24 heures chrono saison 7
Après une saison 6 décevante, une production chaotique de la septième pour cause de grève des scénaristes et les affres judiciaires de Kiefer Sutherland (avec quelques séjours en prison pour récidive de conduite en état d’ivresse), il s’en est fallu de peu pour que la série culte 24 heures chrono soit définitivement abandonnée par ses auteurs.
C’était sans compter sur l’obstination des producteurs et le soutien du public, toujours très nombreux à suivre les aventures cathodiques, minutées et très rentables de Jack Bauer. Résultat : des épisodes plus denses et une sorte de retour aux sources appréciable fait de coups toujours plus tordus, d'action à gogo et de rebondissements hallucinants. Le tout emmené par un Jack Bauer au sommet de sa forme, regard d'acier, visage émacié.
Alors oui, deux prises d’otages à régler, sept bombes nucléaires à désamorcer, 840 « I'm Sorry » (« je suis désolé ») et vingt séances de torture à infliger, le tout en moins de 24 heures, ça commence à faire beaucoup, même pour Jack Bauer, qui en profite pour distiller quelques leçons singulièrement douteuses sur le patriotisme. Seulement, on ne laisse prendre au jeu, encore.
Totalement décomplexée, cette nouvelle saison est plus invraisemblable que jamais (résurrection de personnages totalement improbable), mais particulièrement généreuse dans la mise en place de scènes d’action spectaculaires. Mention spéciale pour les seconds rôles, tous excellents, notamment John Voight qui a l’air de particulièrement bien s’amuser à en faire des tonnes.
Bref, 24 heures chrono a retrouvé de sa superbe, mais au prix de contorsions scénaristiques à la limite de la crédibilité et du bon goût. La saison 8 qui s’annonce risque fort d’être la dernière tant Jack Bauer semble avoir épuisé toutes ses cartouches au cours de celle-ci. Mais sait-on jamais, 24 n’est jamais à un rebondissement spectaculaire près.