Dali Oberon 1C + Sound Hub Compact

Après les Dali Rubicon 2C/6C (cliquez sur la référence pour découvrir le test complet d'un système stéréo par la rédaction d'AVCesar.com) et les Dali Callisto C, la marque danoise Dali creuse son sillon et nous propose maintenant des enceintes actives sans‑fil au micro format. Ultra‑logeables, les Oberon 1C feront le bonheur des possesseurs de petits espaces. De plus, pour aller au bout de cette démarche, la marque propose de les piloter depuis un petit boîtier, baptisé Sound Hub Compact, lui aussi de taille extrêmement réduite. Un concept que proposent de plus en plus de constructeurs et qui, à lui seul, se substitue à une chaîne Hi‑Fi conventionnelle. Précisons que ces petites enceintes ne disposant d’aucune entrée. La présence d’un Hub est donc indispensable pour les piloter. Si elles sont compatibles avec le Sound Hub de la marque (cf. notre banc d’essai des Dali Rubicon 2C/6C), un équipement évolutif et ouvert aux fonctionnalités réseau, Dali a préféré concevoir spécifiquement pour elles le Sound Hub Compact, certes doté de moins de possibilités, mais moins volumineux et moins coûteux.

Zoom sur le Dali Hub Compact

Le Dali Sound Hub Compact, comme son prédécesseur, a donc pour mission de gérer la liaison radio avec les enceintes. Simple à mettre en œuvre, les services qu’il offre sont à rapprocher de ceux que propose une chaîne conventionnelle. Précisons que, si nous avons inclus son prix dans cette « configuration de base », les Oberon 1C peuvent être achetées seules, au prix de 990 € la paire pour les utilisateurs qui posséderaient déjà un Dali Sound Hub.

Si la connectique du Sound Hub Compact est assez restreinte, l’essentiel est présent. Visiblement Dali a prévu que de nombreux utilisateurs souhaiteraient exploiter les petites Oberon 1C pour en améliorer le son de leur téléviseur. Le Sound Hub Compact se dote donc d’une entrée HDMI ARC avec CEC pour simplifier cette interconnexion. Une entrée analogique, sur RCA, est également présente. Traditionnelles également, deux entrées numériques optiques sont dédiées à la connexion d’un lecteur audio">CD audio, par exemple, ou à celle d’un téléviseur si sa prise HDMI ARC est déjà dédiée à une autre fonction. De même, une liaison Bluetooth 5.0 permet au Sound Hub Compact d’accéder aux musiques stockées sur un smartphone ou tout autre appareil compatible. En revanche, si un port USB est bien présent, il est réservé aux opérations de maintenance telles que mises à jour Firmware. À noter, le Sound Hub Compact dispose d’une sortie Sub. Elle permet d’associer un caisson de graves aux petites Oberon 1C pour offrir à l’écoute une meilleure assise dans le grave profond. Enfin, un récepteur infrarouge secondaire déporté offre la possibilité de masquer totalement le Sound Hub Compact. À noter encore, cet appareil ne portant aucune commande, à l’exception du poussoir d’initialisation de la liaison sans‑fil avec les enceintes, l’usage de la télécommande est indispensable.

Package acoustique des Dali Oberon 1C

Les Oberon 1C reçoivent donc les flux numériques de la musique par l’intermédiaire d’une liaison radio propriétaire, sur les bandes de fréquences des 2,4 GHz et 5 gigahertz. Après une première initialisation, elle s’établit automatiquement entre elles et le Sound Hub Compact dès la mise sous tension des différents éléments. La structure acoustique des Oberon 1C est assez conventionnelle. Elle se base sur une architecture deux voies associée à une charge bass‑reflex. Le tweeter (cf. photo ci‑dessous) s’articule autour d’un dôme en tissus 21 mm de diamètre. Un choix qui offre aux Rubicon 2C une excellente réponse dans l’extrême aigu sans pour autant donner dans l’agressif, ou l’excès de brillance, comme ça peut parfois être le cas sur certains tweeters à dôme métallique au comportement mal maîtrisé.

La restitution du grave est confiée à un boomer de 130 mm de diamètre (cf. photo ci‑dessus). Comme de tradition chez Dali, sa membrane exploite un matériau chargé en fibres de bois ce qui lui confère une grande neutralité acoustique. De plus, ce haut‑parleur bénéficie de la technologie SMD, pour Soft Magnetic Compound, également propre à la marque. Elle a pour effet d’homogénéiser le flux magnétique au sein de l’entrefer. Ainsi, tout au long de ses déplacements, la bobine mobile baigne dans un flux magnétique constant, ce qui a pour effet de réduire la distorsion lors des excursions de forte amplitude de la membrane. Le grave est ainsi reproduit sans apparition de distorsion. Un amplificateur numérique Class D, d’une puissance de 50 W sur chaque enceinte, pilote ces haut‑parleurs. Enfin, une charge bass‑reflex est associée au boomer. Elle est décompressée par un évent situé sur la face arrière des enceintes, au‑dessus de l'afficheur LED (cf. photo ci‑dessous).

