- Efficacité de l’insonorisation active
- Qualité globale de l’écoute
- Tempérament légèrement flatteur
- Ergonomie de la zone sensitive
- Application très complète
- Confort des oreillettes
- Jumelage assisté par NFC
- Autonomie
- Pas de connexion multipoint en Bluetooth
- Chargeur non fourni
- Un comportement qui peut surprendre (mais corrigible depuis l’application)
Dernière mouture du célèbre MDR‑1000X de la marque, le casque Bluetooth WH‑1000XM3 certifié Hi‑Res Audio en reprend l’essentiel et optimise encore les améliorations que Sony avait déjà appliqué au WH‑1000XM2. Les modifications restent, pour l’essentiel, assez cosmétiques et visent avant tout à optimiser le design et le confort d’utilisation du WH‑1000XM3 par rapport à ses prédécesseurs.
Pour cela, il se dote de nouveaux coussinets d’oreillettes plus moelleux et plus larges que ceux mis en œuvre jusqu’ici. De même, l’arceau est équipé d’un confortable rembourrage qui répartit efficacement la charge du casque. Ainsi, en dépit d’un poids qui n’est pas négligeable, le WH‑1000XM3 autorise des écoutes prolongées sans fatigue ni sensation d’écrasement au niveau des oreilles. À signaler à ce propos que pour affronter les trajets en avion les plus long et bénéficier de l’insonorisation active durant toute leur durée, le WH‑1000XM3 dispose d’une autonomie sur batterie généreuse. Elle atteint 30 heures.
Ergonomie du Sony WH-1000XM3
Les commandes du WH‑1000XM3 restent également très proches de celles que proposaient les modèles précédents du constructeur japonais. L’oreillette gauche dispose de deux poussoirs, l’un de mise sous tension de l’électronique interne du casque, le second d’activation de l’insonorisation active. C’est également elle qui porte le dispositif de communication du NFC. Ainsi, il suffit de plaquer le smartphone à jumeler sur cette zone pour que le couplage s’effectue automatiquement. On trouve encore le port USB‑C pour la recharge du WH‑1000XM3 qui nécessite trois heures pour retrouver 100% de batterie.
Mais c’est l’oreillette droite qui concentre l’essentiel des commandes sous forme d’une zone tactile recouvrant l’intégralité de sa surface. Un glissement vertical, vers le haut ou vers le bas propose de monter ou baisser le niveau d’écoute. Un glissement vers l’avant ou l’arrière commande le passage à la plage suivante ou un retour en arrière.
De même une courte pression assure la mise en pause de la lecture ou sa reprise. De plus, une pression sur l’oreillette appliquée avec la paume de la main fait basculer le casque en mode Conversation : la diffusion de musique est temporairement mise en pose, l’insonorisation active s’interrompt et ses micros sont mis à profit pour répercuter les voix et bruits ambiants dans le casque. La lecture reprend et l’insonorisation active se rétablit dès que l’on relâche cette pression. Une voix féminine de synthèse précise chaque action ce qui améliore la convivialité de ces commandes lorsque le casque est utilisé alors que le terminal mobile est au fond d’une poche, par exemple. Enfin, une pression prolongée avec un doigt sur la zone tactile déclenche l’activation de l’assistant Google pour peu que cette application ait été installée sur le smartphone. Il est ainsi possible de l’utiliser très simplement.
Application Headphone Connect
Pour aller plus loin dans la configuration et la personnalisation du WH‑1000XM3, le casque répond aussi aux instructions de l’application Headphone Connect, de Sony. Disponible gratuitement sur Google Play, pour les équipements Android, comme sur l’App Store pour ceux d’origine Apple, elle donne accès à de nombreux paramétrages. Il est, entre autre possible d’ajuster l’efficacité de l’insonorisation active. De plus le casque est capable de distinguer automatiquement différents types d’activité : repos, pratique d’un sport, transports, etc. Il est ainsi possible d’associer un mode d’insonorisation à chaque situation. En effet, un isolement excessif par rapport aux bruits ambiants peut s’avérer dangereux lors de la pratique d’un jogging, par exemple, alors qu’en avion une insonorisation maximale est souhaitable. De même, différents menus proposent des égaliseurs ou même une gestion de l’espace stéréophonique. Une application qui laisse ainsi aux « geeks» tout loisir de jouer sur le tempérament de leur casque.
