par Gwendal Lars
le 17 décembre 2019

Sony NW-A105

A
note
8
10
label
prix
349 €
les plus
  • Musicalité de la restitution
  • Subtilité de l’écoute
  • Android 9.0
  • Prise en charge des flux DSD
  • Lecteur de cartes micro‑SD
  • Finitions élégantes
  • Faible encombrement et faible poids
les moins
  • Pas de casque fourni
  • Pas de chargeur fourni
présentation

Avec le NW‑A105, Sony propose de fêter les 40 ans de la mise sur le marché de son célèbre baladeur, le TPS‑L2 (cf. photo ci‑dessous). Et comme le diable se niche dans les détails, Sony a bien fait les choses et à mis à profit l’écran qui recouvre pratiquement toute la superficie de la façade du baladeur avec un fond d’écran approprié.

 

 

Look d'époque…

Pour commémorer cet événement, le NWA105 arbore donc durant la lecture des musiques le design d’une cassette analogique au réalisme surprenant. Animé, ce trompe l’œil serait parfait si le NW‑A105 disposait de dimensions plus généreuses. En effet, sa miniaturisation oblige l’animation à ne présenter qu’une  cassette à l’échelle légèrement réduite. Une inexactitude oubliée après quelques secondes tellement l’attention du constructeur nippon est bonne et référentielle. De plus, outre son côté « décoratif », celui‑ci délivre des informations sur le fichier audio en cours de lecture. En effet, durant des années, Sony a produit ses propres cassettes. Depuis la cassette de base, ferrique, bon marché pour le « tout venant », à la cassette métal évaporé sous vide dotée d’un boîtier céramique pour les enregistrements en qualité « master », la gamme que proposait la marque était vaste.

 

 

Présentation informative

Sur le NW‑A105, Sony a donc choisi de piocher dans ses archives et de symboliser la qualité d’encodage numérique des fichiers par un type précis de cassette. Ainsi, les fichiers MP3 128 kb/s sont symbolisés par une cassette ferrique CHF46 (cf. photo à gauche ci‑dessous). De qualité déjà supérieure, les MP3 192 kb/s sont associés à une cassette AHF46 (cf. photo à droite ci‑dessous).

 

 

Avec le Flec, c’est le symbole des cassettes ferrique/chrome qui est mis à contribution. La UCX46 (cf. photo à gauche ci‑dessous)s’adresse aux fichiers Flac 44,1 kHz tandis que les fichiers encodés en qualité Flac 96 kHz ont le privilège d’être représentés par une cassette métal, la Metalic 46 (cf. photo à droite ci‑dessous).

 

 

Enfin le DSD est associé à la cassette métal Metal Master 46 habillée de son célèbre boîtier céramique, fleuron de la marque et réputée pour ses hautes qualités.

 

 

Le NW‑A105 effectue ainsi une véritable rétrospective des types de cassettes de la marque. Intelligente et pratique, remémorant aux plus anciens d’entre nous l’époque analogique de leur jeunesse, cette initiative de Sony n’est pas la moindre des ressources du NW‑A105.

 

Androïd, Wi‑Fi et Bluetooth APT‑X HD LDAC

Reste que, derrière ce design vintage que procure l’affichage des cassettes, le NW‑A105 se dote des technologies les plus actuelles. Pour son OS, Sony a laissé de côté les systèmes propriétaires. C’est donc Android 9.0 qui a été retenu. Un choix intéressant puisque ce système d’exploitation rend le NW‑A105 compatible avec un vaste parc de périphériques et d’applications par l’intermédiaire de Google Play. À noter, si sa mémoire interne 16 Go peut paraître un peu limité, d’autant plus que les fichiers Hi‑Res Audio sont lourds à stocker et que, sous Android, la tentation d’installer des applications est forte, son slot micro‑SD offre la possibilité d’accroître sans souci la capacité de stockage.

 

 

Toujours pour exploiter au mieux les fonctionnalités que propose Android, le NW‑A105 est équipé d’un transmetteur Wi‑Fi. Il suffit ainsi de le connecter au réseau domestique pour qu’il accède à des services de musique en streaming de haute qualité, comme Qobuz, ou, plus simplement, à plusieurs milliers de webradios après avoir installé l’application TuneIn, par exemple. À savoir également, toujours dans le domaine des liens sans‑fil, Sony a offert au NW‑A105 une liaison Bluetooth de haute qualité. Compatible APT‑X HD et LDAC, elle préserve la finesse et le détail des fichiers Hi‑Res Audio lors de l’utilisation d’un casque sans‑fil.