Si la façade des Oberon 1C peut paraître assez conventionnelle, leur face arrière possède une particularité. À l’emplacement habituel des bornes de connexion des enceintes se trouve une plaque noire. Elle porte un jeu de LED qui mentionne le canal que diffuse l’enceinte, droite ou gauche voire voie centrale ou même satellite de restitution en mode Home Cinéma. Si une telle option n’est pas possible depuis le Sound Hub Compact, nous avons néanmoins appris que Dali nous a annoncé qu’un tiroir Home Cinéma était en cours d’élaboration pour le Dali Sound Hub (cf. notre actualité Dali enceintes actives Home Cinéma : centrale et caisson de basses sans‑fil en approche). Dès lors, le Oberon 1C pourraient jouer très efficacement le rôle d’enceintes satellites. Elles sont conçues pour s’adapter à une configuration allant jusqu’au 7.1. Lors de la configuration de l’installation, il est possible de modifier le canal associé à chaque enceinte par une simple pression sur le poussoir Link Connect qu’elles portent.

La mise en service de cette installation reste simple. Dali a soigné son ergonomie. Le seul point à vérifier est que chaque enceinte est bien connectée sur le canal qui correspond à sa position réelle. Dans notre cas, le choix se résume à droite ou gauche, le multicanal n’étant pas encore disponible. Pour cela, le jeu de LED logé au dos de chaque Oberon 1C affiche la position qui lui est attribuée. Si elle ne correspond pas à la réalité, il suffit de presser le bouton Link Connect pour la modifier.

Écoutes CD Audio

Le Sound Hub Compact n’offrant pas de fonctionnalités réseau, nous avons réalisé nos écoutes en utilisant un lecteur Blu‑Ray conventionnel, en mode lecteur de CD audio, connecté à son entrée optique afin d’accéder à nos plages de test habituelles. Dès les premiers instants les Oberon 1C surprennent par leur respect des timbres et par la qualité du grave qu’elles délivrent. Même si la puissance d’amplification qu’annonce Dali n’est « que » de 50 W, la dynamique est bien présente même avec un niveau d’écoute soutenu. Certes, les Oberon 1C seront peut‑être un peu limitées pour les espaces les plus vastes, mais cette puissance est parfaitement adaptée aux pièces de taille modeste qu’elles visent.

Par ailleurs, l’espace stéréophonique est ample et précis. Une qualité mise en exergue lors de notre traditionnelle écoute de Three pièces for Blues and Symphony Orchestra de William Russo interprété par l’orchestre symphonique de San Francisco sous la direction de Seiji Osawa. En dépit de la réverbération assez marquée qu’offre la salle de l’Opéra de San Francisco, chaque musicien se localise parfaitement et se détache avec une belle précision. L’espace stéréophonique retrouve ainsi une restitution véritablement tridimensionnelle qui offre à l’image sonore un relief séduisant.

L’écoute de plages plus dépouillées nous a prouvé que l’équilibre tonal était de rigueur chez les Oberon 1C et qu’elles excellaient sur la restitution des voix. L’interprétation de Dans Ma Rue, par Zaz, ou l’écoute de Fever d’Elvis Presley ont confirmé ce grand respect des timbres. L’aigu, enfin, s’il dispose de beaucoup de limpidité et d’une belle lumière, ne donne jamais dans l’excès de brillance ou dans l’agressif.

Bluetooth 5.0 APT-X

Enfin, côté Bluetooth 5.0 APT‑X, il n’y a guère de chose à dire. Comme de tradition le Sound Hub Compact apparaît dans le menu déroulant des périphériques Bluetooth auquel peut accéder le smartphone ou la tablette. Il suffit de le sélectionner pour que le jumelage s’effectue sans souci et qu’il diffuse ses contenus. La qualité attendue, via l'APT‑X, est au rendez‑vous. 

Conclusion

En somme, Dali nous présente ici une version « simplifiée » et miniaturisée de ses enceintes actives Rubicon C et Callisto C. De taille réduite, leur très faible encombrement les prédestine aux petits volumes qu’elles sonoriseront avec beaucoup de finesse et d’efficacité. Mais on retrouve ici tous les éléments qui nous avaient conquis avec les précédentes séries d’enceintes actives danoises : restitution sonore des plus performantes de nos CD Audio, simplicité d’installation du système et flexibilité en termes d’agencement.

Il faut aussi garder à l’esprit évolutif des enceintes sans‑fil Oberon C et reconnaître la stratégie de longue date commencée par le constructeur scandinave en la matière, pour qui le marché « sans‑fil » représente une grosse partie de l’avenir de la Hi‑Fi. De système stéréo, elles pourront facilement se transformer en complément d’une configuration multicanale Home Cinéma 7.1, une fois que Dali aura commercialisé (au plus tard d’ici la fin du premier semestre 2021) le module idoine pour le Dali Sound Hub. Voilà un argument supplémentaire pour l’acquisition d’un pack Oberon, leur interopérabilité annoncée avec les autres enceintes actives sans‑fil de la marque. Quand on vous disait que Dali creusait son sillon…