- référence Sony WH-1000XM3
- Modèle certifié Hi-Res Audio
- Transducteurs électrodynamiques
- Diaphragme 40 mm, dôme en polymère revêtement aluminium bobine CCAW
- Réponse en fréquence 4 Hz-40 kHz (filaire), 20 Hz-20 kHz en Bluetooth échantillonnage 44,1 kHz, 20 Hz-40 kHz en Bluetooth LDAC 990 kb/s échantillonnage 96 kHz
- Impédance 47 ohms en mode actif, 16 ohms en mode passif
- Sensibilité 104,5 dB/mW (actif), 101 dB/mW (passif)
- Réseau Bluetooth 4.2 (APT-X, APT-X HD, LDAC) avec jumelage par NFC
- Commandes tactiles et assistant vocal
- Temps de charge 3h via USB-C
- Autonomie 30 h avec réduction de bruit activée
- Poids 255 g
Dernière mouture du célèbre QC‑35, le Bose QC‑35 II (380 €) bénéficie lui aussi d’un confort amélioré. L’application, bien qu’assez basique, dispose d’une très bonne ergonomie et donne accès à ses principaux réglages.
Le Pioneer S9 (199 €) a fait récemment son apparition avec une relative discrétion. Pourtant, lui aussi bénéficie d’une connexion Bluetooth 4.2 compatible APT‑X et APT‑X HD, capable donc d’acheminer les flux Hi‑Res Audio dans de bonnes conditions. Une application, compatible iOS et Android, donne accès à ses réglages avancés.
Un prix serré pour le SHB9850NC de Philips (137 €) qui assure très convenablement sa mission. La taille, un peu réduite, de ses coussinets ne conviendra pas aux oreilles les plus larges qui auront vite fait de transformer ce circum‑auriculaire en spécimen supra‑auriculaire.
- référence Sony WH-1000XM3
- Modèle certifié Hi-Res Audio
- Transducteurs électrodynamiques
- Diaphragme 40 mm, dôme en polymère revêtement aluminium bobine CCAW
- Réponse en fréquence 4 Hz-40 kHz (filaire), 20 Hz-20 kHz en Bluetooth échantillonnage 44,1 kHz, 20 Hz-40 kHz en Bluetooth LDAC 990 kb/s échantillonnage 96 kHz
- Impédance 47 ohms en mode actif, 16 ohms en mode passif
- Sensibilité 104,5 dB/mW (actif), 101 dB/mW (passif)
- Réseau Bluetooth 4.2 (APT-X, APT-X HD, LDAC) avec jumelage par NFC
- Commandes tactiles et assistant vocal
- Temps de charge 3h via USB-C
- Autonomie 30 h avec réduction de bruit activée
- Poids 255 g
Premier constat, Sony a soigné le confort du WH‑1000XM3. Ses oreillettes disposent de coussinets garnis de mousses très souples. De même, comme déjà mentionné, son arceau est également équipé d’un coussin destiné de répartir le charge du casque. Le WH‑1000XM3 fait ainsi oublier son poids même lors d’écoutes prolongées. Autre constat, l’insonorisation passive est déjà de qualité. L’étanchéité des coussinets des oreillettes est bonne et une forte partie des bruits ambiants se trouve éliminée dès que le casque est mis en place.
Ajustement de la fonction de réduction de bruit active
Ainsi, même en configuration filaire passif, ce qui est la solution pour poursuivre ses écoutes même « batterie à plat », l’isolation vis‑à‑vis des bruits extérieurs reste satisfaisante. L’activation de l’insonorisation active vient encore augmenter l’élimination des nuisances sonores issues du monde extérieur. Cette réjection des bruits ambiants est excellente. Elle est largement comparable à celle que proposent les acteurs les plus réputés de ce secteur tels que Bose, entre autres. Il peut même parfois paraître excessif, notamment lors de la pratique d’un sport par exemple. C’est pour cette raison qu’il est possible d’ajuster le niveau d’atténuation des bruits ambiants depuis l’application dédiée au WH‑1000XM3.
