- Relief de la restituion
- Profondeur et aisance dans le grave
- Lecteur CD audio intégré
- Convertisseur ESS Sabre 32 ES9016
- Gestion des flux Hi‑Res Audio
- Capacités multiroom
- Entrée Phono
- Faible encombrement
- Qualité de la fabrication et des finitions
- Télécommande peu pratique pour naviguer dans les arborescences du paramétrage et de la navigation
- Connectique un peu limitée
- Pas de port USB-B
Concept hybride, passerelle entre le monde des supports physiques et celui du dématérialisé… Difficile de positionner le NC‑50 de manière catégorique au sein d’une famille produits. En effet, Pioneer nous propose ici un réel « tout‑en‑un » d’un nouveau genre.
Tout-en-un novateur !
À la fois lecteur universel et amplificateur, le NC‑50 regroupe en un unique coffret l’intégralité des éléments de base d’une chaîne Hi‑Fi de dernière génération. Pour accéder aux contenus dématérialisés, au streaming ainsi qu’à ceux stockés sur les supports les plus actuels, le petit dernier de la marque se dote d’un lecteur réseau et de deux ports USB. Bien entendu, une incontournable liaison Bluetooth est dédiée au raccordement des smartphones ou autres tablettes.
Mais le Pioneer NC‑50 est également capable de prendre en charge la gestion des supports physiques, même les plus anciens. Pour cela, il est équipé d’un lecteur CD audio ainsi que d’une entrée analogique, à connecter à un lecteur de bandes ou de cassettes par exemple, et même d’une entrée Phono pour accueillir une platine vinyle ; une entrée assez peu répandue sur ce type d’équipement. Signalons également la présence d’un tuner FM et DAB/DAB+, une option intéressante mais, pour le DAB en tout cas, assez peu utile en France en attendant un réel déploiement de la RNT (Radio Numérique Terrestre).
Enfin, côté amplification, des étages amplificateurs numériques travaillant en Class D assurent au NC‑50 une puissance de sortie de 2 x 50 W efficaces. Certes, il n’y a pas là pas de quoi sonoriser Bercy, mais largement assez pour offrir un bon confort d’écoute associé à une belle dynamique dans tout salon de taille raisonnable. En somme, il suffit d’offrir au NC‑50 une paire d’enceintes de qualité pour qu’il remplace à lui seul une multitude de maillons de la chaîne audio : lecteur réseau, platine CD audio, tuner, amplificateur, etc.
Multiroom FireConnect Hi-Res Audio
Par ailleurs, si Pioneer a rassemblé en un unique coffret divers éléments dont il maîtrise parfaitement les technologies, la marque n’a pas pour autant rogné sur la qualité. Par exemple, le lecteur réseau, ainsi que tout le traitement numérique 32 bits qui l’accompagne, est directement dérivé du célèbre Pioneer N‑50 (cliquez pour découvrir le test complet du produit par la rédaction d'AVCesar.com) de la marque, récompensé pour ses qualités par un prix Eisa. Comme son prédécesseur, le NC‑50 est donc compatible avec les flux Hi‑Res Audio en PCM, jusqu’en 192 kHz/24 bits, comme en DSD, jusqu’à 11,2 mégahertz.
Par ailleurs, pour offrir une grande souplesse d’utilisation, le Pioneer NC‑50 est à la fois compatible ChromeCast et AirPlay. Toujours en ce qui concerne sa compatibilité avec les canaux de diffusion de contenus les plus actuels, il intègre la technologie FireConnect. Celle‑ci, mise au point par la société californienne Blackfire est commune à un nombre croissant de constructeurs. Elle vise essentiellement la diffusion multiroom tant de contenus audio Hi‑Res, 192 kHz/24 bits, que celle de flux vidéo HD. De même, elle ouvre le NC‑50 à des services de diffusion en streaming tels que Rhapsody, Tidal, Deezer, Spotify, etc.
En ce qui concerne l’accès aux Webradios, Pioneer a opté pour Tunein. Comme son concurrent v‑Tuner, ce service répertorie sur le net un nombre impressionnant de stations réparties sur l’ensemble du monde en les classant par type, pays, contenus, etc.
