantique, n’est pas étranger à ce virage, déjà amorcé dans la saison précédente via le développement des personnages féminins. Au cours de cette saison 5, dont le fil rouge est le mariage de Howard et Bernadette (et, bien sûr, la possible réconciliation de Penny et Leonard malgré la relation que celui‑ci entretient avec Priya, la sœur de Raj, repartie en Inde), le trio que forment Penny, Bernadette et Amy va avoir sa vie propre, en marge des activités des garçons. Ainsi, tandis que ces derniers s’amusent à Donjons et Dragons ou regardent Star Wars, de l’autre côté du palier, leurs copines parlent épilation ou organisent des virées shopping.

Si les intrigues amoureuses prennent de plus en plus de place, TBBT n’a pas encore remisé au placard tous ses atours. Les relations hommes/femmes ont beau avoir évolué, notre bande de geeks intellos a encore du chemin à parcourir avant de rentrer dans la norme. Et c’est tant mieux. Gâtés par des dialogues finement écrits au service de situations toujours inventives (voir le caméo de Leonard Nimoy, éternel interprète de Spock dans Star Trek, la très touchante apparition du grand physicien Stephen Hawking ou encore les croustillantes répliques de la mère bigote de Sheldon), les acteurs s’en donnent à cœur joie, livrant des performances au timing comique parfait.

Toujours jubilatoire, TBBT ne doit toutefois pas céder aux sirènes de la gloire et basculer du côté obscur : abandonner sa personnalité atypique pour plaire au plus grand nombre. Le dernier épisode de cette saison 5 combine avec habileté la science si chère à nos nerds et une bonne dose d'émotion. Un difficile exercice d’équilibriste que les scénaristes et showrunners se doivent de maîtriser et renouveler pour éviter une banalisation de cette sitcom pas comme les autres. Et qui, on l’espère, saura le rester.

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dvd
cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
19/06/2013
image
3 DVD-9, 24 x 20', zone 2
1.85
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 2.0
Anglais Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français, anglais pour malentendants, suédois, espagnol, norvégien, finlandais, néerlandais
8
10
image
Compte tenu de la source d'origine, le résultat proposé par cette édition est appréciable, le DVD misant sur un rendu naturel des couleurs. Stabilité des arrière‑plans, compression discrète et bon niveau de détails garantissent un bon confort de visionnage.
7
10
son
Encore plus que d'autres sitcoms du même acabit, The Big Bang Theory est à savourer ab‑so‑lu‑ment dans sa version originale. Délivrant des dialogues bien présents, diffusés sur les enceintes frontales, tout comme les rires des spectateurs (la série est enregistrée devant un vrai public), la VO, en Dolby Digital 5.1, permet d'apprécier toutes les subtilités du jeu des fantastiques acteurs du show. À la différence de la piste française 2.0, aux doublages très décevants et qui ne tiennent pas compte des accents de certains personnages (celui, indien, de Raj, ou encore celui, indéfinissable, de Kripke), ressorts comiques à l'origine de nombreux gags. Enfin, petite déception au niveau des sous‑titres français, où se sont glissées quelques fautes et traductions approximatives.
3
10
bonus
- Dans les coulisses de la série (15')
- La théorie du Big Bang sur la relativité (11')
- Épisode 100 (10')
- Bêtisier (8')
Comme pour la saison 4, les bonus s'avèrent assez limités, et sont surtout là pour nous montrer la cohésion et la bonne entente, probablement réelles, entre les acteurs et les autres membres de l'équipe de la série. Si l'on peut faire l'impasse sur le bonus, d'une dizaine de minutes, sur la fête organisée pour célébrer le 100e épisode, le module intitulé « La théorie du Big Bang sur la relativité » nous révèle, via les témoignages des comédiens, quelques anecdotes amusantes, notamment le tournage de l'épisode avec, en guest star, l'illustre physicien Stephen Hawking. Au cours d'une réplique, Simon Helberg, l'interprète du fringant Howard, a notamment dû exécuter une imitation de la « voix » robotisée du scientifique (dont la maladie l'a laissé paralysé et incapable de parler), face à ce dernier qui a tenu à être présent durant le tournage ! Mais le supplément le plus intéressant est sans conteste celui dans les coulisses de la série, qui présente en un quart d'heure le travail précieux du chef décorateur, de l'accessoiriste ou encore de la coiffeuse. C'est notamment grâce à ces artistes que la sitcom est si riche en détails. Ainsi, jeux vidéo, de plateau, instruments scientifiques ou vêtements sont toujours parfaitement réalistes, avec la pointe de fantaisie indispensable pour rendre le tout très pop. Ce module s'intéresse particulièrement au travail du chef décorateur sur la réplique d'une capsule Soyouz. L'un des personnages, incarné par un vrai astronaute de la Nasa (Michael J. Massimino), s'est dit impressionné par le résultat ! Quant au bêtisier, il est bien sympathique mais un peu court. Bref, une interactivité insuffisante : on aimerait en savoir plus sur le processus de création, voir les acteurs répéter, assister aux séances d'écriture, et cela, avec un peu moins de langue de bois.
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