- Détail de la restitution
- Richesse de l’image stéréophonique
- Respect des timbres
- Gestion des flux Hi‑Res Audio
- Belles finitions
- Pas de port USB en façade
- Pas de sortie casque
- Pas de télécommande
Pour séduire ses adeptes et conquérir une nouvelle clientèle, Teac poursuit son « grand écart » en associant technologies de dernière génération et design vintage. Sa dernière production, l’enceinte connectée WS‑A70, ne déroge pas à cette tendance.
Look vintage et matériaux nobles
Beaucoup plus imposante qu’une enceinte Bluetooth ou une enceinte connectée conventionnelle, elle joue sur des lignes arrondies associées à des matériaux nobles, tels que bois massif ou aluminium, dans le plus pur style des années 1960. Sur sa face supérieure, un afficheur Oled circulaire trône au centre d’une pièce métallique qui regroupe l’intégralité des commandes. Une première couronne rotative, qui fait office de réglage de volume durant l’écoute, offre la possibilité de naviguer dans les menus, ou de retenir une sélection, tandis qu’une seconde couronne, en périphérie, porte un jeu de poussoirs. Au nombre de quatre, ils proposent, d’une part, la mise sous tension de la WS‑A70 et, d’autre part, permettent d’accéder à la sélection d’une source, de naviguer dans les menus ou de valider un choix. Précisons que si ce dispositif permet d’accéder localement aux principales fonctions de la WS‑A70, il est indispensable de passer par l’application Teac HR AirCast pour bénéficier pleinement des fonctionnalités de l’enceinte. Comme de tradition, cette application est à télécharger gratuitement sur le Play Store, pour les équipements fonctionnant sous Androïd, et sur l’App Store pour ceux adeptes d’iOS.
Liaisons sans fil de dernière génération
Pour accéder au réseau domestique, la WS‑A70 propose deux types de raccordement. Le premier se résume à la connecter de manière filaire grâce à son port Ethernet. Une solution que nous privilégions le plus souvent en raison, d’une part, de sa simplicité de mise en œuvre, pas de code d’accès à saisir, et, d’autre part pour la stabilité de son débit, ce qui n’est pas toujours le cas en Wi‑Fi. Néanmoins la WS‑A70 se dote d’un transmetteur Wi‑Fi de dernière génération puisqu’il est compatible Wi‑Fi ac Dual Band ; un choix qui garantit en théorie des débits stables et élevés.
Amplification Ice Power
Pour l’amplification de son enceinte, Teac s’est orienté vers des amplificateurs numériques Class D Ice Power d’une puissance de 38 W par canal. La renommée de ces étages de puissance n’est plus à faire et, particulièrement appréciés des audiophiles, ils sont réputés pour la finesse et le détail de la restitution qu’ils délivrent. Précisons que pour qu’ils puissent s’exprimer totalement et que la restitution bénéficie pleinement de leur qualité, Teac leur a associé des convertisseurs numérique‑analogique également de haut niveau. Ils sont capables de traiter les flux PCM 192 kHz/24 bits ainsi que les flux DSD jusqu’à 5,6 megahertz. De même, ils gèrent les formats standards Hi‑Res Audio tels que le Flac ou l’Alac.
Architecture coaxiale et radiateurs passifs
La restitution finale est confiée à des haut‑parleurs coaxiaux. Sur cette configuration deux voies, un tweeter s’articulant autour d’un dôme en titane de 25 mm vient prendre place au centre de la membrane d’un boomer de 130 millimètres. Bien que ce diamètre soit déjà conséquent, chacune de ces structures coaxiales est assistée dans le grave par un radiateur passif de 130 mm de diamètre (cf. photo ci‑dessus). Comme souvent, les deux haut‑parleurs coaxiaux prennent place en façade de la WS‑A70 tandis que les deux radiateurs passifs trônent sur sa face arrière, dans l’axe des haut‑parleurs frontaux. En somme, au niveau de ses charges acoustiques internes, la WS‑A70 se comporte comme deux enceintes, chacune basées sur un haut‑parleur coaxial et un radiateur passif, accolées.