Composants audiophiles
Côté traitements numériques et amplification, Pioneer a également joué la carte de la qualité. Le NC‑50 est équipé d’un convertisseur ESS Sabre ES9016. Un composant capable de travailler en 32 bits et réputé dans le monde audiophile pour sa musicalité. De même, si les étages de puissance se basent sur des amplificateurs numériques travaillant en Class D, leur alimentation conserve une architecture très conventionnels. Elle se base sur un transformateur associé à des condensateurs de très forte capacité.
Comme sur la plupart de ses modèles d’amplificateurs haut de gamme, Pioneer a doté ces étages de puissance de la technologie Direct Energie. Elle consiste essentiellement à interconnecter directement l’alimentation et les étages de sortie à l’aide de conducteurs de très forte section. Cette architecture permet de bénéficier pleinement de l’effet de « réservoir d’énergie » que constituent les condensateurs de forte capacité. Ainsi, le NC‑50 peut délivrer ponctuellement des courants de sortie particulièrement intenses. Cette aptitude lui garantit un excellent comportement sur les transitoires, les impulsionnelles ou les pics de dynamique, surtout si l’appareil est connecté sur des enceintes délicates à gérer.
De même, la marque utilise depuis un moment déjà cette technologie et, au regard des écoutes que nous avons réalisées sur les autres matériels Pioneer, en maîtrise toutes les subtilités.
Connectique et ergonomie
Coté connectique, l’essentiel est présent. On retrouve donc deux entrées numériques, une optique et une coaxiale, deux ports USB, un port RJ‑45 Ethernet, une entrée analogique au niveau « Line » et, chose rare sur ce type d’équipement, on le répète, une entrée Phono. De même, la façade du Pioneer NC‑50 ne comporte qu’assez peu de commandes. Hormis un réglage de volume et un poussoir de sélecteur d’entrées, seules les commandes de la platine CD sont présents. En revanche, un écran couleur de 3,5" (89 mm) permet de naviguer au sein des différents réglages et fonctionnalités.
Pour cela, la télécommande fournie se dote de flèches multidirectionnelles. Cependant, tout comme pour la façade, les commandes qu’elle propose se résument au strict indispensable. Visiblement, le NC‑50 est conçu pour être piloté depuis l’application que propose Pioneer plus que par l’intermédiaire de la télécommande. Par exemple, dépourvue de tout clavier numérique, la télécommande ne permet pas l’accès direct à une plage précise d’un CD. De même, naviguer dans l’arborescence d’un support, fournir le mot de passe d’un accès Wi‑Fi ou rechercher l’accès à une webradio relève parfois du jeu de patience. Si de telles opérations restent possibles depuis la télécommande, passer par l’application est incomparablement plus convivial.
- référence Pioneer NC-50
- Puissance 2 x 50 W sous 4 ohms
- Amplification Class D
- Réponse en fréquence 10 Hz à 60 kHz
- Distorsion harmonique totale 0,02%
- Impédance des enceintes de 4 à 16 ohms
- Convertisseur N/A ESS Sabre 32 ES9016
- Lecteur CD CD Audio, CD-R, CD-RW
- Tuner AM/FM RDS, DAB/DAB+
- Formats audio (USB et réseau) PCM jusqu’à 192 kHz/24b bits (Wav, Flac, AIFF), DSD (jusqu’à 11,2 MHz), Wav, Flac, AIFF, Alac, MP3, WMA, AAC, LPCM
- Entrées Ligne sur RCA, optique et coaxiale, port Ethernet, 2 ports USB (dont un en façade), entrée Phono
- Sorties 1 subwoofer/Pre-Out sur RCA, 2 paire de borniers, sortie casque en façade
- Liaisons sans-fil Wi-Fi Dual Band 2,4/5 GHz, Bluetooth 4.1 SBC et AAC
- Connectivité AirPlay, ChromeCast et FireConnect (multiroom)
- Affichage écran couleur 3,5” (89 mm)
- Consommation 50 W (0,3 W en veille, 2,5 W avec réseau actif)
- Dimensions 435 x 103 x 333 mm
- Poids 6,4 kg
Denon dispose dans la série Ceol du DRA‑N4. Un intégré, cœur de la microchaîne Ceol N4, proposé seul à 275 € (405 € avec deux enceintes) et regroupant un lecteur réseau et un amplificateur de 2 x 40 W sous 4 ohms. Cependant, dépourvu de lecteur CD audio, il est intégralement dédié aux supports dématérialisés.
