L'homme qui en savait trop
Lorsqu’on pense à L’homme qui en savait trop (1956), remake hollywoodien d’un film éponyme déjà réalisé par Hitchcock en Angleterre en 1934, on pense immédiatement à quelques scènes devenues célèbres : l’assassinat de Daniel Gélin sur la grande place de Marrakech, la chanson Que sera sera interprétée par Doris Day, ou encore le coup de cymbales final.
Rappelons l’argument du film : les McKenna (James Stewart et Doris Day), une famille américaine typique des années 1950, passent leurs vacances au Maroc. Un soir, ils font la connaissance d’un certain Louis Bernard, un Français, et d’un couple d’Anglais. Mais le lendemain, Bernard, déguisé en Arabe, est assassiné et, juste avant de mourir, confie un secret au Dr McKenna. Au même moment, le jeune Hank, leur fils, est enlevé par des individus mystérieux.
Mélange de film d’espionnage et de divertissement populaire, L’homme qui en savait trop n’est sans doute pas un « grand Hitchcock » (Doris Day, trop peu hitchcockienne), mais il permet d’admirer la maîtrise impeccable d’un cinéaste qui se prépare à entrer dans son âge d’or, avec Vertigo, La mort aux trousses et Psychose. C’est aussi, après Fenêtre sur cour, la deuxième des quatre collaborations entre Alfred Hitchcock et James Stewart. Un classique.