 

Dac 32 bits/384 kHz et amplification S‑Master HX

L’électronique interne du NW‑A105 est également d’excellente qualité. En premier lieu, il dispose d’un convertisseur numérique‑analogique (Dac) capable de travailler en 384 kHz/32 bits. Cette capacité de traitement est mise à profit pour pratiquer des sur‑échantillonnages et divers traitements numériques sur les fichiers audio de qualité « standard » afin d’optimiser leur restitution. C’est notamment l’objectif de la fonction ClearAudio+ qui vise plus particulièrement les fichiers MP3, Wav et AIF. De plus, pour exploiter les qualités de ce Dac directement à partir d’un ordinateur, par exemple, le NW‑A105 assure la fonction de Dac USB. Il suffit pour cela de le connecter en USB‑C sur l’ordinateur et de le sectionner comme sortie. Son dans le menu de paramétrages audio. Côté traitements numériques on retrouve des fonctionnalités assez classiques comme égaliseur ou sur‑échantillonnage estampillé Sony DSEE HX dont la vocation est d’améliorer la qualité des fichiers encodés en MP3, WMA ou AAC.

 

 

Par ailleurs, Sony a aussi soigné la sortie analogique du NW‑A105 destinée à piloter un casque filaire. Elle se base sur un petit amplificateur numérique, d’une puissance de 2 x 35 mW, sous 16 ohms, de qualité S‑Master. Rappelons que cette certification, propre à Sony, garantit une réponse en fréquence s’étendant au moins de 20 Hz à 40 kHz et un très faible taux de distorsion. Enfin, grâce à l’usage d’Androïd, le NW‑A105 est un système particulièrement ouvert. Il s’intègre ainsi parfaitement dans l’univers Google Home et se dotera sans problème de la commande vocale Google Assistant, entre autres. À signaler encore, un système de réduction de bruit active intégré plutôt efficient même si les casques dotés de ce procédé font largement mieux dans ce domaine. 

 

spécifications
  • référence Sony NW-A105
  • Système d’exploitation Android 9.0
  • Écran  LCD TFT 3,6” (91 mm) tactile 1 280 x 720 pixels
  • Connectique sortie casque mini-Jack 3,5 mm, port USB-C, lecteur micro-SD
  • Liaisons sans-fil Wi-Fi, Bluetooth 5 APT-X HD, LDAC, SBC couplage assisté par NFC
  • Mémoire 16 Go extensible de 128 Go par carte micro-SD
  • Batterie (autonomie) lithium-ion, 25h
  • Formats acceptés AAC, AIFF, Flac, HE-AAC, MP3, Alac, DSD, PCM linéaire, WMA, MQA, PCM jusqu\'à 384 kHz/32 bits, DSD 2,8/5,6/11,2 MHz
  • Mode Dac USB oui
  • Amplification Class D S-Master HX
  • Réponse en fréquence 20 Hz à 40 kHz
  • Puissance de sortie 2 x 35 mW (16 ohms)
  • Réduction de bruit active oui
  • Dimensions 55,9 x 98,9 x 11 mm
  • Poids 103 g
concurrence

Le baladeur Acoustic Research M200 (349 €) est basé sur un Dac AKM (AK4490 Velvet), réputé pour sa finesse. Il gère la plupart des formats Hi‑Res Audio jusqu’en 192 kHz/24 bits, les flux DSD jusqu’en 128/5,8 MHz et le format DxD. Sa puce amplificateur d’origine Texas Instrument capable de délivrer 2 x 96 mW sous 16 ohms garantit un niveau d’écoute très élevé.

 

Crown propose le Plenue D2 (349 €). Un baladeur très compact doté d’une mémoire interne de 64 gigaoctets. Lui aussi gère les formats Hi‑Res Audio jusqu’en 192 kHz/24 bits et les flux DSD jusqu’en 128/5,8 mégahertz.

 

Le baladeur iBasso DX160 (399 €) est d’une grande polyvalence. Géré sous Androïd, il est équipé d’une liaison Wi‑Fi et assure la fonction de Dac USB. Son convertisseur travaille en 384 kHz/32 bits et gère, outre les flux habituels, le DSD et le MQA.

concurrence
  • référence Sony NW-A105
  • Système d’exploitation Android 9.0
  • Écran  LCD TFT 3,6” (91 mm) tactile 1 280 x 720 pixels
  • Connectique sortie casque mini-Jack 3,5 mm, port USB-C, lecteur micro-SD
  • Liaisons sans-fil Wi-Fi, Bluetooth 5 APT-X HD, LDAC, SBC couplage assisté par NFC
  • Mémoire 16 Go extensible de 128 Go par carte micro-SD
  • Batterie (autonomie) lithium-ion, 25h
  • Formats acceptés AAC, AIFF, Flac, HE-AAC, MP3, Alac, DSD, PCM linéaire, WMA, MQA, PCM jusqu\'à 384 kHz/32 bits, DSD 2,8/5,6/11,2 MHz
  • Mode Dac USB oui
  • Amplification Class D S-Master HX
  • Réponse en fréquence 20 Hz à 40 kHz
  • Puissance de sortie 2 x 35 mW (16 ohms)
  • Réduction de bruit active oui
  • Dimensions 55,9 x 98,9 x 11 mm
  • Poids 103 g
verdict technique

Dès la mise sous tension du Sony NW‑A105, en plus d'être tactile, l’écran d’accueil est familier. Il est identique à celui de tout équipement travaillant sous Android. Il présente donc les applications installées et, sur sa partie basse, des raccourcis vers les fonctions de base du baladeur. La première icône, marquée du logo Walkman, donne accès aux listes de lecture. Elle peuvent être présentées par genre, artiste, album, etc. En somme une arborescence assez conventionnelle. La seconde aiguille vers les traitements numériques. C’est par son intermédiaire que l’on accède aux différents « filtres » (cf. photo ci‑dessous).