Caractère affirmé dans les basses
Mais l’efficacité de son insonorisation active n’est pas le seul atout du Sony WH‑1000XM3. La qualité de la restitution sonore qu’il propose est également au rendez‑vous. En premier lieu, Sony a entièrement revu l’électronique interne de son casque pour lui offrir un tempérament à la fois généreux dans le grave mais aussi détaillé. En configuration de base le grave est ample et généreux, il ne vient pas nuire au reste du spectre audible et ne donne pas dans l’envahissant. Le médium est bien présent tout comme l’aigu qui bénéficie d’un bon détail. De même, ses larges transducteurs de 40 mm confèrent à l’écoute une excellente assise associée à un bel impact. En somme, même s’il est légèrement mis à l’avant‑plan, le grave reste toujours précis et structuré. Par défaut, la restitution, est donc assez flatteuse avec une légère remonté des extrémités du spectre audible. Un comportement qui n’est pas dénué d’attrait sur les musiques actuelles et qui leur offrent, à l’électro notamment, l’occasion de s’exprimer pleinement.
Excellentes écoutes
Sur des œuvres plus classiques en revanche, la mise en avant du registre grave peut dérouter certains auditeurs intransigeants sur la neutralité de la restitution. Une spécificité qui nous est très clairement apparue lors de l’écoute de Rafales la première plage du disque Samedi soir à Beyrouth de Bernard Lavilliers. Sur cet enregistrement, la basse électrique est volontairement mise à l’avant‑plan et n’hésite pas se tailler une place de choix dans le bas du spectre. Le WH‑1000XM3 parvient à restituer les notes les plus profondes avec beaucoup d’aisance, même à niveau d’écoute soutenu. En électro, l’écoute de Personal Decay, de Martin Landsky, ou une grosse caisse de synthèse donne le rythme et se trouve en avant‑plan illustre le comportement franc du WH‑1000XM3. Il sait la faire « cogner ». On est même assez rapidement tenté de monter le volume au risque d’atteindre un niveau excessif dont il faut se méfier, rappelons‑le, dès qu’il est question d’écoutes prolongées. Enfin le rendu spatial est très satisfaisant. L’image sonore est détaillée. Elle possède un beau relief, même si certains détails peuvent parfois passer légèrement à l’arrière‑plan.
Égalisateur cinq bandes
Néanmoins, ici encore, l’application associée au WH‑1000XM3 offre la possibilité de pondérer ce tempérament exubérant. Elle propose un égaliseur doté de sept paramétrages préprogrammés : Vif, Enthousiaste, Calme, Décontracté, Chant, Augment aigus, Augment graves et Discours complétés par un mode Manuel et deux présélections configurables par l’utilisateur à partir d’un égaliseur cinq bandes. Bien entendu, l’ensemble de ces paramétrages n’est accessible que lorsque le casque travaille en mode Actif, qu’il soit connecté au smartphone en filaire ou en Bluetooth.
En cas de décharge totale de la batterie, Sony a tout de même offert au WH‑1000XM3 la possibilité d’être utilisé en tant que casque passif. Un choix qui permet de continuer à écouter ses musiques favorites mais sans bénéficier pleinement des possibilités du casque. De plus, il est clair que les traitements que l’électronique interne du WH‑1000XM3 applique au signal améliorent considérablement l’écoute. Le choix du mode Passif devra donc être considéré comme une solution de secours.
Conclusion
Au final, le Sony WH‑1000XM3 s’avère une très belle réussite. Même si son caractère un poil « boomy » décevra certains mélomanes, notamment les afficionados de musique classique, les autres apprécieront son caractère flatteur. Surtout que ce dernier est associé à une incroyable sensation de « staging ». La musique respire pourune ampleur rare sur un casque au tarif relativement abordable.
Si on ajoute à cela des performances de réduction de bruit active (au moins) comparable à celles du Bose QC‑35 II, référence en la matière, et un confort optimal, le Sony WH‑1000XM3 n’est pas loin du grand chelem. Seul son manque de neutralité sur des écoutes de musique classique et sa propension à en rajouter dans les basses peut lui être reprocher. Mais cela fera le bonheur de bon nombre d’utilisateurs avec des écoutes jubilatoires.