par Gwendal Lars
le 15 février 2022

Philips Fidelio T1

A
note
7.8
10
label
prix
299 €
les plus
  • Écoute fine et détaillée
  • Grave ample et très profond
  • Richesse de l’image stéréophonique
  • Dynamique et impact
  • Boîtier chargeur compatible systèmes sans‑fil
  • Jeu d’embouts fourni très complet
  • Finitions soignées
les moins
  • Poids et encombrement assez important pour des intras
  • Pas adaptés à une pratique sportive
présentation

Philips ne cesse d’enrichir la palette de produits que compte sa gamme Fidelio. Orientée haut de gamme et audiophile, après les casques traditionnels, les barres de son et autres enceintes, cette famille s’enrichit de l’un des équipements les plus plébiscités du marché actuel, à savoir les écouteurs True Wireless.

 

Philips Fidelio T1, certification IPX4

Baptisés Fidelio T1, certifiés IPX4 pour résister à la pluie, ces nouveaux venus misent sur la qualité à tous les niveaux. Dès leur prise en main, ils séduisent par le sérieux de leur fabrication et la pureté des lignes de leur design. Basé sur un aspect aluminium anodisé, il confère à ces écouteurs un look high‑tech assumé. De même, leur coffret de rangement joue lui aussi la carte du sérieux et de la sobriété. À savoir, il comporte une batterie interne capable de conférer aux T1 jusqu’à 48 heures d’autonomie. Classiquement, les écouteurs se rechargent automatiquement, grâce à un jeu de contacts, dès leur rangement dans ce coffret (cf. deuxième photo ci‑dessous). Sa batterie interne, pour sa part, peut se recharger soit depuis la prise USB‑C qu’il porte, soit directement par induction sur tout plateau chargeur sans‑fil standard.

 

 

 

Philips Fidelio T1, package acoustique

Mais, atout essentiel, Philips a souhaité offrir aux T1 des caractéristiques dignes des autres équipements de la lignée Fidelio. Les T1 bénéficient dès lors de tout le savoir‑faire de la marque en matière de restitution sonore et se dotent de solutions technologiques innovantes. Déjà, chose assez rare sur des intra‑auriculaires, les T1 s’articulent autour d’une architecture deux voies. Comme des enceintes, ils associent une première section dédiée à la restitution du grave à une seconde section dédiée à l’aigu au sein de chaque écouteur. La section de restitution du grave est assez conventionnelles et se base sur un transducteur, un mini haut‑parleur 10 mm de diamètre. À noter que, pour des intra‑auriculaires, il s’agit déjà d’un diamètre de membrane assez conséquent. Mais l’innovation majeure des T1 réside dans leur dispositif de restitution de l’aigu. Ici, Philips a opté pour une solution fondamentalement différente des configurations à haut‑parleurs électrodynamiques conventionnels.

 

 

Philips Fidelio T1, tweeter à armature équilibrée

Le « tweeter » des T1 se base sur un transducteur à armature équilibrée. Au lieu que la membrane soit directement solidaire de la bobine mobile, ces deux éléments sont solidarisés par une mince tige. En fait, les mouvements de la bobine mobile rappellent ceux d’un VU‑mètre. Ces vibrations sont transmises par la tige à la membrane. L’intérêt de cette technologie réside dans le fait que la membrane et la tige de transmission peuvent être de dimension très réduite et, surtout, dotées d’une très faible masse. Ce type d’équipage mobile ne présente donc qu’une très faible inertie, ce qui permet au système de grimper très haut en fréquence. Philips n’hésite d’ailleurs pas a annoncer une réponse en fréquence pour les T1 s’étendant jusqu’à 40 kilohertz.

 

 

Ainsi, avec la fonctionnalité Bluetooth 5.2 et le compatibilité LDAC, ces intras seront en mesure d’exploiter pleinement la richesse des fichiers Hi‑Res Audio de dernière génération. À savoir encore, la fonction multipoint (Multi‑connexion via l'application, cf. photo ci‑dessous) permet de connecter deux appareils compatibles simultanément pour ensuite switcher aisément de l'un à l'autre. Par exemple entre un smartphone et un ordinateur pour continuer à profiter du son d'un jeu, une série, un film… sur l'ordinateur en cas d'appel. Enfin, la fonction Google Fast Pair pour se connecter d'un simple geste avec un smartphone Android est présente.