 

 

Outre le traditionnel égaliseur, d’autres fonctions sont plus exotiques. Par exemple le NW‑A105 propose de retrouver le « son vinyle » ou celui d’un amplificateur analogique type tubes. La fonction Clear Audio+, pour sa part, optimise les flux MP3. Précisons qu’une touche Direct permet d’inhiber l’intégralité de ces traitements.

 

Walkman et lecteur multimédia Android

Le Sony NW‑A105 est donc parfaitement exploitable sans aucune connexion réseau. Cependant, connecter le Wi‑Fi élargit nettement l’étendue de ses possibilités. Une fois « On Line » il donne accès aux services de musiques en streaming, au webradios, voire à YouTube. En somme, il se transforme en véritable baladeur multimédia. Il propose même de surfer sur le web avec un confort tout a fait acceptable bien que ce ne soit pas là sa vocation.

 

 

Après avoir utilisé un casque filaire, ce qui nous a permis d’apprécier l’amplification interne du NW‑A1005, pour réaliser l’essentiel de nos écoutes nous l’avons associé, en Bluetooth, à un casque Sony WH‑1000XM3. Nous sommes donc restés dans l’univers de la marque. Un choix qui se justifie par le fait que ce casque dispose, lui aussi, d’une liaison Bluetooth APT‑X HD, LDAC. Il s’agit donc d’une association cohérente qui permet d’exploiter au mieux les possibilités du NW‑A105.

 

 

Séances d'écoute

À l’écoute, le NW‑A105 fait dans la douceur et si la restitution est riche en détails, l’aigu ne donne jamais dans l’agressif. Il exploite parfaitement les subtilités des fichiers Hi‑Res Audio et leur offre un excellente dynamique. Par ailleurs, la technologie S‑Master HX, propre à la marque, chargée de réduire la distorsion et le bruit de fond, garantit effectivement une écoute d’une grande pureté. L’équilibre tonal est bon et le NW‑A105 restitue les extrémités du spectre avec beaucoup d’aisance. L’écoute de Rafales de Bernard Lavilliers nous a permis de vérifier ce point. La profondeur du grave est parfaitement respectée tandis qu’une belle lumière éclaire les percussions grâce à la précision de l’aigu. La voix du chanteur bénéficie de beaucoup de naturel, preuve de l’absence d’« accident de réponse en fréquence » dans le médium. La dynamique est, elle aussi au rendez‑vous. Le NW‑A105 a aussi su restituer sans encombre le solo de batterie de Take Five de Dave Brubeck tout comme les lives d’Indochine à Bercy. L’ambiance acoustique de la salle est restituée avec une bonne exactitude.

 

 

Conclusion

Derrière les allures vintage que lui confère son affichage, le NW‑A105 est donc bien un baladeur doté des meilleures technologies en matière de traitement numérique du son. Dernier atout : en dépit de ses excellentes prestations, Sony a su préserver un prix serré pour un baladeur de cette qualité audio et aussi ouvert en termes de fonctionnalités. Et si l'absence de chargeur est à regretter, il faut préciser c'est de plus en plus la norme avec les matériels de ce type. Heureusement, de nombreux smartphones et ordinateurs, ou encore console de jeu (par exemple la Nintendo Switch), permettent désormais de pallier ce manque pour recharger le Sony NW‑A105.

 

 

Sony fête donc en fanfare le quarantième anniversaire de l'un des produits iconiques, le Walkman, qui contribua à la renommée et l'expansion de la marque au début des années 80. Le constructeur nippon réussit même l'exploit d'en faire un produit attractif que tout mélomane souhaiterait posséder dans sa poche, en plus d'un smartphone capable lui aussi de stocker des fichiers musicaux en très haute qualité. Car si vous possédez chez vous une bibliothèque sonore composée de fichiers audio Hi‑Res Audio, il est intéressant d'en profiter, facilement, en déplacement. Rien de plus énervant, en effet, de devoir convertir (pour ne pas dire dégrader) ses morceaux de musique préférés pour réussir à les emporter avec soi, au seul motif que le smartphone n'est pas compatible Flac HD ou DSD (cf. photo ci‑dessus). Avec le NW‑A105, il suffit de le raccorder au disque dur Nas ou l'ordinateur/serveur concerné pour transférer, via glisser‑déposer, les morceaux choisis. Vous ne croyiez pas au retour du Walkman ? Sony l'a pourtant fait !

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