Marantz dispose toujours du M-CR611. Lancé à 749 €, comme le NC‑50, il possède, outre son lecteur réseau et son amplificateur d’une puissance de 2 x 40 W sous 8 ohms, d’un lecteur CD intégré, mais pas d’entrée Phono.
Dans sa série Hi-Fi, Klipsch propose le Power Gate. Un amplificateur/lecteur réseau capable de délivrer jusqu’à 2 x 100 W sous 4 ohms, disponible à 599 euros. S’il est compatible avec les flux numériques les plus actuels et s’intègre parfaitement dans l’écosystème multiroom Klipsch Stream, il n’oublie pas les anciens supports et se dote aussi d’une entrée Phono.
De son côté, Onkyo propose le R-N855 à 749 euros. Bien que de dimensions réduites, il dispose d’une puissance de 2 x 70 W sous 4 ohms. Par ailleurs, son Dac interne est capable de travailler jusqu’en 768 kHz/32 bits. Lui aussi dispose d’une entrée Phono.
- référence Pioneer NC-50
- Puissance 2 x 50 W sous 4 ohms
- Amplification Class D
- Réponse en fréquence 10 Hz à 60 kHz
- Distorsion harmonique totale 0,02%
- Impédance des enceintes de 4 à 16 ohms
- Convertisseur N/A ESS Sabre 32 ES9016
- Lecteur CD CD Audio, CD-R, CD-RW
- Tuner AM/FM RDS, DAB/DAB+
- Formats audio (USB et réseau) PCM jusqu’à 192 kHz/24b bits (Wav, Flac, AIFF), DSD (jusqu’à 11,2 MHz), Wav, Flac, AIFF, Alac, MP3, WMA, AAC, LPCM
- Entrées Ligne sur RCA, optique et coaxiale, port Ethernet, 2 ports USB (dont un en façade), entrée Phono
- Sorties 1 subwoofer/Pre-Out sur RCA, 2 paire de borniers, sortie casque en façade
- Liaisons sans-fil Wi-Fi Dual Band 2,4/5 GHz, Bluetooth 4.1 SBC et AAC
- Connectivité AirPlay, ChromeCast et FireConnect (multiroom)
- Affichage écran couleur 3,5” (89 mm)
- Consommation 50 W (0,3 W en veille, 2,5 W avec réseau actif)
- Dimensions 435 x 103 x 333 mm
- Poids 6,4 kg
Pour nos tests, nous avons commencé par connecter le Pioneer NC‑50 sur notre réseau filaire par l’intermédiaire de son port Ethernet. Ce choix évite toute recherche de réseaux et de leurs éventuels échanges de mots de passe et autres complications souvent incontournables lors d’une configuration directe sur le réseau Wi‑Fi. De plus, dans le cas présent, cette première connexion via le réseau filaire simplifie grandement la configuration globale du NC‑50. En effet, une fois l’application téléchargée sur une tablette (sous Androïd dans notre cas), l’accès au NC 50 est immédiat. Utiliser le clavier de la tablette est alors possible pour rechercher des radios internet et les stocker en présélection ou, tout simplement, préciser au NC‑50 le mot de passe pour l’accès au réseau Wi‑Fi. De même, si l’affichage que présente le petit écran du boîtier est de bonne qualité, l’ergonomie qu’offre le grand écran tactile d’une tablette reste supérieure.
Une fois le NC-50 configuré, nous n’avons éprouvé aucune difficulté à accéder aux contenus souhaités. Que ce soit en streaming, via AirPlay, depuis une clé USB ou, bien entendu, à partir d’un CD audio, les flux présentés ont toujours été traités et décodés sans le moindre souci.
Quid des écoutes ?