 

 

Réduction de bruit active Pro+ et application Casque Philips

Par ailleurs, afin de bénéficier d’une qualité d’écoute optimale en toute circonstance, Philips a doté les T1 de son système d’insonorisation active Pro+. Ce dispositif vient ainsi renforcer l’insonorisation naturelle que procure ces intras, notamment en ce qui concerne les bruits les plus sourds tels que réacteurs d’avion (cf. photo ci‑dessus) ou bruits de roulement d’un train.

 

Philips Fidelio T1, application Casque Philips

Enfin l’application Casque Philips offre la possibilité d’ajuster le niveau d’insonorisation active, en proposant plusieurs modes, voire d’autoriser la transmission de certains bruits extérieurs. Gratuite, elle est téléchargeable tant depuis le Google Play Store que depuis l’App Store. Outre ces réglages, un égaliseur (quatre préréglages seulement) est également disponible (cf. photo ci‑dessous). De même, elle donne accès au mode d’emploi complet des T1 et propose même d’activer ou non certaines fonctionnalités telles que commandes tactiles sur le corps de T1 ou arrêt automatique des écouteurs.

 

spécifications
  • référence Philips Fidelio T1
  • Transducteurs électrodynamiques (grave/medium) + tweeter à armature équilibrée
  • Diaphragme 10 mm (grave/medium)
  • Réponse en fréquence 7 Hz à 40 kHz
  • Sensibilité 103 dB
  • Liaison Bluetooth 5.2
  • Profils A2DP, AVRCP, HFP
  • Codecs pris en charge AAC, SBC, LDAC
  • Commandes tactiles + application ; compatibles Alexa et Google Assistant
  • Batterie/Autonomie 650 mAh (Lithium-polymère)/9 h + 25 h (ANC On)/13 h + 35 h (ANC Off)
  • Temps de charge 2 h, 15 minutes pour 1 h d’écoute
  • Certification Hi-Res Audio
  • Dimensions 8,49 x 5,15 x 3,24 mm
  • Poids total 109 g
concurrence

Bowers & Wilkins a également offert à ses intras P17 (399 €) une architecture hybride associant un transducteur électrodynamique conventionnel, pour la restitution du grave, à un transducteur à armature équilibrée pour celle de l’aigu. Insonorisation active et gestion des flux Hi‑Res Audio sont également présentes. 

 

Bien que d’architecture conventionnelle ne mettant en œuvre qu’un unique transducteur, signalons les Momentum True Wireless 2, de Senheiser (299 €), dont la réputation pour la finesse de leur restitution sonore n’est plus à faire.

concurrence
  • référence Philips Fidelio T1
  • Transducteurs électrodynamiques (grave/medium) + tweeter à armature équilibrée
  • Diaphragme 10 mm (grave/medium)
  • Réponse en fréquence 7 Hz à 40 kHz
  • Sensibilité 103 dB
  • Liaison Bluetooth 5.2
  • Profils A2DP, AVRCP, HFP
  • Codecs pris en charge AAC, SBC, LDAC
  • Commandes tactiles + application ; compatibles Alexa et Google Assistant
  • Batterie/Autonomie 650 mAh (Lithium-polymère)/9 h + 25 h (ANC On)/13 h + 35 h (ANC Off)
  • Temps de charge 2 h, 15 minutes pour 1 h d’écoute
  • Certification Hi-Res Audio
  • Dimensions 8,49 x 5,15 x 3,24 mm
  • Poids total 109 g
verdict technique

Comme de tradition, avant toute utilisation une charge complète est indispensable. De même, le téléchargement de l’application Casque Philips est également incontournable pour jumeler et utiliser correctement ces intras avec tout appareil Androïd ou iOS. Un autre point capital concerne le choix des embouts. Les T1 sont livrés accompagné de neuf paires d’embouts (cf. photo ci‑dessous)). Il ne faudra donc pas hésiter à réaliser différents essais afin de trouver celle qui conviendra le mieux à la configuration du conduit auditif de chacun. Il ne faut pas perdre de vue que tout manque d’étanchéité affecte irrémédiablement la qualité de la restitution notamment en engendrant une très forte perte dans le grave.

