Friday Night Lights saison 4
La saison 4 de Friday Night Lights (cliquez ici pour accéder au test de la saison 3) marque un tournant décisif pour la petite ville texane de Dillon et ses habitants. Certains ont pu réaliser leurs rêves et s'échapper de ce coin retiré de l'Amérique en partant étudier dans une grande université, d'autres en ont eu la possibilité mais sont restés, comme retenus par une force invisible. D'autres encore n'ont pas eu le choix et vont s'enfoncer dans leur mal‑être, confrontés à l'étroitesse d'esprit de cette population hyper‑croyante et vibrant chaque vendredi soir au rythme des essais des Panthers, l'équipe de foot US locale.
Un portrait tout en justesse d'une certaine Amérique, celle de la peur, des fausses certitudes, de la religion, de l'ostracisme parfois. Mais aussi une peinture attachante d'une population ‑et de ses jeunes‑ qui croit encore à son rapport presque sacré à la terre, à la famille et à l'esprit d'équipe face à l'adversité.
Autant de sentiments réunis en un seul homme, le coach Taylor (Kyle Chandler, Super 8), véritable incarnation du père ou du frère absent pour cette génération encore en devenir. Et si les choses se compliquent aussi pour lui (le voilà débarqué à Dillon Est avec son stade délabré et son équipe à peine débutante), c'est l'occasion pour lui et sa famille de repartir à zéro, d'explorer un nouveau champ des possibles…
Une saison (encore) plus sombre que les précédentes, désenchantée, mais aussi marquée par l'arrivée de nouveaux personnages, tous liés d'une manière où d'une autre à ceux dont nous avons suivi le parcours depuis la saison 1. L'Amérique, la vraie, agaçante et touchante. Une grande réussite.