Priorité aux fonctions réseau
Enfin, c’est aussi la face arrière qui porte l’intégralité de la connectique. À ce propos, nous aurions apprécié que la WS‑A70 propose un port USB et une prise casque en façade, mais il est vrai qu’un tel agencement n’était guère compatible avec les finitions, et surtout la toile décorative, que Teac a offert à sa dernière‑née. Le port USB, conçu pour la lecture de fichiers musicaux stockés sur un disque dur nomade ou une clé, prend donc place sur la face arrière de l’enceinte. Un prolongateur USB (cordon mâle/femelle) sera le bienvenu pour éviter d’avoir à déplacer l’enceinte chaque fois que l’on souhaite connecter une source USB. Outre cette première entrée et la prise RJ‑45 du raccordement Ethernet, la face arrière porte une entrée analogique, sur RCA, ainsi qu’une entrée optique dédiée au raccordement d’un téléviseur par exemple. Enfin, deux antennes sont également présentes pour le Wi‑Fi. La connectique reste donc relativement limitée et il est clair que la vocation première de la WS‑A70 est de travailler en mode réseau.
- référence Teac WS-A70
- Amplification numérique Class D Ice Power
- Convertisseur AK4490 192 kHz/24 bits
- Puissance 2 x 38 W
- Réponse en fréquence 55 Hz-45 kHz à -3 dB
- Haut-parleurs 2 coaxiaux, boomers 130 mm cône papier, tweeters dôme titane 25 mm
- Radiateurs passifs 2 x 130 mm
- Connectique entrée analogique line sur RCA, entrée optique, port Ethernet, port USB
- Liaison sans-fil Bluetooth 4.1 APT-X, Wi-Fi ac Dual Band, fonction Chromecast intégrée
- Flux compatibles PCM 192 kHz/24 bits (Wav, AIFF, Flac et Alac), DSD jusqu’à 5,6 MHz
- Dimensions 593 x 331 x 235 mm
- Poids 10 kg
Déjà ancienne, la BeoPlay A9 (2 199 €) a subi une cure de jouvence pour accéder à Chromecast. Elle en a aussi profité pour gagner en puissance : 2 x 80 W pour les tweeters + 2 x 80 W pour les mediums + 160 W pour le subwoofer. Sa connectivité a également été mise à jour : Bluetooth 4.0, Wi‑Fi compatibilité AirPlay, DLNA et Google Chromecast. Son design, qui a fait son succès, et ses commandes tactiles intuitives sont en revanche inchangés.
Devialet propose toujours l’incontournable Phantom et en propose une version « Low Cost » à 1 490 euros À ce tarif, il ne dispose d’une puissance n’atteignant « que » 1 200 watts. Ses autres versions, 3 000 W à 1 990 € et 4 500 W à 2 590 € sont toujours proposées. Reste qu’il ne faut pas perdre de vue que la restitution qu’il délivre est monophonique. Pour bénéficier de la stéréo, il faut associer deux Phantoms… ce qui fait grimper l’addition.
- référence Teac WS-A70
- Amplification numérique Class D Ice Power
- Convertisseur AK4490 192 kHz/24 bits
- Puissance 2 x 38 W
- Réponse en fréquence 55 Hz-45 kHz à -3 dB
- Haut-parleurs 2 coaxiaux, boomers 130 mm cône papier, tweeters dôme titane 25 mm
- Radiateurs passifs 2 x 130 mm
- Connectique entrée analogique line sur RCA, entrée optique, port Ethernet, port USB
- Liaison sans-fil Bluetooth 4.1 APT-X, Wi-Fi ac Dual Band, fonction Chromecast intégrée
- Flux compatibles PCM 192 kHz/24 bits (Wav, AIFF, Flac et Alac), DSD jusqu’à 5,6 MHz
- Dimensions 593 x 331 x 235 mm
- Poids 10 kg
Dès la mise sous tension l’afficheur de la WS‑A70 s’illumine ainsi que la périphérie de la couronne rotative de réglage de volume. Cette dernière clignote doucement pendant une vingtaine de secondes durant lesquelles l’enceinte s’initialise. Durant cette opération l’afficheur présente un bandeau se remplissant au fur et à mesure du déroulement de la procédure d’initialisation. C’est durant cette phase que la WS‑A70 proposera éventuellement de télécharger des mises à jour Firmware, pour peu qu’elle soit déjà connectée au réseau par l’intermédiaire de son port Ethernet, par exemple. En revanche, si la connexion au réseau domestique se fait par l’intermédiaire du Wi‑Fi, il faudra configurer la connexion de la WS‑A70 par l’intermédiaire de l’application afin qu’il soit possible de l’utiliser pleinement.