 

 

Philips Fedilo T1, premières écoutes

Dès les premières écoutes, l’apport de la configuration à deux voies dont se dotent les T1 est indéniable. Le grave bénéficie d’une ampleur et d’une profondeur surprenantes sans jamais venir affecter la restitution de l’aigu. Celui‑ci est d’une redoutable précision. Limpide, jamais agressif, il offre à l’image sonore une transparence exceptionnelle. De même, l’espace stéréophonique est ample et précis. L’image de la scène sonore est détaillée et les moindres détails sont restitués avec beaucoup de naturel. La qualité de ces prestations fait que les T1 n’ont pas à rougir vis‑à‑vis de celle que proposent les autres membres de la famille Fidelio. Bref, du bonheur à l’état pur.

 

 

Philips Fedilo T1, rendu exceptionnel des graves

L’excellente gestion du grave qu’assurent les T1 nous est très clairement apparue lors de l’écoute de Rafales, la première plage du disque Samedi soir à Beyrouth de Bernard Lavilliers. Sur cet enregistrement, la basse électrique est volontairement mise à l’avant‑plan et n’hésite pas se tailler une place de choix dans le bas du spectre. Les T1 restitue ses notes les plus basses avec beaucoup d’aisance, même à niveau d’écoute soutenu. En électro, l’écoute de Personal Decay, de Martin Landsky, ou une grosse caisse de synthèse donne le rythme et se trouve en avant‑plan là encore illustre le comportement franc des T1. Il savent la faire « cogner » et acceptent même de délivrer un niveau d’écoute élevé sans présenter de difficulté. On est même tenté de monter le volume au risque d’atteindre un niveau excessif dont il faudra se méfier dès qu’il est question d’écoutes prolongées. Enfin le rendu spatial est très satisfaisant. L’image sonore est détaillée. Elle possède un beau relief associé à beaucoup de précision dans la localisation de chacun de ses éléments.

 

 

Philips Fedilo T1, énergie mais aussi équilibre

Sur des écoutes plus traditionnelles, cette gestion précise du grave offre aussi à la grosse caisse un impact plus que convaincant comme l’a mis en évidence l’écoute de Take Five de Dave Brubeck. Au niveau du répertoire classique le plus conventionnel, les T1 nous ont séduit lors de l’écoute de L’amour est enfant de Bohème, dans Carmen, interprété par Maria Callas accompagnée de l’Orchestre du Théâtre National de l’Opéra de Paris dirigé par Georges Prêtre. Un enregistrement datant, certes, de 1964 mais dont nous disposons d’une version remasterisée sous forme d’un fichier Hi‑Res Audio encodé en Flac. La voix de Maria Calas jaillit à l’avant‑scène avec une présence et une pureté impressionnante tandis que l’on sent couver la puissance de l’orchestre symphonique durant les premières mesures. La survenue des chœurs de René Duclos offre soudainement une image sonore aux dimensions surprenantes. De même son relief et son réalisme impressionnent. Nous avons également pu constater l’efficacité des quatre modes préprogrammés sur l’égaliseur. Quelque soit le mode sélectionné les T1 s’y conforment et sont capables de délivrer un niveau d’écoute élevé sans baisser les bras lors de la survenue de pics de dynamique. Globalement leur comportement est ainsi des plus séduisant, quel que soit le type de musique écouté.

 

 Philips Fidelio T1, réduction de bruit active

Côté confort d’écoute, les écouteurs Fidelio T1 se dote d’un dispositif d’insonorisation active (ANC pour Active Noise Cancellation). Un système comparable à de celui qui équipe le Fidelio L3, mais adapté aux exigences d’un intra‑auriculaire. Il exploite donc la dernière technologie de réduction active hybride mise au point par Philips. En usage conventionnel, donc sans enclencher la réduction de bruit active, l’atténuation des bruits extérieurs est déjà importante en raison de l’effet de « bouchon d’oreille » propre à tout écouteur intra‑auriculaire. L’insonorisation active vient encore la renforcer, notamment pour ce qui est des bruits les plus sourds tels que réacteurs d’avion ou bruits de roulement d’un train.