Côté écoute, le Pioneer NC‑50 se dote d’un tempérament affirmé. La restitution bénéficie de beaucoup de franchise et d’impact. Le grave est bien charpenté et bénéficie d’une belle tenue. Un comportement lié à la capacité de gestion des courants ponctuels élevés qu’offre l’architecture Direct Energie propre à Pioneer. Connaissant les matériels du constructeur basé sur cette technologie, on s'en doutait fortement mais c'est mieux de le vérifier à l'oreille.
Un comportement qu’illustre parfaitement l’écoute de Magic Smile de la chanteuse Rosie Vela. En effet, la grosse caisse bénéfice d’un impact qui offre à la restitution une excellente présence associée à beaucoup de naturel. Toujours sur la même écoute, le phrasé de la chanteuse est irréprochable tout comme le respect de son timbre de voix. Dans le même registre, mais pour associer cette fois‑ci profondeur et dynamique, l’écoute des premières notes de I Will Remember de Toto permet de se convaincre de l’ampleur et de la profondeur que le NC‑50 est capable d’offrir à la restitution.
Le choix des enceintes…
Certes, si la puissance somme toute relativement modeste du NC‑50 ne lui permet pas de s’attaquer aux espaces les plus vastes, la dynamique est très séduisante tant que l’on reste sur des niveaux d’écoute « raisonnables ». Encore que ce dernier point soit à pondérer par le rendement des enceintes qui sont associées à ce lecteur. Lors de nos, tests nous avons confié au NC‑50 la gestion d’enceintes Cabasse d’ancienne génération doté d’un rendement élevé (des Sloop 2) et il les a pilotées avec une belle aisance. Certes, en raison de ses petites dimensions, il est logique de l’associer à des enceintes bibliothèque à l’encombrement réduit, par exemple, mais le faible rendement de ce type de coffret ne permet pas toujours au NC‑50 de s’exprimer pleinement.
Quelques mots sur l’aigu, enfin, il est restitué sans agressivité excessive et bénéficie d’une belle transparence. Le solo de batterie de Take Five de Dave Brubeck dispose ainsi à la fois de dynamique et d’une bonne présence.
Le choix des fichiers audio…
Bien entendu, la qualité globale de restitution sera fonction de celle des fichiers, ou des flux, fournis au Pioneer NC‑50. Ce point est particulièrement tangible sur les Webradios et les flux traités en streaming. Si quelques stations proposent des flux en MP3 320 kb/s, de qualité plutôt acceptable, la plupart ne proposent que des flux 128 kb/s, voire 64 kb/s. Dans ce cas, la qualité d’écoute se dégrade nettement, notamment au niveau de l’aigu en raison des nombreux artefacts de compression dont il souffre alors. Certaines sifflantes apparaissent et l’écoute devient assez rapidement inconfortable, voire agressive, dès que l’on monte en volume. Cependant il s’agit là d’un phénomène lié au MP3 à faible débit et non au lecteur lui‑même quel qu’il soit.
En ce qui concerne l’aspect multiroom du Pioneer NC‑50, nous n’avons malheureusement pas pu l’expérimenter réellement, n’ayant aucune enceinte Pioneer compatible FireConnect au moment de notre test, Pioneer MRX‑3 ou Pioneer MRX‑5. Mais sachez que l’idée est, par exemple, de profiter d’un CD audio diffusé dans une autre pièce, à travers une enceinte FireConnect (de marque Pioneer ou autre) à l’instar d’un système multiroom classique. L’avantage, ici, est de pouvoir intégrer toutes les sources sonores possibles, jusqu’au vinyle dans une configuration multiroom et non pas seulement la musique dématérialisée.
Conclusion
En bref, le Pioneer NC‑50 est un véritable tout‑en‑un, au sens premier du terme. Excepté les enceintes, il intègre tous les éléments d’une mini‑chaîne en ajoutant une ouverture universelle sur l’univers du streaming et ses services de musique. C’est déjà, en soi, une rareté à chérir au niveau de l’ergonomie et de la pérennité du produit. Voilà une idée très maligne. Et comme en plus, ses qualités musicales sont au rendez‑vous, le Pioneer NC‑50 s’impose comme une synthèse sonore de notre ère, capable de magnifier toutes les bibliothèques musicales. Il suffit de l’essayer pour l’adopter.