Application basique
En effet, hors connexion, seule l’entrée analogique, l’entrée optique, le port USB ou le Bluetooth sont accessibles. La disponibilité des services multiroom ou « online » tels que le streaming ou des contenus stockés sur les ordinateurs connectés au réseau s’avère impossible. Il est donc regrettable de passer à côté de beaucoup de services d’autant plus que l’installation et l’utilisation de l’application Teac HR AirCast sont assez simples. Comme déjà précisé, en fonction du type de tablette, ou de smartphone utilisé, il suffit de la télécharger gratuitement depuis le Play Store de Google, ou l’App Store d'Apple. Précisons que si l’ergonomie de cette application est correcte, elle ne fait ni dans la fioriture, ni le détail. Ses menus déroulants, plutôt basiques, font office de sélecteur de source y compris pour l’écoute de services en lignes tels que Deezer, Spotify, v‑Tuner, etc. Dès la sélection de ce type de service, l’application « bascule » automatiquement sur leur page d’accueil afin que l’utilisateur retrouve un environnement qui lui est familier.
Restitution « fouillée »
Côté son, l’écoute que propose la Teac WS‑A70 est extrêmement fouillée et détaillée, surtout si on lui confie la restitution de fichiers Hi‑Res Audio. De même, la structure coaxiale des haut‑parleurs confère à l’image stéréophonique un très beau relief. Le positionnement de chaque instrument au sein du paysage sonore est remarquablement précis. Dans le cadre de trio ou quatuors de musique classique, c’est un peu comme si les musiciens se matérialisaient devant vous, à quelques mètres de la position d’écoute. L’effet est saisissant. De même nous avons apprécié le très beau médium que délivre cette enceinte. Il contribue à un excellent respect de timbres, notamment sur les voix qui bénéficient d’une restitution à la fois chaude et au phrasé irréprochable.
Fonction Bass EQ bienvenue…
En revanche, nous avons trouvé que le registre de l’extrême grave se trouvait légèrement en retrait en dépit de la présence des radiateurs passifs. Précisons toutefois que le grave reste bien présent et qu’il s’agit très probablement d’un choix volontaire de la part de Teac. En effet, il est souvent reproché aux radiateurs d’offrir un grave trop « ronflant » voire « pâteux » à la restitution. Maîtriser son ampleur permet aussi de lui offrir plus de fermeté et donc de naturel. À signaler que dans les menus, la fonction « Bass EQ » propose de remonter légèrement le niveau du bas du spectre. Voilà un réglage qui procure à la Teac WS‑A70 une polyvalence accrue, notamment pour restituer avec plus d’assise un répertoire pop‑rock, sans toutefois aller jusqu’à la musique électronique.
Conclusion
Cependant, il est bon de préciser que la Teac WS‑A70 sera beaucoup plus à l’aise sur un répertoire classique, du jazz ou de l’orchestre symphonique, des registres auxquels elle saura offrir beaucoup de finesse et de maîtrise, que sur de l’électro ou l’infra‑grave est souvent très, voire trop, sollicité. En somme, cette enceinte se dote d’un tempérament sage et respectueux qui ne manque pas de charme et comblera les inconditionnels d’équipement à la musicalité ne cédant pas à la flatterie. Ici, neutralité et transparence semblent être les maîtres mots.