 

 

Pour une efficacité optimale, le dispositif d’insonorisation active met en jeu deux micros. Le premier, externe, capte les bruits indésirables tandis que le second, placé à l’intérieur de l’oreillette, vient vérifier la qualité de l’élimination des bruits environnants. Les paramètres de ce traitement sont actualisés en temps réel afin de garantir une efficacité optimale du dispositif ANC. Mais il est parfois utile de pouvoir percevoir les bruits extérieurs sans qu’il soit nécessaire d’ôter les écouteurs. C’est le cas, par exemple, lorsqu’une personne vient poser une question à leur porteur. Dans ce cas, le mode Aware offre la possibilité de percevoir les bruits environnants en rendant les T1 « transparents » sur le plan acoustique.

 

Philips Fidelio T1, appels téléphoniques

Enfin, les Fidelio T1 mettent aussi à contribution leur architecture à micros multiples pour optimiser l’intelligibilité lors des communications téléphoniques tout comme pour exploiter les commandes vocales. Outre l’accès vocal à certaines commandes, les T1 sont compatibles avec Google Assistant et Alexa. Il est ainsi possible de lancer ses playlists préférées directement par commande vocale. Précisons que pour accéder à l’intégralité de ces fonctionnalités, il est indispensable de télécharger gratuitement l’application Casque Philips sur le Google Play Store ou sur l’App Store. En plus de l’accès direct aux différents réglages du système de réduction de brut active, elle propose des fonctionnalités annexes comme un égaliseur.

 

 

Enfin, nous avons pu vérifier que les T1 assurait aussi très bien sa fonction de kit mains libres. Même en environnement relativement bruyant, l’intelligibilité de la communication reste tout à fait correcte pour l’interlocuteur (cf. photo ci‑dessus). Les commandes tactiles sont efficaces tant lors de la prise de ligne, pour répondre à un appel que pour le rejeter ou terminer la communication. Il en est de même pour les sauts de plage, la mise en pause de la lecture de musique ou la gestion de l’insonorisation active, même si nous avons trouvé qu’il était plus pratique d’effectuer ces commandes directement depuis l’application.

 

 

Conclusion

Les écouteurs Philips Fidelio T1 réussissent l’exploit de réconcilier totalement votre serviteur, grand amateur de fidélité sonore, avec les casques intra‑auriculaires. Ce modèle True Wireless est en effet capable de rivaliser avec d’excellents spécimens circumauraux ou supra‑auraux, c’est dire leurs performances audio. Tout est là au niveau des fréquences, bien équilibrés, avec un « staging » impressionnant et jubilatoire. Qui plus est, disposer d’écouteurs intras doués d’une grande polyvalence est plutôt rare, ce qui rend les Philips Fidelio T1 encore plus précieux. Le constructeur prouve une nouvelle fois que son label Fidelio est un vrai gage de qualité pour des produits qui restent, malgré tout, abordables au regard de leurs prestations premium.

 

 

Seuls bémols, un gabarit visible et un poids environ deux fois plus importants que l’immense majorité des écouteurs True Wireless. Toutefois, le premier est une question de goûts et certains vont adorer leur design atypique, et le second n’entrave pas le confort une fois les bons embouts sélectionnés. À savoir, le choix de ces derniers s’avèrent également primordiale pour un port sécurisé des écouteurs qui, sous l’action de la gravité et/ou des mouvements de l’utilisateur, peuvent sinon avoir tendance à bouger, tomber dans le pire des cas. Croyez‑nous, l’expérience sonore proposée par les Philips Fidelio T1 vaut bien une minutieuse séance d’essayage, quitte à choisir deux embouts différents pour les deux pavillons d’oreille, la complète symétrie n'étant pas toujours au rendez‑vous chez l’homme. Ensuite, il ne reste plus qu’à profiter…

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